[victeur]

Il faut du courage, de l'a volonté pour enterrer ses "cadavres" et se reconstruire vraiment par des actes, et jusqu'à présent, je n'ai jamais eu ce courage; du moins, je l'ai eu mais timidement, il en faudra plus pour réussir.

Durant ma psychanalyse, j'ai revu, revécu les pires moments de mon enfance. Ce fut un mal difficile à vivre mais nécessaire. J'ai déterré mes "cadavres", et ensuite je les ai rangés. Et après, j'ai pu les oublier, pour pouvoir construire par-dessus. Maintenant, les fondations sont solides.
Toi aussi, tu trouveras le moment idoine pour t'allonger. Déjà, tu t'es inscrit sur ce site et tu te dévoiles.

Quelque part, c'est bien que j'ai pas de copine, ca lui évite d'avoir à jouer au psy, à la maman, à la nounou, à l'infirmière, à porter un boulet qui lui rapporte peu en échange...

Tu as tout-à-fait raison. Profite de ton célibat de faire aider, poser tes valises et mettre de l'ordre dans ta vie, dans ton passé. Ainsi libéré de ton passé, tu pourras te projeter dans le futur.

Bon courage.

[Lorelei]

Bonjour Rocher, sois le bienvenu sur le forum ! :)

[Gorn]

Bienvenue Rocher :)

[traviata]

Je reviens te souhaiter la bienvenue, Rocher... la première fois j'ai pensé que tu t'arrêtais en raison de la limitation de caractères et je ne voulais pas t'interrompre avec un message trop long.

C'est très dur à lire et ç'a l'a été encore plus à vivre, j'imagine. Cela, hélas, ne me "surprend" pas vu ce que je vois tous les jours dans mon métier, mais je ne m'habitue pas à supporter ce gâchis pour autant. Nos facultés de résilience peuvent être fortes, mais en plus du courage, peut-être te faudra t-il l'aide d'un "pro" pour l'activer, ça, c'est une aide que nous ne pouvons pas t'apporter directement.

Ca vaut la peine d'enterrer ce passé pour te construire une vie nouvelle ensuite, non ?
Même si ça ne se fait évidemment pas en deux temps trois mouvements.

Quelque part, c'est bien que j'ai pas de copine, ca lui évite d'avoir à jouer au psy, à la maman, à la nounou, à l'infirmière, à porter un boulet qui lui rapporte peu en échange...

Quel que soit le moment où tu la rencontreras, ta copine n'aura pas ces rôles... certes, il faut quelqu'un d'assez solide et mature pour affronter ce passé avec toi, mais elle aura un rôle tout différent et unique , un rôle nouveau, à découvrir pour elle comme pour toi... donc rien à voir avec aucune de tes relations passées. Et pourquoi un "boulet qui lui rapporte peu en échange" ? Toi aussi, tu as des choses à apporter, n'en doute pas une seconde.

Bon courage !!

[Rocher]

Bonsoir,

J'avais déserté le forum pour cause de déménagement, plus grand chose à dire et moral proche de 0%.

J'ai parlé de ma VT à ma psy ce matin au bout de la 4ème séance.

Etant dans la galère universitairement et dans une situation familiale insoutenable, je suis allé voir les services sociaux de ma fac. Ils ont pris mon cas très au sérieux.

J'ai entamé des séances gratuites avec la psy de l'univ: je ne souhaitais d'abord que aborder la pression familiale et ses répercussions sur mes études, car cette psy ne me plait pas particulièrement même si elle est aimable, mais je lui ai partiellement fait part du climat incestueux de mon enfance.

Après avoir remarqué que je tournais autour du pot, elle m'a fait comprendre qu'elle s’interrogeait sur les répercussions que cela a eu sur ma vie affective et sexuelle.

J'étais donc dos au mur, mais comme j'avais déjà beaucoup réfléchi sur le pourquoi-comment de ma VT et que je souhaitais m'ouvrir, je lui avoué directement ma virginité et en expliquant longuement et précisément (et objectivement je pense) ses causes et conséquences. Mais la séance touchant à sa fin, elle m'a demandé de la revoir dans 2 semaines pour qu'on en reparle.

C'est la première personne réelle à laquelle à qui j'évoque ma VT par la parole. Bon début nan?

[traviata]

Oui, c'est un bon début, une démarche que je pense salvatrice.
Et j'espère que ça t'aidera à faire fonctionner une résilience qui te permette de laisser une bonne partie de cette charge derrière toi... enfin, autant que possible, j'ai bien conscience que ça ne se fait pas en un claquement de doigts et que ça doit marquer toute une vie.

Bon courage !

[wooderic]

Tu as mis le pied à l'étrier, et tu fais avancer les choses ( j'ai pas dis le cheval, hein,... ^^ ),...

