[Everest]

Bonjour et bienvenue sur le forum !

Déjà le restaurant à payer alors que c'est toi qui était invité , c'est un peu fort de café .....Mais lui avoir " préter " une si grosse somme
On en voit plein des annonces d'africaines qui recherchent des hommes européens , vue mariage , etc et blablabla.......
J'ai quelques doutes sur son honneteté et le fait que tu vas récupérer ta somme

[Oliv72]

Merci pour vos retours.
Pour rebondir sur ce que disait Alexandra, c'est vrai qu'il y a eu de la précipitation de ma part. Mais, quand on a la cinquantaine, on n'a plus de temps à perdre. Je me suis dit que les planètes étaient enfin alignées et qu'il fallait sauter sur l'occasion. Surtout que c'est elle qui a fait tout le boulot d'approche. Une nuit, alors que nous travaillions à l'usine, elle m'a sorti : "toi, je vais te b*****."Une autre fois, elle m'a demandé de lui faire un bisou sur la bouche. C'est comme ça que tout a commencé. Je ne me vois pas draguer une femme comme elle m'a dragué.

Il y a aussi le problème des enfants : elle voulait que l'on fasse un(e) petit(e) métisse pour me faire plaisir. Je suppose que dans la mentalité africaine, l'enfant est une richesse. Mais, je ne me sens pas capable du tout d'assumer à tous les niveaux.
Le fait est, qu'à 43 ans, elle est encore fertile. Lors d'un rapport sexuel, le préservatif a glissé et elle est tombée enceinte. Elle a eu le courage d'avorter. Je me sens redevable envers elle d'avoir fait cela. Je trouve que c'est un geste d'amour envers moi, car sinon, je serai bien dans le caca.

[Everest]

Tu n'as pas à t'en vouloir......Peut etre que tu t'es un peu précipité mais c'est surtout son comportement à elle qui est problématique ....

[MathSo]

Bonsoir Oliv72, et bienvenue parmi nous

C'est un témoignage un peu singulier que tu nous délivres ici. En lisant entre les lignes, je trouve moi aussi que c'est une histoire assez abracadabrantesque (pour reprendre les termes d'un certain Jacques Chirac). En encore on n'a pas tout le contexte de ton histoire, donc difficile de se faire une idée.

Mais sinon, la chose principale qui me vient à l'esprit, c'est que tu es allé beaucoup trop vite et que tu as beaucoup trop investi dans cette relation naissante. Mais en même temps comment t'en vouloir ? Je pense qu'en tant que VT on est beaucoup trop enthousiaste lorsque la moindre opportunité (même dérisoire) se présente à nous, ce qui nous amène à nous imaginer un peu trop de choses avant même que quoi que ce soit est commencé. Bref, une vision un peu fantasmée des choses. Et je ne te le cache pas, moi aussi je tombais un peu trop dans ce piège il y a quelques années

Alors oui, le fait que cette femme soit hyper entreprenante dès le départ, je trouve ca super mais en même temps assez déroutant . Mais il ne faut surtout pas prendre une relation amoureuse pour quelque chose d'acquis ... surtout au début.

Désolé de ce que je vais te dire, mais le coup de lui offrir une bague de fiançailles (puis de la bénir) puis de lui prêter 1500 € pour qu'elle fasse refaire son passeport en Centrafrique, je trouve ca too much pour une relation naissante : à ce moment là elle ne te doit rien, et tu ne lui dois rien. Malheureusement, tu as fait l'erreur de trop t'engager sentimentalement parlant dès le départ

Maintenant si elle ne veut pas te rembourser, cela donne déjà une petite idée sur cette femme. Ne pas honorer ses dettes, c'est le genre de personne à fuir dès que possible.

Je comprends tout à fait ton émotion, mais à ce stade mieux vaux écouter tes frères : exige ton dû et romps le contact avec cette femme. Ca semble être le genre de personne à problèmes.


Sinon, sois encore le bienvenu parmi nous

[Lereveur]

Bonjour et bienvenue Oliv72 (petite pensée pour Le Mans où j'ai vécu de nombreuses années).

Je vais aller à peu près dans le même sens que MathSo ; autant c'est cool de tomber sur une femme très directe, autant il faut prendre garde aux excès d'enthousiasme (même si je sais combien c'est difficile en tant que VT ou ex-VT, on se raccroche comme on peut à ce qui peut ressembler de près ou de loin à une lueur d'espoir). Je pense donc moi aussi que le coup de la bague était précipité.

