resoL a écrit :T'es sérieux?!
Imagine-toi en train de raconter ta vie amoureuse à ton entourage qui se demande si tu es toujours célibataire ou enfin en couple lors d'un repas de famille alors qu'en fait tu fréquentes le milieu libertin ou bien (oublie cette histoire de libertinage une fois pour toutes) pour se recentrer sur le sujet, tu vas voir des prostituées.
Arrives-tu à concevoir le malaise ?
Si tu ne comprends pas plus, laisse tomber.
Sauf que si tu étais en couple et que tu racontais à tes parents ce que tu fais au lit avec ta copine, le même malaise pourrait s'installer. Tu peux simplement dire que tu as des relations, mais qu'elles ne sont pas sérieuses. Et les gens le tolèrent tout à fait, tu peux me croire.
Quant à la prostitution, en fonction des cercles, elle peut être tolérée. Pas en famille mais avec un groupe d'amis hommes, je doute que ça suscite beaucoup de réactions négatives...
Narval a écrit :Le "consentement", qu'il soit monétaire ou naturel, si chacun s'y retrouve je vois pas le soucis.
Je parle bien sur des escort indépendantes qui font ça de façon occasionnel (pour se faire un peu de fric) ou pour le plaisir (sorte de nympho).
Les réseaux glauques c'est un autre monde qu'il vaut mieux ne pas cautionner.
Je me reconnais en Gabriel, j'ai déjà attiré quelques nanas mais ça n'a jamais été plus loin que le flirt, blocage/confiance en soi/ inexpérience/ blablabla. C'est un cercle vicieux.
La prostitution (de luxe) c'est un marché comme un autre, il y'a une offre, une demande, les prix fluctuent suivant la prestation; ça touche à l'intimité c'est sur mais je pense qu'une fois qu'on ne considère plus le sexe comme quelque chose de personnel mais comme un besoin comme un autre, ça passe mieux.
On a faim ? on peut se faire à bouffer ou aller dans un resto 5 étoiles,
On a envie de voyager ? on peut prendre une tente et camper ou loger dans un palace
On a envie de sexe ? on peut se toucher ou aller voir une escort.
Tout ça revient au même pour moi.
Ce qui m'empeche de franchir le pas ce sont les ont dit de la société et être sur de bien choisir l'escort (celles qui ont l'air indépendantes demande la plupart des "gentlemans de 40ans+ courtois respectueux"... )
Pour être honnête Narval, dans l'absolu, je suis d'accord avec toi.
Moi, je ne demande rien de plus qu'un monde où tout le monde a toujours le choix, où tout le monde peut décider de sa destinée, où tout le monde a la possibilité sans jugement de vendre des services sexuels, ou pas. Un monde où les hommes le feraient autant que les femmes, un monde où les femmes seraient autant clientes que les hommes, un monde où chaque personne prostituée le ferait vraiment parce qu'elle apprécie ça et non pas parce qu'il faut qu'elle mange ou parce qu'elle n'a jamais imaginé être bonne à autre chose.
Sauf que ce monde idéal, on ne vit pas dedans. Et que le consentement que tu mets en avant, il est frelaté dès lors qu'une relation monétaire est en jeu et que le système dans lequel nous vivons est défavorable aux femmes. S'il n'y avait pas domination sexuelle, symbolique, financière d'un sexe sur l'autre, ce serait évidemment plus simple, et ça pourrait être sain. Non, je n'ai strictement rien contre le fait que certains et certaines puissent préférer gagner leur vie de cette manière, surtout quand on voit comment le travail salarié est parfois un esclavage ; mais cela n'empêche pas de réfléchir au-delà et de voir tout ce qui est dramatiquement injuste dans le travail du sexe.
La faim n'est pas comparable (c'est un besoin essentiel à la vie humaine : sans nourriture, tu meurs) ; quant au voyage, il ne demande pas l'accès au corps d'une personne dominée pour pouvoir se réaliser. En revanche, oui, voyager et aller profiter des spectacles des "indigènes" qui sont mal payés et des animaux qui sont maltraités (je pense aux éléphants notamment), cela me semble hautement condamnable, car là encore on applique sa domination et on estime qu'on a bien le droit de jouir de tout cela, que cela nous est dû, qu'on ne fait rien de mal. Si : on participe à un système dangereux et qui oppresseur. Et on en devient le complice.