Questions, conseils, pour parler librement de sexualité, c'est ici.
#183338
Bonjour.

Avec le temps, l'absence d'expérience affective et amoureuse (sans parler même de sexualité) je suis de plus en plus revenu à "revisiter" mon passé et à me poser des questions sur une occasion que j'aurais pu tenter et qui m'aurait peut-être octroyé un minimum d'expérience. J'ai repensé à mon meilleur ami d'enfance, dont nos chemins se sont séparés à 12-13 ans parce qu'il est repartis au Portugal, son pays d'origine. On se connaissait depuis le début de l'école primaire. On était tout le temps ensemble, à tel point qu'au collège des camarades de classe discutant dans notre dos spéculaient si on sortait ensemble ou non. Cette idée est même passée par la tête de ma mère. Ça n'a jamais été le cas. Par contre, je ne vous cache pas que j'avais conscience qu'on pouvait dire ça de nous (mon meilleur ami non), et j'avais peur qu'on me prenne pour homosexuel. D'ailleurs j'avais peur de l'être (déjà un peu marginal à l'époque j'avais peur d'avoir des raisons de l'être encore plus). Mais en même temps, cette peur était possiblement motivé par une sensation, un doute, réel. Je ne savais pas trop quoi faire mais je crois me souvenir que j'hésitais à me lancer. Son départ était déjà programmé depuis longtemps. Bref, il est partis.
Mais avec les années, l'absence de succès auprès des filles (je me reconnais hétérosexuel), ce truc là est revenu dans ma tête, me hantant, comme un regret : j'aurais du tenter ma chance avec lui. Peut-être qu'effectivement il aurait bien voulu sortir avec moi, ou peut-être pas sortir, mais qu'on essaye - je sais pas - de s'embrasser, ou un calin. Je n'osais cependant toujours pas m'ouvrir à lui. On parlait souvent sur internet, j'ai commencé à utiliser quelques termes pour le désigner "mon chéri" "mon amour". Il ne réagissait pas. Je souhaitais le mettre sur la piste. Il est revenu en France pour une semaine des années après. Il était au courant de ma situation de célibataire désespéré. J'ai hésité quelques jours avant par internet à lui dire - peut-être pas à lui dire que j'aurais voulu sortir avec lui au début de notre adolescence - mais qu'il pourrait me montrer. Je n'ai pas osé. Je me suis dégonflé. Je ne savais pas si il s'agissait d'une construction fantasmatique de mon esprit : peut-être qu'au moment où je l'aurais devant moi il ne m'attirerait absolument pas. Ce ne fut pas le cas. Quand il est venu chez moi, puis dans ma chambre, j'avais envie de le serrer dans mes bras. On n'a pas pu être seul à cause de son frère qui le suivait. Et finalement il ne s'est rien passé.

C'était un peu pour raconter mon vécu personnel qui sert un peu de prologue au sujet de ce fil : et vous ? avez vous avec le temps aussi remis en doute votre orientation sexuelle ou juste le fait de souhaiter l'occasion de voir si ce n'était pas possible d'avoir une expérience avec quelqu'un du même sexe malgré le fait que vous vous considériez hétéro ?
motus aime ça
Avatar de l’utilisateur
par victeur
Homme de 52 ans non vierge
#183341
Les épisodes homosexuels sont courant durant l'adolescence.
Le corps change, et tu découvres la sexualité.

Quoi de mieux de commencer avec un garçon. Combien de branlettes collectives fussent-elles initiées dans des vestiaires ? Qui jouiras ? Qui jouiras le plus vite ?... et ensuite tout rentre dans l'ordre.

L'un des membres de Bordeaux a eu l'occasion de connaître la jouissance en étant pompé dans les backrooms de bars gay de sa ville. Comme il l'a écrit, il est encore vierge par tous les trous.
Avatar de l’utilisateur
par Pasta
Homme de 36 ans vierge
#183343
Je me suis souvent posé la question de savoir si ça me plairait, mais à chaque fois non seulement la réponse était non, mais en plus je me sens un peu dégoûté par l’idée de faire des trucs entre hommes. Ce n’est bien sûr qu’un ressenti personnel, pas un jugement.

Pour moi si tu as déjà ressenti de l’attirance pour un homme, c’est que tu n’es pas hétérosexuel, ou en tout cas pas seulement.
Avatar de l’utilisateur
par rooter
Homme de 39 ans vierge
#183348
Ce genre de chose peuvent changer tout au long de la vie, je pense.
JaneDarc, motus aime ça
#183366
Pasta a écrit :Pour moi si tu as déjà ressenti de l’attirance pour un homme, c’est que tu n’es pas hétérosexuel, ou en tout cas pas seulement.
Ça me paraît compliquer de me revendiquer différemment quand ce trouble n'est apparu que vis à vis d'une personne. D'autant qu'il n'y a jamais eu plus de ce coté là que du coté des filles (même si du coté des filles et mon expérience il y a très très peu de choses...)
Avatar de l’utilisateur
par rooter
Homme de 39 ans vierge
#183377
Pourquoi vous voulez spécialement vous revendiquer de quelque chose ?
Pasta aime ça
#207282
C'était juste une question de repérage conceptuel pour les un-e-s et les autres. Évidemment l'affirmation d'une préférence (ou non préférence) signifie aussi un message social en terme de possibilité relationnelle (les chances ne sont pas les mêmes car la tension et les désirs sont différents).

