La relation s'est mal passée ? Si cela peut vous soulager, n'hésitez pas à venir nous en parler.
par calimero
52 ans non vierge
#15111
Bonsoir, j'ai choisi la rubrique témoignages négatifs parce que il n'y a pas de fin heureuse à cette histoire. Tout a commencé par cette prise de conscience l'année dernière et dont j'ai parlé. Me rendre compte que ma vie perso est vide, et que j'ai un vrai problème relationnel lié en partie à ma virginité tardive. A moins qu'elle ne soit qu'une conséquence... Il fallait donc que j'essaie de nouer des liens, avec cette gène d'aller vraiment vers les autres qui était en moi. J'ai choisi finalement de m'inscrire sur un site pour retrouver d'anciennes connaissances. Peut-être que j'éprouvais le besoin d'essayer de retrouver des gens que j'avais cotoyé, et que ça me parraissait plus simple d'engager la conversation, ça me rassurait quelque part, alors que ça ne veut rien dire. Peut-être qu'il y en aurait quelques uns pour qui j'aurais compté, et j'imaginais "recréer" des amitiés, moi qui n'ai pas d'ami de longue date, car je n'ai jamais su, ou voulu aussi parfois conserver des liens tout au long de mon parcours, toujours par peur de devoir trop me dévoiler. Cette fichu peur qui m'a tellement bloqué dans ma vie, qui m'a parfois apporté tellement de regrets au fond de moi. J'ai donc commencé à avoir quelques échanges sur le site, c'était sympa. Avec une copine de collège, cela a même été l'occasion de pouvoir vraiment discuter de cette période qui a été un peu difficile pour moi, et de pouvoir régler un peu une sorte de "litige" qu'il y avait entre nous. Là, c'est idiot, mais cela a été important pour moi. On s'est même rencontré à nouveau quelque fois, et je garde le contact avec elle. Ce n'est pas une vrai amitié, par rapport à l'idée que je m'en fais, mais un vrai lien que j'ai récupéré de mon passé. Une façon de remettre un certain repère dans ma vie. Vous allez vous dire "Caliméro il débloque..." mais pourtant c'est ce que je ressens. Et puis j'ai retrouvé une connaissance beaucoup plus lointaine, qui remonte à la petite enfance, mais que je n'avais jamais oublié, même si on ne s'était plus vu depuis. Disons qu'elle et moi on s'était "croisé" à nouveau à la période du collège, mais on ne se parlait pas même si on se reconnaissait. C'est elle qui m'a contacté, et rapidement on s'est mis à beaucoup échanger par mail. Cela a rapidement pris une tournure autre que celle d'une simple retrouvaille. Elle était mariée mais pas heureuse et proche d'une séparation. C'est un départ qui ne pouvait pas me convenir, mais il y avait une sorte de désespoir qui me poussait, et ma seule envie était de la rencontrer, même dans des conditions de clandestinité. Une chance d'avoir un premier rendez-vous avec une femme, et pas n'importe laquelle, parce que, sans s'être vu, il y avait cet sorte de lien qui nous unissait. Un vrai lien, ou la rencontre de deux désespoirs différents ? Même avec le recul, je crois qu'il y avait quelque chose de fort. Mais c'est vrai que internet c'est dangereux aussi pour ça, c'est trop vite fait de s'emballer, et parfois aussi de ne pas bien se comprendre. Mais il fallait que je sache,et elle aussi d'ailleurs, et on s'est donc rencontrés à peine une semaine après. En clandestins, en tête à tête. Une situation qui ne me convenait pas, dont je ne mesurais pas vraiment les difficultés que cela amènerait. Ou bien je ne voulais pas y penser, trop emballé par cette rencontre qui me faisait oublier toutes mes craintes et m'enlevait toute hésitation. La gorge serrée et un noeud au ventre, je suis allé vers mon premier rendez vous. Et mes craintes se sont comme évaporées quand j'ai croisé son regard par cette belle matinée d'été. Tout était si calme, et si beau tout d'un coup. On a commencé à marcher et à discuter ensemble, tout simplement. Je me sentais tellement bien avec elle. Elle s'interressait à moi comme moi je m'interressais à elle. Et on se regardait dans les yeux. Un bonheur tout simple, je ne suis pas difficile........
par Gnar
Homme de 45 ans non vierge
#15113
Salut Calimero

Et bien, pour une première rencontre, tu as fait dans la clandestinité, ce n'est peut être pas ce qui y'a de mieux (j'ai fait pareil...) mais tu as su trouver un peu de bonheur à te lire, pourquoi avoir mis ton sujet dans expérience négative ?
Fin heureuse... tu ne racontes justement pas la fin, que s'est-il passé ensuite ?
par calimero
52 ans non vierge
#15116
... On ne devait rester qu'une heure environ, et finalement on a presque passé la journée entière ensemble. On n'a pas vu le temps passer. On s'est quitté en fin d'après-midi. Je l'ai serré dans mes bras. C'était vraiment fort. Et chacun est reparti de son côté. Quelle journée pour moi qui n'avais rien connu...J'étais à la fois heureux, mais perturbé par la forme de relation dans laquelle je me lançais malgré tout en connaissance de cause. Un mélange de bonheur et de déprime qui ressurgissait, curieux cocktail... Et pour elle, c'était le début d'une série de mensonges et de dissimulation qui ne lui correspondait pas non plus je le sais. Une dissimulation qui ne me convenait pas non plus, moi qui avait besoin d'exister tout simplement, et de m'ouvrir. Tout cela c'était en connaissance de cause, mais d'un autre côté il y avait cette échange intense, et cette rencontre... que je n'oublie pas. Cruel dilemne... Pourquoi je ne l'ai pas retrouvé quand on avait 20 ans ? La vie est injuste parfois... Parole de Caliméro... on a donc continué à se voir, quand elle pouvait se "libérer", et à s'écrire beaucoup par mail. Le premier baiser, celui qu'on oublie plus jamais, il est assez rapidement venu, tout comme le premier "je t'aime", trop vite celui là, trop fréquent aussi même s'il venait du fond du coeur, car cela lui fait perdre de sa force. Une ébauche rapide d'amour dont les fondations avaient été trop vite faites. Mais un sentiment fort très présent, ou alors une illusion vraiment parfaite. Comment le savoir avec le peu d'expérience que j'ai ? J'avais besoin d'elle et elle me manquait quand je me retrouvais seul. Quand on se voyait, c'était en regardant l'heure, toujours avec un mensonge qu'il fallait qu'elle invente, et la séparation d'autant plus difficile. Pas facile de profiter de l'instant présent, et j'avoue que je n'apportais pas que du bien même si ce n'est pas moi qui avais le plus de contraintes. Dans cette relation, moi j'allais à l'encontre des principes qui étaient les miens, et elle aussi je le sais, mais c'était trop fort ... Après ces premières rencontres, elle m'a assez rapidement suggéré d'aller plus loin dans la relation, parce qu'elle voulait savoir si on pouvait "s'entendre" aussi sur un plan sexuel. Suite logique surtout par rapport à ce qu'on était en train de vivre. Mais forcément pour moi cela devenait plus compliqué, mais je voulais suivre le rythme. Après avoir traîné un peu, je lui ai avoué ma virginité dans un mail...Difficile d'attendre une réponse...Elle ne savait pas quoi répondre, elle ne s'attendais pas à ça, mais elle m'a dit que cela ne faisait rien, qu'on prendrait le temps... Sauf que du temps pour nous, on n'en avait pas beaucoup... Il fallait que je me lance, avec cette angoisse, cette crainte, et tout cet environnement qui nous perturbait...
par Gnar
Homme de 45 ans non vierge
#15148
Salut Caliméro !

Et bien, c'est tellement étonnant tout ça, je lis ma propre vie là sérieux (principes moraux qui n'étaient pas les miens ni les siens, vie trop injuste :D ), à croire que les vierges tardifs sont voués aux relations si compliqués...
Mais tu as su aller assez loin quand même, avec une étreinte, un baiser, hum que c'est beau 8D

