Une sélection de bons conseils pour vous aider à bien préparer vos rencontres !
par katy81
ans
#106464
répondre à des attentes pas tant que ça, réussir des études mais sans véritable pression.
disons qu'il fallait être sage (pour moi c'est une éducation dite "normale" ne pas voler, respecter les autres, j'ai aussi fait mon catéchisme donc là aussi aimer son prochain)

je cherche d'autres raisons ...
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par Pierre
Homme de 40 ans non vierge
#106490
Pierre a écrit : - Ta... Ta maman elle t'aimes pas.
Je viens de prendre conscience d'un truc.
En effet, ma mère partait souvent dans des délires comme quoi elle ne m'aimait pas... Une fois elle a fait une crise en me secouant et en hurlant « je vais te tuer ! Je vais te tuer ! » et quelque minutes plus tard elle se confondait en excuses, m'expliquant qu'une mère ne pouvait pas tuer son petit garçon. Je sentais bien que la situation était délirante, j'avais depuis longtemps installé dans ma tête une distance affective de protection avec mes parents.

Mais la raison de cette haine cyclique de ma mère pour moi m'a toujours échappé. En y repensant aujourd'hui, je prends conscience que c'était toujours après que je me sois montré à l'aise en public. Car j'ai toujours été très sociable.
Ma mère au contraire était une introvertie pur jus, c'est à dire que si elle ne faisait pas d'efforts, elle pouvait passer pour froide et asociale.

Et plusieurs fois dans ma vie j'ai été détesté sans raison apparente par des introvertis. Surtout des garçons, qui médisaient dans mon dos. Certains ont même orchestré des trucs assez fous pour m'humilier. Comme j'étais souvent entouré de filles (la présence féminine a toujours été très importante et ressourçante pour moi), ils étaient très jaloux, mais j'étais incapable de le formuler, je ne comprenais pas cet acharnement et j'en souffrais. J'ai eu aussi quelques problèmes avec des bandes violentes mais c'est un autre sujet.

Et toute ma vie, j'ai été attiré par des jeunes femmes introverties... Peut-être pour réparer quelque chose :|

En tout cas je sais maintenant que ce sont des choses qui arrivent : même à l'âge adulte, un grand introverti pourra parfois me trouver injustement détestable, il pourra me lancer des piques, uniquement parce que je suis à l'aise pour faire ce qu'il n'ose pas faire. C'est bête mais c'est la vie.
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#106501
Pierre a écrit :Et toute ma vie, j'ai été attiré par des jeunes femmes introverties... Peut-être pour réparer quelque chose
Pour réparer quelque chose je ne sais pas, en tout cas il semble fréquent de retrouver des traits ou des comportements de nos parents (l’introversion de ta mère) chez les personnes qui nous plaisent.

Les comportements violents de ta mère à ton insu ont surement du beaucoup te marquer. L'analyse que tu en fait est assez surprenante je trouve par contre. Elle aurait été jalouse de tes capacités à aller facilement vers les autres? Ou du moins cela la revoyait à ses propres blocages?

Tu avait quel age? Je sais pas, j'ai du mal à me représenter ce genre de jalousie d'une mère envers son fils. On imagine d'avantage une mère fière que la réussite de son fils.

Et dans tous les cas, pas au point d'entrer en colère violente pour cela.

Les parents peuvent avoir propres comportements, leurs propres problématiques, qui ne sont pas forcément accessibles à l'enfant surtout s'il est jeune. Et le gros risque dans ce cas, c'est que l'enfant s'imagine qu'il est la cause de ces problèmes.

J'en parle avec émotion, parce que cela me renvoie au comportement de ma mère, qui a traversé une sorte de dépression quand j'entrais dans l'adolescence. On était très proches, et j'ai senti de l'évitement, des déchirures, vécu du chantage affectif, entendu des mots durs (tu es inintéressant, moche ...).

A l'époque, j'ai tout pris plein pot, en pensant que j'étais la source de ces problèmes.