Je crois que quand dans sont esprit, on arrive à libérer de l'espace et du temps, on se libère des charges que l'on traine derrière soi, comme le dis Traviata,... L'important est de garder en soi l'objectif de se faire du bien tout en sachant qu'il y aura des moments difficiles à passer ou accepter, mais nécessaire à sa propre démarche pour s'en sortir,...

Bon courage,... :)

[victeur]

Rocher,

Actuellement en thérapie, je ne pourrais qu'approuver cette démarche. Tu commences par un bout, et petit-à-petit tu vas de plus en plus loin dans ton passé, dans tes problèmes, pour s'apercevoir que tout est lié.

Et tu trouveras le Diamant qui se cache au plus profond du ROCHER. Bon courage.

[Rocher]

J'ai retrouvé une partie de ma présentation initiale que j'avais par erreur effacé. Je ne suis pas fier de ce que j'y ai écrit mais c'est ainsi...




J'étais devenu à une époque devenu un gros consommateur de porno: les raisons?
-Retrouver dans ces films l'image du macho qui impose sa bîte et sans doute me retrouver dans la femme qui subit sa violence, je revoyais en elles la victime que j'ai été, je pense.
-C'est plus simple de cliquer que de draguer des filles pour avoir du sexe en vrai
-Revoir ces images auquelles j'ai été habitué étant gosse.
-Le sexe est une drogue qui soulage la douleur d'une vie familliale miséreuse sur beaucoup de plans (intellectuel, financier, relationnel): télécharger et se masturber jusqu'à six heures du matin vous fait oublier ce qui se passe autour de vous, mais fait de vous un zombie.

J'ai encore aujourd'hui 60 Gigas de porno dans mon PC que je regarde occasionellement, mais que je n'efface pas car je sais que je perdrais du temps à en rechercher à nouveau.

A une époque, je fréquentais les cinés porno, expérience assez intéressante, mais je n'y ai jamais trouvé de femmes, juste des vieux gays qui me tournaient autour en vain.

Je pense que l'hypersexualité virile qu'on m'a inculqué et que j'ai rejeté fait en réalité partie de ma personnalité. Mais en même temps, je cherche la tendresse feminine et j'ai tendance à idéaliser les filles, les voir comme des déesses, attitude ô combien idiote. Un violent rateau que j'ai pris il y a un mois par une fille qui m'a profondément marqué m'a remis les idées en place à ce sujet. J'en pleurais la nuit de savoir qu'elle ne sera jamais mienne; après qu'elle m'ai dit non, j'ai tout foutu en l'air dans ma chambre et ai tapé dans les murs en hurlant, les larmes aux yeux.

Mais j'aimerais tellement sentir une chaleur feminine contre moi.
J'ai eu droit aux phrases devenus mythiques "Tu nous présentes quand ta copine", '"T'es homosexuel ou quoi?". Je ne réponds pas ou invente, parfois j'aimerais distribuer des droites en pleine poire comme réponse.

Quand je me soigne, je peux être très bien physiquement avec une apparence très masculine. le regard des filles a changé sur moi mais la majorité sans misogynie aucune sont des poufs sans interêt.

Mais l'isolement que j'ai cherché fini par me bouffer au point que je suis en train de saboter mes études, et de me mettre dans de sales draps. Evidemment, je peux pas sortir comme excuse à mes profs "VT et détresse affective, soyez cléments SVP".

J'ai souvent pensé au suicide. J'imaginais ma mort, la découverte de mon cadavre dans ma chambre dans une mare de sang et mon enterrement, surtout la tristesse et la culpabilité sur le visage de mes proches et c'était la seule chose qui me rendait le sourire.

Aujourd'hui j'ai 25 ans et j'ai envie de vivre, il y a des belles choses dans la vie quand même.

Ce que j'ai écrit est horriblement long mais désolé, j'ai un quart de siècle de pression sur ma conscience à évacuer.

Merci

[wooderic]

Je ne suis pas fier de ce que j'y ai écrit mais c'est ainsi...

Peut-être, mais c'est une partie de toi qu'il faut accepter,... C'est peut-être ainsi que l'on arrive mieux à s'en détacher pour faire part à ce qu'il y a de beau en nous,.... :)

J'imaginais ma mort, la découverte de mon cadavre dans ma chambre

mon Hypnothérapeute me disait que penser à sa mort, c'est se permettre de changer des points de vu sur soi et ouvrir un espace pour laisser mourir en nous quelques choses qui n'a plus lieu d'être,... Mais si cela devient obsessionnel, il faut savoir le garder à distance pour en faire une compréhension de soi,... Pour ce que j'en comprend,.... Je pense beaucoup moins à ma mort, cela fait partie du changement qui s'opère en moi, c'est comme un indicateur qui me dit, tu vois que tu veux vivre et tu change,... Même si tous n'est pas rose,.... Peut-être que tu veux faire mourir une partie de toi pour :

Aujourd'hui j'ai 25 ans et j'ai envie de vivre, il y a des belles choses dans la vie quand même.

:)