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par Apatch
Femme de 42 ans non vierge
#114800
Moi aussi j'ai longtemps éprouver cette timidité à double vitesse. Je dirais que dans le milieu pro j'avais appris à avoir confiance en mes compétences et ne voyait pas mes interventions comme des épreuves mais des challenges vivifiants. Par contre en matière amoureuse, on peut dire que je n'avais pas confiance en mes "compétences", je n'avais jamais vraiment réussi à m'exprimer, du coup j'avais vraiment l'impression d'être à côté de la plaque.
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par Phil1972
Homme de 51 ans vierge
#114801
Un peu comme toi en ce qui me concerne.

Professionnellement, les choses ont été simples. Je travaille dans un grand organisme de recherche et j'ai un "gros" diplôme. Ceux qui ont le même diplome dans cette boite ont une sale réputation : celle de prendre les gens de haut et globalement pour des idiots. Je suis une personne timide donc par principe je ne prends pas les gens comme cela et jamais de haut. Quand les gens m'ont vu arrivé, ils ont été surpris et se sont dit "tiens, celui là il a ce diplome là mais il a l'air sympa", du coup j'ai eu envers moi un énorme a priori positif. Ma timidité pro est ainsi morte dans l'oeuf. Par la suite, comme tu le dis aussi, j'ai pu faire preuve de mes compétences et les gens venaient me voir pour que je les aide. J'y ai gagné une assurance qui me permet de ne pas être timide au boulot.

Pour la séduction, c'est tout l'inverse. Je n'ai aucune assurance et suis intimement persuadé qu'aucune fille normalement constitué ne peut être attirée par moi (énormément de mal à assumer ma carrure de pillier de rugby version XXL en particulier). Je ne sais pas aller vers celles qui m'attire et quand j'arrive à le faire, c'est en me faisant violence et le stress généré est terrible. Globalement, je ne sais pas envoyer aux demoiselles ces petits signes qui disent "vous me plaisez", ce que je montre c'est "vous me fichez une trouille bleue". Pour draguer, cela n'aide pas. Et franchement, cela me fatigue d'être aussi crétin, je me collerais bien des coups de pied aux fesses si cela n'était pas anatomiquement impossible.

La clef, c'est l'assurance et les expériences passées. De bonnes expériences engendrent un cercle vertueux et tout se passe bien, de mauvaises créent une spirale infernale d'échecs.
par Ouakari
Homme de 46 ans non vierge
#114807
Qu'est-ce que vous appelez "timide" au juste ?
Je veux dire, concrètement, avez-vous des réactions physiques visibles qui signalent aux autres votre embarras/anxiété/etc ? Disons que je ne comprends pas que l'on puisse être timide quand l'anxiété/la gêne est dissimulable ou non visible.
Pour moi, la "timidité" vient uniquement des symptômes physiques, visibles et non-dissimulables de "l'anxiété": la crainte est justifiée (anxiété visible donc "exploitable" par les autres)
Je ne sais pas si je suis très clair ?
par gzmille
ans
#114810
Il y a différents degrés et formes de timidité. Il y a des artistes qui montent sur scène et qui sont timides. Il y a des gens pour lesquelles la timidité est maladive et les font fuir ou les rend anxieux très facilement. Il y a ceux qui n'ont pas de problèmes pour se faire des amis mais qui souffrent de timidité amoureuse ou sentimentale.
C'est comme l'introversion ou l'extraversion: il se trouvent sur un spectrum qui a 2 extrémités, en général on a tous une part d'introversion et d'extraversion, il s'agit juste de dosage ou de degré.