Je suis persuadé que cette relation a été une des causes importantes de mes propres problèmes, en m’empêchant de me construire sereinement, à un âge ou les hormones commencent à titiller et où il est important de ne pas partir (mentalement) dans une mauvaise direction.
par YLB
Homme de 45 ans vierge
#106503
:idea:
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Faites comme si je n'étais pas là, je viens de parcourir ce topic et je plante juste un petit drapeau pour y revenir quand j'aurai plus de matière à partager. Je vous laisse continuer, c'est super intéressant! :)
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par Pierre
Homme de 40 ans non vierge
#106504
downup a écrit :Elle aurait été jalouse de tes capacités à aller facilement vers les autres? Ou du moins cela la revoyait à ses propres blocages?

Tu avait quel age? Je sais pas, j'ai du mal à me représenter ce genre de jalousie d'une mère envers son fils. On imagine d'avantage une mère fière que la réussite de son fils.
J'étais en cm1 au moment de cette crise là, j'avais donc 9 ans. C'était plus une psychose délirante qu'autre chose, et j'étais bien conscient que ce n'était pas de ma faute. Je sentais bien qu'elle était un peu fêlée. J'avais remarqué la façon dont les adultes pouvaient regarder ma mère quand elle débloquait. Elle a commencé à voir un psychiatre un peu après cet événement, elle n'a pas cessé de le consulter chaque semaine et elle s'est beaucoup calmée, elle est devenue beaucoup plus agréable.

Durant mon enfance, mes parents étaient vraiment très jeunes dans leur tête, ils avaient des réactions émotives d'adolescents à problèmes. Ils avaient leurs parents derrière pour financer l'essentiel de ce qu'ils faisaient. Avec le temps, ils se sont énormément améliorés.
downup a écrit : j'ai senti de l'évitement, des déchirures, vécu du chantage affectif, entendu des mots durs (tu es inintéressant, moche ...).

A l'époque, j'ai tout pris plein pot, en pensant que j'étais la source de ces problèmes.

Je suis persuadé que cette relation a été une des causes importantes de mes propres problèmes, en m’empêchant de me construire sereinement, à un âge ou les hormones commencent à titiller et où il est important de ne pas partir (mentalement) dans une mauvaise direction.
Le collège est une catastrophe hein ?
Stephen King a dit un jour "le gars qui me dit qu'il a adoré le collège, je ne peux m'empêcher de l'observer en me demandant "mais quel est son problème à ce gars, qu'est ce qui ne tourne pas rond chez lui"" :lol2:

Tu as eu l'occasion de reparler avec ta mère de cette période ?
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par rooter
Homme de 39 ans vierge
#106512
Aaaah, punaise ! Enfin des gens qui partagent ma surprise devant ceux qui magnifient l'enfance...

Parfois, en voyant le comportement d'un adulte en particulier, vous ne vous dite pas qu'il devait être du genre à persécuter ses camarades, enfant ?

Ma mère utilisait souvent la culpabilité pour nous me faire plier à ses exigences. Encore aujourd’hui, parfois, je fini par faire quelque chose que je ne veut pas dans l'absolu, par ce que je me sent coupable. (Mon père, c'était plutôt les punitions corporel, j'ai gardé la marque de sa main sur ma joue quelque jour, une fois).
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par Pierre
Homme de 40 ans non vierge
#106513
rooter a écrit :Aaaah, punaise ! Enfin des gens qui partagent ma surprise devant ceux qui magnifient l'enfance...
Oui oui :) Et pourtant, les enfants sont merveilleux...uniquement quand ils dorment

