- 08 août 2017, 20:55
#199409
Sujet et question très intéressants. C'est vaste.
Je vais y aller de ma petite pierre à ajouter à cet édifice un peu branlant :) .
J'ai d'abord réussi (à peu près, et ça a ses limites) un lâcher-prise "social".
A savoir que de mec hyper-complexé qui n'assumait pas forcément ses envies, son côté un peu barré, n'osait pas faire certaines choses par peur du ridicule et donc du regard des autres, je suis passé à un truc un peu inverse. Je tiens de moins en moins compte du regard d'autrui. Et quel bien ça m'a fait!
Professionnellement, j'espère que c'est en cours, mais un peu de la même manière, j'espère réussir à m'affranchir des contraintes et de la pression inhérente à cette activité. Laisser couler. Ne plus trop me soucier des conséquences d'un truc pas parfait, pas fait à temps, du mécontentement d'un supérieur. Accepter ça comme une averse sous laquelle on se retrouve malgré nous. Pas forcément le truc plus agréable sur le moment, mais pas de quoi se torturer l'esprit 3 jours derrière, ou pire encore des semaines ou des mois.
Je redoute néanmoins de tomber dans une inverse extrême, à savoir un je-m'en-foutisme complet (qui n'est pas incompatible avec une certaine rigueur et un sérieux pro).
Fait-il dissocier le pro du social évoqué dans le premier paragraphe? Je ne sais pas trop... Mais se mettre à danser dans une rame de métro sans tenir compte du regard des autres usagers n'aura à priori pas.
Sentimentalement... Je crois que ça s'est fait le jour où j'ai accepté que finir ma vie seul était une possibilité, que ce serait dommage pour de nombreuses raisons mais pas non plus la fin du monde, et qu'on pouvait réussir sa vie très bien tout seul.
Sans pour autant renoncer à l'idée de trouver quelqu'un.
A la lecture de ce que je viens d'écrire, je crois que le lâcher prise, pour moi, consiste à accepter les emm*rdes de la vie comme des choses auxquelles on ne peut pas échapper et que l'on peut encore moins contrôler.
Ca ne veut pas dire non plus baisser les bras devant la moindre difficulté, ne pas faire le moindre effort face au premier obstacle venu. Mais accepter que parfois, bah quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Et qu'après avoir essayé 120000 choses sans trouver de solution à mon problème, le mieux est peut être de mettre ce problème de côté, de l'accepter, de vivre avec, et d'y revenir plus tard (s'il n'a pas disparu tout seul d'ici là ou bien est devenu négligeable).
(Oui c'est une réponse qui appelle d'autres questions et ne résout rien, en fait, désolé!)