Une sélection de bons conseils pour vous aider à bien préparer vos rencontres !
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#104593
rooter a écrit :Mais il ne faut pas se déresponsabiliser. Personne ne nous force à accepter un état de fait, même à cet âge, et la masse n'a pas grand rapport avec la défense de soit. On ne choisit pas de subir, mais on choisit d'être ou non une victime. Ça ne fait aucune différence sur les événement, et change tout en sois. Si j’avais su ça à l'époque...
Je trouve quand même dur de se voir notablement "responsable" d avoir été faible enfant... Après tout dépend des situations. Si je me réimagine à la fin d une longue journée en face de toute une bande, je peux pas m en vouloir de pas avoir eu envie de me faire casser la tronche à ce moment là.
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par Pierre
Homme de 40 ans non vierge
#104594
fleur972 a écrit :Peut-être n'étais-ce pas le bon moment car je n'avais pas de situation précise en tête que je pouvais questionner.
Oui c'est certain. La prochaine fois que tu te sens très triste face à une situation, n'oublies pas de tenter cet exercice. Car tu semble prometteuse, tu as su interroger avec beaucoup d'insistance tes raisons d'agir et d'être.
Moi quand je l'ai fait, je voulais tellement une réponse, un signe, n'importe quoi, que mon inconscient a fini par me donner ce petit bonhomme.
Je ne trouve pas que ton premier essai est un ratage, au contraire :)
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#104599
Je voulais ajouter plus haut :
Le problème en effet est que servir de victime est un cercle qui peut affecter durablement le psyché. Personnellement je pense plus à ces choses là. Peut être que faire de la muscu aide à couper ce lien du passé s il était besoin, puisqu on a plus peur de "rentrer dedans" et qu on change un peu d aspect. Il suffit de se dire que c était pas encore "moi", le moi adulte, on peut décider d être qui on veut quand on veut.
Dernière modification par Azrael le 27 févr. 2014, 18:58, modifié 1 fois.
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par Pasta
Homme de 37 ans vierge
#104600
Moi qui pensais avoir de l’imagination…

Je n’ai jamais eu de compagnon imaginaire (en tout cas, pas un qui me réponde), et d’ailleurs le concept m’échappe un peu. Comment peut-on faire le personnage qui pose les questions en faisant comme s’il ne savait pas ce qu’allait répondre l’autre ? Ça se rapproche peut-être d’un phénomène que j’observe parfois à mon travail : je bloque sur un problème, je me lève pour en parler à un collègue, mais le seul fait de formuler ma question me donne la réponse sans que le collègue n’ait à ouvrir la bouche.

Je ne parviens pas non plus à imaginer l’enfant que j’étais comme une autre personne, même si j’ai changé et que je regrette l’attitude que j’avais quand j’étais enfant et ado. En revanche, lorsque je vois des vidéos de moi enfant (en maternelle), j’ai du mal à imaginer qu’il s’agit de moi. À l’époque, j’étais apparemment dynamique et bavard. Cela dit, déjà à l’époque, il m’arrivait de devenir soudain contemplatif.
par fleur972
Femme de 33 ans non vierge
#104611
Pierre a écrit : Oui c'est certain. La prochaine fois que tu te sens très triste face à une situation, n'oublies pas de tenter cet exercice.
Mes activités du week-end devrait très vite me donner matière !!
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par Pierre
Homme de 40 ans non vierge
#104622
Pasta a écrit : Ça se rapproche peut-être d’un phénomène que j’observe parfois à mon travail : je bloque sur un problème, je me lève pour en parler à un collègue, mais le seul fait de formuler ma question me donne la réponse sans que le collègue n’ait à ouvrir la bouche.
Oui tout à fait, c'est une version optimisée de ce phénomène. Cela permet de prendre le recul nécessaire pour être bienveillant envers soi même. C'est impossible de se dire, "mince ce que je suis idiot" quand nos réponses sont associées à un personnage que l'on aime, qui fait de son mieux avec ce qu'il est et ce qu'il a.

