- 06 août 2012, 16:39
#58101
Alors voilà, après mes quelques messages dans la rubrique présentation, je vous soumets mon petit récit.
Pourquoi suis-je resté vierge si tard? Ici, l'histoire va paraître banale, beaucoup se reconnaîtront en partie.
Ca commence par un enfant réservé, qui a bien quelques copains mais ne se sent pas vraiment comme tous les autres. Le premier de la classe, on le regarde toujours un peu différemment. Surtout que je suis premier partout, sauf en sport. Là je suis le dernier. c'est pas mon truc. Alors pour impressionner les filles avec mes muscles, c'est mal parti.
Cette idée de différence s'ancre profondément en moi.
Et puis je saute une classe en primaire, et alors la question de la maturité entre en jeu. Etre le plus jeune pendant toute sa scolarité, ça n'aide pas à prendre confiance parmi les autres.
Puis arrive l'âge où certain(e)s commencent à avoir de petit(e)s ami(e)s et on se sent gêné, on ne sait pas vraiment comment ils font. On se pose des questions et on ne fait rien, et plus on se pose des questions plus on ne fait rien. On est ado et on ne se trouve pas beau, ça n'aide pas. En plus j'ai commencé à porter des lunettes à 14 ans... le pire moment.
Arrive la première boum, j'ai 15 ans. Un camarade vient me dire : "une telle veut sortir avec toi". Et quelle est ma réaction? Je n'y crois pas! Quand j'y repense, la pauvre elle a dû croire qu'elle ne me plaisait pas alors qu'en réalité j'ai juste cru impossible que je lui plaise. Si c'était vrai, je ne voyais pas pourquoi elle avait besoin d'un intermédiaire. Elle était plus âgée que moi, était coquette, pour moi c'était l'image d'une fille sûre d'elle qui n'aurait pas eu besoin d'un intermédiaire. Je n'imaginais pas, je ne l'ai compris que très récemment en discutant de cela avec une amie, qu'elle pouvait avoir autant que moi la peur du rejet (d'où l'intermédiaire), que le maquillage et l'habillement, chez les filles à cet âge ne sont pas une façon de se mettre en valeur, contrairement aux apparences (et à tout ce que les garçons croient, il me semble), mais souvent une façon de se cacher car elles aussi ont peur de leur corps qui change. Mais ça, je ne le savais pas. J'ai juste imaginé qu'on se moquait de moi.
Bref, voilà une belle occasion ratée pour peut-être un premier baiser.
Et le temps passe... Un coup de foudre, oui ça arrive quand même.
Pendant des mois, un an, deux ans... je l'ai regardée, je perdais mes moyens quand je lui parlais, beaucoup trop timide. J'ai même choisi mon parcours scolaire de façon à rester dans le même établissement qu'elle. Et je finis par lui écrire une lettre pour lui dire ce que je ressentais. Oui une lettre, old school... A 18 ans. Et elle me répond gentiment. Pas de moquerie (ma pire crainte), mais juste que ce n'est pas réciproque, et la phrase, la terrible, que beaucoup connaissent : tu es quelqu'un de bien, tu en trouveras facilement une autre. Si elle avait su que ça me prendrait encore plus de 10 ans... C'est ça la facilité? Et quelque temps plus tard je découvre qu'elle avait un petit ami, peut-être depuis longtemps. Mais il n'était pas du même lycée, je ne pouvais pas savoir...
A cette époque, mon meilleur ami trouve une petite amie, sa première à ma connaissance. Et là la différence commence à me peser. Nous avons le même âge, à quelques jours près. Nous avons passé de nombreuses années dans les mêmes classes... Pourquoi lui, pourquoi pas moi? Le malaise s'amplifie (avant, c'était juste l'envie de faire comme les autres, mais maintenant ça devenait l'angoisse de ne pas faire comme les autres)
à suivre...
Pourquoi suis-je resté vierge si tard? Ici, l'histoire va paraître banale, beaucoup se reconnaîtront en partie.
Ca commence par un enfant réservé, qui a bien quelques copains mais ne se sent pas vraiment comme tous les autres. Le premier de la classe, on le regarde toujours un peu différemment. Surtout que je suis premier partout, sauf en sport. Là je suis le dernier. c'est pas mon truc. Alors pour impressionner les filles avec mes muscles, c'est mal parti.
Cette idée de différence s'ancre profondément en moi.
Et puis je saute une classe en primaire, et alors la question de la maturité entre en jeu. Etre le plus jeune pendant toute sa scolarité, ça n'aide pas à prendre confiance parmi les autres.
Puis arrive l'âge où certain(e)s commencent à avoir de petit(e)s ami(e)s et on se sent gêné, on ne sait pas vraiment comment ils font. On se pose des questions et on ne fait rien, et plus on se pose des questions plus on ne fait rien. On est ado et on ne se trouve pas beau, ça n'aide pas. En plus j'ai commencé à porter des lunettes à 14 ans... le pire moment.
Arrive la première boum, j'ai 15 ans. Un camarade vient me dire : "une telle veut sortir avec toi". Et quelle est ma réaction? Je n'y crois pas! Quand j'y repense, la pauvre elle a dû croire qu'elle ne me plaisait pas alors qu'en réalité j'ai juste cru impossible que je lui plaise. Si c'était vrai, je ne voyais pas pourquoi elle avait besoin d'un intermédiaire. Elle était plus âgée que moi, était coquette, pour moi c'était l'image d'une fille sûre d'elle qui n'aurait pas eu besoin d'un intermédiaire. Je n'imaginais pas, je ne l'ai compris que très récemment en discutant de cela avec une amie, qu'elle pouvait avoir autant que moi la peur du rejet (d'où l'intermédiaire), que le maquillage et l'habillement, chez les filles à cet âge ne sont pas une façon de se mettre en valeur, contrairement aux apparences (et à tout ce que les garçons croient, il me semble), mais souvent une façon de se cacher car elles aussi ont peur de leur corps qui change. Mais ça, je ne le savais pas. J'ai juste imaginé qu'on se moquait de moi.
Bref, voilà une belle occasion ratée pour peut-être un premier baiser.
Et le temps passe... Un coup de foudre, oui ça arrive quand même.
Pendant des mois, un an, deux ans... je l'ai regardée, je perdais mes moyens quand je lui parlais, beaucoup trop timide. J'ai même choisi mon parcours scolaire de façon à rester dans le même établissement qu'elle. Et je finis par lui écrire une lettre pour lui dire ce que je ressentais. Oui une lettre, old school... A 18 ans. Et elle me répond gentiment. Pas de moquerie (ma pire crainte), mais juste que ce n'est pas réciproque, et la phrase, la terrible, que beaucoup connaissent : tu es quelqu'un de bien, tu en trouveras facilement une autre. Si elle avait su que ça me prendrait encore plus de 10 ans... C'est ça la facilité? Et quelque temps plus tard je découvre qu'elle avait un petit ami, peut-être depuis longtemps. Mais il n'était pas du même lycée, je ne pouvais pas savoir...
A cette époque, mon meilleur ami trouve une petite amie, sa première à ma connaissance. Et là la différence commence à me peser. Nous avons le même âge, à quelques jours près. Nous avons passé de nombreuses années dans les mêmes classes... Pourquoi lui, pourquoi pas moi? Le malaise s'amplifie (avant, c'était juste l'envie de faire comme les autres, mais maintenant ça devenait l'angoisse de ne pas faire comme les autres)
à suivre...