- 02 févr. 2019, 18:17
#217652
Bonjour,
Je viens de m'inscrire, je vous remets vite fait ma présentation :
Bonjour à tous,
Voilà je suis une petite nouvelle de 41 ans. Je m'appelle Sandrine, j'habite les Bouches du Rhône et je suis secrétaire.
Je n'ai toujours pas franchi le pas, et si j'analyse la situation, je dirais que je n'ai pas rencontré quelqu'un qui me donne assez confiance pour le faire, qui me plaise assez aussi. Ca vient aussi d'une forte influence de mon père (qui m'a toujours signifié dans mon adolescence que s'intéresser aux garçons c'était mal, et que les filles "bien" n'avaient qu'un homme dans leur vie avec qui elles se mariaient), du couple parental que j'ai sous les yeux depuis ma naissance (mon père qui fait la gueule régulièrement, aucune affection avec ma mère devant nous, des disputes régulières et ma mère aucune liberté à part faire les courses et les tâches à la maison), d'un gros manque de confiance en moi, d'une timidité (même si ça va mieux avec les années), et de rencontres qui ne m'ont pas aidé à y croire non plus. Du coup je me suis résignée depuis très longtemps en me disant que de toute façon je n'y arriverais jamais, et que l'idée même que je sois heureuse avec un homme était une illusion.
Mais à 41 ans, j'ai envie de croire que ce n'est pas que pour les autres, que j'ai droit à ma part de bonheur moi aussi.
Seulement, ce qui me fait le plus peur, c'est d'être rejetée quand je vais dire à celui qui me plait, que je n'ai jamais fait l'amour, que je n'ai même pas l'habitude qu'on s'intéresse à moi, qu'on soit tendre avec moi...
Tout ça est bien triste, je me demande encore comment j'ai pu arriver à un gâchis pareil. Je suis plutôt mignonne, rigolote (je sais bien cacher ma souffrance à mon entourage, mais c'est aussi épuisant...). Un vrai gâchis... ça fait bcq de dégâts de ne pas croire en soi, de ne pas s'aimer ni se faire confiance... je le réalise aujourd'hui.
Je vois une psy depuis une dizaine d'années, les premières années on a parlé que de mon père... mais bon, je ne vois pas ce que ça change. C'est sûr que mon père maintenant ne tient plus le même discours avec moi, il voudrait que je trouve qqun, que je me case comme il dit, mais dans sa bouche ça ressemble à une mise en prison. Enfin bref, tout cela est bien compliqué...
Côté vécu, ça se résume à ceci :
- 14 ans : amoureuse d'un copain de classe qui m'a couru après pendant deux ans, et moi qui le repoussait, car trop timide, et mon père n'aurait jamais accepter que je sorte avec un garçon, qui plus est plus vieux de 2 ans, qui fumait, et avait une moto. J'en ai bcq souffert et aujourd'hui encore, quand je le vois sur facebook ou en vrai de temps en temps avec sa femme et sa fille, j'ai un pincement au coeur.
- 16 ans : sorti avec un copain durant 1 semaine pour voir ce que ça fait d'embrasser un garçon avec la langue, et paraître plus comme tout le monde, mais il ne me plaisait pas (alors que moi je lui plaisais) et j'ai arrêté très vite, ça me dégoutait même de l'embrasser, je sais que je lui ai fait de la peine...
- 16 et 17 ans : amoureuse de plusieurs gars au lycée que je ne connaissais même pas et que j'ai rapidement idéalisé, d'autres l'ont su, je suis devenue la risée de leurs classes respectives et ai reçu pas mal de moquerie... qu'est ce que j'ai été idiote...
- 19 ans : correspondance avec un sicilien pendant 2 ans qui a viré en une correspondance amoureuse, là encore je l'ai idéalisé sans jamais l'avoir vu, je ne vivais plus que pour recevoir ses lettres... quel gâchis...
- 20 ans : amoureuse d'un copain en BTS, seulement moi toujours timide, et en plus il était tunisien musulman pratiquant, et quand mon père a entendu que je parlais de lui à ma mère, il est devenu fou de colère et m'a dit : ça jamais dans notre famille ! du coup j'ai dû repousser ce garçon pendant mes 2 ans de BTS et j'en ai bcq souffert. Vivre l'histoire en douce ? je n'y serai pas arrivée et de toute façon je n'avais aucune liberté, mes parents l'auraient su...
