[Pozor]

Merci pour ton message, Pierre !

Mais il faudra que tu garde à l'esprit que ce problème est en toi, et qu'il peut resurgir à tout moment.

Je constate encore régulièrement que ma façon de voir les choses diffère assez souvent de connaissances, potes ou amis qui sont stables psychologiquement. C'est un rappel de mon problème...

Ce dérèglement de son estime personnelle est liée à son parcours d'hyper-responsabilisation. Uniquement à ça.

C'est très intéressant et juste ça. C'est un bon résumé de l'enchaînement que j'ai écrit plus tôt :

Je veux tout contrôler pour minimiser les risques,
car je crains les autres et leurs réactions,
car je ne m'assume pas indépendamment d'eux,
car je n'ai pas de confiance propre à moi même,
car je ne me suis pas affirmé en tant qu'individu,
car je n'ai pas fait de crise d'adolescence (et ne me suis jamais confronté à mes parents selon ma psy, et notamment mon père).

Ma personnalité est complexe, car, par conséquent, je suis quelqu'un de mature mais pas du tout accompli (dans le sens "réalisation de soi"). Mes parents ne me laissent pas vraiment d'autres options que d'être d'hyper-responsable car j'ai l'impression de ressentir un certain sacrifice de leur part, inné chez ma mère, contraint chez mon père.

3- Considérer objectivement la question : est-ce que quelqu'un me veut foncièrement du mal ?

Non, à part certains fous et psychopathes (et encore, ils n'ont pas forcément quelque chose contre la personne en question), on ne me veut pas de mal comme ça par principe. Mais quelques personnes sont capables de "faire du mal" pour servir leurs propres intérêts ou se venger d'un "affront".

4- Chercher un acte, même minime, pour soigner cette difficulté à s'écouter et choisir en conséquence.

J'ai voulu commencé 2014 comme ça, j'en ai fait quelques uns, mais ce n'est pas pour ça que j'assume l'avoir fait devant tout le monde, pour de multiples raisons mais encore très liées à la dépendance aux autres et leur avis/réaction.

[Pierre]

Pozor je te recommande la lecture du livre "ces gens qui veulent plaire à tout prix" en livre de poche aux éditions pocket. Ce livre est vraiment bien fichu, il permet via un questionnaire dès les premières pages de savoir si ta compulsion à plaire (en cherchant à répondre aux attentes des autres) est d'avantage de nature cognitive, comportementale ou émotionnelle. Une fois les résultats obtenus, tu es invité à travailler sur le chapitre correspondant. Puis à suivre un plan d'action de 21 jours pour sortir de cette compulsion.
Car en effet, en voulant satisfaire les autres et répondre aux attentes à tout prix, on s'éloigne de ses propres besoins, et on obtient l'effet inverse de ce que l'on cherchait en se retrouvant à l'écart.
Je suis en train de dévorer ce bouquin, c'est rare qu'un livre de développement personnel soit aussi bien pensé. Tu peux t'en tirer pour 7 ou 8€ frais de port compris, et le contenu économise des centaines d'euros en thérapie :)

[Pozor]

Pozor je te recommande la lecture du livre "ces gens qui veulent plaire à tout prix" en livre de poche aux éditions pocket. Ce livre est vraiment bien fichu, il permet via un questionnaire dès les premières pages de savoir si ta compulsion à plaire (en cherchant à répondre aux attentes des autres) est d'avantage de nature cognitive, comportementale ou émotionnelle.

Ouh là, ça me parait assez pointu au premier abord ! Mais je vais essayer de m'en procurer un ! ;)

[downup]

Avec un peu de retard, je tombe sur ce topic

Merci à tous pour vos réactions !
Je suis très fier de ce texte, et mon petit gars intérieur ne trouve rien à y changer :)

Il a de quoi être satisfait, vraiment!

Comment va t-il réagir s'il apprend qu'il a fait coulé des larmes sur les joues d'une nouvelle personnes? (je ne suis apparemment pas la première).

Bon tout ça pour dire que je trouve un parallèle saisissant entre ta démarche d'imagerie mentale (comme le dit Helix), et ce que j'expérimente moi même dans le cadre de la méditation en ce moment. De mon côté, je ne vois pas de bonhomme ou d'enfant, pas d'images ou de symbolisme de ce type, mais je pense que ce qui se joue derrière, en profondeur, est un peu du même ordre.

Il semble s'agir de se permettre de prendre un peu de recul par rapport à ses mécanismes de pensée et ses réflexes mentaux. Réussir à en prendre conscience, à posteriori, ou mieux, au moment même où ils commencent à se mettre en branle, est une première étape pour réussir à les déjouer. S’entraîner à être dans cette auto-analyse, dans le cadre de ces expériences mentales, permet au jour le jour d'avoir un plus grand contrôle de ces mécanismes et réflexes.

Un exemple :

Je suis en repas pour le travail. J'ai la fâcheuse habitude à ces occasions à passer en mode autiste. Je ne dit rien, et pire, m'enferme dans une prison mentale, remplie de jugement négatifs de la part des autres convives à mon égard : "oh la la celui pourquoi il dit rien, il est vraiment bizarre, il est pas un peu débile par hasard?". Et donc forcément je m'enfonce de plus en plus dans mon autisme et dans cette prison.

Et donc il y a quelques jours, je me rend compte précisément de ce mécanisme d’emprisonnement au moment ou il se déclenche. Et là je m’efforce de revenir au présent, auprès des autres, de chasser ces idées de ma tête. Cela se fait en utilisant la méthode qui est à la base de la méditation en pleine conscience : se concentrer sur sa respiration, pour ne pas se laisser entraîner par les pensées "chargées".


Je pense vraiment que comme dans ton cas, cette démarche me permet d'être effectivement plus heureux dans ma vie. Car elle est associée aussi à un processus d'acceptation plus général. En prenant conscience de son pantin, on se rend compte aussi que c'est un mécanisme générale de la pensée humaine, et non un dysfonctionnement qui nous serait propre. On est une marionnette comme les autres en quelque sorte. Et je ne serais pas trop l'expliquer, mais cela me conduit à être plus tolérant envers moi même, et surtout, envers les autres. Une sorte d’attendrissement empathique envers tous ces pantins et ces toutes ces marionnettes.

[Pierre]

Une sorte d’attendrissement empathique envers tous ces pantins et ces toutes ces marionnettes.

Exactement ! Et en plus c'est drôle. En tout cas ça me fait souvent rire quand je perçois ce jeu de masques et de faux-semblants. Il me suffit de forcer un peu le trait par l'imagination, et ça donne aux gens (et à moi même) un côté marionnette des "Guignols de l'info".
Oui, ce point de vue permet de se réconcilier avec nos travers et ceux des autres. Et surtout de garder en tête que nous sommes tous beaucoup plus riches et subtils que ce que montrent nos armures sociales.