[Jean]

Suite à une remarque intéressante de Salambo sur un autre sujet, je viens ici vous poser quelques questions :

Avez vous reçu une éducation sexuelle de la part de vos parents et/ou de votre famille (frères, soeurs, cousins cousines, oncle tante ....) ?
Si oui quelle forme a t elle pris ?
Si oui, à quel(s) age(s) ?
Le sexe et les relations amoureuses étaient ils un sujet tabou ou un sujet facile à aborder avec vos parents ?
Pensez vous qu'il y a un lien en virginité tardive et éducation sexuelle ?
Qu'avez vous pensé des cours d'éducation sexuelle fournis par l'éducation Nationale ?

[Pasta]

Le sujet était plutôt tabou chez mes parents.

J’ai reçu des premiers cours d’éducation sexuelle au collège, mais ils étaient plutôt destinés à ceux qui éventuellement auraient leurs premières relations, sans dire comment entrer dans cette relation.

Au lycée un troupe de théâtre est intervenu pour parler du sujet. Ils jouaient diverses scènes de la vie de couple, puis invitaient les élèves à remplacer les acteurs pour corriger ce qui n’allait pas.

La première scène parlait de la rencontre initiale, mais étant donné que le temps était limité, les acteurs ont demandé au public s’il était nécessaire de rejouer celle-ci. Tout le monde a répondu que non, pas la peine. Bon.

[Vata]

Dans le domaine de l'éducation à la sexualité, mes parents sont loin d'avoir été pédagogues !

Je n'ai jamais évoqué ce genre de question avec mon père. Avec lui de toute façon, il était hors de question que je devienne une femme, mais c'est une autre histoire.

Quant à ma mère, vers l'âge de 8/9ans, elle m'a mis dans les mains un bouquin illustré qui explique la sexualité aux enfants. Je l'ai lu seule... Et ce qui m'avait vraiment surprise c'est que l'homme était fait pour "s'emboiter" dans la femme Alors là, j'en revenais pas, on aurait dit que c'était fait exprés

Ma mère m'avait vaguement parlé des règles, c'est plutôt mes copines qui m'ont mise au parfum. Et le jour où je les ai eues, ma mère m'a dit : "à partir de maintenant, tu peux tomber enceinte" J'avais 13 ans.
A 16 ans, elle a pris rdv pour moi chez le gynéco et j'ai pris la pilule sans qu'on ne me demande mon avis. Elle avait peur qu'il m'arrive la même chose qu'à elle (je l'ai su plus tard), elle a dû avorter à 16 ans. Ce rdv chez la gynéco m'a traumatisée, personne ne m'a rien expliqué, on m'a fait des examens intrusifs, auxquels je ne vois toujours pas la justification aujourd'hui...

Je ne me rappelle pas de cours d'éducation sexuelle, ni à l'école, ni au collège, ni au lycée. Le peu que j'aie appris c'était par mes copines. On n'avait pas accés à internet aussi facilement à cette époque.

Je pense que si mes parents n'avaient pas été aussi stressés par la question, je n'aurais pas toutes les difficultés que j'ai eues jusqu'à présent. Ce n'est sûrement pas la seule cause, mais je pense que ça y a beaucoup contribué.

[Florent]

Jamais parlé de ça avec mon père. Ca ne m'a pas manqué, vu qu'à cette époque, la seule chose qui m'intéressait était de savoir laquelle des Tortues Ninja était la plus forte (Donatello bien sur ).

Au collège, les garçons que je fréquentais parlaient de branlette déjà. Je faisais genre comme eux, mais je ne pigeais absolument pas ce que ça voulait dire. Bon bien sur, je me touchais le zgueg comme tous les gosses de mon âge, mais ça s'arrêtait là.
Ce n'est qu'en voyant un jour un dessin animé (Space Adventure Cobra, pour les gens qui connaissent) que je me suis mis à m'astiquer inconsciemment... Ca faisait du bien, pourtant quand c'est sorti, j'ai eu une peur folle... Ca me fait bien rigoler maintenant, mais j'étais vraiment terrorisé ^^

Vers l'âge de 16/17 ans, ma tante a voulu m'acheter des préservatifs "au cas où". Quand mon père les a trouvé, il ne m'a pas cru et je me souviens encore de la rouste qu'il m'a foutu (et de son "de toute façon vu ta gueule, personne ne voudra de toi". Bon en même temps, à cet âge-là, je pesais déjà presque 100 kilos et j'avais des cheveux genre Jackson Five vu que j'avais pas de sous pour aller au coiffeur, et entre ça et les moqueries des nanas sur mon physique au lycée, je savais que ce ne serait pas pour tout de suite).
Bizarrement, depuis que mon père m'a vu avec 2 filles un jour dans la rue (et c'était il n'y a pas si longtemps que ça), il croit maintenant le contraire. Que j'ai plein de nanas autour de moi, que je suis un charmeur etc... Alors que c'était 2 nanas avec qui je bossais (je flyais avec elles).

Sinon, pour revenir dans le sujet, je n'ai reçu aucun cours d'éducation sexuelle. Et dans un sens tant mieux, vu que ce que je regrette le plus dans ma vie, c'est d'être devenu adulte.

[winder]

ya ptêtre un lien ou ptêtre pas en fait.