- 23 ans : correspondance avec un italien de Florence durant 6 mois, je suis allée le rencontrer lors d'un voyage avec une amie, ça s'est très mal passé, il avait un physique très ingrat, ne semblait pas très propre et quand il a vu qu'il ne me plaisait pas, il est devenu histérique. Il m'a envoyé des messages haineux et menaçants même après mon retour en France. J 'ai eu très peur.
- 25 à 28 ans : plusieurs rencontres suite à des conversations sur des tchats. Personne ne m'a vraiment plu, moi toujours assez timide et n'osant pas. Seul un garçon m'avait bcq plus physiquement, mais il m'a fait vite comprendre qu'il n'aimait pas se prendre la tête, qu'il aimait avoir des expériences, par contre mon manque d'expérience n'avait pas l'air de le déranger, mais j'ai nettement senti qu'il avait pas plus d'intérêt que ça pour moi sauf celle de coucher, du coup j'ai coupé le contact et j'en ai encore souffert pendant des mois (je sais pas pourquoi je suis comme ça... à cristalliser le truc pendant des mois voire des années :-(...)
- 33 ans : amoureuse d'un collègue au boulot. J'avais senti que lui aussi ressentait qque chose. Je lui ai lancé discrètement quelques perches et il m'a invité à sortir. Au 3e rendez vous, on était chez lui et il voulait faire l'amour. Moi pas à l'aise, je l'ai arrêté après quelques caresses et bisous, il a pas compris. Suite à ça, je lui ai dit que je préfèrais qu'on arrête. Il ne me plaisait plus, ou alors la peur était trop forte je ne sais pas... j'ai fini par lui envoyer un email 6 mois après, en lui disant toute la vérité, mais il n'est pas revenu vers moi. Au final, on avait pas grand chose en commun, ça aurait pas collé de toute façon...
- Et aujourd'hui (à 41 ans) : j'ai rencontré quelqu'un en novembre, complètement par hasard et hors contexte séduction, dans l'organisation d'une manif en fait, on s'est vu 3 fois dans ce contexte. Ca a bien accroché dès la 1ere fois. On a gardé le contact messenger. En janvier, on s'est revu, on est allés ballader tous les deux puis il m'a ramené et je lui ai proposé un verre chez moi, on a discuté, il y avait de la gêne des deux côtés, mais aussi en même temps une sensation d'être bien, à l'aise, de se connaître (alors que presque pas finalement). Depuis, il ne propose pas de se revoir, mais on garde le contact et ça passe super bien. Je ne veux pas que ça vienne de moi, j'attends qu'il repropose lui.
Il a 9 ans de moins que moi (33 ans), ça me fait un peu bizarre, lui connait mon âge, et je ne vais pas trop vers lui car il doit certainement croire que j'ai le passé de toutes les femmes de mon âge alors que c'est pas du tout le cas. Lui a vécu en couple durant 5 ans. Je ne sais pas comment je vais m'y prendre si on se revoit et qu'on se rapproche, j'ai peur qu'il me juge, qu'il me rejette, déjà que je n'ai pas confiance en moi. Il est gentil, intelligent, et à ce petit truc en plus d'un peu fou que j'aime bien, il est plutôt cool, même s'il me dit fumer des joints car il cogite beaucoup et ça l'aide.
Je m'en veux, car quelqu'un qui ne s'accepte pas, c'est moche, et moi je ne m'accepte pas comme je suis. Il faudrait que j'apprenne à m'aimer plus, sinon comment me laisser aimer par quelqu'un ? mais c'est compliqué... je n'ai toujours pas trouvé la solution...
J'ai peur qu'il me trouve bizarre, qu'il me laisse tomber. Je ne sais même pas comment je lui dirai... ou alors je ne lui dis rien... tout ça n'est que supposition, mais je sens qu'il y a un truc entre nous, et des sourires qui ne trompent pas, des gênes aussi.
Voilà merci de m'avoir lu et de vos retours.
