Venez ici pour discuter de vos complexes sexuels.
par Dante
38 ans vierge
#24665
Aujourd'hui, je suis rentré d'un petit week-end sympa, et je suis donc rentré chez mes parents, avec ma soeur (qui a 5 ans de moins que moi, et qui - grâce à un idiot - est dépucelée depuis l'an dernier... soit dit entre parenthèse).
J'ai vu un nouveau dessin au fusain de ma soeur, un nu masculin... et, pour plaisanter, je lui ai dit "Oh, dis-donc, il est plus barak' que moi hein ?!", et elle m'a répondu "Ouais, c'est un homme, quoi."
Je ne sais pas si je suis à fleur de peau ou si la remarque est vraiment blessante, mais j'ai comme une furieuse envie de remonter dans le train.
par pumpkin
Femme de 36 ans vierge
#24712
Euh, je ne connais pas tes rapports avec ta soeur mais je comprends que la remarque t'ais blessé et que tu ais une furieuse envie de reprendre le train, c'est pas très sympa cette réflexion... :O
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#24716
Mutatis mutandis, ça m'aurait blessée aussi...

Et heureusement tout le monde n'aime pas les baraques... Faut arrêter ces standards à la gomme, il y a mille façons d'être un homme, ou une femme, m.... alors !!!!!

J'ajouterai que je tombe régulièrement sous le charme de ton style épistolaire... je ne vois pas pourquoi une autre plus adaptée à ton âge ne succomberait pas à son tour un jour ou l'autre à l'esprit qui l'accompagne.
J'ai particulièrement aimé l'évocation des hommes ayant le physique du chêne et l'esprit d'un gland, c'était irrésistible... et ce n'est qu'un souvenir parmi tant d'autres.
par Papillon
39 ans non vierge
#24796
Si lui est musclé, toi tu as de l'humour, et sûrement beaucoup d'auto-dérision, un égo qui n'est pas surdimentionné. ;) Ta fierté tu la gardera pour des combats qui en valent réellement la peine.
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par victeur
Homme de 52 ans non vierge
#24809
Je peux comprendre que la remarque de ta soeur ait pu te blesser.

Il faut apprendre, devant ses remarques à être "POKER FACE", c'est-à-dire impassible.
Si elle ou n'importe sentent tes faiblesses, ta susceptiblité à fleur de peau, dis-toi que quelqu'un mal intentionné peut s'amuser à te mener par le bout du nez, ou prendre un malin plaisir à t'harceler.

Puisqu'elle te descend, ignore son travail, son talent.
par Dante
38 ans vierge
#24820
Merci !!
Je lui ai juste répondu, en riant, "Bah c'est ça, dis qu'j'en suis pas un !" et voilà... C'était réglé... Enfin j'arrive à ne rien laisser paraître, et à faire face... Seulement, je sens que je m'écroule de l'intéreieur, depuis quelque temps...

Mais il faut que je vous raconte cette "relation bizarre" que j'ai avec ma soeur... Petits, nous étions très très proches, et puis quand elle a eu 9 ou 10 ans, je ne sais pas ce qui s'est passé, elle a commencé à avoir des problèmes psychologiques assez grave, qu'elle a toujours d'ailleurs... ça a commencé par des TOC, à l'adolescence elle est passée par des scarifications et des crises de boulimie, et cette année elle s'est retrouvée entre psychiatres, médecins divers et diététiciens, en hôpital, pour dépression et anorexie (ce qui a également conduit mes parents à la dépression).
A côté de ça, elle est très douée dans à peu près tout ce qu'elle entreprend, excellente au piano, en peinture, études brillantes (à part cette année, elle a dû tout arrêter pour aller à l'hôpital), examens obtenus avec brio, elle a été en couple pendant un an (avec un imbécile, mais elle le savait pas)...
Et malgré - ou à cause de - tout ça, son perfectionnisme la bouffe (ironie du sort, pour une anorexique... qui va "mieux" mais qui nous a fait bien peur) et elle a eu l'impression, toutes ces années, de n'avoir été appréciée que pour ses bons résultats.

