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par SnapBack
ans
#205067
Si ce n’est pas sincère, il sera cuit.

Après, tu peux faire des sports mixtes, des activités culturelles, pourquoi pas des voyages organisés, tout dépend de tes envies.

La mode est au cross-fit par exemple, c’est assez mixte. Idem pour le fitness et certains sports de combat.
par x00
Homme de 35 ans non vierge
#205398
Les féministes s'attaquent au porno et à son accès dès le plus jeune âges, vers 11, 12, 13 ans.

C'est déjà plus élevé que le manspreadring. :)

Perso, je sais pas quoi en penser, c'est peut etre pas très sain mais quand on a 12 ans, qu'on rentre au collège, on pense qu'à ça.
Règlementer l'accès va être compliquer.

Que faut-il faire ? Plus éduquer pour limiter les "dégâts" ? Ou verrouiller le web ?

Le débat est lancé...
par SnapBack
ans
#205400
J'ai découvert le porno vers 14 ans... sachant que l'âge légal est de 18 ans.
Le porno étant du cinéma, ce qui donne une vision altérée et fantasmée du sexe, c'est surtout la prévention que je miserais.

Interdire pour interdire, ça ne marche jamais : le cannabis est un bon exemple.
Seulement la prévention routière fonctionne quelque peu.

Les ados visionnent bien des films gores (certains sont cultes mais pourtant interdits à des mineurs aussi) sans trucider leurs voisins car tuer, c'est mal (m'voyez).
Si les jeunes sont éduqués, je ne me fais pas de soucis dans ce sens.

Le porno, ça ne reste que du cinéma et le cinéma, c'est de la magie sous plusieurs angles (montages, scénario, maquillages, etc).
Le côté cru donne au genre une vision réaliste mais ça ne reste qu'une vision fantasmée...
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par Yellenah
Femme de 35 ans non vierge
#205402
Quand on voit l'image qui est donnée de la femme dans le porno, non, on ne peut pas se contenter de dire "c'est pas grave".
Rien que les titres des pornos sont très évocateurs, et ce même si le "film" en lui-même reste soft.

Non on ne peut pas l'interdire, cela dit je trouve flippant de voir à quel point il est facile d'y avoir accès...
par SnapBack
ans
#205403
Les sites porno ne fonctionnent qu'avec un "serment sur l'honneur" et une décharge si jamais les images choquent.
Même Facebook qui est censé être interdit aux mineurs, ce qui donne des histoires tragiques d'harcèlements car les mineurs utilisent un outil dont ils ne maîtrisent pas.

On est déjà assez fliqué sur Internet et je ne pense pas que les consommateurs aimeraient être pistés quand ils consultent un site pornographique (moi le premier).

Je pense que c'est pour ça qu'on voit des cours d'éducation sexuelle de plus en plus tôt, histoire de contre-carrer la sexualité vu à travers un porno qui reste un média majoritairement tourné vers un public masculin (il existe un porno féminin mais c'est marginal).
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#205404
SnapBack a écrit :sans trucider leurs voisins car tuer, c'est mal (m'voyez)
Les piller, les incendier, écraser leurs doigts avec un marteau et entendre les lamentations de leurs femmes.

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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#205434
Nan mais dire "les féministes s'attaquent à ça", c'est déjà nier la base même de ce qu'est le féminisme (un mouvement politique et social avec différents courants de pensée ; c'est comme parler de "la gauche" et prendre Manuel Valls en exemple, quoi : y'a pas plus opposé que le NPA et les positions de Valls, donc on peut pas résumer en disant "la gauche pense ça sur tel sujet"...) et surtout, c'est ignorer qu'il y a eu énormément de débats et de réflexions sur les questions liées à la sexualité et à sa représentation depuis la fin des années 90.

Ce qu'il faut savoir, déjà, c'est que le porno est une industrie. Et que comme beaucoup d'industries, elle a été largement mise à mal par l'avènement d'Internet et la création des "tubes" tels Youporn, Xtube, etc, qui diffusent du contenu pornographique gratuitement. Ça a complètement tué la création, la production : maintenant il faut produire beaucoup, rapidement, et le moins cher possible. Ce qui était à l'origine un milieu qu'on pouvait défendre par bien des aspects est simplement devenu une espèce de pompe à fric dominée par quelques grands groupes, qui jouent à l'évasion fiscale et qui sont quasiment intraçables. Ce qui fait qu'aller sur tous ces "tubes", au-delà de l'aspect moral que je ne prends absolument pas en compte dans ce paragraphe, c'est simplement participer d'une industrie qui aujourd'hui délocalise et emploie des gens dans la misère dans des pays où la main d'oeuvre est ultra bon marché. Si on ajoute à ça que le porno est en plus un media qui représente la sexualité, ça devient un truc vraiment dégueulasse avec des femmes (car ce sont essentiellement elles qui le subissent) se retrouvent exploitées pour vraiment pas grand-chose, sans possibilité de faire carrière (y'a plus de Clara Morgane ou de Katsuni aujourd'hui) et qui acceptent ce qu'elles n'auraient probablement pas accepté par le passé (on va pas se le cacher, y'a une énorme différence entre un tournage sur plusieurs jours, en costume, avec des pratiques "classiques" et un gonzo tourné en quelques heures et où le but, c'est que la nana se fasse remplir par le plus de sexes possibles et si possible, tous en même temps).
A ce sujet, l'excellent reportage d'Ovidie, qu'on ne peut pas taxer de moralisatrice puisqu'elle a longtemps été actrice et réalisatrice de films X : Pornocratie.

