[traviata]

J'ouvre ce topic après lecture des tout récents posts de présentation de Giles et Soleil09, et mûre réflexion sur des phrases récentes de l'heureux Steph :

Je pense surtout que j'avais acquis suffisamment de confiance en moi pour cesser d'être transparent. Je ne sais pas si on peut parler d'aura, de prestance, ou s'il s'agit tout bêtement d'un procédé chimique, mais je pense que nous dégageons tous des ondes plus ou moins positives qui sont ressenties par notre entourage.

Elle me regardait avec tant d'insistance qu'elle avait peur que tout le monde le voie. Tout le monde sauf moi, qui n'ai rien remarqué du tout.

Partant de l'idée que dans tout établissement d'une relation, verbale ou non-verbale, il y a un émetteur et un récepteur, j'essaie de faire un bilan de ces "dysfonctionnements" chez nous :

Comme émetteurs,

de manière consciente nous avons toujours mille et une raisons de penser que ce n'est pas le moment, pas la bonne émission, pas le bon message, pas le bon destinataire... Nous pensons souvent que ce n'est pas nous qu'on attend, que nous risquons d'être importuns, déplacés... nous renonçons à "prendre le risque" , puis nous regrettons, vivant en perpétuel décalage.

de manière inconsciente, nous ne fonctionnons pas "comme tout le monde", alors qu'il paraît que c'est naturel...

Comme récepteurs :

de manière consciente , nous avons toujours des doutes sur la réalité de ce que nous croyons percevoir, dans un sens ou dans l'autre, imaginant parfois trop (on se un film à partir de rien du tout, et on tombe de haut après)

de manière inconsciente : on ne voit pas des choses évidentes pour n'importe qui d'autre... (comme Steph), nous ne percevons rien... alors même qu'il y a des choses à percevoir.

Pourrions-nous confronter nos idées sur notre " transparence", cette forme d'inadaptation... et le moyen d'apprendre et développer ce "langage" qui nous manque.

A vos plumes !

[Chesty]

C'est vrai que j'ai longtemps été transparente, étant la fille de.. ou la soeur de..., même si j'ai toujours été entourée. Un peu solitaire mais pas seule. Et un jour, il a bien fallu que je me retrouve seule, quand j'ai dû aller travailler loin de la maison. J'ai réalisé cette transparence, mais me suis enfermée dedans, et j'ai bien eu du mal à exister. J'ai quand même toujours été moi-même, ne pouvant cacher mon côté introverti, mais je crois que c'est plus à moi-même que j'ai menti longtemps, en me disant que tout n'allait pas si mal, et que j'allais finir par évoluer, alors que je m'enfonçais dans une "inexistence". Toujours besoin de s'identifier à un groupe, ou à quelqu'un, pour savoir dans quelle direction aller, dans la vie perso ou professionnelle. Besoin de ressembler ou d'avoir les mêmes goûts que telle ou telle fille, pour me sentir bien et tendre vers un moi-même illusoire. Mais il ne faut pas croire que je n'étais pas moi, je me trompais surtout pour me révéler complètement. Une simple histoire de s'accepter, ses défauts, ses peurs...La fameuse confiance en soi.
Cela fait moins de 5 ans, que je travaille là-dessus, je pense qu'on me voit plus, j'ai trouvé des voies, professionnelles, (même si là, c'est toujours un peu compliqué), culturelles, sociales, qui me conviennent, les rencontres amicales aident beaucoup.
Mais encore aujourd'hui, je ne vois pas non plus comment me faire voir plus auprès des hommes, se montrer à la fois soi-même, à l'aise, ouverte et disponible, ce n'est pas facile. Et avoir en plus la démarche "pro-active" (j'ai vu que tu employais ce terme Traviata, ça résume pas mal), c'est-à-dire faire un pas vers celui qui plaît, c'est dur. Doit-on s'entraîner, une fois qu'on est à peu près sûr que ce n'est qu'une question de confiance en soi, même si on n'a pas autant de chance que d'autres.
Je sais aussi que des personnes mal à l'aise, sensibles, peuvent être charmantes pour d'autres.

Et après, les stimuli, que l'on a du mal à voir, j'en suis aussi consciente. J'essaie aussi de plus être à l'écoute, mais je crois que depuis que j'ai commencé, aucun stimulus ne m'a été envoyé, en tout cas de manière naturelle (il y a eu des rencontres de sites mais peu réussies).

Pourtant, il y a 2 ans, j'ai plu, je m'en suis rendu compte tout de suite, il a vu tout de suite que je ne m'aimais pas suffisamment, peut être qu'il n'a plus voulu de moi à cause de ça. Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé dans cette rencontre. L'analyse rationnelle est difficile.

[wooderic]

Je crois aussi que la transparence, on se la fait à nous même,.... On se rend transparent à être ce que l'on croit être, même si des gens ne nous perçoive pas comme cela, mais plutôt de manière distincte et parfois même unique... Ce qui fait qu'au bout d'un moment, on perçois des regards mais comme on peut-être transparent à soi-même, on "efface", on "dilue" l'intensité d'un regard, d'une belle remarque, d'un compliment ou d'une tentative d'approche qui va vers soi,....

Je crois qu'il faut accepter le regard des autres personnes et apprendre à être avec, non pour se valoriser, mais pour rencontrer son moi profond en diluant ce côté transparent, cette superficialité de la vision que l'on a de nous même,.... Accepter le miroir que sont les gens en face de nous, bon ou mauvais,...

L'on dégage forcément quelques choses de nous même, ondes, aura ou quoique que ce soit,... Il est important pour moi de les voir en toute sincérité et apprécier ce que l'on est pour appréhender les rencontres et qui sait une rencontre,.... Il faut aussi apprendre que nous sommes faillible et que l'on peut se tromper, qu'il peut y avoir des interférences et à partir de là aussi affiner ce côté émetteur/récepteur comme le mentionne Traviata,...

[shabif56]

Pour faire écho à ce que j'ai dit dans le post de présentation de Giles, je pense qu'une erreur peut justement être de chercher à être trop agréable aux autres.

Au final, il faut accepter ses différents "défauts" (y compris notre timidité dans notre cas) et loin de vouloir dissimuler ces supposés "tares", s'en servir comme des marqueurs clairs de notre personnalité. On peut le faire avec humour (auto-dérision), voire provocation... dans tous les cas, ça "marque" les esprits.

Forcément dans ces conditions, on ne plaira pas à tout le monde et il faut même accepter l'idée d'être attaqué sur ce que l'on est (et ça, c'est très dur !).

Mais en contre-partie, on touchera certaines personnes sensibles à ce que nous dégageons. Il y a ainsi des gens qui ont une attitudes extérieure que l'on peut considérer comme très associable et qui pourtant ont du succès chez certaines personnes du sexe opposé.

Pour la deuxième question, c'est plus difficile. Mon problème est différent. Je sens bien quand je plais à quelqu'un mais j'ai tendance à réagir par la fuite puisque je refuse l'idée de la relation...

Pour développer ce ressenti, peut-être une solution est de prendre le temps d'observer d'autres personnes (on est pas concerné, donc plus objectif) et d'essayer de voir les signes qu'ils s'envoient.

[traviata]

Attention, je n'ai pas dit que pour "émettre les bonnes ondes" il fallait tricher avec qui on était vraiment...

De toute façon, cette "supercherie" serait intenable sur le long terme.

Je ne parle donc pas de ce que nous sommes, mais bien de la façon dont nous communiquons aux autres.

[wooderic]

Ce que nous communiquons aux autres vient d'abord de nous même je crois. Je ne sais pas si ce que nous croyons être déforme notre façon de communiquer aux autres, mais je crois que si l'on "triche" (la manière dont on se perçoit qui peut-être fausse par exemple,...) aussi, c'est d'abord à nous même et forcément cela à des résurgences sur notre manière de communiquer.

[medusa]

Bizarrement mon problème est inverse: je me fais trop remarquer, je ne suis pas transparente mais je ne mets pas toujours d'eau dans mon vin...le résultat est le même: à force d'avoir peur de me faire écraser, je fais du bruit, et j'en oublie ce qu'il y a en face. Donc parfois je manque de diplomatie.

[steph]

Au final, il faut accepter ses différents "défauts" (y compris notre timidité dans notre cas) et loin de vouloir dissimuler ces supposés "tares", s'en servir comme des marqueurs clairs de notre personnalité. On peut le faire avec humour (auto-dérision), voire provocation... dans tous les cas, ça "marque" les esprits.

Je pense surtout qu'il faut s'accepter tout court. Avec ses défauts, et aussi ses qualités. On a parfois tendance à se sous-estimer (c'est mon cas) et l'on s'imagine donc qu'on n'a aucune chance de plaire à quelqu'un. Il faut commencer par comprendre que l'on a tous des qualités, qu'elles sont estimables, et donc que quelqu'un peut les apprécier à leur juste valeur.
Et je pense que, pour la plupart, les gens qui écrivent sur ce forum ont une grande sensibilité et de grandes qualités humaines : générosité, sincérité, tolérance, empathie...

[downup]

C'est sur qu'il ne faut pas essayer de se donner un rôle contre nature qui ne nous correspond pas.

Dans les groupes il y a toujours des gens plus en avant et des gens plus effacés. Des types de personnalités différents, qui ont chacun leur "capacité d'attraction". Perso j'aurai plutôt tendance à être attiré par les personnes calmes, posées (pour ne pas dire effacées) en groupe, car j'imagine que j'aurai plus d'atomes crochus avec ce type de femme.

Les différents types de personnalités "timide introverti etc" vs "extraverti" ne sont pas synonyme de défaut dans l'absolue, mais plutôt source d'incompatibilité ou affinité (que cela soit en amour/attraction ou au travail d'ailleurs).

Après l'extrême dans les deux sens n'est jamais bon signe, et je voulais nuancer quand vous parlez "d'accepter" ses défauts. Accepter son type générale de personnalité : d'accord. Ne rien faire concernant des aspects de sa personnalité qui sont dans tous les cas un frein au contact : non.

Si je prend mon cas. J'ai compris que je ne serai jamais la grande gueule dynamique avec plein de réparti. C'est juste mon cerveau qui ne fonctionne pas comme ca. Par contre j'essai de mettre en avant ma sensibilité, le fait que j'aime bien "réfléchir à des trucs" . Et j'essaie de corriger mes défauts de contact, froideur apparente etc... (heu bon c'est la théorie je fait pas gros choses en ce moment pour ça lol)

[Bobby]

downup a parfaitement écrit ce que je voulais dire

les propos qui disent on est timide c'est notre personnalité un point c'est tout il faut l'accepter à part exceptions(de personne le vivant bien) je suis contre.

La plupart des personnes timides et effacées le vive mal. Donc je ne dis pas qu'il faut devenir la grande gueule de service ce qui serait parfaitement ridicule, mais il faut se faire violence et savoir aussi se mettre en avant parfois.

Comme dit dans un autre poste je crois en les auras. Quelqu'un qui se sent bien et qui a du plaisir a être la en étant souriant ou autre aura toujours une aura sur les autres. Les gens aiment être en compagnie de ces personnes. Donc pas besoin d'être grand gueule, juste apprendre à s'apprécier et à apprécier les gens et les petits moments de vie suffit pour moi. C'est définitivement un point que je vais travailler dès septembre.