- 17 févr. 2011, 10:15
#36266
Jumper : deux années très difficiles, oui, mais il fallait faire bonne figure toute la journée devant les enfants de ma classe et surtout, devant les miens le reste du temps ... je suis sûre que ça fausse la donne.
"Tant qu'il y a de la vie , il y a de l'espoir". Certains vont sourire devant cet aphorisme , mais j'y crois vraiment pour une raison très simple : ma sœur est morte à 30 ans d'une maladie qui a considérablement pollué les dix dernières années de sa vie, le calcul est simple : la quasi totalité de sa jeunesse... donc, je n'admets pas, quand on a la vie et a fortiori la santé, qu'on ne fasse pas tout pour les mettre à profit. Pour moi, c'est comme si on bafouait ce qu'elle n'a pas pu vivre ...
Donc oui, il y a toujours de l'espoir, sans oublier que s'il y a des évènements dont on n'est pas maître (comme un décès) on est l'artisan de sa vie... d'où l'intérêt des TCC. On ne peut pas se morfondre dans l'idée que le monde est méchant et la vie difficile, que c'est la faute des autres ... je suis repartie avec pour objectif : le monde est ce qu'il est, il faut changer mon regard sur lui et ma façon de faire les choses, qui manifestement ne convenait pas ou plus.
Hiladius : Au départ j'ai dû voir un psychiatre à la demande de mon ORL phoniatre puisque cette dépression s'est accompagnée d'une perte totale de voix (la voix est un "lieu" de somatisation fréquent, ce que j'ignorais, j'ai vu trois sommités de la phoniatrie sur Paris, connus pour avoir "réparé" des acteurs ou des cantatrices célèbres, et des gens qui leur arrivent après avoir perdu leur voix sans raison physiologique objective, ils en ont en moyenne un par semaine !!!) Je vous passe les élucubrations sur la perte de voix/voie mais en l'occurrence c'est là dessus qu'on a travaillé, évidemment, tout ce que je faisais à contre-coeur, tout ce qui pouvait me déplaire sans que je veuille ou puisse le dire. Ma famille a fait de moi une championne toute catégories du "non-dit", question de pudeur et d'époque aussi, je suppose...
Je me rattrape aujourd'hui ... j'essaye en tout cas !
Pour les TCC, comme indiqué plus haut : je ne peux pas changer le monde et ma vie, mais je peux changer mon regard dessus, et je peux aussi changer ma façon de l'aborder, de faire les choses... comme dire ce que je pense sans plus me poser de questions, et m'autoriser à agir davantage comme j'en ai vraiment envie ... bon, ça ne se fait pas d'un jour à l'autre, mais ça bouge gentiment ...
Dio, dammi l'umiltà di accettare le cose che non posso cambiare, il coraggio di cambiare le cose che posso cambiare, e l'intelligenza sufficiente per distinguere i due tipi di cose. S. Francesco di Assisi