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par rooter
Homme de 39 ans vierge
#138131
Intuitivement, je me dit que cette question peut avoir un certain intérêt, ici.
La carence affective provient du fait d'avoir reçu assez peu d'affection au début de sa vie. Je crois que cela conduit à un certain n'ombre de chose qui ne "s’apprennent" pas, ne s’inscrivent pas dans l'esprit : on ignore l'existence de besoins affectifs (pourtant réel), que les autres peuvent les combler, et comment parvenir à les combler (peut-être, par exemple, par des "codes" qui permettent d'entrer en contact physique avec quelqu'un).

Pour prendre une image, ce serais comme quelqu'un que l'on aurais jamais fait boire : il trouve dans la nourriture une quantité d'eau permettant sa survie, mais ne sait pas vraiment qu'il a besoin d'eau et comment en trouver. Mais il a quand même soif, même si il l'ignore.

En bon biologiste, j'ai envie de relier ça, à l'ocytocine (qui provoque l'attachement, et produit une sensation de plaisir - c'est elle qui provoque l'attachement chez une mère et chez son enfant), et à la sérotonine (qui diminue l'anxiété et la douleur, et augmente l'assurance - elle est sécrété lors d'un hug, par exemple). :)

Je ne sait pas si ça vous parle...
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#138137
rooter a écrit :Je crois que cela conduit à un certain n'ombre de chose qui ne "s’apprennent" pas, ne s’inscrivent pas dans l'esprit : on ignore l'existence de besoins affectifs (pourtant réel), que les autres peuvent les combler, et comment parvenir à les combler (peut-être, par exemple, par des "codes" qui permettent d'entrer en contact physique avec quelqu'un).
Oui surement que si on a pas reçu d'affection durant son enfance, on a moins pu développer les réflexes qui permettent d'entrer naturellement dans des relations affectives avec d'autres personnes. Dans le sens qu'il est plus difficile pour ces personnes d'exprimer/matérialiser leurs élans affectifs.

Il est possible aussi que la carence affective entraîne qu'il y ait fondamentalement moins d'élans affectifs (au delà du fait qu'il soit possible ou non de les exprimer). Il me semble que si on donne beaucoup d'affection à un enfant il va avoir une tendance peut être plus grande à redistribuer cette affection. Comme quand on remplit un verre et qu'il déborde.

Bon je me base surtout sur mon ressenti pour dire ça. Je pense être dans ce cas, avoir reçu énormément (trop) d'affection de la part de ma mère en particulier (qui avait sa problématique). C'était surement un peu too much, beacoup trop fusionnel etc... (et c'est surement lié à ce que je suis aujourd’hui). Mais bon tout ça pour dire que j'ai vraiment eu l'impression, notamment au passage à l'adolescence, d'avoir un stock énorme d'affection à redistribuer et que ce stock était vraiment de la même nature (issu de) l'affection que j'avais reçu. Je ne faisais que transvaser, répercuter ce qu'on m'avait donné.

Je me dit donc que la tendance inverse pourrait se produire.

Tu vois ce que je veux dire? La distinction entre le fait d'avoir acquis les moyens (j'imagine principalement inconscients) qui permettent de transmettre de l'affection, et l'élan/pulsion même qui pousse à la transmettre.

Tu relies comment ces histoires de carence avec les actions des hormones?
par Carino
Homme de ans non vierge
#138202
Moi j'ai aussi eu un surplus d'amour de ma mère et d'attention pendant l'enfance . Je crois que ça a fait germé en moi l'idée inconsciente d'être une personne importante et précieuse, que je recevrais aussi cela de la part des femmes dans la vie adulte et que j'ai projeté sur elles ce rapport premier .
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#138204
Carino a écrit :l'idée inconsciente d'être une personne importante et précieuse
Cette idée serait un problème? Accorder trop d'importance à soi même?