J'ai des extraits de paragraphes pour toi Rooter, tu me dira si ça te parle
La peur de la colère
Vous saurez que la compulsion à plaire domine totalement votre existence quand vous vous surprendrez à éviter la compagnie de certaines personnes de peur qu'elles ne vous demandent de leur rendre service. La personne compulsive que vous êtes est incapable de dire « non » même quand elle n'a ni le temps, ni le désir, ni l'énergie, ni l'envie d'acquiescer à ces demandes. Plusieurs raisons vous poussent à accepter quand vous avez envie de refuser. Vous craignez que cette personne vous en veuille ou même qu'elle cesse de vous estimer si vous refusez de l'aider. Vous appréhendez peut-être de paraître égoïste, paresseux ou hargneux.
(...)
Avant même de trouver une raison de refuser, l'habitude ancrée par des années de conditionnement vous pousse à acquiescer spontanément. La culpabilité, cette compagne de toujours, vous y contraint. Vous en concluez, comme toujours, qu'il est plus facile de dire « oui » que de vous frayer un chemin dans le labyrinthe d'émotions négatives que susciterait un refus. Mais vous ne comprenez pas qu'en rendant un service que vous n'avez ni le loisir ni l'envie de rendre, vous engendrez des sentiments encore plus lourds et menaçants.
(...)
Il vous suffit ainsi d’acquiescer à la demande qui vous est faite pour être sur-le-champ submergé par la colère et le ressentiment – souvent même avant d'avoir rendu le service demandé – envers la personne qui a si bien su manipuler votre bonté et votre inaptitude à lui refuser quoi que ce soit.
Pour aggraver le problème, vous avez honte et vous culpabilisez d'éprouver des sentiments que votre compulsion à plaire vous interdit. Il vous semble inimaginable de diriger cette colère et ce ressentiment vers la personne qui a profité de votre générosité. Après tout, vous avez été incapable de lui opposer un refus.
(…)
L'ironie est que vous évitez des amis et membres de votre famille mais qu'en réalité vous ne tenez pas du tout à vous isoler du reste du monde. Vous réagissez à la colère et au ressentiment, les vôtres et ceux des autres, ainsi qu'à deux autres menaces : le conflit et la confrontation.
(…)
Il se pourrait que vous confondiez la colère, qui est une émotion, et l'agression, qui est un comportement.
(…)
Vous n'êtes pas moralement responsable de vos émotions ; votre responsabilité réside dans votre comportement envers autrui, dans l'expression de vos émotions et non pas dans vos émotions elles-mêmes.
L'origine de la peur de la colère
...
Ces gens qui veulent plaire à tout prix - Harriet Braiker - Editions Pocket Evolution
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#106514
Ce que tu racontes, Pierre, fait froid dans le dos ... dans ton dialogue avec ton père, à 7 ans, on se demande clairement qui est l'adulte dans cette histoire.

(je ne développerai pas car ce serait HS, mais je constate que de plus en plus de parents sont immatures, et ne se posent clairement pas en adultes face à leurs enfants, ceux-ci en conçoivent un fort sentiment d'insécurité)

Je ne vais pas jouer les psys, mais oui, il semble que ta mère enviait chez toi les aptitudes sociales qu'elle aurait aimé avoir et n'a pas eues ou su développer. Sauf que les enfants ne servent pas, ne doivent pas servir à réaliser ce qu'on n'a pas réalisé soi-même .. il faut se surveiller soi-même avec vigilance, savoir jusqu'à quel point on est intellectuellement honnête. Comme mes parents ne m'ont pas permis de faire ce que je voulais faire, sur le plan des études, (et à ce moment, surtout dans l'ambiance éducative où j'ai grandi, on osait moins s'élever contre les parents, et financièrement je n'aurais pas pu assumer mes projets à 17 ans) , je me suis promis que je ferai en sorte de permettre à mes enfants de faire ce qu'elles voulaient vraiment, dans ma mesure de mes moyens évidemment, et à condition qu'elles le fassent bien. Pour les deux aînées, cela a été le cas, et elles sont dans des domaines très différents, qu'elles ont souhaité et qui n'ont rien à voir avec mes rêves personnels.

Pour la dernière, elle fait une classe musique et danse au collège, et c'est venu d'elle, mais je me surveille ... pour que même inconsciemment je ne la pousse pas en me disant que j'aurais aimé être à sa place.

On dit bien que l'enfer est pavé de bonnes intentions ...

Mais clairement, tu essaies de réparer avec ces filles introverties , en faisant pour elles ce que ta mère t'a reproché de ne pas faire pour elle avant. Sauf que les enfants ne sont pas là pour aider les parents, c'est l'inverse qui est vrai.
Et aujourd’hui ce rôle de "sauveur" est toxique pour toi.
Est-ce que c'est une façon (inconsciente? ) de te punir ... d'une faute que tu n'as pas commise si tu réfléchis bien ?

