Une sélection de bons conseils pour vous aider à bien préparer vos rencontres !
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par Lefty
Homme de 39 ans non vierge
#134363
Pour ma part je pense que c'est l'aspect rituel de ce genre d'acte qui est important.
Nous sommes dans une société qui à perdu beaucoup de rituels qui étaient sans doute nécessaires, voir indispensables (ça reste mon avis, je ne suis absolument pas connaisseur du sujet bien qu'il m’intéresse).
Or un rite, rituel c'est pour moi avant tout un passage (d'ailleurs on parle souvent de "rite de passage"). En symbolisant sa rancune/volonté de vengeance et en agissant dessus (destruction, cadeau ou autre) on procède à une action physique, visible, palpable inscrit dans la réalité et non plus dans la pensée seule.

En gros on donne corps à une pensée et on a une action directe sur elle. On effectue la démarche qui nous permet de passer à autre chose.
On devient acteur au lieu de subir des pensées toxiques (merci Matthieu Ricard :) )
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par Belizair
Femme de 33 ans non vierge
#134364
Pierre a écrit :Ça me rappelle un truc que j'ai fait il y a longtemps. C'était avec un "ami" de l'époque du collège (qui était depuis-peu une relation professionnelle). Ce type m’empoisonnait l'existence depuis longtemps et je gardais de la rancœur contre lui.

Alors je l'ai invité à déjeuner, et durant le repas je lui ai offert une pierre précieuse (pas hyper chère non plus, faut pas déconner) en lui disant que cela symbolisait toutes les tensions et la rancœur que j'avais accumulé contre lui ces derniers temps. Je lui ai dit qu'il pouvait faire ce qu'il voulait de cette pierre, la garder, la jeter, la revendre, l'offrir à quelqu'un ou que sais-je... Mais que je lui laissais. Car je ne voulais plus garder tous ces ressentiments fatigants, je souhaitais les laisser partir.
Après un silence, il m'a demandé si je faisais parti d'une secte... L'enf0iré xD
C'est courageux en effet ! Je ne sais pas si j'aurais le cran, pourtant ça doit faire du bien !
Qu'est-ce qui est arrivé ensuite ? Tu sais ce qu'il a fait de cette pierre ?

Je me rappelle d'une scène dans Desperate Housewives (ne me remerciez pas pour cette référence culturelle) dans la même idée : Gabrielle a fait une fausse couche, elle fait le deuil du bébé en libérant un ballon. https://www.youtube.com/watch?v=db6HVuHgZAo
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par rooter
Homme de 39 ans vierge
#134365
Je suis tombé sur un nid de disciples de Confucius ? :D

Pour ma part, je ne crois pas que les rituels soient important, ce sont des outils, c'est tout. Pas mal de gens fonctionnent à la "révélation", tout apparais d'un coup/se règle d'un coups, presque impulsivement, j'ai l'impression. Je ne fonctionne pas comme ça : j'avance par petites touches, pas à pas, je comprend progressivement, progresse doucement. D'ailleurs, mes destructions étaient en grande partie pragmatiques.

Je pense que ça dépend des gens.
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par Pierre
Homme de 40 ans non vierge
#134368
Belizair a écrit :Qu'est-ce qui est arrivé ensuite ? Tu sais ce qu'il a fait de cette pierre ?
Aucune idée de ce qu'il en a fait, je ne m'en suis pas soucié. Mais quelques mois plus tard il a tenté de m'arnaquer d'une jolie somme d'argent. C'était n'importe quoi. Ce type n'était absolument pas dans le besoin, il était même beaucoup plus riche que moi. C'était inexplicable comme situation.
Après la découverte du pot aux roses, il faisait celui qui ne comprend pas et qui ne veut pas perdre une amitié sur un malentendu.
A cette époque j'étais trop bienveillant avec les autres et pas suffisamment avec moi-même. Aujourd'hui je serais incapable de côtoyer (et encore moins d'être ami avec) une personnalité toxique. Il m'a tout de même fallu connaître pas mal catastrophes relationnelles avant de comprendre que je vaux beaucoup mieux que ça.
Quand je repense à la décennie qui m'a amené jusqu'à la trentaine, je ne comprends pas comment j'ai pu accepter autant de situations débiles. J'arrivais à supporter la compagnie de personnes épuisantes, d'éternels critiqueurs qui refusent la critique en sens inverse. Des personnes qui se disent « entières » qui clament « je suis ainsi et c'est à prendre ou à laisser » mais qui passent pourtant leurs vies à critiquer les autres comme si c'était au monde de changer et de s'adapter à elles.

Mais voici le plus grave : j'acceptais que quelqu'un puisse exiger de son entourage proche de fonctionner dans le non-dit pour tous les sujets délicats ou qui peuvent fâcher. L'expérience m'a appris - à la dure - qu'il s'agit de pur terrorisme relationnel avec manipulation et guerre psychologique à la clé.

On ne négocie pas avec les terroristes. Il faut passer son chemin avec une ferme désinvolture et ne pas se soucier de les brusquer en tournant les talons. Car de toute façon ils bluffent : il n'y a pas d'otage, puisque la relation avec eux ne vaut rien (ou surtout des ennuis).
Aucune concession donc ! J'ai fait un grand coup de balais dans mes relations et j'ai pactisé pour la vie avec le meilleur de tous les amis : moi-même :)
Il me reste peu d'amis proches mais ça ne me dérange pas du tout. Car ce sont de vrais relations où le non-dit n'a pas sa place. Je suis un million de fois plus heureux qu'il y a quelques années.
Et puis j'ai rencontré une femme exceptionnelle, qui dépasse toutes les espérances que mes rêves les plus hardis auraient pu formuler. Mais c'est un autre sujet ça ;)
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par impala
Femme de 40 ans non vierge
#134440
Très heureuse pour toi, Pierre :)

Pour répondre à ta question, downup, je suis d'accord avec ce qu'ont dit Pasta et Lefty. Si j'ai effectué ces rituels, c'est parce que dans certains cas un besoin s'en faisait sentir (parfois d'ailleurs un besoin provoqué par d'autres personnes, comme ma somatothérapeute), ou parce que je considérais que la force du symbole me ferait avancer, soit les deux mêlés. Mais il n'y avait pas de croyance surnaturelle sous-jacente.

Sinon je crois aussi que les rituels sont importants, certes comme outils, et que ce n'est pas un hasard si toutes les civilisations en ont développé. L'incarnation (au sens matérialisation) d'une pensée, de l'évolution d'une situation, etc., a sûrement pour fonction d'aider à mieux trouver sa place dans le monde et par rapport à autrui. Notre société moderne a perdu beaucoup de ces outils, et sans dire qu'il y a un lien direct de cause à effet, elle semble vivre une certaine crise existentielle (individualisme forcené, diminution des liens solidaires et communautaires, etc.).
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par rooter
Homme de 39 ans vierge
#134472
impala a écrit : L'incarnation (au sens matérialisation) d'une pensée, de l'évolution d'une situation, etc., a sûrement pour fonction d'aider à mieux trouver sa place dans le monde et par rapport à autrui.
Je suis assez d'accord, les rites de passages ont pour rôles "d'informer" chacun de la place que la société a prévu pour lui, et souvent que ça sera désagréable d'en sortir. La dernière fois que je suis allé à un mariage, j'ai essayé d'un peu observer et analyser les codes très rigides qui organisent la cérémonie (tout ce qui se passe entre l'arrivé des invité et leur départ). Tout une partie est manifestement conçus pour déprimer, mettre la pression, aux célibataires. Associer le célibat à la solitude, au déclassement sociale.

Je ne suis pas sur que l'on puisse associé la crise spirituel que nous vivons à une hausse de l'individualisme, ni même à la diminution des liens sociaux. Au contraire, j'ai le sentiment que l'individualisme est plus bas, aujourd’hui. La crise spirituelle viens sans doute de l'abandon des "valeurs" précédentes, qui étaient certes confortable (puisque que fournis "clés en main"), mais assez excluante.

A un moment, je ritualisait beaucoup ma vie (chaque aspects, à vrai dire). J'en avais sans doute besoin, mais je ne suis pas sur que cela m'ait aidé, cela me permettais de controler mes craintes, mais du coup je n'ai pas évolué.
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#134513
rooter a écrit :
Je ne suis pas sur que l'on puisse associé la crise spirituel que nous vivons à une hausse de l'individualisme, ni même à la diminution des liens sociaux. Au contraire, j'ai le sentiment que l'individualisme est plus bas, aujourd’hui. La crise spirituelle viens sans doute de l'abandon des "valeurs" précédentes, qui étaient certes confortable (puisque que fournis "clés en main"), mais assez excluante.
Ben je sais pas mais perso je pense que l'individualisme dans nos société est quand même liée un peu au délaissement de la spiritualité. La base commune des religions semble quand même être la quête d'un cheminement personnel vertueux basé notamment sur l'amour des autres (qui va de pair avec un certain abandon de soi).

Je sais que perso j'ai littéralement découvert des valeurs comme la progression personnelle ou l'amour inconditionné en m'intéressant aux religions. Après il y a surement d'autres vecteurs qui permettent de transmettre effectivement ces valeurs, sans avoir besoin de certains enrobages ésotériques plus forcément adaptés ou en phase avec la conception que les gens ont du monde. Mais je considère ces autres vecteurs (par exemple la psychologie) comme moins performants car ils ne permettent pas de "donner du sens" ou de se détacher suffisamment de soi.
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par rooter
Homme de 39 ans vierge
#134526
Je ne vais pas trop renchérir, j'ai déjà eu une discussion houleuse sur la religion avec mes parents. Pour plusieurs raisons, ce sujet m'irrite, en ce moment.

Je pense que la religion avait surtout un rôle social, auparavant, et assez peu spirituel. En tout cas les personnes âgés croyantes de mon entourage ne sont pas vraiment préoccupés par ces questions : nous avons souvent parlé religion et jamais spiritualité.