traviata a écrit :Il ya d'ailleurs un autre passage vraiment intéressant, qui relate les agressions de masse à Cologne au 1er janvier de l'année dernière. On a dédouané les migrants récents, Syriens notamment, c'était des immigrés de bien plus longue date, qui considéraient tout simplement que toute femme se baladant seule hors de chez elle était bonne à chasser. Or une femme membre d'une association féministe expliquait que les femmes qui auraient réagi violemment (et avec raison) à cette agression de la part d'un de leurs compatriotes avaient renoncé à le faire parce que cela aurait été raciste ... Voila exactement un exemple de "deux poids deux mesures " qui me fait bondir.
Et j'imagine que si on en est réduit à coller des affiches anti-harcèlement pendant les feria de Bayonne, c'est aussi à cause des immigrés ? C'est bien connu, les blancs quand ils picolent, ils ne harcèlent jamais les femmes dans la rue, hein.
Par ailleurs, il me semble que justement, beaucoup de femmes à Cologne ont porté plainte, et que beaucoup de plaintes étaient liées à des vols, et pas à des agressions sexuelles. Remettre certaines choses dans leur contexte ne nuit pas : non, y'a pas que les musulmans qui se permettent tout et n'importe quoi avec les femmes.
https://blogs.mediapart.fr/patricjean/b ... revelateur
J'aurais osé espérer (mais c'est un vœu pieux visiblement) que de laisser les femmes s'exprimer sur les violences sexuelles permettrait de faire comprendre que la violence sexiste, elle n'a pas de couleur, pas d'âge, pas de classe. Y'a des riches, des blancs, des noirs, des arabes, des musulmans, des chrétiens, des athées qui agressent, violent, rabaissent, insultent. C'est ça la réalité.
Et ce que je trouve triste, en fait, c'est de lire tous ces hommes qui se demandent s'ils vont pouvoir continuer à draguer. Mais c'est ça, la première chose qui vous vient à l'esprit quand les femmes évoquent tout ce qu'elles ont subi ? "Est-ce qu'on va me laisser ma liberté de draguer ?"
Ce questionnement est égoïste et à côté de la plaque. Vous avez entendu quoi, sous le hashtag #balancetonporc ? Des femmes qui parlent de main au cul, de viols, d'insultes. Et vous avez peur de plus pouvoir aborder une femme dans la rue ? Vous êtes sérieux ?
Je suis ravie, en tout cas, même si visiblement ça inquiète beaucoup ces gentils messieurs, que la parole soit enfin libre, et que la honte change de camp. Non, se faire insulter, agresser et violer, ce n'est pas normal. Et tant pis si ça déstabilise ceux qui ont toujours cru que le corps des femmes était leur propriété.