Ce n'est pas une activité mystique "ami imaginaire", juste un exercice d'imagination pour connaitre et comprendre ce que l'on ressent au fond de nous. Ce que l'on ressent est en fait toujours plus simple que notre grosse couche de pensée. Parfois l'énergie qui guide nos actes se résume juste à une peur très simple comme : "untel ne m'aime plus".
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par rooter
Homme de 39 ans vierge
#104639
On passe à la psychanalyse :)

Je crois que parler d'enfance me perturbe un peu. En fait, il s'agit d'atteindre son ressenti.

Ça ça me parle, la plupart du temps, je ne sait pas trop ce que je ressent. Il me faut cogiter dessus pour le comprendre (parfois). Il y a quelque année, j'ai conclus que j'ai une capacité émotionnel faible : les émotions doivent arriver pas trop nombreuse, et surtout pas trop intenses.

Je pense que l'amour de soi passe par sa propre compréhension. Pourquoi, et comment ?

Concernant la peur du rejet, j’avais trouvé deux articles assez intéressant, dont j'avais mis les liens ici :
http://forum.virginite-tardive.fr/news- ... na#p104518
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par Pierre
Homme de 40 ans non vierge
#104668
fleur972 a écrit :Mes amis disent que je ne suis pas seule dans ma tête, je crois qu'ils n'ont pas tout à fait tort :p
On joue tous notre petite comédie pas vrai ? On a notre personnage pour le boulot, celui pour les amis, celui pour la famille. Les personnes qui se prennent trop au sérieux sont souvent malheureuses car trop rigides. Elles manquent de souplesse et de légèreté car elle confondent leur personnages avec ce qu'elles sont. Elles ont perdu le contact avec leur énergie profonde.
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par Pozor
Homme de 33 ans non vierge
#104687
Je suis très troublé, ému même, parce que je fonctionne encore sur le même conditionnement psychologique depuis presque 10 ans, même si ce n'est pas un petit garçon qui actionne ma marionnette.

J'ai perdu les commandes de ma personne lorsque le conflit parental a pris de telles proportions qu'un arrangement entre mes deux parents n'était plus possible. J'avais 15 ans quand ça m'est tombé dessus. Au lieu de faire ma crise d'ado comme les gens de mon âge, et de m'affirmer, j'ai été contraint de m'adapter à la situation très tendue et instable et par conséquent de devenir adulte responsable très tôt, pour l'intérêt général. C'est à dire, ne pas faire trop de vagues et endosser le rôle du conciliateur. C'est là que j'ai engagé une mauvaise dynamqiue.
Si être altruiste n'est pas un défaut en soi (j'en ai eu encore récemment la preuve), l'être à ses dépens est un désastre psychologique.
Combien de fois ai-je dû ré-freiner voire tuer dans l’œuf mes envies pour n'évoluer que dans l'étroit chemin que me laissait d'un côté mon père et de l'autre ma mère ? Combien de fois je me suis sacrifié pour rester neutre dans la guerre qu'ils se livrent désormais ? Combien de fois j'ai culpabilisé lorsque j'avais besoin de mes parents financièrement ?

Au lieu de prendre le contrôle de ma vie comme la plupart des ados, jeunes adultes en devenir, j'ai commencé par passer co-pilote et ai laissé le siège de commandant à une multitude de facteurs externes : d'abord le conflit parental, mais aujourd'hui on peut résumer à la crainte des autres, de leur réaction, de leur jugement, des représailles...

Voici l'enchaînement terriblement anxiogène sur lequel je navigue depuis des années :
Je veux tout contrôler pour minimiser les risques,
car je crains les autres et leurs réactions,
car je ne m'assume pas indépendamment d'eux,
car je n'ai pas de confiance propre à moi même,
car je ne me suis pas affirmé en tant qu'individu,
car je n'ai pas fait de crise d'adolescence
(et ne me suis jamais confronté à mes parents selon ma psy, et notamment mon père).

