Amelie a écrit :Pour ma part, c'est plutôt le contact physique qui me manque, je ressens le besoin d'être prise dans les bras, mais je n'assimile pas ça à un besoin sexuel. Après tout, pour les bébés le contact physique est tout aussi important que manger ou dormir, dommage que nous les adultes, on a oublié ça.
Apparemment, toi tu n'as pas oublié ce besoin
. Et je te rejoins d'ailleurs sur ce besoin de contact, je le ressens aussi. Sans rentrer dans les détails, je remarque pour ma part avec Amapola que j'aime vraiment beaucoup les moments où on a ce contact justement et que ça me procure beaucoup de bien-être (le fait d'être dans les bras l'un de l'autre, de se faire des câlins - gentils j'entend, je ne parle pas de sexualité). Je ne pense pas que tout le monde ressente forcément ce besoin par contre.
Ça me fait rappeler une
BD que j'ai acheté et lue récemment, on y trouve un chapitre consacré aux "5 langages de l'amour" ou l'auteure explique que selon un certain Gary Chapman il existe 5 manières (principales) pour exprimer et recevoir de l'amour et que les gens ont plus ou moins de sensibilité dans chacune des 5. On y trouve le fait de passer des moments privilégiés, se dire des mots encourageants, s'offrir des cadeaux, se rendre des services et se toucher (toujours pas nécessairement dans le sens sexuel hein). Je sais pour ma part que je me retrouve énormément dans le premier et le dernier (moments privilégiés & toucher). Chacun a donc différentes sensibilité et c'est sans doute normal que des gens ressentent certains besoins plus que d'autre. Il est dit d'ailleurs dans la BD qu'un exercice à faire en couple est justement de voir les préférences de chacun pour qu'ensuite chacun puisse savoir ce qui plait à l'autre. Si quelqu'un par exemple est sensible aux cadeaux et l'autre non, le second à tout intérêt à faire de temps en temps des cadeaux au premier car ce dernier sera capable de l'apprécier et de prendre cela comme un signe d'affection. Le second, s'il reçoit un cadeau même s'il s'en fiche un peu saura interpréter ce cadeau par un signe d'affection (car il sait que c'est comme ça que son partenaire s'exprime). Je ne sais pas si c'est très clair ou pas.
Amelie a écrit :Je crois qu'il y a tout un tas d'autres besoins qui viennent de l'enfance qui priment sur le besoin sexuel, le besoin de se sentir compris, accepté, en confiance, important pour quelqu'un. Tant qu'on n'a pas ça, difficile de profiter de la sexualité juste pour s'amuser. En tout cas, c'est mon opinion, mais je crois que je suis en minorité, je ne pense pas que ce sujet a déjà été évoqué sur le forum.
Je pense que c'est important aussi, on pourrait peut-être même le résumer par le besoin d'être aimé (au sens être aimé de manière inconditionnelle, pas dans le sens de l'attachement).
Je ne sais pas si on ne peut pas tout de même profiter de sa sexualité même sans ça, ce qui est certain en revanche c'est que c'est tout de même quelque chose de normal et de primordial. Nous avons tous besoin d'être aimé et c'est normal.
Je ne vois pas pourquoi tu serais en minorité d'ailleurs, Amelie
.
Hyperion a écrit :J'ai fait quelque recherches sur internet, et je ne sais pas si c'est vrai, mais il semblerait que la pornographie créerait à la longue des ravages sur le cerveau (notamment sur tout ce qui a trait au système de récompense, à la mémorisation aussi). Quelqu'un est au courant de cela?
Ce dont tu parles me dis effectivement quelque chose mais je ne suis pas certains que le porno soit seul et unique responsable. Je dirais plutôt que c'est le fait de tout obtenir tout de suite en général (notre attitude de consommateur, en somme) qui engendre ça.
Hyperion a écrit :Ensuite, je me demande si à notre époque, le fait qu'il soit difficile de faire des rencontres hors internet n'aurait pas accentué ces besoins dont parle Amélie?
Je ne suis pas certains, je crois plutôt que c'est le fait de ne pas faire de rencontre tout court qui provoque ça, c'est plus un manque de relation en soi.