Au-delà de cette question de l'industrie pornographique aujourd'hui, il faut bien prendre en compte que le porno, s'il est bien fait, reste une façon comme une autre de mettre en scène des fantasmes. On peut simplement regretter que comme dans beaucoup de domaines, ce soit le regard masculin qui ait complètement phagocyté la production : mise en scène où on s'intéresse plus au physique des femmes qu'à ceux des hommes, point de vue d'un homme pour le cadrage, fantasmagorie complètement masculine.
Fort heureusement, beaucoup de femmes ont aussi réussi à s'imposer dans ce domaine, pour reprendre un peu la main et dire qu'elles aussi, elles avaient une vision de la sexualité, une vision différente, et qu'elles avaient envie de la montrer. Je pense à Erika Lust, Emilie Jouvet, Ovidie évidemment, Candida Royalle qui a largement montré la voie...
Au-delà de la vision nouvelle, ce sont aussi des femmes qui ont décidé de porter un discours politique, sur la réappropriation par les femmes de leurs corps, sur le fait de rappeler qu'une femme peut aimer le porno (en consommer, en produire, y jouer), sur la nécessité de montrer des corps qui ne sont pas normés, de montrer des pratiques qui ne sont habituellement jamais mises en avant, etc. Ça s'est largement inscrit dans toute la dynamique "pro-sexe" des années 2000, où beaucoup de femmes féministes remettaient en avant la nécessité de ne pas tomber dans les condamnations morales et de pouvoir affirmer que le sexe n'était pas un truc sale et qu'une femme pouvait totalement s'épanouir en étant un objet sexuel — si c'était elle qui l'avait décidé. C'est un peu cette même tendance qu'on retrouve chez certaines artistes pop aujourd'hui, comme Beyoncé par exemple, qui s'affirme comme une féministe même si elle se met en scène comme une femme sexy, avec les codes qui vont avec.
Néanmoins, parler de féminisme pro-sexe aujourd'hui (à la Camille Paglia, encore une qui nous a largement ouvert la voie), c'est un peu dépassé. Disons qu'il y a plutôt une réflexion sur l'acceptance de toutes les façons de vivre son corps et sa sexualité, et que beaucoup de courants féministes commencent à prendre en compte aussi que cette injonction au sexe, à la vie sexuelle épanouie, peut être une barrière. On a eu besoin de faire tomber la barrière du "le sexe c'est mal et ça me souille", mais maintenant il faut sans doute rappeler que le sexe, au fond, n'est qu'une partie de la vie, et que certains vivent très bien sans (sans même pour autant être asexuels).
C'est le sens un peu de ce texte que je trouve archi pertinent et oui, c'est encore Ovidie : http://www.brain-magazine.fr/article/pa ... st-il-mort
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par Amaz
Homme de 33 ans vierge
#205435
Et je rajouterais pour ceux qui en ont pas l'habitude que les films dit féminismes pornographiques sont de très beau porno et j'en suis la preuve vivante que cela puisse même plaire aux hommes. J'aime beaucoup notamment Erika Lust car ses films sont poétiques, respectueux des acteurs et la plupart du cas ça se ressent qu'ils y prennent vraiment du plaisir face caméra et je troue ça très bien que ce type de porno ne se concentre pas sur le phallus, j'aime aussi les plans caméras larges et non axés justement sur le phallus et l'important est pour moi le partage en visionnant une vidéo, j'aime lorsqu'il y a une alchimie apparente par contre le porno " classique " ne m'a jamais grandement plus car vulgaire, car violent, car sans doute non représentatif d'une sexualité lambda et IRL.
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#205438
J'ajouterai que si c'est bien le rôle des féministes de lutter contre l'image de la femme véhiculée par le porno, il devient urgent qu'on se préoccupe aussi, et là je dirais que c'est le rôle des médecins, de s'occuper de l'impact du porno sur les très jeunes, de l'idée de la sexualité et de l'amour que ça va leur donner, puisqu'il est maintenant avéré que 50% des enfants de 10 ans en ont déjà visionné. Il est clair que les barrières "j'ai plus de 18 ans" ne fonctionnent absolument pas ...

Et vu ce que je constate et entends chez des enfants d'élémentaire (6/11 ans) ça fait juste peur. Ce n'est pas complètement nouveau : j'ai découvert la vie à Nanterre en 1995, avec un enfant de CP qui demandait une fellation à une de ses copines dans les toilettes de l'école. Mais ce qui était isolé et choquant en 1995 est aujourd'hui "banal". Les enfants ont une sexualité, oui, je le sais. Mais une fellation à 6 ans ?
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