- 22 avr. 2018, 15:59
#209999
Bonjour à toutes et à tous!
J'ai enfin décidé de franchir le pas en m'inscrivant sur ce forum. Comme vous je pense, ça n'a pas été une démarche facile car le sujet de la virginité tardive est tellement tabou qu'on a l'impression d'être seuls au monde. Mais je suis contente et rassurée que ça ne soit pas le cas.
Je me nomme Lynn (désolée, je préfère utiliser un surnom), j'ai 29 ans et je vis en région Rhône-Alpes. Je suis en ce moment en recherche d'emploi et mes principales passion sont le dessin et l'écriture (bien que j'aime aussi me ballader, aller au cinéma, bref, faire des choses banales!)
La trentaine approchant à grands pas, je vis de plus en plus mal le fait d'être encore vierge. Mon histoire est assez compliquée et je sais que mon éducation, mon vécu, ma scolarité et ma personnalité ont eu un rôle déterminant dans cette virginité tardive.
Comment expliquer les choses sans vous écrire un pavé ? Mon enfance a été assez normale au début, bien que j'étais extrêmement timide. Mes parents ont eu un mariage arrangé (15 années d'écart) et n'ont jamais exprimé d'amour devant moi. Ma mère est du genre froide, méchante et toxique tandis que mon père, auquel j'étais grandement attachée étant enfant, est plus imliqué et paternel mais il a fini par perdre sa place et par baisser les bras après le divorce (j'avais 10 ans et demi). Ma mère a tout fait pour casser son image, le et méprisant méprisant les hommes en général et du coup, provoquant en moi une peur d'eux.
Mon adolescence était chaotique, j'entrais au collège à cette période et évidemment, sont venus les problèmes d'acné, le manque de confiance en soi, sans parler de mon look ringard à l'époque. Les élèves se moquaient de moi et je me sentais en marge. Les filles expérimentaient déjà l'amour, le sexe, tandis que moi, je restais seule dans mon coin. J'ai eu de nombreux coups de cœur pendant ces années mais j'étais trop renfermée et moche pour avoir un copain. Ma relation avec ma mère était très tendue, elle était souvent dure et blessante (j'étais en échec scolaire, sauf en français) et moi, j'encaissais sans rien dire car elle m'effrayait.
Vers 14 ans, j'ai fini par adopter un look de garçon manqué (j'étais dans une période où j'écoutais beaucoup de rap et de musique gothique.) Cela a duré jusqu'à mes 17/18 ans, où j'ai commencé à changer physiquement et de style (c'est venu naturellement). Au lycée, c'est plutôt les filles qui étaient méchantes avec moi (j'étais dans une classe féminine) mais j'avais quelques amies. Je remarquais que j'intéressais certains garçons. Cependant, toujours rien, je bloquais. Ajouté à tout cela le poids religieux (j'ai grandi dans une famille pratiquante, du moins qui a commencé à l'être quand j'avais 11 ans), que l'on m'a imposé comme si c'était une obligation. J'en ai beaucoup souffert car en plus de ma personnalité pas du tout affirmée, il y avait tous ces interdits ; ne pas avoir de copain, ne pas faire l'amour avant le mariage etc... Cela me frustrait beaucoup.
Le temps a passé, je me retrouvais dans une sorte d'engrenage, de cercle vicieux. On me trouvait jolie, je me faisais aborder mais je bloquait encore et toujours. Par peur, par manque d'estime et de confiance en moi. J'ai pourtant conservé des valeurs et je préfère mille fois rester vierge toute ma vie plutôt que de m'offrir à un homme que je n'aimerai pas.
Bien évidemment, je n'ai pas grandi avec la haine des hommes que ma mère a voulu m'inculquer. Je ressens juste de la peur. La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir faire les choses.
Aujourd'hui, j'ai délaissé la religion. Je crois toujours en Dieu mais c'est tout. Le reste m'a tellement gâché la vie que j'ai choisi de laisser tomber. Je veux être libre.
Mais le problème est que plus le temps passe, plus j'ai honte de ma situation. Honte de ne jamais avoir eu de petit-ami (les relations virtuelles que j'ai pu avoir, ça ne compte pas à mes yeux), de ne pas avoir d'expérience. Si un homme s'intéresse à moi et que c'est réciproque, comment va t-il prendre le fait que je sois vierge et que je n'ai jamais eu d'homme dans ma vie ? Il va me trouver anormale, bizarre, peut-être lesbienne refoulée (alors que je ne le suis pas du tout), je ne sais pas... J'ai peur de toutes ces choses. Notre époque est tellement compliquée, remplie de diktats, de normes, de préjugés...
Je suis récemment tombée amoureuse d'un homme séparé mais j'en ai beaucoup souffert. Surtout que je sentais qu'il était parfois troublé en ma présence. Cela fait plusieurs mois que je ne l'ai pas vu et ça m'arrange car j'ai trop à reconstruire.
Voilà, je vous avais promis de ne pas pondre un pavé, et pourtant ! Je suis désolée si je me suis trop laissée aller dans mon récit, je voulais surtout expliquer d'où les choses venaient.
Merci à vous de m'avoir lue quoi qu'il en soit. Je suis contente d'être là, parmi vous, j'espère que de votre côté, vous arrivez à vous en sortir. Je serai ravie d'échanger avec vous nos expériences respectives !
