- 16 mars 2020, 17:30
#231157
J'aimerais bien savoir ce que c'est, personnellement, de subir un "tribunal populaire" et un "lynchage" alors qu'on me couvre d'argent et de récompenses.
L'affaire Dreyfus, c'est un homme accusé, à tort, parce qu'il était juif. Il est absolument immonde de ta part d'oser prétendre que Polanski serait accusé à tort à cause de sa religion. Et quand je dis immonde, crois-moi, je suis encore loin de la réalité.
Polanski n'est pas victime d'une erreur judiciaire ; Polanski n'a pas été envoyé au bagne.
Un peu de décence, à la fin ! Tu me demandes d'être calme, mais enfin où est ton sens de la mesure ? Tu vas venir comparer Jean Valjean à Polanski aussi, tant que tu y es ?
Non, ce ne sont pas "plusieurs femmes vers la sortie de son film" qui ont dit avoir été ses victimes.
Les dénonciations ont été faites tout au long de sa carrière. D'abord dans les années 70, puis en 2010, en 2017, et enfin en 2019. Il ne s'agit pas, comme tu veux le faire sous-entendre, de femmes en manque de notoriété qui auraient utilisé la sortie de ce film pour se créer un peu de lumière. Non : il s'agit de femmes qui font état de faits similaires, dans les mêmes années. Pour moi, après ce qu'il a fait à Samantha Geimer, il n'y a aucun doute qu'il a fait la même chose à toutes les autres qui l'ont accusé.
https://www.bfmtv.com/police-justice/de ... 05078.html
Encore une fois, j'imagine que tu vas me dire que Johnny Depp est un pauvre homme mis au ban de la société, lui qui est de toute façon incapable de faire un bon film depuis 10 ans tant il est drogué et alcoolisé sur les plateaux de cinéma. Tu vas aussi me dire que la violence qu'on voit dans cette vidéo n'existe pas, que nous l'avons inventée :
C'est peut-être à toi de réfléchir avant de parler. Johnny Depp est un drogué alcoolique, connu bien avant son idylle avec Vanessa Paradis pour des faits de violence (ça faisait marrer la presse people dans les années 90 parce que toutes les chambres d'hôtel qu'il rendait étaient mises à sac), et qui a très certainement usé de cette violence sur sa compagne qui, rappelons-le, n'a jamais eu sa notoriété, sa position dans le monde de cinéma et qui, en plus, cerise sur le gâteau, a 30 ans de moins que lui.
C'est amusant parce que tu me reproches, à moi, de croire trop vite les victimes ; mais tu n'hésites pas à croire, sans en avoir une seule preuve, que Johnny Depp était victime.
L'évidence est là : tu te mets du côté des hommes, qu'il s'agisse de Depp ou Polanski, et peu importe que les hommes soient majoritaires à faire subir des violences domestiques ou sexuelles. On se soutient entre mecs, n'est-ce pas ?
Par la suite, la justice américaine s'est saisie du dossier en estimant qu'il n'était pas normal qu'un pédocriminel s'en sorte à si bon compte : il a fui la justice à ce moment-là, ce qui fait de lui un hors la loi qui, non, n'a pas purgé sa peine puisque cette peine a été transformée par la justice américaine, ce qui est parfaitement légal.
Polanski est un pédocriminel fugitif. Merci d'appeler les choses par leur nom.
Par ailleurs, tu peux t'exciter tant que tu veux, je ne vois pas où j'ai dit que les films de Polanski n'étaient pas bons ou faisaient l'apologie de la pédocriminalité. J'estime juste qu'en tant que pédocriminel fugitif et récidiviste, il serait logique qu'il ne bénéficie pas de tous les honneurs dont on l'entoure et qu'on se saisisse, bien au contraire, de la sortie de ses films pour discuter réellement de féminisme, de MeeToo : c'est ce qui a été fait par certains cinémas qui avaient invité des féministes pour des tables rondes autour de la sortie du film de Polanski.
L'industrie du cinéma, qui a déjà récompensé mille fois Polanski, peut simplement décider, par pure décence, qu'elle va récompenser d'autres auteurs talentueux.
Pour Polanski, il n'y a aucun doute à avoir : rien que ce qu'il a fait à la première de ses victimes est suffisant pour considérer que c'est un pédocriminel. Et il a avoué les faits.
Permets-moi de penser que la douzaine de femmes qui ont témoigné de faits extrêmement similaires n'ont sans doute rien imaginé.
Quant au féminisme qu'on t'a inculqué, fort bien : le féminisme qui n'est pas du côté des victimes ne m'intéresse pas, mais je sais que les imbéciles utiles de la droite comme Fourest font du bien à tous ceux qui veulent paraître progressistes, sans oser aller jusqu'à dénoncer les ravages réels faits par la domination masculine (mais pas que : la domination de classe aussi joue beaucoup dans cette affaire).
Je ne pourrai jamais comprendre qu'on soit furieux (mais sérieusement ?) parce qu'un mec qui a agressé des douzaines de gamines est remis à sa place par un groupe de féministes. Surtout quand le mec en question continue d'être couvert louanges. Mais sérieux, avec les gens comme toi, c'est le monde à l'envers : Polanski continue à régner sur le monde du cinéma, et on vient nous dire "ça me rend furieux qu'on ose dire que c'est pas normal" ?
Je suis désolée mais ça me laisse sans voix. Comme si tout était détraqué dans votre façon de voir le monde : c'est le mec qui agresse, viole, qui touche le pactole qu'on vient plaindre.
Ah ça, on est d'accord sur un point : ce n'est pas le féminisme qu'on m'a inculqué. Le mien défendra toujours les faibles face aux puissants qui les écrasent.
Au passage, excellente vidéo d'Usul sur Mediapart qui parle de ce texte (pardon, mais ça vole un peu plus haut que Fourest qui rame comme elle peut pour rester la féministe estampillée extrême droite) :
Simael a écrit : ↑15 mars 2020, 23:44 Pas lynché au sens propre non, mais il n'y a décidément qu'un pas pour que ce soit le cas, le but est de lancer une meute contre une personne, ça s'appelle un tribunal populaire.Si meute il y a, alors elle est autant pour que contre Polanski. Je ne vais pas refaire la liste de ses soutiens, ça ne sert à rien ; je constate également que te rappeler à quel point Polanski est soutenu par le monde du cinéma ne change rien à tes certitudes fausses, concernant son "lynchage".
J'aimerais bien savoir ce que c'est, personnellement, de subir un "tribunal populaire" et un "lynchage" alors qu'on me couvre d'argent et de récompenses.
Simael a écrit : ↑15 mars 2020, 23:44 Un parallèle son histoire et l'affaire Dreyfus ? Au risque de me faire l'avocat du diable, n'est-ce justement pas ce qui est en train de se passer ?Tu n'as pas honte de dire ça ? Je pose la question avec tout le calme dont je suis capable de disposer en voyant les propos que tu es en train de tenir.
L'affaire Dreyfus, c'est un homme accusé, à tort, parce qu'il était juif. Il est absolument immonde de ta part d'oser prétendre que Polanski serait accusé à tort à cause de sa religion. Et quand je dis immonde, crois-moi, je suis encore loin de la réalité.
Polanski n'est pas victime d'une erreur judiciaire ; Polanski n'a pas été envoyé au bagne.
Un peu de décence, à la fin ! Tu me demandes d'être calme, mais enfin où est ton sens de la mesure ? Tu vas venir comparer Jean Valjean à Polanski aussi, tant que tu y es ?
Simael a écrit : ↑15 mars 2020, 23:44 Parce que, la meute lancé contre Polanski a commencé comme ça : c'est plusieurs femmes vers la sortie de son film qui a prétendu avoir été violé par Polanski vers la fin ds années 70.Oui donc tu ne sais pas de quoi tu parles.
Non, ce ne sont pas "plusieurs femmes vers la sortie de son film" qui ont dit avoir été ses victimes.
Les dénonciations ont été faites tout au long de sa carrière. D'abord dans les années 70, puis en 2010, en 2017, et enfin en 2019. Il ne s'agit pas, comme tu veux le faire sous-entendre, de femmes en manque de notoriété qui auraient utilisé la sortie de ce film pour se créer un peu de lumière. Non : il s'agit de femmes qui font état de faits similaires, dans les mêmes années. Pour moi, après ce qu'il a fait à Samantha Geimer, il n'y a aucun doute qu'il a fait la même chose à toutes les autres qui l'ont accusé.
https://www.bfmtv.com/police-justice/de ... 05078.html
Simael a écrit : ↑15 mars 2020, 23:44 Encore une fois, du calme ! Se mettre constamment du côté d'une personne qui se dit victime, on se demande dès lors à quoi ça sert de mettre en place une justice puisque manifestement il suffit de dire qu'on a été victime pour que ce soit vrai (c'est super pratique dis donc !). Attention ! je ne dis pas qu'il ne faut pas écouter la personne, très loin de là, mais les abus et fausses accusations, ça existe aussi ! Et des femmes peuvent être aussi mal intentionnée, le cas de Johnny Depp et d'Amber Heard aurait dû faire réfléchir, mais à ce que je vois, non, absolument pas.Tu sais quoi, de l'affaire entre Amber Heard et Johnny Depp ? Visiblement, rien. Dans la majorité des cas de violences conjugales, la victime finit par répondre et rendre certains coups, oui.