Quand tu réfléchis à froid, avec quel genre de femme aimerais-tu être, TOI ? en essayant de reléguer tout au fond du placard ton premier mouvement salvateur ?
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par Pierre
Homme de 40 ans non vierge
#106533
traviata a écrit :On dit bien que l'enfer est pavé de bonnes intentions ...
C'est bon de lire ça de la part d'un parent ! J'ai toujours entendu cette phrase dans le sens inverse.
Tes filles ont de la chance :)
traviata a écrit :Mais clairement, tu essaies de réparer avec ces filles introverties , en faisant pour elles ce que ta mère t'a reproché de ne pas faire pour elle avant.
Oui, maintenant je le ressens fortement.
traviata a écrit :Et aujourd’hui ce rôle de "sauveur" est toxique pour toi.
Est-ce que c'est une façon (inconsciente? ) de te punir ... d'une faute que tu n'as pas commise si tu réfléchis bien ?
Excellente question. C'est bien probable. De toute façon j'étais souvent puni pour des choses que je n'avais pas faite. Quand j'avais 6 ans, ma mère racontait à ses amis (en riant) que si mon petit frère de deux ans faisait une bêtise, c'était moi qu'elle giflait, pour être sûr de ne pas lui faire de mal.
Quand je lui ai reparlé de ça une dizaine d'années plus tard, elle s'est justifié en assumant ce que je savais déjà depuis très longtemps ("nous étions très immatures, j'avais l'impression de jouer à la poupée, j'avais du mal à te considérer comme un véritable être humain etc.")... Ce qui est moins drôle, c'est que cette anecdote sur les gifles la faisait toujours rire :|
traviata a écrit :Quand tu réfléchis à froid, avec quel genre de femme aimerais-tu être, TOI ? en essayant de reléguer tout au fond du placard ton premier mouvement salvateur ?
Dans mes rêves les plus fous, je vivrais avec une jeune femme très sociable, qui fait plein d'activités créatives diverses, et qui n'a pas peur d'apprendre en autodidacte. Qui n'a pas peur de déranger les autres. Qui n'a pas besoin qu'on la rassure tout le temps sur sa valeur. Qui sait dire quand elle n'est pas d'accord. Qui aime donner ET recevoir. Avec si possible une petite propension à l'hyperactivité (du coup elle ne me trouverait pas fatiguant :lol2: ).

J'ai flirté une fois avec une jeune femme qui s'approchait un peu de cette description. Elle se montrait plus intéressée par moi que moi par elle. Nous avons failli nous embrasser plusieurs fois mais j'ai toujours battu en retraite car je n'avais soudainement plus du tout envie.
Ensuite elle ne donnait plus de nouvelles et je la relançais. C'était un peu le chat et la souris entre nous.

Disons qu'elle me plaisait bien, mais que je la trouvais un poil narcissique, superficielle et envahissante (oui, c'est un peu le problème chez certains extravertis). Mais je crois que je battais en retraite surtout car je ne savais pas comment lui être utile. Ce qui me décourageait, c'est qu'elle n'avait pas du tout besoin de moi dans sa vie, elle se débrouillait très bien toute seule...

Avant d'envisager toute nouvelle relation amoureuse, je préférerais changer pour de bon mes mauvaises habitudes de « sauveur ». Toute cette crétinerie de chercher à plaire à l'autre en lui étant utile. Si ça me prend du temps ce n'est pas grave, je préfère ça plutôt que de repartir sur une histoire bancale et vouée à l’échec. J'ai encore pas mal de lecture à venir sur le sujet du « Syndrome du sauveur », je vois en ce moment de belles améliorations chez moi, et si il faut repasser par la case psy pour fignoler le boulot, je n'hésiterai pas.

-- Ven 21 Mar 2014 15:38 --

Edit : Je remarque que j'ai beaucoup dit "jeune femme", alors que c'est en réalité "femme" tout court. Eh oui j'ai 30 ans misère, le cap est passé :D (en fait c'est plutôt chouette, le "jeunisme" est un concept ringard. Je me sens mieux en me considérant comme un homme plutôt qu'un "jeune homme" :) )
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par rooter
Homme de 39 ans vierge
#106552
Moi, c'est plus l'absence de progrerssions qui me fait redouter les jalons du temps.

Et puis, le temps n'est qu'illusion :evil: