Vous avez un problème de santé d'ordre sexuel ? Cette rubrique est faite pour vous.
par leumas7
Homme de 34 ans vierge
#36927
bonsoir à tous ! j'ai lu plusieurs de vos messages (pas tous, il y en a beaucoup). je crois que ce dont j'ai besoin c'est surtout de raconter...

je crois que j'ai été très précoce en matière de dépression ou de dépressivité (la limite n'est pas toujours évidente). quand j'avais 13 ans, j'avais très peu de copains (encore moins d'amis, un seul, je crois). l'ami en question s'était mis en tête de me snober et je n'avais aucune idée de pourquoi. dès 13 ans je ressentais la vie comme injuste. j'ai subi pas mal de moqueries à l'école et je crois qu'à partir de cet âge, je me suis mis à détester les gens. j'ai mis comme un mur entre moi et eux, je communiquais très peu et je ressentais un grand ressentiment que je n'arrivais pas à exprimer.

ma "vraie dépression" a commencé au collège en 4e, un chagrin d'amour. une fille que j'aimais qui s'était trouvée un copain. là je ne parlais quasiment à plus personne, ni même à ma mère (je vivais seul avec elle). je percevais la totalité du monde avec une note très pessimiste.

au lycée ça allait un peu mieux, du fait de voir un peu des nouvelles têtes. j'étais encore assez triste et très introverti quand même. je suis tombé amoureux d'une autre fille, qui me semblait complètement inaccessible. j'étais comme dans un monde parallèle, le seul où je pouvais la chérir. et quand elle s'est trouvé un copain, c'était une nouvelle catastrophe. tant et si bien qu'à 16-17 ans, ce à quoi j'aspirais le plus, c'était ne plus exister. j'avais voulu me tuer un jour, mais je me suis vomi dessus au moment où j'ai voulu me couper les veines... je ne voyais aucun avenir possible. et j'étais l'être humain que je détestais le plus au monde.

après ça je suis devenu alcoolique et accro au cannabis. c'était pas très sain mais ça a eu le mérite de me socialiser un peu et de me permettre de m'amuser. j'ai mis beaucoup de temps à diminuer ma consommation et à arrêter d'aimer mon amour de lycée. au bout d'un moment, j'ai décidé d'initier du changement. je crois que la meilleure "thérapie" possible, c'est celle qu'on initie soi-même.
par Maximo
43 ans non vierge
#37840
Bonsoir.

J'aimerai partager un petit bout de ma vie.

J'ai été dépressif mais sans m'en rendre vraiment compte.

A l'age de 12 ans, j'ai vu mon père mourir d'une crise cardiaque sur le fauteuil de ma maison.
Il est resté dans le coma une semaine avant que ma mère prenne la décision de le "débrancher" une fois que les médecin lui ont dit que si jamais il se réveillait un jour, se ne serait plus qu'un légume.

En le regardant couché dans se fameux fauteuil et en entendant ma mère hurler son prénom, je n'ai eu aucune réaction. J'étais là à le regarder sans émotion.

Mes grands parents sont arrivés en vitesse pour nous mettre, ma soeur et moi, dans la cuisine afin de nous éloigner de tout ce qui se passait.

J'ai seulement commencé à pleurer lorsque j'allais dans sa chambre en soin intensif le voir ..

Après ça j'ai commencé le cannabis et à traîner dans les rues.
Le début de mon parcours scolaire fut catastrophique. Le problème n'était pas dans les résultats mais plutôt dans les absences. Je n'y allait pas, je préférais rester avec des amis tout en consommant du cannabis pour oublier, ne pas penser qu'il était plus là.

Même si j'étais avec des copains, j'étais peu ouvert à la discussion, j'essayai de faire rire pour cacher ma douleur.

Au niveau familliale , c'est ma mère qui a tout compris. Je n'avais quasiment aucune discussion avec elle. Elle a vraiment souffert de sa disparition et au début cela a été très difficile, surtout pour elle.
La plupart du temps je vagabondais dans les rues de mon quartier.

Ma famille attendait de moi que je parle de ce qui c'était passé ou que je parle de mon père.
Mais je n'en ressentais pas le besoin. Avec le recul j'ai compris que c'est parce que cela me faisait mal d'en parler. Et encore aujourd'hui cela me fait mal d'avoir grandi sans lui. Ma vie aurait été totalement différente s'il aurait encore été là lors de mon adolescence. Je n'aurais sûrement jamais commencé le cannabis et donc mon parcours scolaire aurait été un peu plus brillant.