Envie bien sûr de connaitre la suite !
par calimero
52 ans non vierge
#15201
...Je me suis lancé parce que elle attendait que je fasse le premier pas. La première fois, tout a démarré trop vite, comme une sorte de formalité. Il y a eu trop de choses en même temps, le stress, l'angoisse de la première fois, l'horloge à regarder, le souci de ne pas la décevoir, et je ne pensais même pas au plaisir qui aurait pu être le mien. Et je n'ai pas pu lui faire l'amour, c'était la panne totale. Elle était dans l'attente avec beaucoup de désir, plus de recevoir que de vraiment donner et ça ne m'a pas aidé. Quand elle est partie, je me suis vraiment senti mal parce que j'avais créé un vrai malaise entre nous, elle qui pensait que je n'était pas suffisamment attirée par elle, et moi qui avais du mal à trouver la vrai raison sur l'instant. Une somme de raisons en fait. On a continué à sortir ensemble malgré tout, quand elle le pouvait, et on a eu d'autres occasions, avec plus de temps, mais je n'ai pas réussi. Parce que j'avais créé ce malaise, parce que je repensais à cette première fois, parce que je voulais lui apporter cette preuve d'amour sans penser à mon plaisir. J'ai vraiment perdu la tête. Forcément, tout s'est dégradé, déjà que tout était bancal. Elle a commencé sa séparation (violente d'un point de vue moral) avec son mari, on s'est vu encore un peu mais elle a mis de la distance car c'était trop de problèmes en même temps pour elle. Je ne lui en veux pas même si elle m'a écrit des mots qui m'ont fait mal. On n'a plus eu de contacts pendant des mois.
Et moi je me suis senti seul comme jamais je ne l'avais ressenti. Avec des tas de choses qui me traversaient l'esprit: je ne suis pas un homme, je n'aurai jamais d'enfants, je ne suis vraiment pas normal. Attendre 36 ans pour aimer et ne pas pouvoir aimer. Je ne voulais pas perdre simplement ma virginité, je ne voulais pas tirer mon coup, je voulais lui dire je t'aime en lui faisant l'amour. Pour vraiment valider les mots que je lui avais prononcé. Et la boucle aurait été bouclée. Les mots auraient pris tout leur sens. A jamais. Même si cette relation aurait été éphémère, alors que je m'étais mis dans la tête un enjeu beaucoup plus important parce que tout me paraissait évident. Je n'ai rien fait de ma vie perso, et en plus j'arrive à gâcher ce que je commence.Finalement je lui ai peut-être fait plus de mal que de bien. Moi qui aimerait tant donner de l'amour à une femme, parfois j'ai l'impression d'avoir du stock pour plusieurs vies. Je n'ai pas besoin de grand chose en retour. Juste aimer plus fort que d'être aimé. J'ai vraiment failli basculer pour de bon. Cette envie de descendre cette route sinueuse près de chez moi, à 120 km/h,et de louper le dernier virage.... Et puis non, je n'en avais même pas le courage. La douleur, elle était encore plus forte qu'en début d'année, à serrer la gorge jusqu'à s'étouffer...
par Gnar
Homme de 45 ans non vierge
#15204
Salut Calimero

tu as alors été jusqu'à l'acte en lui même, mais à mon humble avis, tu t'es beaucoup trop posé de questions.
A ce propos, lui avais-tu parlé de ta virginité ?

Si ça m'arrivait, je ne sais toujours pas si je le dirais ou pas...
C'est là que tout doit se jouer dans la tête.

Evidement, cette femme avec sa situation délicate ne pouvait sûrement pas se consacrer à 100% à votre relation...
Comme c'est si compliqué parfois :|
par calimero
52 ans non vierge
#15208
Bonsoir Gnar,
Oui, je l'ai écris, je lui ai avoué ma virginité dans un mail. Je voulais être vraiment sincère, et ne pas rester évasif sur ce qu'avait été ma vie sentimentale et sexuelle jusque là. Je ne voulais rien lui cacher.
D'autre part, j'ai sûrement trop partager mon mal de vivre en lui racontant ma vie, surtout que elle parlait aussi de son mariage raté et de son vécu un peu lourd.
Mais comment vouloir rester sincère si on ne se livre pas vraiment ? Je crois qu'il faut avouer sa virginité dans une relation basée sur des sentiments, parce que, à moins d'avoir une super confiance en soi, c'est difficile de cacher son inexpérience d'un point de vue sexuel.
Ce n'est pas tant la virginité je crois qui m'a bloqué, surtout en lui ayant avoué, mais plutôt l'enjeu que je m'étais mis dans la tête, et tout le contexte de cette relation dont je n'avais pas cherché à mesurer les conséquences.
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par Leslyah
Femme de 47 ans vierge
#15211
Eh bien... une autre pierre à l'édifice de mes réflexions actuelles.
Notamment sur le fait qu' "il" me paraît être le bon et le seul possible actuellement parce qu'il fait partie de mon passé (et qu'il y a déjà eu quelque chose entre nous)... :|

En tous cas, tu sembles avoir retiré des leçons de cette expérience, non?
par Gnar
Homme de 45 ans non vierge
#15212
Je te comprends Calimero, ce sentiment de ne vouloir rien cacher, et ça fini par raconter plus de choses négatives en fait (solitude etc...)

C'est quand même dingue on a presque vécu la même chose, mais moi je ne suis pas aller si loin "physiquement" , nous n'étions pas pret (enfin surtout moi :boulet: )

Tout ceci te fait réfléchir et avancer, nul doute, même si c'est douloureux.