traviata a écrit :Pour ma part, je salue justement que certains "avouent" ici ne pas se sentir bien ... donc je trouve qu'en rajouter une couche , comme le dit River, c'est tirer sur l'ambulance.
Et j'irais même un chouia plus loin qu'Heol, même si je n'aime pas hiérarchiser le malheur (en l'occurrence la domination, exercée dans certains cas des hommes sur les femmes, et parfois, même si c'est plus rare, à l'inverse) j'ai à la limite plus de considération pour un homme qui choisit une escort, la paye, certes, mais la traite avec respect (comme Bdi, Lerêveur et d'autres ici) que pour le mari abusif qui considère que sa femme lui doit le "devoir conjugal" gratos ...
Je persiste à ne pas trouver la comparaison pertinente et à dire que non, je ne tire sur aucune ambulance puisque je répondais à Lerêveur qui disait "si tu ne l'as pas forcée ni brutalisée, c'est pas si grave".
Je ne dis pas à bdi de culpabiliser encore davantage. Culpabiliser de toute manière n'apporte rien de constructif, ni pour l'ego ni pour la bonne marche de la société. Le mieux est peut-être de se dire : quel enseignement puis-je tirer de cette expérience, et que puis-je faire pour aider à changer les choses ?
La flagellation n'a aucune utilité, vraiment. Et je ne souhaite à personne de le faire, puisque je crois avant tout qu'on peut tous être une bonne personne avec plein de qualités malgré les erreurs qu'on peut faire. Je suis la première à en avoir fait, également, et j'essaie d'avancer plutôt que de me culpabiliser, en me demandant comment ne pas les répéter et comment prévenir ce comportement — qui n'est pas moi, qui est juste un comportement hérité d'un schéma social que je n'ai pas inventé mais dans lequel j'évolue. Et que je peux aider à modifier en prenant conscience de certaines choses.
Maintenant, si certains persistent à croire que je "tire sur l'ambulance" et qu'il vaut mieux tuer son chat que son voisin, libre à eux. Dans mon cas, j'estime qu'une société qui valide qu'on tue son chat a déjà un problème en soi, quand bien même ce serait moins grave que de tuer son voisin.