traviata a écrit :On dit bien que l'enfer est pavé de bonnes intentions ...
C'est bon de lire ça de la part d'un parent ! J'ai toujours entendu cette phrase dans le sens inverse.
Tes filles ont de la chance :)
traviata a écrit :Mais clairement, tu essaies de réparer avec ces filles introverties , en faisant pour elles ce que ta mère t'a reproché de ne pas faire pour elle avant.
Oui, maintenant je le ressens fortement.
traviata a écrit :Et aujourd’hui ce rôle de "sauveur" est toxique pour toi.
Est-ce que c'est une façon (inconsciente? ) de te punir ... d'une faute que tu n'as pas commise si tu réfléchis bien ?
Excellente question. C'est bien probable. De toute façon j'étais souvent puni pour des choses que je n'avais pas faite. Quand j'avais 6 ans, ma mère racontait à ses amis (en riant) que si mon petit frère de deux ans faisait une bêtise, c'était moi qu'elle giflait, pour être sûr de ne pas lui faire de mal.
Quand je lui ai reparlé de ça une dizaine d'années plus tard, elle s'est justifié en assumant ce que je savais déjà depuis très longtemps ("nous étions très immatures, j'avais l'impression de jouer à la poupée, j'avais du mal à te considérer comme un véritable être humain etc.")... Ce qui est moins drôle, c'est que cette anecdote sur les gifles la faisait toujours rire :|
traviata a écrit :Quand tu réfléchis à froid, avec quel genre de femme aimerais-tu être, TOI ? en essayant de reléguer tout au fond du placard ton premier mouvement salvateur ?
Dans mes rêves les plus fous, je vivrais avec une jeune femme très sociable, qui fait plein d'activités créatives diverses, et qui n'a pas peur d'apprendre en autodidacte. Qui n'a pas peur de déranger les autres. Qui n'a pas besoin qu'on la rassure tout le temps sur sa valeur. Qui sait dire quand elle n'est pas d'accord. Qui aime donner ET recevoir. Avec si possible une petite propension à l'hyperactivité (du coup elle ne me trouverait pas fatiguant :lol2: ).
J'ai flirté une fois avec une jeune femme qui s'approchait un peu de cette description. Elle se montrait plus intéressée par moi que moi par elle. Nous avons failli nous embrasser plusieurs fois mais j'ai toujours battu en retraite car je n'avais soudainement plus du tout envie.
Ensuite elle ne donnait plus de nouvelles et je la relançais. C'était un peu le chat et la souris entre nous.
Disons qu'elle me plaisait bien, mais que je la trouvais un poil narcissique, superficielle et envahissante (oui, c'est un peu le problème chez certains extravertis). Mais je crois que je battais en retraite surtout car
je ne savais pas comment lui être utile. Ce qui me décourageait, c'est qu'elle n'avait pas du tout besoin de moi dans sa vie, elle se débrouillait très bien toute seule...
Avant d'envisager toute nouvelle relation amoureuse, je préférerais changer pour de bon mes mauvaises habitudes de « sauveur ». Toute cette crétinerie de chercher à plaire à l'autre en lui étant utile. Si ça me prend du temps ce n'est pas grave, je préfère ça plutôt que de repartir sur une histoire bancale et vouée à l’échec. J'ai encore pas mal de lecture à venir sur le sujet du « Syndrome du sauveur », je vois en ce moment de belles améliorations chez moi, et si il faut repasser par la case psy pour fignoler le boulot, je n'hésiterai pas.
-- Ven 21 Mar 2014 15:38 --
Edit : Je remarque que j'ai beaucoup dit "jeune femme", alors que c'est en réalité "femme" tout court. Eh oui j'ai 30 ans misère, le cap est passé :D (en fait c'est plutôt chouette, le "jeunisme" est un concept ringard. Je me sens mieux en me considérant comme un homme plutôt qu'un "jeune homme" :) )