resO a écrit : ↑20 sept. 2019, 07:50
On nous met un flingue sur la tempe ou un couteau sur la gorge pour nous dire "Bois/Fume ça ou je te bute !!! " ??
Je caricature volontairement avec cet exemple mais a priori la réponse est non.
Certes, on ne nous met pas un flingue sur la tempe ou un couteau sous la gorge. Mais il en faut bien moins pour que l'incitation se transforme en réalité.
x00 a écrit : ↑20 sept. 2019, 22:15
Tout ce qui ont vécu les écoles d'ingé, ont véçu de pures soirées ou 10 ans après on en parle encore avec ses collègues.
Non, tous ceux qui ont vécu les écoles d'ingénieurs n'ont pas vécu de pures soirées qui permettent d'en parler 10 ans après avec ses collègues. J'en suis la preuve vivante.
Everest a écrit : ↑21 sept. 2019, 00:12
Par contre ,ce que je ne comprends pas , c'est qu'on laisse des jeunes ados fumer aux portes des établissements scolaires et faire du trafic.....
Pour ça, il faudrait que des législations soient mises en place dans ce but…
VACN a écrit : ↑21 sept. 2019, 17:07
Sur la route, un type essaie de prendre un virage serré à plus de 100 km/h, en ignorant copieusement le panneau un peu avant l'entrée du virage qui limite la vitesse à 70. Après tout, il passe tous les jours dans ce virage, il sait conduire, il n'y a personne d'autre sur la route, et de toute façon les limites de vitesse c'est juste une pompe à fric pour remplir les caisses de l'État.
Il va trop vite pour voir la flaque d'huile sur la chaussée. Il perd le contrôle, sort du virage et fait plusieurs tonneaux dans le champ d'à côté. Gravement blessé, il perd connaissance, et à son réveil, il découvre qu'il est paraplégique et devra passer le reste de sa vie dans un fauteuil roulant.
Il aurait voulu garder l'usage de ses jambes. Il ne pensait pas se retrouver dans cette situation quand il a choisi d'ignorer le code de la route. Il pensait pouvoir gérer, il se croyait meilleur que tout le monde. C'est ballot, maintenant il doit vivre avec les conséquences.
Les gens qui commencent à consommer des drogues en toute connaissance de cause sont comme cet homme. Ils commencent parce qu'ils croient pouvoir gérer. Dans leur tête, ça doit faire quelque chose du genre "Ouais, toutes ces campagnes de prévention, c'est rien / Moi je sais où est ma limite / Je sais que je deviendrai pas dépendant / Ça n'arrive qu'aux autres". Je persiste et signe : si on commence à abuser de l'alcool, à fumer ou à consommer des drogues dures, malgré toutes les mises en garde, parce qu'on se croit capable de résister, on ne peut s'en prendre qu'à soi-même si et quand on devient dépendant. C'est humain, de commettre cette erreur ; mais c'est quand même une erreur, et personne d'autre n'en est responsable que celui ou celle qui la commet.
Je suis d'accord sur le fait que chacun peut (et devrait) éviter les comportements à risque. Ceci étant écrit, le fonctionnement de notre société fait qu'un nombre important de personnes se permet d'avoir ces comportements à risque. Et les changements de législation montrent que ça peut évoluer. On peut penser à l'utilisation de la ceinture de sécurité, au port d'un casque lors de l'utilisation d'un véhicule, au respect des limitation de vitesse, à la conduite en état d'ivresse, etc. La responsabilité n'est donc pas individuelle mais aussi collective car nous laissons nos concitoyens se comporter de manière dangereuse. Est-ce que chacun dit à chacune de ses connaissances de ne pas boire, de ne pas fumer, de ne pas rouler trop vite, etc. à chaque fois quand il constate ces comportements ?
Tyrus a écrit : ↑21 sept. 2019, 17:28
Par contre ça a été dit, dans le cas d'attente d'organes, tu n'es plus prioritaires si tu es alcoolique par exemple.
C'est vrai, ça ? Je n'en avais pas connaissance. Est-il possible d'avoir une source d'information extérieure qui confirme cela ? Le texte du lien donné par Amaz indique (si j'ai bien compris) que les enfants, les personnes dont la vie est menacée à court terme et les personnes pour lesquelles la probabilité d’obtenir un greffon est très faible du fait de caractéristiques morphologiques ou immunogénétiques particulières sont prioritaires. Il n'est a priori pas question d'alcoolisme (ou de toute addiction) ici.
SnapBack a écrit : ↑21 sept. 2019, 18:02
C’est un dilemme similaire pour ceux et celles qui fument : doit-on encore indemniser les conséquences de leur addiction au niveau des soins de santé ? Sachant que l’État gagne de l’argent avec les produits du tabac et de l’alcool, c’est hypocrite de lâcher les gens quand leurs poumons et leurs foies sont des ressources financières pour le pays.
C'est une question que je me pose. L'État gagne-t-il vraiment plus d'argent sur la vente de produits du tabac et de l'alcool qu'il n'en dépense pour en traiter les conséquences négatives ?
Lux a écrit : ↑21 sept. 2019, 19:52
Refuser l'alcool quand on est dépressif, c'est aussi difficile que de perdre sa virginité quand on a des difficultés sociales.
J'ai du mal à comprendre ce parallèle entre éviter de faire un acte dans un certain état psychologique et l'exécution d'un autre à cause (souvent) de difficultés relationnelles. Dans le premier cas, notre société nous permet facilement de commettre cet acte. Dans le second, elle nous pose des difficultés pour le réaliser. Dans le premier cas, nous pouvons décider, à travers notre expérience, de ne pas nous mettre en danger. Dans le second cas, il n'en va pas de même