(je pense aussi que c'est un de mes problèmes, m'accorder trop d'importance)
par Carino
Homme de ans non vierge
#138206
Dans mon cas il est évident que j'ai une pathologie qui tourne autour du narcissisme, de l'image de soi . Hors comme souvent derrière des idées de nullité peuvent se dissimuler des envies de toute puissance, d'être le centre .
Je l'ai bossé avec mon analyste .
Il y a autre chose, en psychanalyse, on sait qu'aller vers les autres, tout en aillant un sentiment de continuité interne n'est pas évident . Donc exister à ses propres yeux et rencontrer l'autre en même temps, ça peut ne pas bien se mettre en place par exemple .

J'ai souvent ce sentiment de ne pas être vu , senti , écouté par les femme et ça a sûrement des racines dans mon enfance .
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#138213
Carino a écrit : derrière des idées de nullité peuvent se dissimuler des envies de toute puissance
Oui c'est un peu mon sentiment. Quand on a été trop aimé, on s'aime trop, et peut être place t-on la barre trop haut, et on s'enferme dans des trucs qui biaisent la réalité. (bon c'est peut être aussi une théorie à la c.on xD basée sur une généralisation d'une situation personnelle )

Par contre je ne vois pas trop ce que tu ceux dire avec cette histoire de continué interne.
par Linnell
35 ans vierge
#138239
Carino a écrit :Moi j'ai aussi eu un surplus d'amour de ma mère et d'attention pendant l'enfance . Je crois que ça a fait germé en moi l'idée inconsciente d'être une personne importante et précieuse, que je recevrais aussi cela de la part des femmes dans la vie adulte et que j'ai projeté sur elles ce rapport premier .
Je pourrais faire miennes ces lignes. Moi j'étais adoré par mes parents , mais adulé aussi par famille et amis. On peut difficilement s'en plaindre mais ça peut développer aussi ce sentiment que "tout est acquis" et qu'on aura pas besoin de se bouger pour que les filles nous tombent les bras plus tard. On se dit que petit on a été aimé pour ce qu'on était , et on recherche la même chose devenu jeune adulte. C'est aussi pour ça que j'ai en dehors du strict fait ne pas avoir couché l'impression d'être encore un enfant par moment. C'est assez terrible parce que ça voudrait dire que les parents devrait limiter leur amour et leur affection...

En somme les "codes" dont parle rooter on peut tout aussi bien les ignorer avec ce vécu...
par Carino
Homme de ans non vierge
#138244
@Linnell ; en te bougeant effectivement tu peux à arriver à des résultats . Je dois dire que faire une psychothérapie m'a permis de comprendre que quelque part je ne me donnais pas les moyens avec les filles , les moyens d'y arriver .
Par contre, j'ai toujours fixer plus sur les rejets que les succès ce qui tend à démontrer que ça n'a pas suffit à ce que je m'aime avec ma force et mes failles . J'ai aussi ce sentiment d'être encore enfant ou plutôt d'avoir court-circuité les apprentissages de l'adolescence (les premiers flirts , les premiers rapprochements avec l'autre sexe) et donc d'être un adulescent . J'envie souvent les ados quand je les vois la chance qu'ils ont de découvrir pas à pas la sexualité et d'être en phase avec leurs pairs . Moi j'étais isolé et ... harcelé .

Ma mère m'a fait croire que j'étais le plus beau , le plus intelligent sans doute parce que mes parents étaient blessés de ce qui m'arrivait à l'école .
C'est assez triste et ça me fait mal .
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par Baloo
37 ans non vierge
#138253
Hm, je ne suis pas sûr que votre théorie se vérifie à chaque fois. J'ai, comme pas mal de mondes ici je pense, manqué de pas mal d'affection dans ma jeunesse (et dans ma vie en générale, d'ailleurs) : une mère qui me négligeait, père inconnu, beaucoup de moqueries à l'école, de rejet, etc.

Pourtant, de l'affection, je pense en avoir plein ma besace, et je ne demande qu'à en distribué par paquet aux autres ! Par contre, je manque considérablement de confiance en moi (je peux paraitre un peu maladroit avec les autres), et j'ai parfois du mal à accepter les situations d'échec.