Rooter a écrit: Comment tu sait donc qu'il l'ont bien vécu ?
Oh ce n'est pas une affirmation, mais plutôt la verbalisation de ma pensée. Disons que les maitres spirituels, par tous mais certains ont vécu en marge de la société, vivant souvent en ermites. Même dans les contes et mythologies, les guides spirituels étaient souvent seul. je pense à Merlin l'enchanteur, il est souvent vu comme étant un gars voulant vivre en marge de la société ( plutôt une vie dans la forêt que dans le royaume d'Arthur), mais c'est pour de bonnes raisons selon lui et c'est lié à son statut. Mais il trouvait du réconfort, la forêt était son amie, ainsi que ses habitants (donc il n'était pas vraiment seul, mais du point de vue sociale, oui).
Bouddha par exemple, qui est passé de la richesse à la pauvreté et qui a je crois fait une retraite méditative solitaire.
Rooter a écrit: on a besoin que l'on reconnaisse notre existence
La reconnaissance de l'existence, tu l'as déjà par le fait même de vivre. La Vie Elle-même te reconnais, sinon tu ne serais pas là. Ensuite viens la reconnaissance pour soi et envers soi même (souvent après celle de la famille et avant la société mais ça peut-être dès la naissance d'un point de vue inconscient), viens après celle de la famille (acceptation, reconnaissance comme étant le fils ou la fille de…) et enfin sociale. C'est là que ça peut pécher, dans le sens où la famille peut à la naissance ou après ne pas vouloir reconnaitre l'enfant. C'est aussi valable pour les enfants nées sous X et des parents adoptifs qui refusent de prendre des enfants envoyés dans des foyers ou orphelins.
Le problème c'est qu'on stigmatise et juge la solitude comme étant négative car contraire aux valeurs véhiculées par la société, celle du groupe. De plus la solitude est vue comme étant une manifestation de l'égoïsme car là aussi c'est "mal" de penser "d'abord" à soi plutôt qu'aux autres en premier.
La vérité je pense c'est que la solitude s'impose d'office dès la naissance. On ne nait pas seul (sauf en tant qu'orphelin par abandon ou non reconnaissance), mais l'individualisme apparait pour la survie envers soi même, c'est la manifestation du "je" qui contraste avec le "nous". Le bébé sait qui il est en tant qu'individu et le manifeste par des cris. Si ses cris ne sont pas entendus, il sentira qu'on l'abandonne, qu'on ne le reconnais pas qu'"il est" certes "là" mais avant tout " qu'il est". Ensuite quand la parole vient l'individualisme prend encore plus le pas par l'utilisation des termes moi/je/mon/mes.
Ensuite, quand on vit, il y a soi et les autres. Le problème, c'est que la société veut que le soi s'efface au profit des autres, d'où les valeurs ou les notions de groupe et l'utilisations des termes '"nous", "vous", "ils/elles" et non je/il/elle et moi/mes.
Or on n'arrêtes pas d'entendre qu'il faut vivre d'abord pour soi et ensuite pour les autres ce qui signifie que si on fait le contraire, on ne vit pas pour et envers soi même en tant qu'être individuel qui existe en présence d'autres personnes, mais en tant que rien du tout. On "survit" au profit des autres, on s'efface, on ne vit que par intermédiaire et celui-ci est le groupe. Si le groupe disparait, on disparait avec d'où l'inévitable question "qui suis-je" et pas "qui sommes nous?). D'ailleurs cette question est la toute première qui vient dans l'esprit d'un être humain quand il perd la mémoire.
Un groupe est composé de plusieurs individus. Mais ces individus devaient avant tout se reconnaitre en tant que tel avant de "fusionner" pour former le groupe, où ici l'individualisme doit s'effacer au profit du groupe tout entier.
Donc la solitude n'a rien de maléfique bien au contraire, c'est grâce a elle que le groupe peut exister.