resO a écrit : ↑30 nov. 2019, 20:28
Lux : en même temps si on se retrouve en prison (sauf si on est vraiment innocent) c'est qu'on a mal agi surtout si on est dangereux.
Tu crois à l'éducation, seulement pour les auteurs de violences conjugales ??
Moi j'en parlais du fait que si tous les hommes ne sont pas aussi violents, c'est que l'éducation (parentale avant tout) a joué son rôle.
Mais quand tu te demandes comment on en arrive là c'est qu'il doit y avoir un problème d'éducation qui amène son lot de violences de différentes natures( conjugales, familiales, à l'égard des profs, les règlements de compte, les guet-apens,le cyberharcèlement, attentats...). J'ai l'impression qu'on a atteint un pic de violence inédit, peut-être est lié aux réseaux sociaux.
Je pense que la violence sexiste (donc violence conjugale ou agressions sexuelles) est effectivement une question d'éducation, car structurellement, notre société ne condamne pas réellement ces violences. On va dire que le viol est la pire chose au monde, mais tant que cela reste virtuel ou tant que cela concerne des personnalités comme les grands pédocriminels en série (non, je ne parle pas de Polanski, lui il a le droit visiblement) ; en revanche, dès qu'une victime commence à dire qu'elle a été victime (notamment de la part de quelqu'un de son entourage car c'est la très grosse majorité des cas), tout le monde va minimiser, remettre en cause sa parole, etc. C'est en ça qu'il faut éduquer les hommes comme les femmes aux questions de respect, de consentement, et surtout d'écoute de la parole des victimes.
La violence qui n'est pas sexiste, bien sûr qu'elle fait aussi partie de l'éducation, je n'ai jamais dit le contraire, mais socialement la violence hors crimes sexistes est toujours condamnée. On peut grandir dans un climat violent et ne connaître que ça, mais quand on raconte qu'on a été frappé dans la rue, personne ne va minimiser en disant : "en même temps, t'avais qu'à pas être dans la rue, t'avais qu'à pas avoir un sac à main, etc".
On en revient évidemment toujours à des questions de prévention mais ce n'est pas du même ordre. Il n'y a pas de "culture de la violence" qui serait comparable à la culture du viol.
Quant au fait d'être en prison parce qu'on a fait quelque chose de mal, merci pour les portes ouvertes enfoncées mais personne n'a prétendu le contraire. Néanmoins tu peux te renseigner sur le nombre de personnes qui présentent des pathologies mentales et qui sont enfermées dans des prisons classiques (à peu près un détenu sur 4) :
https://oip.org/analyse/malades-psychiq ... une-folie/
Ça permet de remettre en cause cette vision binaire qui voudrait qu'une personne en prison le "mérite bien". Au passage, on acquitte parfois des agresseurs sexuels quand on envoie en prison des dealers de cannabis : je ne suis pas sûre que socialement ce soit un choix vraiment pertinent.
resO a écrit : ↑30 nov. 2019, 20:28
On peut aussi être récidiviste et ne pas connaitre la prison pour autant ( quand on est un élu par exemple , faudrait les éduquer eux aussi nos politiciens à rester intègres ). A un moment donné on ne peut pas laisser passer de tels cas et faut sanctionner.
Gageons quand même que des méthodes alternatives fonctionnent vraiment et que les individus en question soient récupérables. J'aimerais y croire mais bon ...c'est ton cas ?
Si on ne croit pas que les individus puissent changer ou du moins, apprendre à connaître la règle et la respecter, alors autant remettre la peine de mort ou les camps de travail forcés pour les criminels. Ce n'est pas vraiment la société à laquelle je crois, non.