J'y pense encore...

En fait il m'a appris qu'il pourrait repasser en France, qu'il y songeait à plus ou moins moyen terme (cette année peut-être).
Je crois que je suis un garçon tordu... mais si il venait à venir passer quelques jours, j'aurais envie de lui proposer que l'on s'embrasse. J'ai l'impression d'exprimer une envie bizarre. Le truc c'est que je mets peut-être trop de signification dans les actes : paradoxalement je ne suis pas tant intéressé par coucher ou embrasser une fille que par le type de relation qu'entamer de tels actes signifierait ; j'attends d'une relation qu'elle comble ma solitude existentielle par l'amour. Pourtant, avec mon ancien meilleur ami, il y a quelque chose de purement physique. C'est le regret d'une découverte qui n'a pas été faite. On est trop différent pour être plus. En fait, ce fantasme adolescent me poursuit, alors que lui comme moi avons changé. Je dis que je voudrais l'embrasser, mais c'est abstrait dans ma tête, c'est le souvenir de cette envie, cette insatisfaction, ce regret qui m'habite. Lui il m'a raconté avoir déjà embrassé un garçon, qu'il n'avait pas aimé ça. Quelque part j'ai une "jalousie" car il aurait été possible, si il a eu l'occasion ou l'envie, l'essai d'embrasser un garçon, que ça aurait pu être moi si les circonstance aurait fait que, ou si j'avais été plus volontaire. Mais en fait, je ne suis même pas certain qu'une fois devant moi cette envie persiste. Il a été le seul garçon pour qui j'eusse ce genre d'envie ; et encore une fois j'ignore si ce n'est pas un fantôme du passé qui m'hante ou si c'est quelque chose qui traverse le temps en épousant la réalité.
La question que je me pose c'est : est-ce que c'est une bonne idée ? Est-ce que je peux demander à quelqu'un que je n'aime pas (amoureusement) de m'embrasser ? Que ce quelqu'un vienne du passé pour qui j'ignore si en fait je pourrais ressentir pareil ? Quelqu'un qui est du même sexe que moi, genre qui n'a jamais été un pôle d'attraction pour moi ? Est-ce sain ? Est-ce que moi-même je paraît sain d'esprit quand je me pose cette question ? Suis-je normal de me poser une telle question, de garder en tête de réaliser un tel rêve en décalé ?
J'ose même pas à en parler à ma meilleure amie (qui est pourtant la première personne de mon entourage réel à qui j'ai confié avoir eu ces envies pour mon meilleur ami de jeunesse).
motus aime ça
Avatar de l’utilisateur
par Chihiro1
Femme de 37 ans non vierge
#207288
Tu te poses effectivement pas mal de questions Bolosse par rapport à ce que sauter le pas voudrait dire pour toi...mais je ne lis rien sur ce que ça pourrait générer chez ton ami de longue date (bizarre non?). On ne sait pas s'il a une copine ou un copain, s'il a déjà montré des signes d'affections envers toi (autres que ceux qu'on peut attendre d'un bon pote) et quand je lis ça : "On parlait souvent sur internet, j'ai commencé à utiliser quelques termes pour le désigner "mon chéri" "mon amour". Il ne réagissait pas. " --> je me dis que non tu ne devrais pas tenter, on dirait presque que tu souhaiterais lui imposer un truc en fait...
#207297
Tu as raison. Il y a comme un effet d'imposition de ma part... bien que ce ne soit que par l'écrit virtuellement. Je sais que je n'oserai pas le faire dans la réalité ou oralement.
Oui. Il a une copine. Mais ça n'a pas l'air d'être un couple exclusif. Je ne sais pas comment elle et lui se sont mis d'accord ; mais je sais qu'il a des relations sexuelles avec d'autres femmes.
Mais tu as raison ; mon approche n'est pas correcte. Je m'en rendais peu compte. Je crois que c'est ce rapport "physique" à l'envie qui obscurcie le coté relationnel, rend l'approche plus unilatéral, animal car plus pulsionnel que réfléchit et empathique...
Avatar de l’utilisateur
par Emilie
Femme de 35 ans non vierge
#207304
Salut salut !

Je ramène à nouveau mon grain de sel avec une anecdote que je pose là comme piste de réflexion :) :) :)

La mère d'un pote est en couple avec une femme depuis 20 ans (elle est divorcée du père de mon pote). Et ce qui est marrant, c'est qu'elle ne se dit absolument pas lesbienne. C'est juste cette femme avec qui elle qui est une exception. Aucune autre femme nulle part jamais ne l'a attirée, elle se définie comme hétérosexuelle.

Dès fois il ne faut pas trop réfléchir. A quoi bon chercher à caser ton envie dans un schéma, un terme ou un autre ? Vis-la, c'est tout.
motus aime ça