J'avoue que je ne sais plus du tout comment réagir, avec elle. Je l'aime, ma soeur ! J'en parle autour de moi, tout, enfin c'est ma soeur ! Mais ses sautes d'humeur et ses remarques désagréables m'angoissent et me rabaissent, sans arrêt, je n'ose même plus lui parler, mais je pardonne à cause de ses dépressions et de ces "maladies" qui me rendent bien malheureux.
Quant à elle, elle m'aime, parfois, elle me le dis surtout quand je suis loin. Il lui arrive même parfois d'être fière de moi et de ce que je fais. Mais la plus part du temps, je l'insupporte et ma seule présente la rend comment dirais-je... excédée ? Je crois que c'est le mot.
C'est une relation fraternelle pleine de malaise. En fait. Et ça m'attriste sincèrement.
Une relation bloquée, y'a un grain de sable dans le mécanisme. Finalement, ça résume assez bien ma vie, ça... bloquée par un grain de sable...
J'ai envie en vacances très loin tout seul. ...Non, pas tout seul. :)
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#24825
Tiens, l'histoire de la soeur brillante qui capte tous les regards , réussit tout mais "pourrit la vie" de son entourage avec ses troubles psychologiques et ses problèmes de santé... à commencer par celle de sa soeur "RAS" (rien à signaler). Pour moi ça a un air de déjà vu... je n'en tirerai pas de conclusions hâtives ou abusives, mais bon...

J'ai revu le film assez récemment, non pas au cinéma, mais sur le fauteuil de relaxation d'un hypnothérapeute. Parce que j'avais rangé une bonne partie des bobines en chambre noire fermée à triple tour, de peur qu'elles prennent la lumière, ou la poussière...

Etant l'aînée, si j'avais au moins eu le bon goût d'être l'héritier mâle d'une longue lignée de juristes depuis la nuit des temps... mais même pas ! Comme le dit élégamment l'une de mes filles, je date des Trente Glorieuses, donc il faut se reporter au contexte de l'époque... j'eusse étudié dans le prestigieux collège de Jésuites qui avait déjà vu passer mon père, mon grand-père (on s'arrête avant le XVIIème siècle) et on eut porté à mes études et activités diverses l'intérêt nécessaire. Déception identique à la deuxième naissance, mais qui portera notre nom, je vous le demande ? Mais la deuxième fautive présente rapidement des problèmes de santé, des sautes de caractère, et aspire dès le maillot la totalité de l'attention de la famille.

Manque de chance, le premier vilain petit canard, heu, non, vilaine petite cane, fait preuve de goûts parfaitement dépravés... elle veut faire de la danse ( bon pour les filles de concierge -je cite-), de la musique et du chant (bon pour les saltimbanques), et tout ce qu'elle sait faire c'est remplir des cahiers de petits dessins et de plans de maisons. (Elle assure quand même à l'école, histoire de ne pas faire de vagues).

De guerre lasse, car la canette dépravée devenue adolescente doit tout de même être un peu pénible, on finit pas l'inscrire aux cours de danse du patronage (se passe de commentaires) et l'autoriser à chanter... dans la chorale de la paroisse. Là, je considère qu'il y a eu intervention divine :lol: , quelques adultes dont c'était le métier m'ont "prise en main", les uns me donnant des cours de solfège, d'autres des cours de chant, le tout en cachette et gracieusement.

Inutile de vous dire que le même scénario s'est reproduit au moment des études, pour lesquelles j'avais une idée bien précise, une école d'arts décoratifs. J'ai eu mon bac à 16 ans, j'étais donc mineure, et ce genre d'école est dispendieux. Comme le chat rapporte une souris, j'ai rapporté une mention TB... j'aurais mieux fait de m'abstenir, on m'a répondu avec un grand sourire qu'avec pareil niveau il était bien dommage de se limiter à des "activités manuelles"... (je cite, toujours, :evil: )

Entr'acte.
Récré.
Ici, deux options :
- elle est bien gentille, Traviata, mais elle est bien bavarde et elle commence à nous les briser avec ses souvenirs des tranchées...
- ça peut tout de même apporter qq chose... et quelqu'un m'autorise à poster le deuxième tome de Guerre et Paix.
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par Lorelei
Femme de 44 ans non vierge
#24826
Guerre et Paix : tome 2 ! :)
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#24829
Merci, Lorelei ...

Toujours conditionnée, j'ai mené les études "autorisées" , bac+8, thèse.... Entre temps j'ai pris mon indépendance , pu constater que ma soeur, à son tour adolescente, faisait tout ce qu'elle voulait... Ma thèse soutenue, j'ai résilié mon travail, sous-loué mon appart , et suis partie à 20.000 km de là rejoindre celui qui allait devenir mon mari, parfaite et totale mésalliance puisqu'il était juif, d'origine étrangère (famille expulsée d'Egypte sans le moindre kopeck lors des conflits israélo-palestiniens). Il n'avait même pas demandé ma main à mon père en mettant des gants beurre frais. Pas un mot plus haut que l'autre, mais légère radicalisation de mon comportement tout de même...

Nous fûmes néanmoins heureux et eûmes beaucoup d'enfants (enfin, 3, des filles, tiens...).
Toujours habituée à être lisse, parfaite... j'ai été pendant 22 ans une épouse lisse, parfaite, suractive... incapable d'exprimer ce qui pouvait parfois la chiffonner... le mutisme étant la seule manifestation extérieure de mon désaccord, jusqu'au jour où la cocotte-minute a de nouveau explosé. Dommage pour nous, dommage pour les enfants.