Je pense qu'on peut montrer des signes de timidité qui peuvent passer inaperçus quand on est très sociable par exemple, ça se travaille. Après il y a des gens qui peuvent être simplement réservés ou mal à l'aise dans un contexte particulier sans être timide, et pour autant ils montrent bien des signes similaires à la timidité. Etre réservé, c'est pas aussi "handicapant" que la timidité où il y a une forme de peur qui nous empêche de faire ou dire certains trucs. La timidité est mentale, je pense, pas physique.
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par Phil1972
Homme de 51 ans vierge
#114818
Ouakari a écrit : Pour moi, la "timidité" vient uniquement des symptômes physiques, visibles et non-dissimulables de "l'anxiété": la crainte est justifiée (anxiété visible donc "exploitable" par les autres)
Je ne sais pas si je suis très clair ?
Oui et non. Je suis d'accord avec toi sur un point : la timidité génère de l'anxiété et un stress si fort qu'il pousse à la fuite ou dans le meilleur des cas à l'inaction. Mais les signes physiques, tu peux les contrôler, voire les dissimuler. Je ne vais pas te raconter ma vie, mais il est arrivé un moment où j'ai voulu cesser de montrer ces "signes extérieurs de timidité ". Sur le principe, c'est simple : la peur est une réaction de l'organisme qui doit te permettre de fuir aussi vite que possible (cas du lapin coursé par un renard par exemple), du coup tu respires plus vite et ton coeur bat plus vite pour envoyer plus d'oxygène sur les muscles. Si tu contres ces symptômes, par exemple en te forçant à respirer moins vite, ils disparaissent (l'organisme se dit que le danger est passé et il revient à la normale). Maintenant, cela ne supprime que les symptômes visibles mais pas la peur et l'anxiété.
Si je prend mon cas propre, la timidité ne me change pas en une version rougissante et bredouillante de moi-même. Je contrôle mon rougissement et j'ai appris à faire en sorte que ma voix ne tremble plus (mes mains me trahissent encore, mais c'est tout). Mais dans un sens, c'est pire, parce que je passe dans le "surcontrôle", je surveille ma respiration, la tonalité de ma voix, et au final je deviens une sorte de "Mr Spock" un peu guindé et horriblement distant.
Ce "contrôle" est utile car il me permet d'agir normalement et il m'a permis de vaincre ma timidité sur le plan social, mais c'est atroce avec les demoiselles : alors que je voudrais être proche de la personne, j'érige une tonne de barrières pour me cacher derrière. C'est pas forcément mieux. :(

-- Ven 6 Juin 2014 19:36 --
gzmille a écrit :Je pense qu'on peut montrer des signes de timidité qui peuvent passer inaperçus quand on est très sociable par exemple, ça se travaille. (...).
100% d'accord avec toi.
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#114866
Phil1972 a écrit : Par vos expériences respectives, ressentez vous cette "timidité à différentes facettes/à plusieurs vitesses" ?
Selon vous, qu'est ce qui vous rend plus ou moins timide selon les situations ?
Bon je me retrouve beaucoup dans ce que tu dit, cette timidité à différentes facettes. Avec certaines personnes, par exemple certains amis/collègues proches, ma familles proche, ça m'arrive d'être un moulin à parole. Dans la plupart des autres cadres sociaux, je suis généralement plus renfermé et mal à l'aise, mais parfois je me sens suffisamment bien pour ne pas passer pour un autiste. Avec les femmes potentiellement accessibles, je passe de distant à autiste. Et, si une femme particulière occupe mes pensées, et bien je l'évite totalement, donc le problème est réglé. Le peu que j'ai essayé dans ce domaine a résulté dans certaines formes de blocages physiques : j'étais trop stressé pour me comporter un minimum normalement.

Par contre contrairement à toi, je reste quand même relativement timide au boulot. Je doute beaucoup de mes compétences, que je remet tout le temps en question. J'ai eu des moments assez difficiles de réunions, au cours desquelles j'ai totalement sombré (impossible de m'exprimer, étant bloqué par le stress).

Et à travers l'exemple du travail, je vois bien qu'un truc tourne pas rond. Sur une espèce d'échelle de valeur générale des individus, je me place presque systématiquement en dessous des autres ***Mode psy à deux balles : *** place sur laquelle je devais peut être me trouver, étant enfant, en comparaison avec d'autres personnes de ma familles (qui n'ont peut être pas fait tout le nécessaire alors, pour éviter inconsciemment de me rabaisser).

Ca va un peu mieux depuis quelques temps néanmoins. Sur le plan du boulot, j'ai la chance d'être entouré de personnes et de patrons compréhensifs. Et avec leur encouragements cela va de mieux en mieux. Et un peu comme toi, je commence à prendre plaisir certain à échanger et interagir avec les autres.

Côté social, je me force à sortir et socialiser un peu plus depuis un an, et je vois des effets assez nets concernant ma confiance en moi et ma timidité.

