Vous avez un problème de santé d'ordre sexuel ? Cette rubrique est faite pour vous.
par Hiladius
ans
#36265
Je vous remercie pour vos témoignages et votre contribution, et toute autre participations de la part des autres forumeurs est toujours la bienvenue.

Encore une question pour Traviata et Lisa, je voudrais savoir (sans être indiscret) sur quoi le/les psychothérapeute(s) s'était-il basé pour votre thérapie, autrement dit, quelle a été la méthode pour vous guérir/sentir mieux, quels sujets a-t-il abordé?
Sans pour autant entrer dans les détails.......

Merci
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#36266
Jumper : deux années très difficiles, oui, mais il fallait faire bonne figure toute la journée devant les enfants de ma classe et surtout, devant les miens le reste du temps ... je suis sûre que ça fausse la donne.

"Tant qu'il y a de la vie , il y a de l'espoir". Certains vont sourire devant cet aphorisme , mais j'y crois vraiment pour une raison très simple : ma sœur est morte à 30 ans d'une maladie qui a considérablement pollué les dix dernières années de sa vie, le calcul est simple : la quasi totalité de sa jeunesse... donc, je n'admets pas, quand on a la vie et a fortiori la santé, qu'on ne fasse pas tout pour les mettre à profit. Pour moi, c'est comme si on bafouait ce qu'elle n'a pas pu vivre ...

Donc oui, il y a toujours de l'espoir, sans oublier que s'il y a des évènements dont on n'est pas maître (comme un décès) on est l'artisan de sa vie... d'où l'intérêt des TCC. On ne peut pas se morfondre dans l'idée que le monde est méchant et la vie difficile, que c'est la faute des autres ... je suis repartie avec pour objectif : le monde est ce qu'il est, il faut changer mon regard sur lui et ma façon de faire les choses, qui manifestement ne convenait pas ou plus.

Hiladius : Au départ j'ai dû voir un psychiatre à la demande de mon ORL phoniatre puisque cette dépression s'est accompagnée d'une perte totale de voix (la voix est un "lieu" de somatisation fréquent, ce que j'ignorais, j'ai vu trois sommités de la phoniatrie sur Paris, connus pour avoir "réparé" des acteurs ou des cantatrices célèbres, et des gens qui leur arrivent après avoir perdu leur voix sans raison physiologique objective, ils en ont en moyenne un par semaine !!!) Je vous passe les élucubrations sur la perte de voix/voie mais en l'occurrence c'est là dessus qu'on a travaillé, évidemment, tout ce que je faisais à contre-coeur, tout ce qui pouvait me déplaire sans que je veuille ou puisse le dire. Ma famille a fait de moi une championne toute catégories du "non-dit", question de pudeur et d'époque aussi, je suppose...
Je me rattrape aujourd'hui ... j'essaye en tout cas !

Pour les TCC, comme indiqué plus haut : je ne peux pas changer le monde et ma vie, mais je peux changer mon regard dessus, et je peux aussi changer ma façon de l'aborder, de faire les choses... comme dire ce que je pense sans plus me poser de questions, et m'autoriser à agir davantage comme j'en ai vraiment envie ... bon, ça ne se fait pas d'un jour à l'autre, mais ça bouge gentiment ...
par gzmille
ans
#36502
J'ai été dépressive mais je sais pas trop comment je m'en suis sortie.
En gros c'était l'envie de rien, accro au net, agressivité, isolation et impression d'aller nulle part, mêmes erreurs. Ma VT n'a pas trop joué là-dedans mais même regarder des séries assez romantiques me saoulait à force.
par Lisa
52 ans vierge
#36521
Hiladius, en fait, pour mon anorexie, pas de psy alors que ça aurait été beaucoup mieux de traiter tt ça dès le départ, je n'en aurais pas été à ce stade actuellement peut-être. Enfin, c'est fait. Pour la dépression suite à la mort de mon père, pas de psy non plus, mais beaucoup de médocs, pendant 2 ans et demi et c'est moi qui ait décidé d'arrêter seule. Le psy n'est venu qu'en juin 2009, effectivement et c'est moi qui l'ait décidé, suite à la rencontre et à mes relations "étranges" avec ce mec dont je parle et dont je ne me détache pas. Mais bon, quand on parle en séance, on se rend compte que ce qu'on pense être le problème n'est pas le problème principal et que tout remonte très loin.
Mon psy est un psychiatre. Parfois il parle mais pas beaucoup en général. Les débuts ont été superficiels. On a du mal à parler, on est dans un trip et on ne se rend pas toujours compte des problèmes réels.

Mais après presque 2 ans maintenant, plus j'avance et plus c'est difficile car on aborde des problèmes douloureux. C'est pour ça aussi que je me sens mal et que mes "fondations", "l'univers" que je m'étais forgé est mis à bas. Parler avec le psy donne une autre vision des choses, il provoque aussi parfois, gentiment. Mais il détruit le monde dans lequel on vivait, plutôt on se le détruit tout seul car le psy nous rend la vue alors que nous étions aveugles sur beaucoup de choses. Les livres de psy et beaucoup de réfléxions (parfois trop !) font le reste.
On a discuté de mon père, de ma mère, de mes grands-parents, des mauvaises relations avec les autres. Un peu de sexe mais là, c'est beaucoup plus difficile, surtout que c'est un homme, j'ai du mal.
Mais je trouve que c'est nous-mêmes qui trouvons beaucoup les réponses. Le psy dit parfois un mot magique qui aide ou parfois rien, ça dépend.
par Nina
39 ans non vierge
#36556
J'ai vécu deux périodes de dépression... et j'ai à peine 27 ans !

La 1ère, j'entrais en 2ème année de fac (oct 2003) loin de chez mes parents, j'avais 19 ans, mon père lui-même était dépressif.
J'ai vu un psychologue quelques séances à la fac, sans plus.
La 2ème, beaucoup plus sévère, j'avais presque 24 ans (janv 2008), je venais d'emménager seule, définitivement hors du cocon familial quoiqu'à 10 min de chez mes parents, j'ai été sous antidép pendant 2 ans et demi, avec un peu de Xanax pour les périodes de fortes angoisses.
Depuis avril 2010 j'ai arrêté les antidép.
Je fais une psychanalyse.
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par Luna8
Femme de ans vierge
#36623
Post intéressant... J'ai toujours associé ma VT à ma nature dépressive. En fait, je crois que la VT peut être l'ultime maillon d'une chaîne: dépression > renfermement (timidité, asociabilité,etc.) > VT. Dans ce cas là, il faut tenter de comprendre le pourquoi de la maladie et, dans l'idéal, se soigner.

Pour répondre à la question d'Hiladius, j'ai vécu 1 épisode dépressif majeur à l'adolescence (2 tentatives de suicide et hospitalisation) et, depuis, je connais des hauts et des bas. J'ai été suivie par une dizaine de psy différents (et oui c'est possible) et pris tellement d'antidépresseurs, d'anxiolytiques et de somnifères que là je refuse simplement de me traiter. C'est peut-être une erreur, mais ils n'ont pas apporté d'amélioration radicale. Ce qui a amélioré ma santé c'est le fait 1) de reprendre des activités qui me plaisaient avant la maladie, 2) me forcer à sortir au moins une fois par mois et 3) trouver un travail. Mais je considère que je ne suis pas guérie et que je ne le serai jamais totalement: je suis trop sensible (trop faible je dirais) et, depuis l'enfance, de caractère mélancolique. Voilà pour le témoignage.
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par victeur
Homme de 52 ans non vierge
#36627
Actuellement je suis une psychanalyse.

Enfant, j'étais raillé par mes petits camarades. Cela n'aide pas à grandir dans la vie, puisque je me suis habitué à vivre en tant que solitaire, isolé du groupe. Je revenais régulièrement de l'école à la maison, en chialant, cela énervait ma mère. Mais elle ne s'est pas remis en question. Au moment de l'adolescence, mes oncles et tantes, constatant mon malaise, ma mélancolie, lui ont conseillé que j'aille voir un psy. Que nenni !

Au moment du bac, à quelques mois de l'examen, j'ai craqué, je doutais de mes capacités à l'obtenir. Je me suis retrouvé sous médoc durant quelques semaines. Ma mère m'a intimé de ne pas devenir comme l'un des oncles paternels, dépressif et interné. (Il est sorti depuis belle lurette). Bref, elle ne voulait pas (sa)voir les failles.

Longtemps, je me suis confié à des oncles et tantes. Puis au collègue, à l'assistance sociale (personne neutre). Et au lycée, au Planning Familial (je pouvais plus facilement parler de sexualité). Quelques années après avoir travaillé, je constatais qu'il y avait un blocage pour mon épanouissement personnel et professionnel. Et de là, j'ai consulté divers psys. J'ai commencé par un psychiâtre, car remboursé, au final, je végétais. Puis au fil de mes missions de travail, j'ai fréquenté d'autres spécialistes.

En 2004, j'ai eu la chance d'avoir une mission qui allait durer, ainsi, avec cette visibilité, j'ai décidé de fréquenter un pyschanalyste. Le monde de Freud me surprenait, comment guérir en s'allongeant ? J'ai pris contact avec un, et dès les premières paroles du premier rendez-vous, il mit des mots à mes maux, je me suis senti en confiance. Payer en liquide à chaque séance ne m'a pas posé de problème. J'ai interrompu la thérapie suite à une mutation. Je pensais que j'étais guéri, suite aux félicitations de mes oncles et tantes. Mais les vieux démons ont repris, c'est pour cela que je m'allonge de nouveau. Et je pense m'approcher de la fin.

Pour bâtir une relation solide avec un(e) partenaire, il faut de toute façon être solide, se connaître, pour pouvoir s'ouvrir aux autres.
par MARIA
Femme de ans non vierge
#36673
Pour ce n'est pas de la dépression mais plus des passages de tristesse et de mélancolie.
Je n'ai jamais pris d'anti dépresseurs même dans les périodes difficiles d ma vie (maladie puis décès de ma mère).
Un lexomil de temps en temps pour trouver le sommeil ou quand mes angoisses se sont trop fortes, ce qui coincide souvent avec des difficultés au travail. Si ca va au travail, ma vie aussi vide soit elle, est supportable.
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#36709
Perso je ne sais pas vraiment si je suis en dépression ou si je l'ai déja été. Je ne me suis jamais senti vraiment mal, mais depuis longtemps (toujours?) je suis mélancolique, distant, dans ma bulle. Vu de l'extérieur je dois surement passer pour quelqu'un de dépressif, mais je pense que c'est en partie ma personnalité qui est comme ça.

J'ai connu des hauts et des bas, bien sur. Par example l'excitation de changer d'environnement, les moments de réussites professionnelles, les moments où j'ai pu me faire des amis ... Et puis des périodes plus difficiles comme la sortie des études ou des périodes stressantes au boulot... Mais globalement je ne me suis jamais vraiment sentis malheureux. C'est juste que l'inverse est vrai aussi. Le bonheur, je ne l'ai vécu que trop rarement, notemment celui qu'offre la relation amoureuse (concrétisée). Mais je l'ai entre-apercu juste assez pour voir que cela existait, et cela me fait dire que si je ne suis pas dépressif, je passe à côté de ma vie, un peu comme un zombi, en m'oubliant dans les psychotropes, les jeux videos, le travail, le net...

Je pense vraiment qu'avoir un cercle d'ami, une relation, une famille à construire pourrait me permettre de me construire, m'épanouir, et accéder à une certaine forme d'appaisement, et de plaisir dans la vie.