Ma soeur n'a pas vu la fin de l'histoire, elle est décédée il y a treize ans. Non sans m'avoir dit avec un peu de mépris que finalement, je n'avais su que "répéter l'histoire de nos parents". Ca n'a pas réchauffé nos relations. Elle avait pourtant parfaitement perçu la "différence de traitement", puisqu'elle en a parlé à idiot compagnon. Ne l'avait pas si bien vécu que ça, mais n'en avait pas pour autant, "cassé le morceau" à nos parents une fois adulte. Après son départ mes parents n'ont pas changé leur fusil d'épaule, ni réalisé qu'ils étaient passé à côté de moi, ni montré le moindre intérêt à leurs petites-filles.

C'est très difficile d'en vouloir à quelqu'un qui est mort. Ca a un côté indécent. Je ne me le suis pas permis, pas plus que je me suis autorisée à "vider mon sac" auprès de mes parents , pour les "ménager". Et aussi parce que j'étais incapable de prononcer ces choses là. Ce faisant j'ai sûrement fait l'une des plus grosses "c.. " de ma vie. je viens seulement de commencer à la réparer, me permettant de comprendre le cheminement inconscient de ma pensée. Persuadée de mon manque d'intérêt, je me sentais obligée de "tout accepter", "faire n'importe quoi" pour qu'on me (re)garde. Par rapport à tous les hommes que j'ai pu admirer, dont j'aurais voulu être aimée, je me suis comportée comme le célèbre "ver de terre amoureux d'une étoile"...

En me relisant, Dante, je me rends compte que c'est surtout moi que j'ai "psychanalysé", enfin, je n'avais pas la prétention de faire une chose pareille avec toi. T'ai-je, ce faisant, entr'ouvert une petite fenêtre pour mieux comprendre ta situation et ta sensation de "nouille"? Je l'espère. C'est une sensation que j'ai toujours eue, du plus loin que je souvienne... malgré des "succès" analogues aux tiens même si dans des domaines différents.

Si une petite incursion dans cette direction t'enlève ton syndrome de "nouille" plus tôt qu'à moi, c'est vraiment tout le bonheur que je te souhaite, parce qu'avec un tel talent, un tel esprit, tout est là pour qu tout aille bien, quand tu auras trouvé le blocage et fait le nécessaire pour le lever. ... Aucun besoin de faire 10 ans de psychanalyse pour ça, je n'ai pas d'actions dans la thérapie comportementale, mais je trouve ça génial parce que clair et rapide.

Bon courage...

Tartuffe

(warf... dans mon lycée, il n'y avait que des filles, c'était public mais c'était les années 70 à Paris... contrairement à l'époque où seuls les hommes jouaient, y compris donc les rôles de femmes, j'ai incarné ce personnage en jouant la pièce de Molière...) Ca devait être un signe mais je ne l'ai pas vu... :boulet:
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par Lorelei
Femme de 44 ans non vierge
#24843
Dante et Traviata,
Je ne sais que dire à la lecture de vos témoignages. Je n'ai jamais compris comment des parents pouvaient préférer un de leurs enfants au point d'en délaisser (ou dénigrer) le ou les autres. Certains facteurs font qu'effectivement certains êtres demandent plus d'attention mais c'est triste, et vraiment injuste, que cela se fasse au détriment des autres. On ne choisit pas sa famille c'est sûr... :no:

Traviata, tu as vécu dans le refoulement et dans un carcan mais ton tempérament t'empêche d'être aigrie et négative et te permet d'avancer, peut être un peu tardivement il est vrai (mais mieux vaut tard que jamais), et je trouve cela admirable :yes: . La démarche de déblocage et de "libération" que tu accomplis ne pourra déboucher que sur du positif, je te le souhaite sincèrement. ;)

Dante, je comprends ton malaise quant aux relations avec ta soeur. Elle a visiblement de gros soucis mais est-elle bien consciente de ce qu'elle te dit et de son comportement à ton égard ? Peut être a-t-elle des traitements un peu lourds qui lui donnent ce caractère irascible voire méchant ? Cela te fait souffrir, c'est bien compréhensible, mais ne peux-tu essayer d'en parler avec elle pour déterminer d'où vient ce problème ? OK elle est fragile mais toi aussi tu l'es, même si tu évites de le montrer. Et je rejoins complètement Traviata : Dante, tu as de multiples talents et qualités, et tu ne dois pas te laisser dévaloriser par les dires et agissements de ta soeur ! :no: Allez, plein de bonnes choses ! :yes: