- 24 juin 2016, 13:25
#172159
J'ai longtemps cru qu'avoir peur de quelque chose, pouvait me protéger de cette chose.
Avoir peur d'une sanction allait m'en préserver. Avoir peur d'un accident allait me protéger. Avoir peur d'une dispute allait maintenir de bons rapports. Etc.
C'était une croyance magique, avec une logique morale. Comme si le destin allait être moins dur avec moi si j'avais la trouille !
Pour justifier cela, je me réfugiais derrière le poncif « la peur me protège, car grâce à elle, je prendrai plus de précautions face aux potentiels dangers »... Et je n'allais malheureusement pas chercher plus loin dans mon raisonnement.
Aussi, les déceptions m'ont enseigné que je ne pouvais jamais être trop confiant vis-à-vis du résultat de mes actes. Durant ma jeune scolarité, je pouvais estimer recevoir une note correcte à un contrôle, et découvrir finalement une note bien en dessous de ce que j'imaginais. Comme pour me punir d'avoir été trop confiant, de n'avoir pas eu assez peur.
Ces déceptions semblaient confirmer la croyance que la peur m'était nécessaire. Mais en déconstruisant cette croyance, j'ai découvert qu'elle était biaisée.
Je me protège des risques dentaires en me brossant les dents chaque jour, et je n'ai pas besoin d'avoir peur du dentiste pour y parvenir. Je suis consciencieux et je souhaite garder mes dents en bon état, c'est tout. Pourquoi serait-ce différent pour le reste ?
Car si la peur peut se montrer utile pour indiquer des précautions à prendre, je n'ai pas besoin de la maintenir pour me protéger. J'ai surtout besoin de rester attentif, de regarder ce que je fais, et de continuer d'apprendre jusqu'à mon dernier souffle. C'est tout.
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Et vous ? Quel rapport entretenez-vous avec vos peurs ? Vous semblent-elles toujours nécessaires et à maintenir tels des garde-fous, ou cherchez-vous plutôt à les éloigner ?
Avoir peur d'une sanction allait m'en préserver. Avoir peur d'un accident allait me protéger. Avoir peur d'une dispute allait maintenir de bons rapports. Etc.
C'était une croyance magique, avec une logique morale. Comme si le destin allait être moins dur avec moi si j'avais la trouille !
Pour justifier cela, je me réfugiais derrière le poncif « la peur me protège, car grâce à elle, je prendrai plus de précautions face aux potentiels dangers »... Et je n'allais malheureusement pas chercher plus loin dans mon raisonnement.
Aussi, les déceptions m'ont enseigné que je ne pouvais jamais être trop confiant vis-à-vis du résultat de mes actes. Durant ma jeune scolarité, je pouvais estimer recevoir une note correcte à un contrôle, et découvrir finalement une note bien en dessous de ce que j'imaginais. Comme pour me punir d'avoir été trop confiant, de n'avoir pas eu assez peur.
Ces déceptions semblaient confirmer la croyance que la peur m'était nécessaire. Mais en déconstruisant cette croyance, j'ai découvert qu'elle était biaisée.
Je me protège des risques dentaires en me brossant les dents chaque jour, et je n'ai pas besoin d'avoir peur du dentiste pour y parvenir. Je suis consciencieux et je souhaite garder mes dents en bon état, c'est tout. Pourquoi serait-ce différent pour le reste ?
Car si la peur peut se montrer utile pour indiquer des précautions à prendre, je n'ai pas besoin de la maintenir pour me protéger. J'ai surtout besoin de rester attentif, de regarder ce que je fais, et de continuer d'apprendre jusqu'à mon dernier souffle. C'est tout.
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Et vous ? Quel rapport entretenez-vous avec vos peurs ? Vous semblent-elles toujours nécessaires et à maintenir tels des garde-fous, ou cherchez-vous plutôt à les éloigner ?