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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#235529
Valsiny a écrit : 01 nov. 2020, 08:53 Dans ta première proposition, l'objectivité ne dépend pas de ce cadre : tu dis qu'il existe des choix objectivement bons ou mauvais même s'il y a un cadre. Donc en dehors du cadre, transcendant le cadre.
Pour être exact je n'ai jamais dit cela, tu as juste interprété ce "même" à ta sauce.

Valsiny a écrit : 01 nov. 2020, 08:53 Donc ils correspondent à ton idée de la poésie. Qui peut se modifier à leur lecture, bien sûr.
Non, c'est une réponse simpliste. Par exemple, on ne peut pas affirmer que le vers libre correspond à mon idée de la poésie, ce n'est pas pour autant que je me borne à un "raté", "raté", "raté".

Valsiny a écrit : 01 nov. 2020, 08:53 Personne ne considérait que la prose ne valait rien. La prose d'art apparaît tôt et est admirée.
Eh bien écoute mon auteur préféré (Clark Ashton Smith), au moins pendant des décennies, considérait globalement l'art de la prose comme inférieure et pas digne de ses efforts, et a pondu presque toute sa prose quand il était contraint financièrement. Quand son maître (George Sterling) lui répondait, il était pris de compassion pour son élève réduit à ce "travail de chien". Je pourrais en citer plein d'autres d'après les témoignages qui restent, mais à part cela, personne ne considérait que la prose ne valait rien, personne.

Valsiny a écrit : 08 sept. 2020, 07:37 Je ne crois pas confondre. Tu as invoqué une certaine logique narratologique à propos de l'objectivité de la beauté : je te réponds que depuis le XXe siècle ces critères-là ont déjà été remis en cause, sans qu'il soit besoin de spéculer sur l'avenir. VACN a apporté un autre contre-exemple important.
Ouioui tu confonds tout, en me parlant de surréalisme par exemple, et il n'y a aucun contre-exemple. Je n'ai jamais dit qu'avec (toutes proportions gardées), des erreurs/oublis et invraisemblances, surtout involontaires, une oeuvre ne pouvait plus rien valoir, mais bien qu'en général cela lui nuisait (et que si l'auteur le pouvait, il corrigerait la chose).
par salambo
ans
#235530
On s'éloigne pas mal du sujet de ce post, merci de continuer votre débat, intéressant au demeurant, dans un post plus approprié.
Merci
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par Valsiny
Homme de 35 ans vierge
#235540
On s'éloigne pas mal du sujet de ce post, merci de continuer votre débat, intéressant au demeurant, dans un post plus approprié.
Merci
Je n’ai pas l’impression que mon interlocuteur soit très heureux de discuter avec moi, je laisse donc cela aux membres désireux de poursuivre malgré tout, s'il y en a.
Pour être exact je n'ai jamais dit cela, tu as juste interprété ce "même" à ta sauce.
C’est en effet ce que je suis contraint de faire pour discuter : tenter de comprendre ce que tu dis l’autre. Et je suis donc en tort : le mieux serait d’expliciter ta proposition, non ?

