Venez ici pour partager vos joies et vos peines du moment.
par mat
52 ans vierge
#17434
Bonsoir à tous et à toutes. J'aimerais savoir si certain d'entres vous vivent avec le sentiment que vos parents ne vous ont pas désiré. Ma mére, ne le cache pas et en parle avec une facilité déconcertante en sachant le mal que cela me fait. :(

Elle m'a toujours dit qu'elle aurait voulu avoir une fille à ma place, et qu'elle me trouver moche et qu'elle avait honte de me promener dans ma poussette. Elle ne se rend pas compte du mal qu'elle me fait depuis de nombreuses années. On me dit de prendre cela au prenier degrés, mais je n'y arrive pas. Enfant, on m'a détecté un retard affectif et je crois que mes soucis remontent à ce moment là. En famille j'ai toujours l'impression d'etre le vilain petit canard et la bonne à tout faire.

Je n'ai jamais pu vraiment parler avec mes parents de mes soucis affectifs de ma solitudes, de la sexualité m'en parlons pas c'est un sujet tabou et j'ai appris à en avoir honte.

Par contre, mes frères et ma soeur m'ont pas vécu ou ressenti ce que j'ai vécu et dont je subit encore les nombreuses séquelles.

J'aimerai trouver comme vous tous l'amour de ma vie, mais j'ai peur que les stigmates de mon passé ressurgissent, et que je fasse fuir la femme qui me montrera de l'intéret. C'est tellement dur d'expliquer l'impensable !!! :emo:

J'aimerai tellement sortir de la castration chimique dans laquelle je me suis enfermé (antidépresseurs depuis maitenant 5 ans, psychologue ...).

Si des personnes ont vécu ou vivent la meme chose, je souhaiterai connaitre vos sentiments, et comment vous avait pu vivre avec et ou vous en sortir. Merci de votre aide.

:)
par wooderic
ans
#17438
mat a écrit :je crois que mes soucis remontent à ce moment là.
Pour beaucoup d'entre nous, au vue des témoignages, nos soucis se sont "préparés" au moment de notre enfance..... voir aussi plus tard pour certains d'entre nous... comme si on l'entretenait...

Difficile pour moi de pouvoir apporter mon soutien, vu que j'ai été désiré par ma mère... Donc plutôt une enfance heureuse malgré de petits hic!... que je commence a peine à cerner ( enfin pas mal, mais le tout est de s'en détacher un minimum pour continuer sa propre vie et non décalquer une autre vie....).

Pour ma part, j'ai choisie une autre voie que de voir un psychologue et cela me réussi plutôt bien pour l'instant et je pense que ça devrait continuer... Peut-être essayer de voir si tu peux trouver une personne qui utilise un moyen plus approprié pour t'aider à avancer.

Peut-être aussi te détacher de ta mère et prendre un peu plus de recul... Faire attention à ne pas entretenir les réactions qu'amène les dires de ta mère en toi... Avoir en soi l'intention de ne plus se sentir brimer.... Et ainsi de suite un peu comme un petit jardin en soi que l'on cultive avec attention et avec l'intention de faire pousser de jolies fleurs et beaux légumes.... c'est juste un petit début pour aménager des plages de vie pour se retrouver et enfin s'apprécier.... Faire en sorte de ne pas garder les mauvaises herbes que envahissent nos pensés et nos espoirs.... cela peut vouloir dire aussi voir ces mauvaises herbes pour mieux les accepter, les comprendre et les rejeter....

Pour commencer pense un peu plus à toi..... ;)
par mat
52 ans vierge
#17439
Merci pour ton message.

C'est difficile pour moi de parler de cela. J'ai pris mon courage à deux mains pour vous en parler. J'essaie de faire ce que tu dis à la fin de ton message mais j'ai du mal à arriver, quelque fois j'y arrive quelque fois non. :|

J'ai l'impression d'etre un "anormal". Je t'admire de ne pas etre tombé dans la dépendance aux antidépresseurs, car comme tout à chacun tu dois avoir par moment des douleurs, et des peines tellement dures à affronter que tu as su à ta manière les affronter. Par moment je me sans lache, d'en etre arriver là, mais j'étais arrivé à un point où deux choix se proposer à moi, s'en sortir et apprendre à aimer la vie, ses difficultés et ses peines ou pour certains qui trouveront peut etre cela de lache de mettre un terme défintif à mes souffrances. :emo:

Ma très grande solitude m'a pas arrangée les choses. J'aime les femmes, mais c'est vrai qu'elles me font peur, il faut que j'apprenne à retrouver de la confiance envers les autres. Si quelqu'un à des astuces à me donner je suis preneur.
par calimero
52 ans non vierge
#17453
Bonjour Mat, on a le même âge, pas le même vécu mais on se retrouve face à des problèmes communs.
Mes parents m'ont désiré, m'aiment, mais m'ont certainement trop couvé. Moi je n'ai pas eu le courage de me "rebeller" à certains moments et je le regrette. C'est trop tard maintenant et de toute façon ça n'a plus aucune importance maintenant.
Ce que je ne supporte pas c'est d'être considéré comme un gamin parfois, avec des non-dits, à des degrés plus ou moins forts. L'impression d'être là, et qu'on m'appelle juste pour rendre service je l'ai déjà eu au sein de ma famille. Parfois dans les réunions de famille, j'ai l'impression d'être un décor dans un coin. J'y suis sûrement pour quelque chose à cause de mon repli sur moi-même, mais il faut que je cherche ailleurs une façon d'avancer.
J'ai commencé à m'ouvrir un peu l'année dernière, à une femme avec qui j'ai eu un début d'histoire et avec qui j'ai commis l'erreur de partager mon mal de vivre, puis sur ce forum où on discute librement mais où cette clandestinité obligatoire derrière un écran d'ordinateur cultive parfois le repli sur soi-même.
Aujourd'hui, je consulte une psychiatre avec qui je parle de moi-même en face à face. Je n'attends pas d'elle des solutions toutes faites car la solution à mes soucis est en moi.
Tu dis que tu dois retrouver de la confiance envers les autres. Moi je n'ai pas trop de mal à donner ma confiance aux autres et je n'ai pas peur des femmes. Mais ce qui me bloque d'un point de vue général par rapport aux autres, c'est de ne pas trouver toujours la confiance en moi-même pour avancer.
Ce que Eric a écrit, c'est valable pour toi comme pour moi. (merci Eric au passage...) Il faut apprendre à s'aimer soi-même d'abord même si c'est pas facile parfois et essayer de ne pas passer sa vie à se comparer aux autres, pas simple non plus surtout quand on a passé largement la trentaine.
J'ai changé de vie en changeant de région, et j'essaierai de changer si possible. Il faut prendre en compte ce qui nous bloque, et se mettre au défi de le dépasser.
par wooderic
ans
#17460
mat a écrit :Je t'admire de ne pas etre tombé dans la dépendance aux antidépresseurs
Je n'ai pas grand mérite, vu que les personnes que je vais voir ne me propose pas du tout de médicament....

Comme toi, par moment, je me suis sentie lâche et encore maintenant. Le tout est de cerner les causes de ce sentiment de lâcheté qui à mon sens maintenant, n'est pas forcément de la lâcheté mais une réaction à un vécu... Un vécu qui nous enferme dans nos propres croyances.... Je ne sais pas si j'ai eu des peines dures à affronter, je me dis surtout que nous avons tous des réactions différentes face à ce que nous vivons et que nous leurs donnons plus ou moins d'importance, de densité, d'intensité et bien sur une personne qui donne beaucoup d'importance, de densité à un vécu difficile aura plus de peine à s'en défaire. Le tout est peut-être de donner plus de légèreté face à ce que nous vivons. Je ne veux pas dire qu'il faut le minimiser, ce qui serai à mon sens une erreur, voir un refoulement, mais permettre à notre intérieur à aller au delà ce ce que nous vivons pour mieux l'appréhender, le cerner et "résoudre" ce vécu qui s'installe en nous et ralenti notre vie....

Comme le dis Caliméro, il n'est pas simple de ne pas se comparer aux autres, alors je me dis qu'il peut-être intéressant de voir les moments où l'on se compare pas et ce qu'on en retire... Pour ma part, les très rares fois où j'ai eu se sentiment (en espérant que c'était bien ça.... :boulet: ) m'a donné une impression de vide ou une place nous est offerte pour enfin être nous même et nous accepter tel que l'on est... Et bien sur, ne pas avoir peur de ce que l'on est et oser le montrer à une personne avec qui des sentiments pourraient naître et je vous raconte pas la suite.... Nous sommes remplie de notre passé et de nos erreurs, commencer à laisser un peu de place au présent, c'est commencer à faire attention à soi et aussi aux autres... Bon, je sais que c'est bien beau tout ça, mais faut bien commencer quelque part.... ^^
par mat
52 ans vierge
#17461
C'est vrai qu'il faut essayer d'aller de l'avant et tirer un trait sur son passé et essayer de l'oublier. Il a un point sur lequel je te rejoins Calimero c'est sur le fait de se sentir isolé lors des fetes de famille, d'etre en quelque sorte une pièce rapportée. Tu parles que ta relation avec une femme s'est mal passée du fait que tu t'ai confié à elle par rapport à ton vécu, qu'est ce qui s'est passé ? elle t'a fuit ? elle t'a fait comprendre qu'elle n'était pas là pour faire la psychologue ? Excuses moi je ne veux pas te brusquer, mais j'ai vécu à plusieurs reprise la meme chose, et parfois dans le sens inverse je venais en aide à des filles ayant des soucis d'ordre sentimentale ou autre et après leur problème résolu, mat à la poubelle comme un vulgaire Kleenex. :(

Wooderic tu as raison de dire que faire le vide autour de soi fait du bien, mais souvent la réalité des choses nous revient en boomerang en pleine figure. Mais c'est vrai que pendant un moment on se sent mieux et libéré de cette tension intérieure qui nous oppresse. Je suis sur comme beaucoup d'entres nous, que tu ne vis pas en égoiste et que essaies aussi de faire du bien à autrui quand tu le peux et avec les moyens à ta disposition. Peux etre que je me trompe me je devrais essayer de vivre plus en égoiste, j'ai déjà essayé mais j'ai toujours des remords. Il a des moments où je ne sais plus quel compotement adopté. :emo:
par wooderic
ans
#17462
Quand ça revient comme un boomerang, c'est qu'on a encore à comprendre, c'est normal, même si ce n'est pas très agréable. Mais je me dis que c'est en grande partie comme cela qu'on avance, et petit à petit ce côté agréable arrive à s'amenuiser et est plus facile à appréhender...

Je ne parle pas de vivre égoïstement sans penser aux autres personnes, mais à s'octroyer des "plages horraires" ou l'on pense un peu à soi, où l'on peut s'occuper de soi et partager des moments avec des personnes que l'on apprécie.... :)

Je me dis que pour savoir quel comportement adopté, il faut savoir aussi qui on est et oser l'être....
par calimero
52 ans non vierge
#17467
mat a écrit :C'est vrai qu'il faut essayer d'aller de l'avant et tirer un trait sur son passé et essayer de l'oublier.
Oui, nous devons aller de l'avant. Oublier le passé,ce n'est pas possible, il faut l'utiliser pour essayer de corriger le tir dans le présent.... Même si c'est compliqué. Cela vaut le coup d'essayer, histoire de ne pas se "fabriquer" des regrets supplémentaires.
mat a écrit : Tu parles que ta relation avec une femme s'est mal passée du fait que tu t'ai confié à elle par rapport à ton vécu, qu'est ce qui s'est passé ? elle t'a fuit ? elle t'a fait comprendre qu'elle n'était pas là pour faire la psychologue ? Excuses moi je ne veux pas te brusquer
Je te laisse un peu chercher dans mes messages sur le forum même si c'est un peu décousu et que ça part un peu dans tous les sens. Vois si ça peut t'aider, je ne sais pas.
par patou57
Femme de 44 ans vierge
#17468
Salut mat !

Bon, je ne vais pas reprendre le contenu des messages de Wooderic et Calimero, vu que je partage leur point de vue. Tout ce que je voudrais dire, c'est que tu ne dois pas culpabiliser en cherchant à t'occuper un peu de toi, ce n'est en aucun cas un comportement égoïste.

Je pense que tu as tellement l'habitude de te laisser faire avec ta famille et en particulier ta mère et que celle-ci sait comment te faire culpabiliser lorsque tu as le malheur de te rebeller de temps à autre que tu as développé cette impression de vivre égoïstement. Mais à mon avis, tu devrais te demander si ce ne sont pas les membres de ton entourage qui se comportent de manière égoïste à ton égard et pas l'inverse.

Peut-être devrais-tu songer prendre tes distances avec ton entourage, à les voir moins souvent, ça ne résoudra pas entièrement ton problème mais cela pourrait tout de même t'aider un peu . Et ensuite, pourquoi ne pas envisager de voir un thérapeute ? D'autres membres du forum ont franchi le pas, alors pourquoi pas toi ?
par mat
52 ans vierge
#17477
Merci pour vos réponses. C'est vrai Patou il faudrait que je prenne du recul par rapport à ma famille, et d'une certaine manière c'est vrai qu'ils sont un peu égoiste avec moi. Par moment je me sens tellement seul lors de ces fêtes de famille à m'ennuyer à mourrir. Le fait de n'avoir jamais pu parler vraiment de mes souffrances et de ma vie avec mes frères et ma soeur m'isole encore plus. Ils s'en doutent j'en ai déjà parlé, mais ils s'en foutent, mais par contre moi je suis toujours là pour apporter mon soutient dans leurs soucis quotidien. :|

C'est la peut être mon problème je ne supporte pas d'être "égoiste" :boulet: de voir des personnes fatiguées il faut toujours que je me force à les aider, et si je le fais pas je me culpabilise toujours. Pour répondre à ta question j'ai suivi une thérapie avec un psychaitre mais cela c'est mal passé, j'avais l'impression d'avoir un mur en face de moi. Par contre je prend des antidépresseurs qui me permettent de masquer mon mal de vivre même si c'est vrai que cela m'a permis de me sentir mieux dans ma peau et d'apprécier avec plus de délice les moments présents. ;)

Pour le moment, je n'ai vraiment plus confiance dans les thérapeutes, j'essaie d'affronter ma souffrance seul avec mes propres moyens, mais je m'épuise rapidement mais quelque chose me dis au fond de moi de me relever de repartir de l'avant. J'ai peu être peur de voir la réalité en face.

Ce n'est pas comme je l'ai dis que j'ai peur des femmes mais c'est surtout par mon manque de confiance en moi. J'ai toujours l'impression que je n'arriverai jamais à donner envie à une femme de me connaitre plus. Le peu de rencontre que j'ai eu ont peut être effrayé les jeunes femmes que j'ai rencontré par mon trop grand romantisme, qui masque je l'avoue peut être ce manque de confiance qui me ronge. :emo: