[downup]

J'ai encore aujourd'hui 60 Gigas de porno dans mon PC que je regarde occasionellement, mais que je n'efface pas car je sais que je perdrais du temps à en rechercher à nouveau.

C'est sur que c'est une drogue. Bon faut se dire aussi que les 3/4 de la planête est contaminée à cause d'internet :jap: Y'a pas à culpabiliser là dessus. Après pour parler cruement, faire des longues "sessions", c'est pas super productif. Essaie peut-être de terminer la chose plus rapidement, sans télécharger/browser pendant des heures.

A une époque, je fréquentais les cinés porno, expérience assez intéressante, mais je n'y ai jamais trouvé de femmes, juste des vieux gays qui me tournaient autour en vain.

Je pensais pas que cela existait encore ce genre d'endroit. Ca doit être assez glauque. En quoi as tu trouvé l'expérience intéressante?



Bon plus sérieusement, l'image que tu as d'imaginer des proches culpabiliser en découvrant ton cadavre est quand même très forte... Cela va dans le sens de l'importance d'un soutient psychologique. Tu as revu la psy de ta fac?

En espérant que tu arrives à dépasser ce qui t'es arrivé plus jeune, et que tu arrives à te reconstruire...

[traviata]

Aujourd'hui j'ai 25 ans et j'ai envie de vivre, il y a des belles choses dans la vie quand même.
Là tu tiens le bon bout ... quand l'envie est là, une bonne partie du travail est fait .
Mais , même si tout ça est derrière toi :
Ce que j'ai écrit est horriblement long mais désolé, j'ai un quart de siècle de pression sur ma conscience à évacuer.

c'est quand même lourd à traîner. Tu n'en as que plus de mérite, et il n'y a pas de raison que ça n'évolue pas ... même si ça ne se fait pas en qq jours. Ni même en qq mois. Déjà, tu as fait plein de bonnes démarches , la psy à la fac ... et t'inscrire ici !! :)

[Diapason]

Bonsoir Rocher,

Certains pans que j'ai connu, je les retrouve dans ton parcours, avec ses déceptions, et ses humiliations.
La différence avec ma famille, ce serait peut-être un manque de communication et prise en considération.
Quand je subissais les brimades au collège, ma mère me disait que ça passerait vite ! et ben non ... Pas de chance, pour ma scolarité :). Les personnes à qui en parler sérieusement, n'existaient pas encore.
Mon père, je le voyais peu à cause de son travail, l'un des plus dur qui existent. Mes 2 frères, l'un a 6 ans de plus que moi et l'autre, 4 ans et demi, ça fait un sacré fossé. 3 frères, 3 parcours complètement différents.

Encore maintenant je n'ai jamais vu mon frère ainé avec une copine ... malgré ses 40 ans actuellement (aussi un VT ?) Il n'en n'a jamais parlé, vu qu'en plus il ne parle pas beaucoup à la base, tout comme mon père.
Le cadet, heureusement, commence à se caser :) avec sa copine.

Tout comme toi, je me dis que d'en parler ici, C'est déjà un premier bon pas, ne serait-ce que pour faire sortir ce "nœud" dans le cœur et l'âme :).

[Rocher]

Depuis quelques mois, je me surprends à prononcer le mot "maman" à haute voix. C'est comme pulsionnel et ça vient de loin, je ne peux pas contrôler. Il m'est déjà arrivé d'appeler "maman" en présence d'autres personnes sans qu'elles l'entendent ou remarquent c'est un signe de détresse profonde et de névrose. J'ai peur de le faire de manière explicite à un moment très inopportun.

Je l'ai déjà fait en présence de ma mère - qui n'a pas remarqué - preuve que ça n'est pas elle que j'appelle mais une personne quelconque pour me cajoler pleurer dans ses bras. Je prononce ce mot avec une grande violence, pas très fort au niveau de la sonorité, mais ca s'accompagne de gestes comme baisser le regard et se mettre la main devant les yeux, détourner le regard, secouer violemment la tête, se prendre la tête dans les mains, soupirer en crispant le visage. Un peu comme certains SDF qu'on voit dans la rue et que la solitude et la misère ont rendus fous, on les voit parler tout seul, comme à un interlocuteur imaginaire car personne ne veux plus d'eux.

Il m'arrive aussi de dire non pas "maman" mais "je vais tuer", "je veux mourir", "j'en peux plus", "j'en ai marre" ou de prononcer le nom de celle qui m'a "tué" en se refusant à moi.

[Jumper]

Salut Rocher

Je n'ai pas vécu une situation aussi difficile que la tienne étant enfant, mais j'ai la même rage que la tienne en moi. Je n'ai pas encore réussi à en finir avec tout ceci. Je t'envoie un message privé pour te donner mon adresse MSN si tu veux bien :)

[Rocher]

Etant dans une sale posture niveau études à cause de ma famille et de ma solitude, j'ai décidé d'aller parler de mon mal-être à mon prof responsable de filière.

J'ai commencé la conversation par un long silence avant de pleurer devant lui. Je n'arrivais plus à parler. Puis je lui ai dit que ma situation familiale était insoutenable, qu'elle est responsable de mon travail irrégulier cette année et qu'elle risquait de mettre à l'eau ma dernière chance d'arriver au bout de mes études.

Il a été très compréhensif et indulgent, m'a exempté d'une partie du travail et va s'arranger pour le faire comprendre à ses collègues.

C'est fou ce que sa soulage...