J'ai du respect pour mes parents, au point d'avoir l'impression de tout leur devoir. Même quand je ne vivais ni chez l'un ni chez l'autre, leur guerre me rattrapait toujours et j'étais incapable de dire "stop" à cause de ça. Et aussi par peur des conséquences, qui est toujours bien présente chez moi.
Je vis depuis longtemps comme si je devais tout aux autres ou à la chance, et très peu à moi même.


Très récemment, en l'espace de quelques jours, je me "suis mis en danger" (enfin pour moi, peut-être que pour vous, ça ne sera qu'anodin), chose que je ne fais quasi jamais par crainte de l'après. Sans penser aux conséquences sur le moment, je me suis mis en colère noire (moi qui suis plutôt très réfléchi et posé de nature) pour montrer mon mécontentement auprès d'un résident sans gêne, puis d'un organisme scolaire qui se moquait du monde.
Sans avoir qui avait formellement raison, j'ai défendu sans plier à leur défense (parce qu'ils avaient des contre arguments, les bougres) mes reproches à ce que j'estimais anormal par rapport à mon impression personnelle.

Un stress intense est venu, mais après coup, par peur toujours des représailles contre moi ou des proches, comme de se faire vandaliser la voiture, de se faire pénaliser scolairement ou professionnellement pour avoir tapé du poing, ou pire encore... Je me sens peut-être encore illégitime d'extérioriser mes ressentis.
Oui, j'ai encore beaucoup de travail à faire sur moi.
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par Pierre
Homme de 40 ans non vierge
#104693
Bravo Pozor... Bravo !
Très impressionnant ce que tu viens de faire, c'est ce genre d'effort qui va t'aider à enlever les cailloux de tes chaussures.

J'ai envie de te conseiller de prendre ce texte. Copie le sur ton téléphone ou autre. Je t'assure que c'est important.
Car la prochaine fois que tu te sentira bien (après un bon film, quelque chose qui t'as fait rire, un bon moment passé avec quelqu'un), il faudra que tu te FORCE à le relire. Tu sentira une distance entre toi et le texte, tu te dira "oui bon j'ai exagéré en écrivant ça, je ne me sens pas si mal"... Mais il faudra que tu garde à l'esprit que ce problème est en toi, et qu'il peut resurgir à tout moment. Donc même si tu aura une forte envie de reposer le texte, il faudra te forcer à considérer tout ce que tu viens d'écrire. Même si c'est désagréable de regarder ses problèmes quand on se sent bien.

Car comme tu aura cette distance face au texte, tu pourra regarder avec un œil sain l'autre Pozor, celui qui a écrit le texte. Et tu pourra alors :

1- Comprendre qu'on ne lui a pas laissé le choix. Qu'il se conduit aujourd'hui de la façon qu'il appris dans son développement. Que son attitude est normale et justifiée, puisque c'est ainsi qu'il a appris qu'il devait se comporter, afin que tout se passe bien pour tout le monde.

2- Constater sa propension à culpabiliser dès qu'il a l'impression qu'il ne s'assume pas tout seul. Par exemple, s'il reçoit de l'aide de la part de ses parents, plutôt que se te dire "C'est cool qu'ils soient là", il continue à vouloir jouer ce personnage parfait, et il souffre de ne pas correspondre à cette image. Ce dérèglement de son estime personnelle est liée à son parcours d'hyper-responsabilisation. Uniquement à ça.

3- Considérer objectivement la question : est-ce que quelqu'un me veut foncièrement du mal ?

4- Chercher un acte, même minime, pour soigner cette difficulté à s'écouter et choisir en conséquence.

Tu va voir, cet exercice va te booster. Tu es très bien parti Pozor, encore bravo et merci d'avoir partagé cet émouvant témoignage.