Sandrine
Je viens de m'inscrire, je vous remets vite fait ma présentation :
Bonjour à tous,
Voilà je suis une petite nouvelle de 41 ans. Je m'appelle Sandrine, j'habite les Bouches du Rhône et je suis secrétaire.
Je n'ai toujours pas franchi le pas, et si j'analyse la situation, je dirais que je n'ai pas rencontré quelqu'un qui me donne assez confiance pour le faire, qui me plaise assez aussi. Ca vient aussi d'une forte influence de mon père (qui m'a toujours signifié dans mon adolescence que s'intéresser aux garçons c'était mal, et que les filles "bien" n'avaient qu'un homme dans leur vie avec qui elles se mariaient), du couple parental que j'ai sous les yeux depuis ma naissance (mon père qui fait la gueule régulièrement, aucune affection avec ma mère devant nous, des disputes régulières et ma mère aucune liberté à part faire les courses et les tâches à la maison), d'un gros manque de confiance en moi, d'une timidité (même si ça va mieux avec les années), et de rencontres qui ne m'ont pas aidé à y croire non plus. Du coup je me suis résignée depuis très longtemps en me disant que de toute façon je n'y arriverais jamais, et que l'idée même que je sois heureuse avec un homme était une illusion.
Mais à 41 ans, j'ai envie de croire que ce n'est pas que pour les autres, que j'ai droit à ma part de bonheur moi aussi.
Seulement, ce qui me fait le plus peur, c'est d'être rejetée quand je vais dire à celui qui me plait, que je n'ai jamais fait l'amour, que je n'ai même pas l'habitude qu'on s'intéresse à moi, qu'on soit tendre avec moi...
Tout ça est bien triste, je me demande encore comment j'ai pu arriver à un gâchis pareil. Je suis plutôt mignonne, rigolote (je sais bien cacher ma souffrance à mon entourage, mais c'est aussi épuisant...). Un vrai gâchis... ça fait bcq de dégâts de ne pas croire en soi, de ne pas s'aimer ni se faire confiance... je le réalise aujourd'hui.
Je vois une psy depuis une dizaine d'années, les premières années on a parlé que de mon père... mais bon, je ne vois pas ce que ça change. C'est sûr que mon père maintenant ne tient plus le même discours avec moi, il voudrait que je trouve qqun, que je me case comme il dit, mais dans sa bouche ça ressemble à une mise en prison. Enfin bref, tout cela est bien compliqué...
Côté vécu, ça se résume à ceci :
- 14 ans : amoureuse d'un copain de classe qui m'a couru après pendant deux ans, et moi qui le repoussait, car trop timide, et mon père n'aurait jamais accepter que je sorte avec un garçon, qui plus est plus vieux de 2 ans, qui fumait, et avait une moto. J'en ai bcq souffert et aujourd'hui encore, quand je le vois sur facebook ou en vrai de temps en temps avec sa femme et sa fille, j'ai un pincement au coeur.
- 16 ans : sorti avec un copain durant 1 semaine pour voir ce que ça fait d'embrasser un garçon avec la langue, et paraître plus comme tout le monde, mais il ne me plaisait pas (alors que moi je lui plaisais) et j'ai arrêté très vite, ça me dégoutait même de l'embrasser, je sais que je lui ai fait de la peine...
- 16 et 17 ans : amoureuse de plusieurs gars au lycée que je ne connaissais même pas et que j'ai rapidement idéalisé, d'autres l'ont su, je suis devenue la risée de leurs classes respectives et ai reçu pas mal de moquerie... qu'est ce que j'ai été idiote...
- 19 ans : correspondance avec un sicilien pendant 2 ans qui a viré en une correspondance amoureuse, là encore je l'ai idéalisé sans jamais l'avoir vu, je ne vivais plus que pour recevoir ses lettres... quel gâchis...
- 20 ans : amoureuse d'un copain en BTS, seulement moi toujours timide, et en plus il était tunisien musulman pratiquant, et quand mon père a entendu que je parlais de lui à ma mère, il est devenu fou de colère et m'a dit : ça jamais dans notre famille ! du coup j'ai dû repousser ce garçon pendant mes 2 ans de BTS et j'en ai bcq souffert. Vivre l'histoire en douce ? je n'y serai pas arrivée et de toute façon je n'avais aucune liberté, mes parents l'auraient su...
