- 02 juil. 2023, 22:29
#251935
Parmi les grandes étapes qui m'ont permis de passer le cap des badinages et du contact physique, il y a l'éducation à la sexualité.
En tant que VT, je n'arrivais pas à discuter sexualité avec mes amies. J'avais peur du jugement parce que ça impliquait qu'on me pose des questions, que je risquais de m'effondrer, etc... enfin bon, vous connaissez aussi bien le problème que moi.
Mais avec les années, j'ai fait mon éducation. Une fois, ma meilleure amie m'avait dit en passant qu'ado, elle avait regardé sa vulve dans un miroir pour savoir à quoi elle ressemblait. J'avais 30 ans et je n'avais jamais eu l'idée. Alors je l'ai fait. Et j'ai touché, pour découvrir. Et comme certain(e)s ici, j'ai ensuite acheté des sextoys. Certains par pur plaisir d'avoir le sentiment d'être comme les autres mais que je n'ai commencé à utiliser que la semaine dernière alors que ca fait 6 ans qu'ils trainaient sur ma table de chevet !
J'ai aussi consulté des gyneco à cause de problèmes menstruels notamment. En vérité, je voulais continuer d'explorer. La sensation de se faire examiner, l'introduction d'objets médicaux. Ce fut un échec, je ne suis jamais tombé que sur d'énormes blaireaux (alors que je venais pour une infection, le gynéco qui me répond avec un énorme dédain "mais pourquoi vous êtes venue, ca sert à rien. Je peux pas vous examiner puisque vous êtes vierge !" Sachez que c'est complètement faux, que je suis partie en larmes et qu'il m'a fallut 2 ans pour retourner voir un médecin - j'avais vraiment une infection).
Après mes premiers rapports, je suis allée au Planning Familial et j'ai profité de l'occasion pour poser plein de questions. Des trucs qui me paraissent bêtes, que des ado doivent savoir à mon avis (c'est faux) et la professionnelle y a répondu avec enthousiasme et bienveillance.
Je vois aujourd'hui une kiné pour une rééducation du périnée et j'ai eu droit à un véritable cours d'anatomie. J'ai fait des études de bio, je connais mieux le corps d'un homme que d'une femme. Pétage de plomb. Je lui pose à elle aussi plein de questions.
Et je regrette d'avoir attendu mes premiers rapports pour être allée poser toutes ses questions. Voilà mon véritable conseils : allez voir des associations, des structures, comme le Planning, et demandez un cours. Vous avez peut-être l'impression que vous n'êtes pas le public visé mais si. Le bonus non négligeable est que parfois, il y a l'explication théorique et la démonstration sur votre corps. Qu'ils ont des modèles d'utérus, de prostates, de vagins, de pénis... Que ces gens sont formés pour éduquer tous les publics, quel qu'ils soient.
Parmi les évènements qui ont encouragé mon sentiment de honte, je me souviens de collègues qui s'étaient tous moqués parce que je ne savais qu'un homme pouvait consulter un gyneco. Ils étaient prof mais apparemment, ça suffit pas pour que le rapport au savoir ne soit pas une marque de pouvoir...
J'ai un soucis de vaginisme et je dois aujourd'hui encore l'expliquer à des hommes de 38 ans qui ne savent pas ce que c'est alors que "oui, j'ai déjà couché avec des femmes qui avaient des douleurs à la pénétration". Apparemment, ça les intéresse pas.
Ne croyez pas que vous devriez savoir. En réalité, la plupart des gens n'y connait pas grand chose, alors ne complexez pas.
De mon côté, ça contribue vraiment à ce chemin vers l'épanouissement.
En tant que VT, je n'arrivais pas à discuter sexualité avec mes amies. J'avais peur du jugement parce que ça impliquait qu'on me pose des questions, que je risquais de m'effondrer, etc... enfin bon, vous connaissez aussi bien le problème que moi.
Mais avec les années, j'ai fait mon éducation. Une fois, ma meilleure amie m'avait dit en passant qu'ado, elle avait regardé sa vulve dans un miroir pour savoir à quoi elle ressemblait. J'avais 30 ans et je n'avais jamais eu l'idée. Alors je l'ai fait. Et j'ai touché, pour découvrir. Et comme certain(e)s ici, j'ai ensuite acheté des sextoys. Certains par pur plaisir d'avoir le sentiment d'être comme les autres mais que je n'ai commencé à utiliser que la semaine dernière alors que ca fait 6 ans qu'ils trainaient sur ma table de chevet !
J'ai aussi consulté des gyneco à cause de problèmes menstruels notamment. En vérité, je voulais continuer d'explorer. La sensation de se faire examiner, l'introduction d'objets médicaux. Ce fut un échec, je ne suis jamais tombé que sur d'énormes blaireaux (alors que je venais pour une infection, le gynéco qui me répond avec un énorme dédain "mais pourquoi vous êtes venue, ca sert à rien. Je peux pas vous examiner puisque vous êtes vierge !" Sachez que c'est complètement faux, que je suis partie en larmes et qu'il m'a fallut 2 ans pour retourner voir un médecin - j'avais vraiment une infection).
Après mes premiers rapports, je suis allée au Planning Familial et j'ai profité de l'occasion pour poser plein de questions. Des trucs qui me paraissent bêtes, que des ado doivent savoir à mon avis (c'est faux) et la professionnelle y a répondu avec enthousiasme et bienveillance.
Je vois aujourd'hui une kiné pour une rééducation du périnée et j'ai eu droit à un véritable cours d'anatomie. J'ai fait des études de bio, je connais mieux le corps d'un homme que d'une femme. Pétage de plomb. Je lui pose à elle aussi plein de questions.
Et je regrette d'avoir attendu mes premiers rapports pour être allée poser toutes ses questions. Voilà mon véritable conseils : allez voir des associations, des structures, comme le Planning, et demandez un cours. Vous avez peut-être l'impression que vous n'êtes pas le public visé mais si. Le bonus non négligeable est que parfois, il y a l'explication théorique et la démonstration sur votre corps. Qu'ils ont des modèles d'utérus, de prostates, de vagins, de pénis... Que ces gens sont formés pour éduquer tous les publics, quel qu'ils soient.
Parmi les évènements qui ont encouragé mon sentiment de honte, je me souviens de collègues qui s'étaient tous moqués parce que je ne savais qu'un homme pouvait consulter un gyneco. Ils étaient prof mais apparemment, ça suffit pas pour que le rapport au savoir ne soit pas une marque de pouvoir...
J'ai un soucis de vaginisme et je dois aujourd'hui encore l'expliquer à des hommes de 38 ans qui ne savent pas ce que c'est alors que "oui, j'ai déjà couché avec des femmes qui avaient des douleurs à la pénétration". Apparemment, ça les intéresse pas.
Ne croyez pas que vous devriez savoir. En réalité, la plupart des gens n'y connait pas grand chose, alors ne complexez pas.
De mon côté, ça contribue vraiment à ce chemin vers l'épanouissement.
Désolée pour les fautes, j’ai honte. Autant le mettre en signature parce que j’en fais à chaque message.