- 23 oct. 2019, 20:44
#227027
À partir de là, j'ai menti.
On peut rêver d'un monde où les autres ne jugent pas, ce monde n'existe pas. Vous pouvez vous énerver après la réaction des gens, elle est ce qu'elle est, c'est comme ça..
J'ai pris le parti de ne jamais en parler, et de mentir quand on me posait des questions (avec tout le monde, pas que mon copain). Je n'ai aucune explication à donner sur ma vie sexuelle, ça ne regarde que moi, je dévoile ce que je veux. Je ne vois même pas ça comme un mensonge en fait, plutôt une façon de se protéger de la curiosité mal placée des gens.
Par contre la VT ne fait pas partie de mon identité. C'était la conséquence de tout un tas de difficultés que je me traînais. Et c'est surtout ça qui m'a poussée à ne rien dire à mon copain ; j'avais aucune envie de m'identifier comme "la vierge" dès le départ. Avec tout ce que ça amène comme préjugés : naïve, coincée, qui va s'attacher trop rapidement au premier homme qui aura voulu d'elle. Au risque que ça éclipse le reste de ma personnalité - et c'est le risque, en face de quelqu'un qui vous connaît peu, ça va prendre beaucoup de place dans l'image qu'il a de vous.
Je ne me reconnaissais dans rien de tout ça, et j'étais contente de vivre ma relation comme quelqu'un "dans la norme".
Et oui, quand on s'est avoués qu'on était VT des mois plus tard, on était contents d'avoir chacun été le premier de l'autre, mais ça s'arrête là. On avait suffisamment de vécu pour que ce soit un détail, concernant quelque chose qui était déjà passé.
Ness a écrit :Pour sortir un peu du sujet, je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis Genisa. C'est touchant et romantique de cacher, par peur du rejet, une chose qui est devenue une part de notre identité, les années passant ?J'assume complètement d'être cynique sur le sujet alors. On s'est déjà copieusement fichu de moi parce que j'avais avoué à des "copines" de fac que j'étais vierge, à 20 ans. J'étais la prude, j'étais coincée, et j'en passe..
Il faudrait se nier, mais la virginité n'est pas une tare ! Oui, à partir d'un certain âge si une personne est vierge c'est sûrement qu'il y a une difficulté sociale, mais pas nécessairement. Manque de désir, contexte inapproprié, on peut sûrement identifier plein de raisons, mais surtout pas parce que "personne n'en a voulu". Ce raisonnement douteux et cynique, très 'société de consommation', je refuse d'accepter que l'on en dise "c'est humain".
Il y a un tas de choses qui peuvent être attirantes ou repoussantes, chez des vierges ou non-vierges, personne n'est parfait. Je ne veux pas croire que la virginité , quand bien même serait-elle considérée comme un défaut, puisse être une raison qui empêche une relation entre deux personnes qui pourraient s'attirer par ailleurs.
À partir de là, j'ai menti.
On peut rêver d'un monde où les autres ne jugent pas, ce monde n'existe pas. Vous pouvez vous énerver après la réaction des gens, elle est ce qu'elle est, c'est comme ça..
J'ai pris le parti de ne jamais en parler, et de mentir quand on me posait des questions (avec tout le monde, pas que mon copain). Je n'ai aucune explication à donner sur ma vie sexuelle, ça ne regarde que moi, je dévoile ce que je veux. Je ne vois même pas ça comme un mensonge en fait, plutôt une façon de se protéger de la curiosité mal placée des gens.
Par contre la VT ne fait pas partie de mon identité. C'était la conséquence de tout un tas de difficultés que je me traînais. Et c'est surtout ça qui m'a poussée à ne rien dire à mon copain ; j'avais aucune envie de m'identifier comme "la vierge" dès le départ. Avec tout ce que ça amène comme préjugés : naïve, coincée, qui va s'attacher trop rapidement au premier homme qui aura voulu d'elle. Au risque que ça éclipse le reste de ma personnalité - et c'est le risque, en face de quelqu'un qui vous connaît peu, ça va prendre beaucoup de place dans l'image qu'il a de vous.
Je ne me reconnaissais dans rien de tout ça, et j'étais contente de vivre ma relation comme quelqu'un "dans la norme".
Et oui, quand on s'est avoués qu'on était VT des mois plus tard, on était contents d'avoir chacun été le premier de l'autre, mais ça s'arrête là. On avait suffisamment de vécu pour que ce soit un détail, concernant quelque chose qui était déjà passé.