Pierre a écrit :Les individus t’intéressent si peu que ça ?
Parfois, je me demande si ça ne serait pas une conclusion pertinente. Pourtant, il existe des gens que je respecte, admire, voire même dans de (très) rares cas, qui me fascinent. Je cultive aussi pour certains bienveillance et tendresse. Et je prends plaisir aux bonnes discussions.
Mais peut-être ai-je passé aussi trop de temps seul, associé à des expériences sociales majoritairement mauvaises, au comportement d'autrui décevant au quotidien, même pour les choses les plus simples (comme ce bailleur qui ne me prévient même pas de lui-même qu'il a choisi un autre locataire, ce qui est le minimum sachant que cela va déjà à l'encontre de ses paroles), au temps qui file, ou encore au fait que mes quelques tentatives de faire bouger les gens semblent ne produire aucun écho.
Au final c'est une sorte de situation de désintérêt mutuel : personne ne s'intéresse à moi qui me suppose par ailleurs peu intéressant, et peu de gens retiennent mon attention. Du reste, je considère qu'il vaut mieux choisir la qualité à la quantité pour ce qui est des amis. J'ai souvent rêvé de relations fortes, mais je trouve la plupart de mes liens dans la réalité superficiels.
Et il y a la part d'impatience, pour ne pas dire autre chose, du VT : " oui, bon, on papote, on échange, c'est très bien tout ça, MAIS Y A PERSONNE POUR VOULOIR PASSER AU CHARNEL, @**%!! ??? "
@ impala : Le problème c'est que de nos jours, ça tient plus d'un examen où le moindre faux pas n'est pas toléré, qu'une discussion décontractée, naturelle, plaisante, où les choses se font toutes seules (à moins de tomber sur quelqu'un avec qui le courant passe vite, et encore faut-il la croiser).
Quant à la complexité des relations humaines, j'ai tendance à croire que justement, les gens pourraient agir bien plus simplement, être plus pragmatiques au lieu de se prendre inutilement la tête. Et pourtant, j'ai bien échangé au moins une fois dans ma vie avec une fille, par ailleurs intéressante de mon point de vue (geekette très bonne dessinatrice, marrante, etc.) qui avait une telle vision sans chichis (" si tu veux on couche ", en très gros)... Le fait que ce fut tellement fugace dans ma vie, et surtout que j'ai été tellement crétin de ne pas saisir l'opportunité pour en faire une réalité concrète dans mon existence, m'empêche de vraiment me détacher d'une vision des femmes comme des être compliqués, intouchables et fuyants devant moi, pas assez bien ne serait-ce que pour une.
Au final, quelle action m'a le plus rapproché intimement d'une femme ? Sortir le porte monnaie. C'est dire mon degré de charme, et au temps pour la " grandeur " de la séduction.
Petite anecdote de geek, dans le jeu vidéo Skyrim, les personnages vivant dans son univers adoptent une attitude que je trouve très ingénieuse : un individu en recherche d'un(e) partenaire n'a qu'à se balader avec une amulette de Mara (déesse de l'amour et de la compassion) autour du cou pour signaler son statut : les personnes intéressées n'ont alors qu'à réagir, et l'affaire est dans le sac en cas de réciprocité.
La vie réelle me semble manquer cruellement de ce genre de " rituel " simple et efficace.