resO a écrit : ↑21 sept. 2019, 13:52Je suis sur que toi Lux tu ne bois pas systématiquement au point de te mettre dans un à état minable et que tu fais partie de ceux qui boivent mais avec modération. Tu as donc une attitude plutôt responsable.
J'ai eu des périodes où j'ai eu une consommation d'alcool problématique, parce que j'étais mal. Je sais que je serai d'ailleurs toujours sur la corde raide, et si j'y arrive, ce n'est pas parce que je suis plus intelligente ou plus forte que les autres, mais parce que j'ai eu de l'aide à un moment donné, que j'ai eu des amis qui m'ont soutenue, à qui j'ai pu en parler.
J'ai en revanche des proches qui n'ont pas eu cette chance, et je persiste et signe : vos propos, et ceux de VACN en particulier, sur l'alcoolisme, sont non seulement faux (l'addiction est une maladie, la responsabilité est donc sur la maladie et le produit, pas sur l'individu) mais en plus extrêmement blessants pour tous ceux qui savent de quoi il en retourne.
resO a écrit : ↑21 sept. 2019, 13:52Je ne dis pas non plus qu'un alcoolique ne doit pas être aidé (encore faut-il qu'il l'accepte comme dit précédemment) mais au-delà des problèmes de santé pour soi-même, les conduites à risques comme boire avant de prendre le volant c'est dangereux pour lui et pour les autres.
Chacun gère ses problèmes comme il peut certes mais l'alcool ou la drogue n'est pas trop conseillé, non?
En quoi ça peut aider ? J'aimerais comprendre comment on tombe dans l'engrenage.
Mais pourquoi assimiler forcément la drogue ou l'alcool à des conduites à risques ? Il y a des alcooliques ou des toxicomanes qui ne prennent jamais le volant en étant sous substances. Encore une fois, bravo pour le préjugé.
Et à l'inverse, y'a plein de gens pas alcooliques du tout qui, de retour d'une soirée où il sont abusé, vont se dire : ok, ça passe, je peux conduire.
Quant au fait que toi tu ne comprennes pas qu'on tombe là-dedans : mais grand bien te fasse, Reso. Bravo. Ce n'est pas parce que tu ne comprends pas et que tu ne connais pas qu'il faut porter des jugements moraux.
SnapBack a écrit : ↑21 sept. 2019, 14:35
Lux a écrit :En ce cas, moi je continuerai à dire que certains VT l'ont bien cherché et sont responsables de leur état. Parce qu'avoir la force de refuser l'alcool quand on est psychologiquement fragile, c'est aussi difficile que d'aller vers les autres quand on a de l'anxiété sociale ; donc si d'un côté on a le droit de porter des jugements moraux, alors de l'autre aussi.
J'ai du mal à comprendre ce paragraphe sur le thème de la boisson. Oui, je refuse l’alcool mais je n’empêche personne de boire : tant que l’on ne m’embête pas, c’est cool et je déteste faire du prosélytisme, même pour des valeurs qui me sont chères. C’est certain que c’est une « opportunité » en moins mais si on a de la ressource, on peut trouver d’autres solutions quand on est motivé.
Pour le reste, tu as raison mais tu peux avoir des tournures de phrases très sèches (certains VT sont seuls car c’est de leur faute). Si on a une nature qui va peu vers les gens, c’est sûr que la VT sera une conséquence... Moi-même, je me décris comme pas sociable malgré les apparences (les diners en entreprises sont mes bêtes noires mais c’est un autre sujet).
Ceux et celles qui avancent, avanceront.
Les autres évolueront quand ils ou elles auront envies mais ça demande une réflexion sur soi-même.
Je ne cherche pas de "revanche" en disant ça.
Je suis éberluée et abasourdie de lire des propos pareils venant de gens qui, toute leur vie, ont souffert d'être différents et d'être incompris. Quand je lis les propos plus haut, qui indiquent que "mais je ne comprends pas à quoi ça sert, faut être idiot pour devenir alcoolique, ça ne règle pas les problèmes", j'ai vraiment l'impression d'être face à des murs d'intolérance — de la part de gens qui viennent quotidiennement ici se plaindre de l'intolérance des gens autour d'eux.
Tout comme VACN et Reso, y'a des tas de gens qui ne comprennent rien de la VT et pensent que, pour en arriver là, ben c'est sans doute que les personnes concernées l'ont bien cherché. Je n'invente strictement rien : il y a des pages et des pages sur ce forum à ce sujet, et il suffit de lancer la conversation en soirée pour être témoin de ce genre de propos.
Refuser l'alcool quand on est dépressif, c'est aussi difficile que de perdre sa virginité quand on a des difficultés sociales.
Voilà ce que je m'échine à dire depuis des pages. Et quand on commence à se placer au-dessus des autres, à les juger parce qu'on ne sait pas ce qu'ils vivent, parce qu'on y connaît rien, alors il ne faut pas s'étonner si les autres agissent de la même façon.
Moi, j'ai trouvé ça bien plus facile de perdre ma virginité que de faire face à l'alcool et à ce qu'il pouvait m'apporter. Et voilà ce que j'entends ici, sur un forum de personnes qui cherchent de l'écoute, de la compréhension, un refuge où ils peuvent exposer leurs difficultés sans être jugés ?
@Godfreyho, je suis désolée que tu aies eu à subir les propos de tous ceux qui ne connaissent rien de l'alcoolisme ou de la toxicomanie et de ses méfaits, de tous ceux pour qui "c'est facile". Je me répète : y'en a plein pour qui "c'est facile" de coucher avec des meufs.
Et non, on ne naît pas tous avec la VT, et l'immense majorité des individus perd sa virginité sans que cela lui pose le moindre problème. Est-ce pour autant que les problèmes évoqués sur ce forum sont moins importants ? moins graves ? qu'ils doivent être méprisés ?