Encore une fois, j'imagine que tu vas me dire que Johnny Depp est un pauvre homme mis au ban de la société, lui qui est de toute façon incapable de faire un bon film depuis 10 ans tant il est drogué et alcoolisé sur les plateaux de cinéma. Tu vas aussi me dire que la violence qu'on voit dans cette vidéo n'existe pas, que nous l'avons inventée :
C'est peut-être à toi de réfléchir avant de parler. Johnny Depp est un drogué alcoolique, connu bien avant son idylle avec Vanessa Paradis pour des faits de violence (ça faisait marrer la presse people dans les années 90 parce que toutes les chambres d'hôtel qu'il rendait étaient mises à sac), et qui a très certainement usé de cette violence sur sa compagne qui, rappelons-le, n'a jamais eu sa notoriété, sa position dans le monde de cinéma et qui, en plus, cerise sur le gâteau, a 30 ans de moins que lui.
C'est amusant parce que tu me reproches, à moi, de croire trop vite les victimes ; mais tu n'hésites pas à croire, sans en avoir une seule preuve, que Johnny Depp était victime.
L'évidence est là : tu te mets du côté des hommes, qu'il s'agisse de Depp ou Polanski, et peu importe que les hommes soient majoritaires à faire subir des violences domestiques ou sexuelles. On se soutient entre mecs, n'est-ce pas ?
Simael a écrit : ↑15 mars 2020, 23:44 Je ne nie pas ce qu'il a fait pas le passé ni le minimise, mais le censurer pour des accusation dont on ne sait rien si ce n'est la parole du personne, désolé de trouver ça fort de café. Et pour rappel aussi Lux, Polanski aussi a purger sa peine, oui elle n'était pas lourdePolanski a fait 90 jours de taule pour avoir drogué et sodomisé une mineure, ce qu'il a reconnu (pas d'erreur judiciaire, donc — merci de cesser ce parallèle indécent avec l'affaire Dreyfus).
Par la suite, la justice américaine s'est saisie du dossier en estimant qu'il n'était pas normal qu'un pédocriminel s'en sorte à si bon compte : il a fui la justice à ce moment-là, ce qui fait de lui un hors la loi qui, non, n'a pas purgé sa peine puisque cette peine a été transformée par la justice américaine, ce qui est parfaitement légal.
Polanski est un pédocriminel fugitif. Merci d'appeler les choses par leur nom.
Simael a écrit : ↑15 mars 2020, 23:44 Qu'on ne suive pas un artiste parce qu'il met dans ses œuvres son idéologie, ça je le comprends. t'es un mec de droite, tu peux pas écouter Rage Against The Machine, je peux pas regarder les spectacles de dieudonné pour ses "sketchs" pour la plupart à caractère antisémite et parfois homophobe, Matzneff fait l'apologie de la pédophilie dans ses livres. Polanski, tu peux chercher hein ! Il a fait de grand films et aussi des films de crotte, mais pas UNE seul fois il a fait l'apologie de viol sur mineur, aucun de ses films ne traite de ce sujet. Claude Autant-Lara est un réalisateur qui a viré à l'extrême-droite et a sorti des propos infâme et dégueulasse sur Simone Veil, je dois donc en déduire que "La Traversé De Paris" et "l'Auberge Rouge" sont des films de crotte et qu'il faut appeler à les censurer et les retirer de la circulation ? Alors je vous repose la question de fond : Faut-il forcément associer la personnalité de l'artiste avec ses œuvres ?C'est Polanski lui-même qui fait un parallèle entre sa vie privée et son oeuvre, en comparant ce qu'il vit à l'affaire Dreyfus. Si on doit séparer l'homme de l'artiste, alors c'est à l'artiste d'éviter de faire des liens entre sa vie privée et son oeuvre.
Par ailleurs, tu peux t'exciter tant que tu veux, je ne vois pas où j'ai dit que les films de Polanski n'étaient pas bons ou faisaient l'apologie de la pédocriminalité. J'estime juste qu'en tant que pédocriminel fugitif et récidiviste, il serait logique qu'il ne bénéficie pas de tous les honneurs dont on l'entoure et qu'on se saisisse, bien au contraire, de la sortie de ses films pour discuter réellement de féminisme, de MeeToo : c'est ce qui a été fait par certains cinémas qui avaient invité des féministes pour des tables rondes autour de la sortie du film de Polanski.
L'industrie du cinéma, qui a déjà récompensé mille fois Polanski, peut simplement décider, par pure décence, qu'elle va récompenser d'autres auteurs talentueux.
Simael a écrit : ↑15 mars 2020, 23:44 Encore faut-il le prouver, la parole d'une personne n'est pas une preuve en soi. ça ne veut pas dire que c'est nécessairement un mensonge mais on ne peut pas prendre cela pour une preuve. Encore une fois, ne vous mettez pas automatiquement du côté d'une personne qui se prétend victime, parce que si un jour, on accuse une personne réellement innocente, il y a des gens qui vont devoir y répondre. Ne laissons pas nos émotions agir pour nous, prenons du recul et ne nous enflammons pas.Quand on voit le peu d'accusations portées par rapport au nombre de viols, le peu de ces accusations qui donnent lieu à des condamnations... oui, pardon, ma solidarité ira toujours aux personnes victimes, parce que cela demande tellement de courage pour parler qu'il me semble évident que les fausses accusations que vous aimez tellement imaginer, vous les hommes, sont bien rares.
Pour Polanski, il n'y a aucun doute à avoir : rien que ce qu'il a fait à la première de ses victimes est suffisant pour considérer que c'est un pédocriminel. Et il a avoué les faits.
Permets-moi de penser que la douzaine de femmes qui ont témoigné de faits extrêmement similaires n'ont sans doute rien imaginé.
Simael a écrit : ↑15 mars 2020, 23:44 Encore faut-il le prouver, la parole d'une personne n'est pas une preuve en soi. ça ne veut pas dire que c'est nécessairement un mensonge mais on ne peut pas prendre cela pour une preuve. Encore une fois, ne vous mettez pas automatiquement du côté d'une personne qui se prétend victime, parce que si un jour, on accuse une personne réellement innocente, il y a des gens qui vont devoir y répondre. Ne laissons pas nos émotions agir pour nous, prenons du recul et ne nous enflammons pas.Mais comment peux-tu être surpris si tu l'as lu ? Comment peux-tu ne pas avoir compris la colère, juste et nécessaire, qui était la sienne ? Comment peux-tu être surpris qu'elle défendre les personnes qui, comme elle, ont subi la domination masculine ? Ou alors, pardonne-moi de te dire ça, mais alors c'est que tu n'as rien compris à ce qu'elle écrivait et disait.
Oui, je sais parfaitement qui elle est, j'ai déjà vu Baise Moi et lu son livre King Kong (sorti en 2006 pour corriger) et je la pensais justement un peu plus intelligente que ça plutôt que de se laisser emporter par ses émotions. Oui, je sais pour son viol, merci, ainsi que Adele Haennel. Oui c'est terrible ! Je sais ce que c'est, j'ai moi même été violé dans mon enfance, c'est pas pour autant que je cède aussi facilement à la colère contre le monde entier. Ma mère est une féministe, elle a toujours voulu et nous inculquer une parité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'une de ses amies, des personnes qui ont le double de ton âge ou 15 ans de plus que toi, aucune d'entre elles ne se reconnait dans votre nouveau mouvement que vous qualifier de féministe. Ma mère à même été furieuse de voir ce qui se passait pour le cas de Polanski. Despentes et Haennel donnent l'impression qu'elles ont des comptes à régler, elles ne semblent plus vouloir une parité mais une opposition, une guerre des sexes. Navré, c'est pas le type de féminisme qu'on m'a inculqué.
Quant au féminisme qu'on t'a inculqué, fort bien : le féminisme qui n'est pas du côté des victimes ne m'intéresse pas, mais je sais que les imbéciles utiles de la droite comme Fourest font du bien à tous ceux qui veulent paraître progressistes, sans oser aller jusqu'à dénoncer les ravages réels faits par la domination masculine (mais pas que : la domination de classe aussi joue beaucoup dans cette affaire).
Je ne pourrai jamais comprendre qu'on soit furieux (mais sérieusement ?) parce qu'un mec qui a agressé des douzaines de gamines est remis à sa place par un groupe de féministes. Surtout quand le mec en question continue d'être couvert louanges. Mais sérieux, avec les gens comme toi, c'est le monde à l'envers : Polanski continue à régner sur le monde du cinéma, et on vient nous dire "ça me rend furieux qu'on ose dire que c'est pas normal" ?
Je suis désolée mais ça me laisse sans voix. Comme si tout était détraqué dans votre façon de voir le monde : c'est le mec qui agresse, viole, qui touche le pactole qu'on vient plaindre.
Ah ça, on est d'accord sur un point : ce n'est pas le féminisme qu'on m'a inculqué. Le mien défendra toujours les faibles face aux puissants qui les écrasent.
Au passage, excellente vidéo d'Usul sur Mediapart qui parle de ce texte (pardon, mais ça vole un peu plus haut que Fourest qui rame comme elle peut pour rester la féministe estampillée extrême droite) :