[Azrael]

C'est agréable parce que temporairement, tu sais qu'on ne va pas te prendre pas la tête, que toi-même tu n'as à te prendre la tête ou à te sentir coupable en aucun cas, puisque tu n'as pas le choix et devras rester enfermé pour une certaine durée.

Est-ce que pour autant, tu aimerais sortir aussi peu et vivre seul jusqu'à la fin de ta vie? Le manque est-il sensible et régulier? Est-ce que tu fais des efforts essentiellement parce que les autres te mettent la pression?

Je commence aussi à le vivre pas si mal ce confinement, pour en partie les mêmes raisons, il offre une pause et une insouciance provisoires. Malgré tout, je sais qu'une trop grande partie de moi n'aimerait pas vivre de la sorte éternellement, même si aucune option n'apporte contentement, ou facilité à toute heure.

[Tyrus]

Je partage globalement ce que dis Azrael.
Je vis le confinement plutôt bien, c'est totalement lié à ma personnalité de solitaire. Finalement je gagne même le temps de trajet pour aller au boulot.
Après il ne faut pas le nier il y a des choses qui me manquent quand même: ne pas pouvoir aller au restaurant, ne pas pouvoir aller au cinéma, ne pas voir physiquement les collègues ou même juste se balader dehors...

Donc je ne vais pas dire que la situation me rend heureux. Pour autant, comme toi, je la vis certainement mieux car je peux plus facilement me passer d'interactions sociales.

[Pasta]

Est-ce que pour autant, tu aimerais sortir aussi peu et vivre seul jusqu'à la fin de ta vie? Le manque est-il sensible et régulier? Est-ce que tu fais des efforts essentiellement parce que les autres te mettent la pression?

Bonnes questions. Je fais des efforts dans l’espoir de faire de « belles rencontres », mais ça je n’y crois plus trop, et aussi parce que je me dis que je devrais sortir, de la même façon que je me dis que je devrais faire du sport. Mais autrement je ne ressens pas plus que ça le besoin de sortir. En fait s’il n’y avait pas de confinement mais que je n’avais pas d’obligation non plus, je pense que je ne sortirais guère plus.

[Pasta]

Ça fait plusieurs semaines et je n’en ai toujours pas marre alors que tout le monde a l’air à bout (mes voisins ont finalement recommencé à inviter des gens chez eux pour faire des soirées le weekend et m’empêcher de dormir comme à leur habitude). En fait ce n’est pas que je le vis un peu mieux que les autres, je suis carrément content d’être confiné, et en entendant les plans pour le déconfinement je me dis « oh non déjà ? ».

Tout ça pour dire que mon comportement solitaire et cloîtré rend très peu probable le fait que je puisse faire une rencontre un jour. Vaut-ce seulement la peine d’essayer ? Dois-je changer ça ou l’assumer ?

[Tyrus]

Je ne pense pas qu'il soit "mal" d'aimer être chez soi.

De quoi as-tu envie Pasta ?

[Eeyore]

Est-ce que tu aimes réellement être chez toi, seul, ou est-ce qu'il n'y a rien que tu aimes faire dehors et que du coup chez toi c'est "moins pire" finalement, mais pas non plus satisfaisant?

[Pasta]

Je ne pense pas qu'il soit "mal" d'aimer être chez soi.

De quoi as-tu envie Pasta ?

C’est ce que je me dis de plus en plus, ce n’est pas mal d’aimer être chez soi, mais c’est incompatible avec les rencontres. Or j’ai quand même envie de rencontrer une femme. De ce point de vue c’est « mal » d’aimer rester chez soi vu que je n’y rencontre pas grand monde.

Est-ce que tu aimes réellement être chez toi, seul, ou est-ce qu'il n'y a rien que tu aimes faire dehors et que du coup chez toi c'est "moins pire" finalement, mais pas non plus satisfaisant?

Bon retour parmi nous ! Même quand je fais quelque chose qui me plaît avec des gens que j’apprécie, je suis toujours content de rentrer au bercail. Chez moi j’ai tout un tas de jeux vidéos passionnants même après des centaines d’heures passées dessus, et des projets persos qui ne requièrent pas de sortir de chez moi (je ne bosse pas trop dessus mais je pourrais ). Peut-être qu’il pourrait y avoir une activité qui me donnerait tout le temps envie de sortir et de voir du monde mais je ne sais pas ce que ça pourrait être…

[Azrael]

Vaut-ce seulement la peine d’essayer ? Dois-je changer ça ou l’assumer ?

C’est ce que je me dis de plus en plus, ce n’est pas mal d’aimer être chez soi, mais c’est incompatible avec les rencontres. Or j’ai quand même envie de rencontrer une femme. De ce point de vue c’est « mal » d’aimer rester chez soi vu que je n’y rencontre pas grand monde.

Pour résumer, t'aimes bien être seul chez toi, mais t'aimerais bien aussi ne pas être seul. Parfois t'aimerais mieux l'un, et parfois l'autre ; ou bien une partie de toi aimerait mieux l'un, une partie l'autre ; seul tu regretteras plus ou moins souvent d'être célibataire, en couple tu devrais plus ou moins souvent regretter le célibat. Alors qu'est-ce qu'il faut faire?

J'ai l'impression que tu cherches constamment à répondre à une question, que tu n'es pas près de pouvoir résoudre en fait. Donc pourquoi essayer à tout prix d'y répondre depuis des années? Pourquoi ne pas conclure simplement, que tu ne sais pas si ça vaut la peine d'essayer, et que, tant que tu n'as pas vu un certain futur lointain, tant que tu n'as pas été dans un couple qui tient la route (ou même plusieurs en fait, vu que ça dépend beaucoup de la fille), tu ne le sauras certainement pas? Après tout, est-ce que ne pas savoir empêche d'agir, ou à l'inverse de dédramatiser?

[Pasta]

Le problème n’est pas de savoir si j’aimerais vraiment être en couple ou pas. Je ne vais pas dire que je ne me pose pas la question, mais effectivement ça n’aurait aucun sens de se la poser tant que je n’ai pas essayé. Sûrement qu’avec quelqu’un de spécial ça ne me dérangerait pas de ne pas être seul.

Le problème est que, comme tu le dis, je ne suis pas près de pouvoir résoudre cette question. Mon comportement m’empêche de faire des rencontres. Est-ce que je dois à tout prix essayer de le changer ou est-ce que je dois assumer de rester seul pour toujours ?

[Aurus]

Le problème n’est pas de savoir si j’aimerais vraiment être en couple ou pas. Je ne vais pas dire que je ne me pose pas la question, mais effectivement ça n’aurait aucun sens de se la poser tant que je n’ai pas essayé. Sûrement qu’avec quelqu’un de spécial ça ne me dérangerait pas de ne pas être seul.

Le problème est que, comme tu le dis, je ne suis pas près de pouvoir résoudre cette question. Mon comportement m’empêche de faire des rencontres. Est-ce que je dois à tout prix essayer de le changer ou est-ce que je dois assumer de rester seul pour toujours ?

Avant de se résigner à rester seul, je pense qu'il faut tenter d'autres approches afin de ne pas avoir de regret.

As-tu déjà consulté un/une psychologue ? Ce n'est pas une solution miracle, mais avoir un avis extérieur d'un professionnel peut grandement aider à dépasser certains blocages et à avancer dans la vie.