Ce qui me fait dire ça c'est que j'ai l'impression que ça a joué pour moi, mais que mes deux petits frères sont ont tous les deux été en couple au moins depuis la fin du lycée et qu'ils ont eu sensiblement la même éducation que moi...

[Shay]

Mes trois sœurs ne sont plus vierge depuis un âge "normale" (j'insiste sur les guillemets).
On ne parlait pas de sexe avec mes parents, enfin... On plaisantait sur le sujet sans qu'il soit tabou, mais toujours à propos des autres. Notre vie intime on en parlait pas. On à toutes eu cette éducation et pourtant on n'a pas évolué de la même manière. Pour moi ça n'a donc rien à voir avec l'éducation que mes parents m'ont donné.

En fait ça n'a jamais été tabou en général, on était juste pudique part rapport à notre vie sexuelle à nous. Au début je pensais que la masturbation c'était "pervers" et j'avais honte de moi, jusqu'à ce qu'internet me fasse comprendre que non, c'était normal ^^.

@Florent : N'importe quoi, le meilleur c'était Michelangelo.

[zeta]

Pour moi on en a jamais parlé avec mes parents.
J en ai pas vraiment besoin, les copains et un peu de net et qq manga ont aidé.
J'ai eu pas mal de cours d éducation sur le sex. Inutiles, comment mettre le préservatif ( je m'en rappelle pas et je suis pas prêt de le faire :( ) le sida et d autre truc du genre le sexe c est horrible.

Ps: c est raphael!!!

Ajouté 2 minutes 34 secondes après :

Pour moi on en a jamais parlé avec mes parents.
J en ai pas vraiment besoin, les copains et un peu de net et qq manga ont aidé.
J'ai eu pas mal de cours d éducation sur le sex. Inutiles, comment mettre le préservatif ( je m'en rappelle pas et je suis pas prêt de le faire :( ) le sida et d autre truc du genre le sexe c est horrible.

Et j ai bien eu pas mal de "touche pipi" jusqu'au collège avec des filles

Ps: c est raphael!!!

[katy81]

aucun ... juste ce qu'il faut savoir pour une fille avoir ses règles un jour et basta.
Tout le reste c'était au collège et lycée, avec des intervenants extérieurs de prévention etc...

En fait je pense que ce n'est pas forcément bien non plus que les parents parle réellement d'éducation sexuelle si ce n'est prévention c'est à dire se protéger quand on a des relations, des règles, parler d'un moyen contraceptif que l'on soit un homme ou une femme, des risques de mst et ou grossesse etc... de l'attirance envers un homme et ou une femme que l'on peut ressentir. les éventuels amourettes mais pas plus. Et c'est déjà beaucoup.

l'aspect purement sexuel, orgasme, pénétration avec éventuelle douleur, des sensations quand on se touche sein, verge, vulve ... je trouve ça bien trop intime pour qu'un parent en discute avec son enfant, en tous les cas ça m'aurait mise mal à l'aise et eux aussi.

[rooter]

Nous en parlions jamais non plus, chez moi... Fort heureusement, d'ailleurs. Les rares fois où mes parents ont essayé de se mêler de ma vie sentimentale m'ont vraiment gênés.

Je peut parler de l'éducation sexuel parce que je suis entre autre chargé de ça, vis à vis de mes élèves. Concrètement, elle est confiée aux professeurs de biologie et à l'infirmière scolaire. Nous nous concentrons donc sur ce que nous connaissons, c'est à dire les aspects biologiques et médicaux. L'essentiel de cette éducation consiste donc à prévenir les élèves de ses dangers, et presque rien au sujet des aspects émotionnels, psychologiques et éthiques.

Je pense que ça n'a en fait que peu d'utilité, en réalité. C'est un peu le même mécanisme qu'en cours de sport, en fait : les élèves déjà à l'aise avec le sujet le deviennent plus encore, c'est vrai... Mais les autres passent de mauvais moment, pas très formateurs. Rien que le fait que les garçons et les filles ne soit pas nécessairement séparés rend la chose moins efficace.

Les opérations du type dont parle Pasta existent, mais sont rares, en particulier hors de Paris (non, pas "en province" ;).

Une éducation sexuelles dans le sens émotionnel (entrer en contact avec ses propres sentiments, et ceux des autres, pour les comprendre et les appréhender) serait de la plus grande utilité si elle est réalisé dans des petits groupes, safe, non mixtes, mais je pense qui ni l'école, ni la famille sont bien adaptés à cela.

[Jean]

Je vais répondre à mes propres questions :

Dans mon cas :
avec mon père je n'ai jamais eu de discutions sur le sujet, à part des phrases du type "méfies toi des femmes, toutes des sal*pes" lorsqu'il était ivre.
Avec ma mère, elle était très ouverte pendant que j'étais enfant, notamment pour répondre à la fameuse question "comment on fait les bébés". Mais une fois l'adolescence venue, le sujet est devenu complètement interdit sous prétexte que ce n'était "pas de mon age". Ma soeur ainé a été sévèrement punie lorsque mes parents ont appris qu'elle avait ramené un garçon à la maison après les cours. J'en ai déduit que le sexe était quelque chose d'interdit, et donc que je ne devais pas en parler.
Ma mère était choqué d'apprendre qu'il y avait des cours d'éducation sexuelle au collège. Son discourt est de dire que le sexe est une affaire d'adulte, et elle est persuadé qu'avoir un rapport avant 18 ans est illégal. J'ai d'ailleurs longtemps cru la même chose