Si le « même » n’est pas concessif, je peux comprendre que le jugement dépend de ces cadres, et qu’on dira une chose belle si elle correspond au cadre dont on estime qui est le bon pour la juger. Toutefois, ce cadre étant lui-même subjectif, je n’ai pas l’impression que ce soit ce qu’il faut comprendre dans ta phrase.
Non, c'est une réponse simpliste. Par exemple, on ne peut pas affirmer que le vers libre correspond à mon idée de la poésie, ce n'est pas pour autant que je me borne à un "raté", "raté", "raté".
Ce n’est pas simpliste, c’est logique. Si le vers libre ne correspond pas à ta définition de la poésie, tu ne peux pas dire qu’un poème en vers libre est un poème. Si pour toi une fraise n’est pas verte, tu ne peux pas appeler fraise une fraise verte, à moins de changer ta définition.
Eh bien écoute mon auteur préféré (Clark Ashton Smith), au moins pendant des décennies, considérait globalement l'art de la prose comme inférieure et pas digne de ses efforts, et a pondu presque toute sa prose quand il était contraint financièrement. Quand son maître (George Sterling) lui répondait, il était pris de compassion pour son élève réduit à ce "travail de chien". Je pourrais en citer plein d'autres d'après les témoignages qui restent, mais à part cela, personne ne considérait que la prose ne valait rien, personne.
Je corrigeais surtout le propos que tu me prêtais, et je voulais dire qu’il n’y a pas eu des siècles de rejet général de la prose avant le XVIIIe siècle. Tu peux remplacer « Personne » par « peu de monde » (et encore moins de monde à l'époque de Clark Ashton Smith).
Ouioui tu confonds tout, en me parlant de surréalisme par exemple, et il n'y a aucun contre-exemple. 
Je veux bien, mais il faudrait me déciller, en m’expliquant ce que je confonds. À moins que tout soit dans le « involontaire », mais cela supposerait que devant chaque œuvre il faille connaître la volonté exacte de chaque auteur pour savoir si c’est un critère de laideur ou quelque chose d’acceptable, ce qui 1. est souvent impossible 2. ne résout pas la question de savoir pourquoi cela serait un critère.
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#237444
Je ne sais pas organiser un message et je relaie les "sornettes" de chercheuses et chercheurs en sciences sociales, mais pour ceux qui iraient voir un peu plus loin que le bout de leur nez, et qui ne qualifient pas de bêtises ce qu'ils ne connaissent pas ou, bêtement, ne comprennent pas, quelques ressources sur l'utilité de l'humour dans la lutte contre les dominations. Et sur l'humour utilisé par les dominants comme un outil de répression des luttes contre les dominations, aussi. L'humour est une arme.

https://www.fabula.org/actualites/humou ... _68689.php
(attention, on parle d'universitaires qui écrivent sur cette question, mais pour certains ici, ce sont des "sornettes" parce que cela dépasse leur entendement)

https://www.cairn.info/revue-vie-social ... age-49.htm

https://egalitariste.tumblr.com/post/16 ... t-une-arme

https://www.20minutes.fr/arts-stars/liv ... s-lecteurs

https://www.pulaval.com/libre-acces/9782763747552

Bourdieu parlait bien sûr de la violence symbolique exercée par l'humour par les dominants. Mais ce ne sont que des "sornettes", non ?
par SnapBack
ans
#237455
Je reste gêné par ce f*ck mais c’est un mot qui qui prend beaucoup de sens (comme nombre de mots en anglais).
Certes, c’est un outil de lutte mais j’en reste pas moins distant : les mots ont leurs poids.

C’est une des raisons qui fait que je ne suis pas féministe et quand elles me demandent un coup de main, je le fais tout en restant neutre et en restant dans les compétences où je suis expert (soit multimédia). Expert ne veut pas dire « faire tout à sa tête » : ça reste des échanges qui aboutiront à un résultat (promotion d’une activité par exemple).
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#237480
Lux a écrit : 11 avr. 2021, 12:08 Je ne sais pas organiser un message et je relaie les "sornettes" de chercheuses et chercheurs en sciences sociales, mais pour ceux qui iraient voir un peu plus loin que le bout de leur nez, et qui ne qualifient pas de bêtises ce qu'ils ne connaissent pas ou, bêtement, ne comprennent pas, quelques ressources sur l'utilité de l'humour dans la lutte contre les dominations. Et sur l'humour utilisé par les dominants comme un outil de répression des luttes contre les dominations, aussi. L'humour est une arme.
Oui, l'humour est une arme. Mais je réitère qu'en général, les (souvent pseudo-)blagues contre tel groupe (qu'on parle de dominants ou dominés) sont rarement drôles quand même ils font se tordre certains de jubilation (je pense plus au quotidien et au monde des blagues toutes faites, qu'à celui de l'art ++). Penser cela, et surtout penser qu'un geste comme le tag cité serait surtout contre-productif (bien sûr, les réactions sur le forum semblent me donner tort, les hétéros cis s'étant docilement remis en question), ça ne signifie pas qu'on balaye tout propos de tel chercheur de la main, ou qu'on n'est pas d'accord avec Bourdieu à propos de X. Après, on peut toujours faire comme si l'interlocuteur ne savait pas un peu réfléchir par lui-même, n'avait jamais rien lu alors que nous oui, comme s'il était follement inepte ou niait jusqu'au phénomène de condensation, sous prétexte qu'il ne dit pas amen à tout dès lors qu'on a placé un lien, visiblement devenu symbole de sagesse imprégnante.
par SnapBack
ans
#237483
Ce "f*ck" est politique avant tout (si c'était de l'humour, ça aurait été plus subtil et Internet, la rue regorgent d'autres dessins militants plus pertinents) mais comme il y a des féminismes, c'est déconcertant. Certains courants voient les hommes comme de vrais féministes, d'autres comme des alliés (on collabore mais en restant intègres) et certaines ne veulent pas d'hommes en soutiens. Si on remet ce tag en contexte, ça peut être une clé de réponse.
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#237535
Azrael a écrit : 12 avr. 2021, 16:57 Après, on peut toujours faire comme si l'interlocuteur ne savait pas un peu réfléchir par lui-même, n'avait jamais rien lu alors que nous oui, comme s'il était follement inepte ou niait jusqu'au phénomène de condensation, sous prétexte qu'il ne dit pas amen à tout dès lors qu'on a placé un lien, visiblement devenu symbole de sagesse imprégnante.
Mon problème n'est pas que tu ne sois pas d'accord avec ce que j'ai pu poster ; le problème c'est que tu appelles ça des "sornettes" (sans même avoir lu l'article, je le sais très bien) sous prétexte que ça vient d'un journal que tu n'apprécies pas (Télérama). Je remets donc les choses dans leur juste contexte : ce que tu qualifies de "sornettes", ce sont des propos venant de chercheurs en sciences sociales, avec lesquels tu peux être en désaccord, mais qui ne racontent pas de "sornettes".

Snap : personnellement, je ne demande pas aux hommes de se déclarer féministes et je trouve aujourd'hui que c'est même plutôt un red flag pour moi quand un mec se dit féministe. Allié et soutien des luttes féministes, oui, mais souvent ceux qui s'autoproclament féministes le font pour se faire bien voir, parler à la place des femmes — voire pour pécho. Je ne sais pas si vous aviez vu cette vidéo de Broute ?



C'est un phénomène réel, rien que tous les mecs qui mettent des hashtags du type #MMM sur les applis de rencontres pour faire croire qu'ils sont éduqués aux questions de sexe positif, etc... alors qu'en fait ils l'utilisent juste comme un argument pour essayer de pécho des meufs féministes.

Quant à ce qui est écrit sur les murs, c'est un peu comme les collages : ce sont de nouvelles expressions d'un féminisme jeune, qui se régénère, et que personnellement je trouve très vivifiant. Annie Ernaux le disait elle-même : quand on parle d'aller "trop loin", encore faut-il aller quelque part, et on n'y est pas !
https://podcloud.fr/podcast/linvite-de- ... flagration
par Agnos
Homme de 40 ans non vierge
#237766
Je plussoie sur les différents courants féministes qui expliquent différents traitements des hommes.
Actuellement, c'est globalement le "néo-féminisme" qui apparait le plus dans les médiats et qui "siège" en politique.
Ce féminisme politisé passe en boucle dans les journaux et occulte totalement l'existence des autres courants pour donner l'impression qu'il n’existe qu'un seul mouvement uni.

Ce courant représente pour moi l’extrême et ce qui se fait de pire au niveau du féminisme; on a l'impression de participer à une chasse aux sorcières (sorciers en l’occurrence)..
Je préfère largement les mouvements des années 70 de Badinter ou Lahaie, qui prônait la libération de la femme par le travail sur elle-même.

Il y a 2 ou 3 ans d'ailleurs, des centaines de féministes de mouvements différent avaient signées une pétition pour pour se détacher du féminisme d'état en déclarant qu'elles ne se reconnaissaient pas là dedans et ne voulaient pas y être mêlé.
C'est passé totalement inaperçu et quasiment aucun médiat ne l'a relayé.
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