Déjà, le test sur France TV info, c'est pas top pour la crédibilité ; même si les questions sont pertinentes et intéressantes à se poser.
Je constate aussi que le code pénal n'est pas toujours cohérent avec la sémantique ("Même si cette situation ne se produit qu'une fois, il s'agit de harcèlement sexuel.")
Mais ce n'est qu'un détail qui n'a aucun impact sur le caractère répréhensible de ce comportement. Je trouve juste dommage qu'on emploie mal un tel mot (surtout dans un pays où on est très attaché au fait de "bien parler"...). Parce que "harcèlement" contient effectivement l'idée de répétition. D'ailleurs, la loi semble en tenir compte dans le reste des questions. Mais encore une fois, c'est un détail, OK, évidemment que proposer une promotion en échange de faveurs sexuelles, c'est particulièrement horrible, que ça n'arrive qu'une fois ou plusieurs.
La question 6 pose déjà plus problème ; une blague salace, c'est lourd, mais deux, c'est du harcèlement ?
Je me souviens d'un stage que j'ai passé dans un cabinet, avec deux femmes qui se faisaient régulièrement des blagues salaces entre elles... De grandes copines, d'accord, n'empêche que le consentement n'est pas mentionné dans l'explication. Aux yeux de la loi, c'était donc du harcèlement, qu'elles aient été d'accord ou non.
Je conçois parfaitement que ça mette mal à l'aise (les blagues comme ça me dérangent aussi), mais je sais pas, dans ces cas-là, tu peux le faire savoir, non ?
La 14, mouais... Complimenter quelqu'un qui nous plaît sur sa tenue, c'est de la drague, OK. L'explication me laisse perplexe d'un point de vue logique. (C'est un questionnement en toute bonne foi)
"La drague est un jeu de séduction, qui n'en est plus un dès lors qu'une des deux personnes ne souhaite pas, ou plus, jouer."
Logiquement, comment savoir, avant de commencer à jouer, si la personne a envie de jouer ou non ? La seule solution que je vois, c'est de commencer par "Puis-je te draguer ?"
Ou alors, c'est que le jeu de séduction ne commence pas à la première approche, mais à la réponse (positive ou négative) de l'autre parti...
Explication de la question 15 : " un projet de loi sur les violences sexistes et sexuelles qui permettrait notamment de verbaliser le harcèlement de rue, c'est-à-dire les comportements oppressants ou agressifs envers les femmes dans l'espace public."
"Envers les femmes"... On va encore me dire que je n'ai rien à craindre, parce que les hommes victimes sont infiniment plus rares que les femmes victimes. N'empêche qu'avec une loi comme ça, les hommes ne bénéficieraient pas de la même protection que les femmes. Ce qui serait
de facto sexiste. Les stats ne comptent pas lorsqu'il s'agit de considérer un cas en particulier.
Pour faire un parallèle, il y avait un documentaire sur le système de santé aux USA ; une jeune femme avait contracté une assurance contre le cancer ; elle a malheureusement chopé un cancer à 25 ans, et l'assurance ne l'a pas indemnisée ; parce que "personne n'attrape un cancer à 25 ans".
Si cette loi est formulée comme il est dit dans le quizz, ce sera le même problème.
Question 18 : faire du pied une fois à une collègue sans son consentement, c'est juste lourd... C'est quand même bizarre, là l'absence de consentement ne caractérise pas un harcèlement ou une agression sexuelle. Ça semble aller à l'encontre du reste du quizz, alors que toucher les fesses de quelqu'un sans son consentement (homme ou femme, au passage, ça c'est cool), c'est direct une agression. OK, un pied n'est pas la même chose qu'une fesse, mais quand même, ça reste un comportement à connotation sexuelle dans les deux cas, donc... Ben j'ai du mal à comprendre.
"Tout contact physique intentionnel et non consenti est une agression sexuelle". Même la fameuse main sur l'épaule, donc. Mais pas un pied sous la table. Dont acte.
Sortant de ce test, je confirme que la différence m'échappe un peu parfois, et surtout qu'elle me semble arbitraire dans certains cas. Enfin, au moins les situations les plus évidentes sont intégrées.
EDIT : Au fait, mes notes : 13/20 la première fois, 19/20 la deuxième. La première fois, j'ai sous-évalué deux situations, dont une parce que j'avais mal lu la question, et surévalué le reste.