- 23 ans : correspondance avec un italien de Florence durant 6 mois, je suis allée le rencontrer lors d'un voyage avec une amie, ça s'est très mal passé, il avait un physique très ingrat, ne semblait pas très propre et quand il a vu qu'il ne me plaisait pas, il est devenu histérique. Il m'a envoyé des messages haineux et menaçants même après mon retour en France. J 'ai eu très peur.
- 25 à 28 ans : plusieurs rencontres suite à des conversations sur des tchats. Personne ne m'a vraiment plu, moi toujours assez timide et n'osant pas. Seul un garçon m'avait bcq plus physiquement, mais il m'a fait vite comprendre qu'il n'aimait pas se prendre la tête, qu'il aimait avoir des expériences, par contre mon manque d'expérience n'avait pas l'air de le déranger, mais j'ai nettement senti qu'il avait pas plus d'intérêt que ça pour moi sauf celle de coucher, du coup j'ai coupé le contact et j'en ai encore souffert pendant des mois (je sais pas pourquoi je suis comme ça... à cristalliser le truc pendant des mois voire des années :-(...)
- 33 ans : amoureuse d'un collègue au boulot. J'avais senti que lui aussi ressentait qque chose. Je lui ai lancé discrètement quelques perches et il m'a invité à sortir. Au 3e rendez vous, on était chez lui et il voulait faire l'amour. Moi pas à l'aise, je l'ai arrêté après quelques caresses et bisous, il a pas compris. Suite à ça, je lui ai dit que je préfèrais qu'on arrête. Il ne me plaisait plus, ou alors la peur était trop forte je ne sais pas... j'ai fini par lui envoyer un email 6 mois après, en lui disant toute la vérité, mais il n'est pas revenu vers moi. Au final, on avait pas grand chose en commun, ça aurait pas collé de toute façon...
- Et aujourd'hui (à 41 ans) : j'ai rencontré quelqu'un en novembre, complètement par hasard et hors contexte séduction, dans l'organisation d'une manif en fait, on s'est vu 3 fois dans ce contexte. Ca a bien accroché dès la 1ere fois. On a gardé le contact messenger. En janvier, on s'est revu, on est allés ballader tous les deux puis il m'a ramené et je lui ai proposé un verre chez moi, on a discuté, il y avait de la gêne des deux côtés, mais aussi en même temps une sensation d'être bien, à l'aise, de se connaître (alors que presque pas finalement). Depuis, il ne propose pas de se revoir, mais on garde le contact et ça passe super bien. Je ne veux pas que ça vienne de moi, j'attends qu'il repropose lui.
Il a 9 ans de moins que moi (33 ans), ça me fait un peu bizarre, lui connait mon âge, et je ne vais pas trop vers lui car il doit certainement croire que j'ai le passé de toutes les femmes de mon âge alors que c'est pas du tout le cas. Lui a vécu en couple durant 5 ans. Je ne sais pas comment je vais m'y prendre si on se revoit et qu'on se rapproche, j'ai peur qu'il me juge, qu'il me rejette, déjà que je n'ai pas confiance en moi. Il est gentil, intelligent, et à ce petit truc en plus d'un peu fou que j'aime bien, il est plutôt cool, même s'il me dit fumer des joints car il cogite beaucoup et ça l'aide.
Je m'en veux, car quelqu'un qui ne s'accepte pas, c'est moche, et moi je ne m'accepte pas comme je suis. Il faudrait que j'apprenne à m'aimer plus, sinon comment me laisser aimer par quelqu'un ? mais c'est compliqué... je n'ai toujours pas trouvé la solution...
J'ai peur qu'il me trouve bizarre, qu'il me laisse tomber. Je ne sais même pas comment je lui dirai... ou alors je ne lui dis rien... tout ça n'est que supposition, mais je sens qu'il y a un truc entre nous, et des sourires qui ne trompent pas, des gênes aussi.
Voilà merci de m'avoir lu et de vos retours.
Sandrine