- 27 juil. 2008, 03:44
#5748
Je commencerais par citer cette phrase célèbre de Woody Allen : "La masturbation, c'est faire l'amour avec quelqu'un qu'on aime". J'aime bien cette phrase et je dirais : encore faut-il qu'on s'aime soi-même ! Et si non, alors nous ne connaissons même pas un acte d'amour agréable avec soi et c'est dommage car ça parait le plus facile à avoir !
Alors pourquoi évoquer la masturbation ? Car je trouve que - bien qu'il existe une banalisation de l'icône de la séxualité dans les médias, les séries et les films (contestable plus ou moins selon l'avis de chacun mais je ne veux pas parler de cet aspect particulièrement) et bien que par exemple l'acte homosexuel est de plus en plus et heureusement toléré à travers, naturellement, une meilleure reconnaissance de l'homosexualité - la masturbation, elle, qui est l'amour en solitaire, reste un sujet tabou. La masturbation s'attache à une image dégradante de l'homme ou de la femme qui, parce qu'il subirait à tous les coups sa solitude, se retrouve dans une pratique a priori égoïste à souhait.
Seulement voilà, on ne se gêne pas déjà pour se faire plaisir en solitaire quand, par exemple, on fait seul une partie de jeu vidéo, une page d'écriture, une page de lecture, la vision d'un film qu'on adore. Ce qu'on aime ne regarde que soi. Et je ne vois pas ce qu'il y a de dégradant - et encore moins de honteux, en faisant allusion à l'idée de la masturbation-pêché en religion - à se faire plaisir également sexuellement tout seul. Surtout que je pense qu'on apprend, par cette pratique, toujours quelque chose car elle aide à mieux nous connaître. Je ne fais plus ça de la même manière qu'à quinze ans ! Comme me disait une "vieille amie" à qui je faisais part de mes inquiétudes à propos de ma virginité en disant "mais tu comprends, je n'ai jamais fait, je ne connais même pas les rudiments, j'ai peur des moqueries" elle me répondait "les rudiments ? bah si, tu les connais !" Et je compris qu'elle voulait dire que je les connaissais à travers l'acte solitaire. On apprend à gérer, même si la gestion se fait différente je pense à deux. On entretient nos désirs, en restant vigilant vis-à-vis de la pratique solitaire devant un film érotique qui atténue fortement notre faculté d'imaginer. Woody Allen disait encore, un peu en plaisantant cette fois, que s'il était si bien au lit c'est qu'il s'était beaucoup entraîné tout seul ! Quant à certains, comme cette femme qui aimait tant l'orgasme provoqué par l'eau coulant de son pommeau de douche sur son dos, lorsqu'elle prenait un bain, ils préfèrent "faire ça seul". Il existe tous les cas de figures. Après, égoïsme ou pas égoïsme... Je ne sais plus qui disait, d'une manière amusée aussi, que l'amour à deux est de toute manière un égoïsme qu'on vit à deux.
Quant à moi, même si cette phrase paraîtra éventuellement bateau pour certains, je pense aujourd'hui que le vrai amour pour l'autre, c'est de toute façon donner sans rien attendre en retour.
Alors pourquoi évoquer la masturbation ? Car je trouve que - bien qu'il existe une banalisation de l'icône de la séxualité dans les médias, les séries et les films (contestable plus ou moins selon l'avis de chacun mais je ne veux pas parler de cet aspect particulièrement) et bien que par exemple l'acte homosexuel est de plus en plus et heureusement toléré à travers, naturellement, une meilleure reconnaissance de l'homosexualité - la masturbation, elle, qui est l'amour en solitaire, reste un sujet tabou. La masturbation s'attache à une image dégradante de l'homme ou de la femme qui, parce qu'il subirait à tous les coups sa solitude, se retrouve dans une pratique a priori égoïste à souhait.
Seulement voilà, on ne se gêne pas déjà pour se faire plaisir en solitaire quand, par exemple, on fait seul une partie de jeu vidéo, une page d'écriture, une page de lecture, la vision d'un film qu'on adore. Ce qu'on aime ne regarde que soi. Et je ne vois pas ce qu'il y a de dégradant - et encore moins de honteux, en faisant allusion à l'idée de la masturbation-pêché en religion - à se faire plaisir également sexuellement tout seul. Surtout que je pense qu'on apprend, par cette pratique, toujours quelque chose car elle aide à mieux nous connaître. Je ne fais plus ça de la même manière qu'à quinze ans ! Comme me disait une "vieille amie" à qui je faisais part de mes inquiétudes à propos de ma virginité en disant "mais tu comprends, je n'ai jamais fait, je ne connais même pas les rudiments, j'ai peur des moqueries" elle me répondait "les rudiments ? bah si, tu les connais !" Et je compris qu'elle voulait dire que je les connaissais à travers l'acte solitaire. On apprend à gérer, même si la gestion se fait différente je pense à deux. On entretient nos désirs, en restant vigilant vis-à-vis de la pratique solitaire devant un film érotique qui atténue fortement notre faculté d'imaginer. Woody Allen disait encore, un peu en plaisantant cette fois, que s'il était si bien au lit c'est qu'il s'était beaucoup entraîné tout seul ! Quant à certains, comme cette femme qui aimait tant l'orgasme provoqué par l'eau coulant de son pommeau de douche sur son dos, lorsqu'elle prenait un bain, ils préfèrent "faire ça seul". Il existe tous les cas de figures. Après, égoïsme ou pas égoïsme... Je ne sais plus qui disait, d'une manière amusée aussi, que l'amour à deux est de toute manière un égoïsme qu'on vit à deux.
Quant à moi, même si cette phrase paraîtra éventuellement bateau pour certains, je pense aujourd'hui que le vrai amour pour l'autre, c'est de toute façon donner sans rien attendre en retour.