- 06 sept. 2007, 19:06
#1265
pensez-vous que je sois prête à rencontrer qqn?
le témoignage de nico resemble un peu au mien, sur qques points.
enfant, je suis née à terme mais très petite, et ma mère a fait une dépréssion par culpabilité, et m'a ensuite surprotégée. mon père m'adorait et a toujours été présent mais était très maladroit et me faisait des réflexions sur mon physique "ne mange pas tant, tu vas être énorme" ou "moi aussi quand j'étais jeune les filles moches j'étais ami avec elles". enfant j'étais plutot heureuse et choyée par des parents et des grands parents dont j'étais l'enfant unique. à l'école, très bonnes notes et des amis. puis en CM2 je commence à avoir de la poitrine, mais autant qu'une femme formée. moqueries des filles , harcèlement des garçons, je me cache. les camarades sympas deviennent agressifs, lancent des vannes pour voir si on se défend, et je reste tétanisée sur place. entrée au collège, je suis une enfant disons surprotégée qui a du mal à trouver sa place parmi des bandes d'ados car je n'ai jamais eu à gagner ma place dans un groupe. je m'isole de plus en plus jusqu'à la fin du lycée, tout en faisant en sorte de continuer mes études.
la famille me pousse aux études, c'est tout ce qui compte. On me dit que m'intéresser aux garçons me fera rater mes études et ma vie (tu finiras caissière).
Entre des parents surprotecteurs et des ados moqueurs, cruels qui vous testent avant de vous accepter dans un groupe, mon choix est vite fait.
je passe en classe prépa, puis en fac, je passe les concours. plus ça va plus je me renferme et plus je deviens agressive. je me sens si mal que je commence à faire une thérapie psy et tout sort , je comprends comment j'en suis arrivée là: surprotection des parents, dévalorisation de mon père, image désastreuse des hommes transmise par ma mère (milieu paysan avec père violent et alcoolique, elle-même smicarde trimant à la maison et faisant tout le ménage après 8h de bureau, exploitée par patron et mari) et ma grand-mère.
pendant cette période, je fais des tentatives maladroites auprès d'hommes en fait parce que j'ai tellement peur de mal m'y prendre que je fais n'importe quoi, ou alors je ne fais rien.pour les gens en général je ne supporte pas la moindre critique car je me sens visée et j'ai l'impression que tout jugement d'autrui sur moi est forcément vrai. la psychanalyse m'aide à comprendre que je n'ai pas toujours tort, que je ne fais pas toujours tout mal avec les gens, et que parfois c'est eux qui sont à blâmer. bref, ce qui me manque c'est la socialisation, conquérir une place dans un groupe.
deuxième déclic: mon métier. après le concours, j'ai dû être en contac avec des gens. Echec cuisant, dépression mais je recommence et je réussis. je m'ouvre plus aux autres, je cesse de me dire que j'ai toujours tort, même quand je commets une erreur. je m'inscris à une association de sport, et j'arrive à me faire apprécier des gens.
bizarrement, je me trouve jolie alors qu'avant je me trouvais plutot quelconque voire moche. on me regarde dans la rue, je reçois des compliments de temps en temps.
je n'ose pas encore beaucoup aller vers les hommes car j'ai je me rends compte que c'est ça qui me bloque: ne pas savoir m'y prendre avec eux car je n'ai pas été assez poussée à aller vers les autres jeune, et à m'intégrer. face aux hommes c'est pareil: je dois oser y aller et me dire que je suis capable de me faire aimer.
le témoignage de nico resemble un peu au mien, sur qques points.
enfant, je suis née à terme mais très petite, et ma mère a fait une dépréssion par culpabilité, et m'a ensuite surprotégée. mon père m'adorait et a toujours été présent mais était très maladroit et me faisait des réflexions sur mon physique "ne mange pas tant, tu vas être énorme" ou "moi aussi quand j'étais jeune les filles moches j'étais ami avec elles". enfant j'étais plutot heureuse et choyée par des parents et des grands parents dont j'étais l'enfant unique. à l'école, très bonnes notes et des amis. puis en CM2 je commence à avoir de la poitrine, mais autant qu'une femme formée. moqueries des filles , harcèlement des garçons, je me cache. les camarades sympas deviennent agressifs, lancent des vannes pour voir si on se défend, et je reste tétanisée sur place. entrée au collège, je suis une enfant disons surprotégée qui a du mal à trouver sa place parmi des bandes d'ados car je n'ai jamais eu à gagner ma place dans un groupe. je m'isole de plus en plus jusqu'à la fin du lycée, tout en faisant en sorte de continuer mes études.
la famille me pousse aux études, c'est tout ce qui compte. On me dit que m'intéresser aux garçons me fera rater mes études et ma vie (tu finiras caissière).
Entre des parents surprotecteurs et des ados moqueurs, cruels qui vous testent avant de vous accepter dans un groupe, mon choix est vite fait.
je passe en classe prépa, puis en fac, je passe les concours. plus ça va plus je me renferme et plus je deviens agressive. je me sens si mal que je commence à faire une thérapie psy et tout sort , je comprends comment j'en suis arrivée là: surprotection des parents, dévalorisation de mon père, image désastreuse des hommes transmise par ma mère (milieu paysan avec père violent et alcoolique, elle-même smicarde trimant à la maison et faisant tout le ménage après 8h de bureau, exploitée par patron et mari) et ma grand-mère.
pendant cette période, je fais des tentatives maladroites auprès d'hommes en fait parce que j'ai tellement peur de mal m'y prendre que je fais n'importe quoi, ou alors je ne fais rien.pour les gens en général je ne supporte pas la moindre critique car je me sens visée et j'ai l'impression que tout jugement d'autrui sur moi est forcément vrai. la psychanalyse m'aide à comprendre que je n'ai pas toujours tort, que je ne fais pas toujours tout mal avec les gens, et que parfois c'est eux qui sont à blâmer. bref, ce qui me manque c'est la socialisation, conquérir une place dans un groupe.
deuxième déclic: mon métier. après le concours, j'ai dû être en contac avec des gens. Echec cuisant, dépression mais je recommence et je réussis. je m'ouvre plus aux autres, je cesse de me dire que j'ai toujours tort, même quand je commets une erreur. je m'inscris à une association de sport, et j'arrive à me faire apprécier des gens.
bizarrement, je me trouve jolie alors qu'avant je me trouvais plutot quelconque voire moche. on me regarde dans la rue, je reçois des compliments de temps en temps.
je n'ose pas encore beaucoup aller vers les hommes car j'ai je me rends compte que c'est ça qui me bloque: ne pas savoir m'y prendre avec eux car je n'ai pas été assez poussée à aller vers les autres jeune, et à m'intégrer. face aux hommes c'est pareil: je dois oser y aller et me dire que je suis capable de me faire aimer.