Et pour avoir été planté deux fois dans ma vie pour des histoires de prêt d'argent (dans un cadre amical), il faut se montrer très, très prudent en la matière, à plus forte raison quand il s'agit d'une personne qu'on connaît depuis peu.

De ce que tu racontes, cette dame ne me semble pas digne de confiance (au-delà des aspects agréables pour toi à la fréquenter). De plus, il semble que vous ne soyez pas totalement sur la même longueur d'ondes questions valeurs.

[Oliv72]

C'est clair que l'amour et l'argent ne font pas bon ménage. Au final, ma relation avec cette femme ça ressemblait un peu à de la prostitution. Me revoilà quasiment à la case départ quand j'étais VT.

C'est dommage. J'y ai cru. Je garde le souvenir des bons moments passés ensemble. Je trouvais que le fait qu'elle côtoie la vieillesse et la mort dans son quotidien d'aide-soignante lui faisait aimer la vie en retour. Et elle était très à l'aise avec son corps et avec la sexualité. Elle m'a bien guidé pendant mon apprentissage.

[Oliv72]

Je reviens poster ce message dans ma présentation, car je ne sais pas où le mettre.
J'ai ressorti un vieux livre de ma bibliothèque qui s'intitule "Le sexe et l'effroi" de Pascal Quignard. C'est un livre difficile à lire et plein d'érudition avec plein de locutions latines. Il nous plonge dans l'époque gréco-romaine et en effet tout le vocabulaire autour de la sexualité vient de là : pénis, phallus, utérus, cunnilingus, etc..
Je suis en train de le refeuilleter et je cite la quatrième de couverture : "Quand Auguste réorganisa le monde romain sous la forme de l'empire, l'érotisme joyeux, anthropomorphe et précis des Grecs se transforma en mélancolie effrayée."
Depuis Jung, on connaît la notion d'inconscient collectif. Je me demandais s'il était possible que cette mélancolie et le taedium vitae (dégoût de la vie) aient pu subsister jusqu'à notre époque inconsciemment et jusqu'à moi qui ne suis peut-être plus vierge, mais qui reste VT dans ma tête. D'après l'auteur, nous sommes toujours régis par ce système d'effroi "qui procède plus des toges blanches des Pères du sénat que des toges noires des Pères chrétiens qui les remplacèrent à la curie." Dans ce livre, je n'ai pas bien compris pourquoi ce basculement s'est produit sous le principat d'Auguste. Il va falloir que je me replonge dedans.
Je repense aussi aux Vestales qui entretenaient le feu sacré à Rome. On les obligeait à rester vierges et celle qui enfreignait cette loi était enterrée vivante. Je me demande dans quelle mesure, à travers l'inconscient collectif, la mémoire de cette époque n'influence pas les femmes VT.

[Nectaris]

Je me demande si ça a tant à voir avec l'inconscient collectif qu'avec la façon dont s'est construite la société occidentale depuis ces époques là, où l'on attend des hommes et des femmes des comportements bien précis (en gros le patriarcat), et le fait de ne pas rentrer dans ce cadre par ta nature personnelle te fait bien ressortir de la "normalité" collective ? Et puis je ne suis pas spécialiste d'Auguste ni des Grecs mais les auteurs fantasment souvent sur un passé qu'ils n'ont pas connu, c'est un moyen de critiquer leur présent où peut être de chercher un sens à leur inconscient personnel

[Alexandra]

J'ai ressorti un vieux livre de ma bibliothèque qui s'intitule "Le sexe et l'effroi" de Pascal Quignard. C'est un livre difficile à lire et plein d'érudition avec plein de locutions latines.

Ah oui, Quignard est difficile à lire. Je n'ai lu qu'un seul de ses livres, que j'ai aimé pour la beauté de la langue mais auquel honnêtement je pense n'avoir rien compris. Les ombres errantes.

: "Quand Auguste réorganisa le monde romain sous la forme de l'empire, l'érotisme joyeux, anthropomorphe et précis des Grecs se transforma en mélancolie effrayée."

Je ne sais rien de l'érotisme joyeux des Grecs ou de la mélancolie effrayée des Romains. En revanche, je sais que les femmes et la sexualité des femmes n'étaient pas franchement valorisée par les Grecs de l'antiquité qui avaient quand même, en dehors des mythes, une grosse tendance à considérer les femmes comme des utérus sur pattes.

Le caractère sacré de la virginité féminine a une place dans l'inconscient collectif d'un très grand nombre de civilisations et cela a certainement un impact sur la manière dont elle est vécue par les hommes et les femmes. "Se préserver jusqu'au mariage", vendre sa virginité au plus offrant... Enfin de la virginité des jeunes femmes n'est-ce pas?