- 03 juil. 2011, 11:23
#41805
C'est la présentation de Maxi, "l'abbé Pierre" comme il le dit lui-même, qui m'a suggéré de parler de ce sujet ici.
J'ai fait environ six mois de thérapie comportementale et cognitive, associée à de l'hypnose, l'année dernière.
Travail sur moi-même qui m'a beaucoup apporté.
On ne travaille que sur le concret : qu'est-ce qui, dans notre vie, nous apporte des émotions négatives ? Comment fonctionnons-nous ? Que veut-on changer ? A quoi veut-on arriver ?
A partir de ce constat, on trie : ce qu'on ne peut pas modifier, ce qu'on peut changer, comment on peut procéder, et après c'est parti pour les travaux pratiques, tout en analysant son ressenti, si on y arrive ou pas, comment on le vit etc ...
Bref, au milieu de toute cette analyse de mon fonctionnement personnel (que je vais vous épargner rassurez-vous ), j'ai appris que je souffrais du "syndrome du sauveur".
Le "sauveur" est une sorte de Zorro qui part sans cesse en croisade contre les injustices de la vie, qui voudrait que tout le monde soit bien et heureux et qui paye volontiers de sa personne pour aider les autres.
C'est très bien, me direz-vous. Quelle belle âme !
Sauf que ...
En agissant ainsi, le sauveur fait de ceux qu'il aide des "débiteurs". Mais quand on doit de l'argent, ou qu'on vous a juste rendu service, on peut aisément rendre l'argent emprunté, ou rendre un service en retour. Mais lorsqu'il s'agit d'aide "affective", d'ordre sentimental, moral, c'est beaucoup plus difficile. De plus, la personne aidée a vite fait, une fois sortie de sa mauvaise passe, d'estimer qu'elle s'est montrée "faible" (puisqu'elle a eu besoin d'aide) et de ne surtout plus vouloir rencontrer celui ou celle qui lui a démontré cette faiblesse et la aidé(e) à s'en sortir.
Par ailleurs, le sauveur fait les choses par pure générosité, il n'attend rien en retour. Non, ce n'est pas tout à fait vrai, il attend tout de même de la reconnaissance. Qu'on lui dise, qu'on lui montre : tu es qqun de génial, merci de ton aide, ça m'a fait du bien ... Qu'on lui confirme qu'il/elle est qqun de bien, parce que lui/elle n'y croit pas tellement.
Et ça, ça ne vous rappelle rien ? Tous ces gens qui ne s'estiment pas "dignes d'être aimés", dignes d'intérêt, sauf s'ils font des choses pour les autres, s'ils sont "gentils" ?
Eh oui, on doit quand même être un certain nombre, ici, à en être atteint, du syndrome du sauveur.
Donc,il faut impérativement arrêter. Poser ses limites, apprendre à dire non, apprendre à recevoir aussi , très important ... pas forcément fonctionner dans le donnant donnant, en "comptant", mais en arrêtant de donner, donner, donner ... pour se rendre compte à la fin que les gens auxquels on a "donné" s'empressent de reprendre le cours de leur vie avec des c... ingrats dès qu'ils ont réglé leurs problèmes grâce à nous .
Parce que nous, dans l'histoire, une fois qu'on a donné, donné, donné ...
on se retrouve une fois de plus ...
seul(e)s.
J'ai fait environ six mois de thérapie comportementale et cognitive, associée à de l'hypnose, l'année dernière.
Travail sur moi-même qui m'a beaucoup apporté.
On ne travaille que sur le concret : qu'est-ce qui, dans notre vie, nous apporte des émotions négatives ? Comment fonctionnons-nous ? Que veut-on changer ? A quoi veut-on arriver ?
A partir de ce constat, on trie : ce qu'on ne peut pas modifier, ce qu'on peut changer, comment on peut procéder, et après c'est parti pour les travaux pratiques, tout en analysant son ressenti, si on y arrive ou pas, comment on le vit etc ...
Bref, au milieu de toute cette analyse de mon fonctionnement personnel (que je vais vous épargner rassurez-vous ), j'ai appris que je souffrais du "syndrome du sauveur".
Le "sauveur" est une sorte de Zorro qui part sans cesse en croisade contre les injustices de la vie, qui voudrait que tout le monde soit bien et heureux et qui paye volontiers de sa personne pour aider les autres.
C'est très bien, me direz-vous. Quelle belle âme !
Sauf que ...
En agissant ainsi, le sauveur fait de ceux qu'il aide des "débiteurs". Mais quand on doit de l'argent, ou qu'on vous a juste rendu service, on peut aisément rendre l'argent emprunté, ou rendre un service en retour. Mais lorsqu'il s'agit d'aide "affective", d'ordre sentimental, moral, c'est beaucoup plus difficile. De plus, la personne aidée a vite fait, une fois sortie de sa mauvaise passe, d'estimer qu'elle s'est montrée "faible" (puisqu'elle a eu besoin d'aide) et de ne surtout plus vouloir rencontrer celui ou celle qui lui a démontré cette faiblesse et la aidé(e) à s'en sortir.
Par ailleurs, le sauveur fait les choses par pure générosité, il n'attend rien en retour. Non, ce n'est pas tout à fait vrai, il attend tout de même de la reconnaissance. Qu'on lui dise, qu'on lui montre : tu es qqun de génial, merci de ton aide, ça m'a fait du bien ... Qu'on lui confirme qu'il/elle est qqun de bien, parce que lui/elle n'y croit pas tellement.
Et ça, ça ne vous rappelle rien ? Tous ces gens qui ne s'estiment pas "dignes d'être aimés", dignes d'intérêt, sauf s'ils font des choses pour les autres, s'ils sont "gentils" ?
Eh oui, on doit quand même être un certain nombre, ici, à en être atteint, du syndrome du sauveur.
Donc,il faut impérativement arrêter. Poser ses limites, apprendre à dire non, apprendre à recevoir aussi , très important ... pas forcément fonctionner dans le donnant donnant, en "comptant", mais en arrêtant de donner, donner, donner ... pour se rendre compte à la fin que les gens auxquels on a "donné" s'empressent de reprendre le cours de leur vie avec des c... ingrats dès qu'ils ont réglé leurs problèmes grâce à nous .
Parce que nous, dans l'histoire, une fois qu'on a donné, donné, donné ...
on se retrouve une fois de plus ...
seul(e)s.
Dio, dammi l'umiltà di accettare le cose che non posso cambiare, il coraggio di cambiare le cose che posso cambiare, e l'intelligenza sufficiente per distinguere i due tipi di cose. S. Francesco di Assisi