- 04 nov. 2020, 03:37
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Et en quoi ça bouleverse le monde, que le cadre soit en tout ou partie subjectif? Le cadre qui sert à désigner le vainqueur d'un match de foot est subjectif, bien fixé à l'avance : on pourrait très bien dire que dès qu'il y a faute, il y a but. Est-ce que pour autant, tu dis à chaque match : personne ne gagne, non personne n'a gagné objectivement, parce que les règles pourraient être autres ; nul n'écrit bien ou mal, parce que la langue française pourrait être autre? Pas moi, désolé.
Pourquoi un critère comme la logique? Parce qu'on a décrété que la plupart des oeuvres avaient besoin de sens de façon continue, et qu'on décrète que c'est le cas dans tel cas, plutôt que d'erreurs/oublis/impossibilités/invraisemblances qui nuiraient donc au tout, libre à toi de trouver cela stupide parce que trop subjectif.
Valsiny a écrit : ↑03 nov. 2020, 19:04 C’est en effet ce que je suis contraint de faire pour discuter : tenter de comprendre ce que tu dis l’autre. Et je suis donc en tort : le mieux serait d’expliciter ta proposition, non ?Sachant que ça ressemblait plus à une affirmation qu'à une question de ta part, je me suis pris à penser que tu affirmais plutôt que tentais de comprendre.
Si le « même » n’est pas concessif, je peux comprendre que le jugement dépend de ces cadres, et qu’on dira une chose belle si elle correspond au cadre dont on estime qui est le bon pour la juger. Toutefois, ce cadre étant lui-même subjectif, je n’ai pas l’impression que ce soit ce qu’il faut comprendre dans ta phrase.
Et en quoi ça bouleverse le monde, que le cadre soit en tout ou partie subjectif? Le cadre qui sert à désigner le vainqueur d'un match de foot est subjectif, bien fixé à l'avance : on pourrait très bien dire que dès qu'il y a faute, il y a but. Est-ce que pour autant, tu dis à chaque match : personne ne gagne, non personne n'a gagné objectivement, parce que les règles pourraient être autres ; nul n'écrit bien ou mal, parce que la langue française pourrait être autre? Pas moi, désolé.
Valsiny a écrit : ↑03 nov. 2020, 19:04 Ce n’est pas simpliste, c’est logique. Si le vers libre ne correspond pas à ta définition de la poésie, tu ne peux pas dire qu’un poème en vers libre est un poème. Si pour toi une fraise n’est pas verte, tu ne peux pas appeler fraise une fraise verte, à moins de changer ta définition.Si on ne peut pas affirmer que le vers libre correspond à ma définition de la poésie, je ne suis pas obligé de penser qu'un poème en vers libre est un poème, mais je ne suis pas obligé d'affirmer que cela n'en est pas un non plus, et cela ne m'oblige toujours pas à dire que c'est raté ou totalement raté. Si je ne peux affirmer qu'une fraise est verte, ce n'est pas pour autant qu'elle l'est ou ne l'est pas.
Valsiny a écrit : ↑03 nov. 2020, 19:04 Je veux bien, mais il faudrait me déciller, en m’expliquant ce que je confonds. À moins que tout soit dans le « involontaire », mais cela supposerait que devant chaque œuvre il faille connaître la volonté exacte de chaque auteur pour savoir si c’est un critère de laideur ou quelque chose d’acceptable, ce qui 1. est souvent impossible 2. ne résout pas la question de savoir pourquoi cela serait un critère.
ça n'a pas de sens de tout confondre, les genres, les projets, le volontaire et l'involontaire,Dans la plupart des cas, il ne me semble pas bien malaisé de se figurer si c'est la volonté de l'auteur ou pas, et quand bien même un élément est volontaire cela n'empêche pas de juger (quand bien aucun critique ne détient toujours la vérité absolue). Enfin évidemment que les exercices qui bannissent volontairement la logique, ne peuvent pas être jugés de la même façon - mais s'il y a manifestement une logique derrière l'absence de logique, c'est que la logique n'est encore pas absente.
Pourquoi un critère comme la logique? Parce qu'on a décrété que la plupart des oeuvres avaient besoin de sens de façon continue, et qu'on décrète que c'est le cas dans tel cas, plutôt que d'erreurs/oublis/impossibilités/invraisemblances qui nuiraient donc au tout, libre à toi de trouver cela stupide parce que trop subjectif.