Dans les deux cas il est clair que la confiance et soi et l’extraversion se nourrissent d'expériences positives. Et je vois que l’engrenage psychologique qui fait que l'on s'enferme et se dévalue, peut aussi devenir un cercle vertueux, quand on commence à vraiment vouloir inverser le cours des choses.
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par Phil1972
Homme de 51 ans vierge
#114876
Je pense que la confiance en soi se bosse, mais en revanche je pense que l'introversion/extraversion est un trait acquis. D'ailleurs plusieurs tests psychologiques des DRH (par exemple le test MTBI ou test de Myers-Briggs) place cet aspect comme un fondement de la personnalité.
Maintenant, je ne pense pas que l'introversion soit un handicap alors que la timidité oui : on est introverti tout le temps, on est timide parfois. La timidité c'est un "voile" qui vient t'empêcher d'être toi.
Tout bien considéré, être extraverti peut aussi être un inconvénient dans certains cas.
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#114883
Oui j'avais lu je crois que l'introspection était liée à la "sensibilité", et au seuil de déclenchement de la peur chez l'individu, caractéristiques qui lui sont fondamentales et immuables. L'introverti serait plus enclin à se réfugier dans son univers intérieur, celui à l'extérieur requérant trop d’énergie. L'extraverti aurait un seuil de saturation de sensibilité plus haut et donc serait au contraire en recherche de d'avantage de stimuli.

Ta description de la timidité est très juste je trouve. Une sorte de voile mentale, fait de blocages, d'indécisions, et qui abouti à la frustration (au contraire de l'introspection sereine et assumée).

Un truc que je constate quand même c'est que, même si j'ai un tempérament introverti, cela n'est pas le cas dans toutes les situations. Notamment quand je me sens vraiment bien, en confiance, avec des personnes que j’apprécie, ou ... quand j'ai bu quelques verres. Ce n'est donc pas (totalement) lié à un manque d'envie d'aller vers les autres. Mais c'est vrai que c'est dans des situations où je me sens à l'aise, et qui demandent donc moins "d’énergie" à fournir.

Le truc de l’énergie à fournir, est je pense assez important. Une situation qui m'arrive fréquemment quand je sors : en début de soirée, je fait les efforts qu'il faut pour être social et ouvert. Mais c'est un peu contre nature, cela me demande beaucoup d’énergie. Après quelques heures je suis alors fatigué de communiquer avec les autres, et je ne pense plus qu'a rejoindre mon petit chez moi douillet!
par Ouakari
Homme de 46 ans non vierge
#114900
Phil1972 a écrit :Sur le principe, c'est simple : la peur est une réaction de l'organisme qui doit te permettre de fuir aussi vite que possible (cas du lapin coursé par un renard par exemple), du coup tu respires plus vite et ton coeur bat plus vite pour envoyer plus d'oxygène sur les muscles.
Je dirais plutôt : une réaction qui permet à l'organisme de réagir plus efficacement (devant le danger, on ne fuit pas forcément; un chien apeuré va préférer mordre ou fuir selon les cas...). Mais c'est un réflexe (guère contrôlable) de l'organisme qui est usant à la longue...surtout qu'en société on peut rarement réellement fuir ou mordre.
Phil1972 a écrit :Ce "contrôle" est utile car il me permet d'agir normalement et il m'a permis de vaincre ma timidité sur le plan social, mais c'est atroce avec les demoiselles : alors que je voudrais être proche de la personne, j'érige une tonne de barrières pour me cacher derrière.
C'est là ou je ne te comprends pas très bien.
Objectivement, il y a moins de risques à se montrer "timide" avec des femmes qu'avec des hommes. Dans un milieu masculin, se montrer timide (donc faible) peut s'avérer risqué (certains essayent d'exploiter cette "faiblesse" servie sur un plateau). Chez beaucoup de femmes, la "timidité" est bien mieux acceptée, et les "risques" encourus sont plus faibles.
Perso, je suis souvent bien plus calme avec des femmes qu'avec des hommes, et globalement plus relax quand je sais que les gens avec qui je suis seront plus enclins a accepter les "signes extérieurs de timidité".
Je me définis pas vraiment comme quelqu'un de timide. Je l'ai bien vu autour de la vingtaine, sous alcool (ou autre) je ne sentais plus rien physiquement : donc j'allais où je voulais et je parlais sans problème avec n'importe qui (bien sûr, j'avais souvent des remarques du style "Qu'est-ce qu'il est rouge !", "faut dormir !", etc, mais j'y peux rien c'est physique).
Je suis d'accord pour dire qu'il y a plusieurs formes de timidité. mais un "travail sur soi" n'est utile que pour des timidités "mentales". Je crois que mon psy l'a compris, je ne le vois plus que très rarement (financièrement ça m'arrange) et seulement pour des médocs.

Dernièrement, ma belle-soeur m'a dit que les gens avec qui j'avais passé une soirée m'avaient trouvé "charmant". Je lui ai répondu : "Tu vois ce qu'on arrive à faire avec des anxiolytiques et de l'alcool."
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