Amicalement.
Lys
J'ai enfin décidé de franchir le pas en m'inscrivant sur ce forum. Comme vous je pense, ça n'a pas été une démarche facile car le sujet de la virginité tardive est tellement tabou qu'on a l'impression d'être seuls au monde. Mais je suis contente et rassurée que ça ne soit pas le cas.
Je me nomme Lynn (désolée, je préfère utiliser un surnom), j'ai 29 ans et je vis en région Rhône-Alpes. Je suis en ce moment en recherche d'emploi et mes principales passion sont le dessin et l'écriture (bien que j'aime aussi me ballader, aller au cinéma, bref, faire des choses banales!)
La trentaine approchant à grands pas, je vis de plus en plus mal le fait d'être encore vierge. Mon histoire est assez compliquée et je sais que mon éducation, mon vécu, ma scolarité et ma personnalité ont eu un rôle déterminant dans cette virginité tardive.
Comment expliquer les choses sans vous écrire un pavé ? Mon enfance a été assez normale au début, bien que j'étais extrêmement timide. Mes parents ont eu un mariage arrangé (15 années d'écart) et n'ont jamais exprimé d'amour devant moi. Ma mère est du genre froide, méchante et toxique tandis que mon père, auquel j'étais grandement attachée étant enfant, est plus imliqué et paternel mais il a fini par perdre sa place et par baisser les bras après le divorce (j'avais 10 ans et demi). Ma mère a tout fait pour casser son image, le et méprisant méprisant les hommes en général et du coup, provoquant en moi une peur d'eux.
Mon adolescence était chaotique, j'entrais au collège à cette période et évidemment, sont venus les problèmes d'acné, le manque de confiance en soi, sans parler de mon look ringard à l'époque. Les élèves se moquaient de moi et je me sentais en marge. Les filles expérimentaient déjà l'amour, le sexe, tandis que moi, je restais seule dans mon coin. J'ai eu de nombreux coups de cœur pendant ces années mais j'étais trop renfermée et moche pour avoir un copain. Ma relation avec ma mère était très tendue, elle était souvent dure et blessante (j'étais en échec scolaire, sauf en français) et moi, j'encaissais sans rien dire car elle m'effrayait.
Vers 14 ans, j'ai fini par adopter un look de garçon manqué (j'étais dans une période où j'écoutais beaucoup de rap et de musique gothique.) Cela a duré jusqu'à mes 17/18 ans, où j'ai commencé à changer physiquement et de style (c'est venu naturellement). Au lycée, c'est plutôt les filles qui étaient méchantes avec moi (j'étais dans une classe féminine) mais j'avais quelques amies. Je remarquais que j'intéressais certains garçons. Cependant, toujours rien, je bloquais. Ajouté à tout cela le poids religieux (j'ai grandi dans une famille pratiquante, du moins qui a commencé à l'être quand j'avais 11 ans), que l'on m'a imposé comme si c'était une obligation. J'en ai beaucoup souffert car en plus de ma personnalité pas du tout affirmée, il y avait tous ces interdits ; ne pas avoir de copain, ne pas faire l'amour avant le mariage etc... Cela me frustrait beaucoup.
Le temps a passé, je me retrouvais dans une sorte d'engrenage, de cercle vicieux. On me trouvait jolie, je me faisais aborder mais je bloquait encore et toujours. Par peur, par manque d'estime et de confiance en moi. J'ai pourtant conservé des valeurs et je préfère mille fois rester vierge toute ma vie plutôt que de m'offrir à un homme que je n'aimerai pas.
Bien évidemment, je n'ai pas grandi avec la haine des hommes que ma mère a voulu m'inculquer. Je ressens juste de la peur. La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir faire les choses.
Aujourd'hui, j'ai délaissé la religion. Je crois toujours en Dieu mais c'est tout. Le reste m'a tellement gâché la vie que j'ai choisi de laisser tomber. Je veux être libre.
Mais le problème est que plus le temps passe, plus j'ai honte de ma situation. Honte de ne jamais avoir eu de petit-ami (les relations virtuelles que j'ai pu avoir, ça ne compte pas à mes yeux), de ne pas avoir d'expérience. Si un homme s'intéresse à moi et que c'est réciproque, comment va t-il prendre le fait que je sois vierge et que je n'ai jamais eu d'homme dans ma vie ? Il va me trouver anormale, bizarre, peut-être lesbienne refoulée (alors que je ne le suis pas du tout), je ne sais pas... J'ai peur de toutes ces choses. Notre époque est tellement compliquée, remplie de diktats, de normes, de préjugés...
Je suis récemment tombée amoureuse d'un homme séparé mais j'en ai beaucoup souffert. Surtout que je sentais qu'il était parfois troublé en ma présence. Cela fait plusieurs mois que je ne l'ai pas vu et ça m'arrange car j'ai trop à reconstruire.
Voilà, je vous avais promis de ne pas pondre un pavé, et pourtant ! Je suis désolée si je me suis trop laissée aller dans mon récit, je voulais surtout expliquer d'où les choses venaient.
Merci à vous de m'avoir lue quoi qu'il en soit. Je suis contente d'être là, parmi vous, j'espère que de votre côté, vous arrivez à vous en sortir. Je serai ravie d'échanger avec vous nos expériences respectives !
Amicalement.
Lys