La vie de toute la famille a changé depuis se jour là.
Ma mère est toujours stressée, nerveuse et a des problèmes de tension.
Mon parrain quand à lui refuse qu'on parle de lui, c'était son beau frère et il y pense sans cesse.
Ma mère a refait sa vie. au début je n'acceptais pas ça. Mais j'ai du grandir tout seul, mûrir tout seul et j'ai compris qu'elle avait besoin de quelqu'un.
Ma grand-mère pense sans arret à lui. Il n'y a pas un jour où elle ne prononce pas son nom, qu'elle ne regarde pas sa photo.

Moi de mon coté, j'évite de regarder ses photos ou même de parler de lui, la douleur est toujours là et elle le sera jusqu'à mon dernier souffle. On a tous appris à vivre avec.

Il n'y a rien de plus tragique que le mort de proche surtout lors de l'adolescence et surtout lorsque c'est votre père, votre exemple. Grandir sans un père est très difficile. J'ai pensé aussi à mettre fin à mes jours, mais j'ai pensé à ma famille, surtout à ma mère, je ne pouvais pas lui infliger ça.

Je n'ai pas encore tout dit, il y a encore beaucoup de choses, de détails à dire mais bref je voulais simplement vous dire qu'il ne faut pas vous laisser abattre, que l'on peut vivre dans la douleur. Il faut juste éviter d'y penser et il y à plusieurs moyens pour ça. Celui du cannabis est à éviter à tout pris ! D'abord c'est mauvais pour la santé, c'est dur de s'en débarrasser, c'est un autre problème en plus lorsque vous n'aurez plus le choix, que vous serez obligé d'arreter, il vous faudra quand même trouver une autre solution. Pour l'alcool c'est pareil.

L'amour est un moyen efficace pour oublier mais attention : Il faut trouver une personne sincère et ne pas oublier que même dans l'amour il y a de la douleur. Il y a des hauts et des bas.

Il y a d'autres moyens comme par exemple le sport ou avoir une passion.

A tout ceux qui ont déjà perdu un proche : Ne vous laissez pas abattre et surtout reprenez goût à la vie. rien n'est impossible.
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par mirrio
Homme de ans vierge
#37845
bonsoir Maximo

je me reconnais un peu dans ce que tu raconte
J'ai perdu mon père a l'age de 17 ans, et
On est 5 enfants et même étant le plus jeune, c'est moi qui n'est peut être montrer le moins ma tristesse, un peu a l'enterrement où j'ai pleuré ce fut d'ailleurs la dernière fois.
J'ai tous garder a l'intérieur de moi et on évoque très rarement le sujet avec mes proches.
mon père est mort d'une maladie honteuse, l'alcoolisme
très difficile d'en parler autour de soi

j'ai souffert de TOC durant mon adolescence, j'en ai plus actuelement
mais je souffre de phobie social
tous ces problème sont relié a mon enfance je pense
par Levravid
Homme de 38 ans vierge
#37984
TOC, VT j'y comprend rien désolé je suis pas un habitué des raccourcis :/

De mon côté j'ai fait plusieurs dépressions, une à l'âge de 5 ans après avoir été abusé, et ce jusqu'à mes 12 ans, puis une à 13 ans lors de mon 2ème abus jusqu'à l'âge de 18 ans, après c'était plus cool, je voyais des amis au lycée, j'ai découvert le join malheureusement, et d'un autre côté tant mieux ça m'a évité pas mal de tentatives de suicides "bon je veux mourir... Mais je vais m'en fumer un avant ! 1/2 heure après.. Bon je suis trop défoncé pour me suicider on verra comment ça va demain.." xD Car à l'époque j'avais une bande d'au moins 30 amis, jusqu'au moment ou je me suis rendu compte qu'ils étaient mes amis uniquement car j'avais le permis, la voiture, et que je pouvais aller à Marseille pour acheter de la drogue (j'ai eu fait des passages à 120 km/h sur autoroute avec parfois 1000€ de caca dans la voiture... Un miracle que je me soit jamais fait chopé, g arrêté les conneries de ce genre bien sûr !), du coup après un abus de confiance non sexuel de trop, je me suis isolé et c'était la 3ème dépression mondiale.. heu je confond avec l'histoire de la France ;) (allé positiver positiver !)
Du coup de 19 à aujourd'hui je suis toujours en dépression, même si ça va mieux aujourd'hui, je reste quand même triste tout le temps, et j'ai taris toutes mes larmes, j'essaye de me forcer à pleurer parfois, ça fait du bien, mais j'y arrive même plus :/
Il y a un an, je trainais à Marseille avec un vieux pote qui est resté fidèle et gentil, me suis fait chopé avec un bout de caca dans la voiture à Marseille, du coup on m'a fait le test, j'avais fumé ya 2 jours, mais le test déniche ce que tu fume dans les 2 mois avant :/ Alors retrait de permis, points, nuit en garde à vue dans une cellule qui sent la pisse sans aérations avec le stress toute la nuit, rien de folichon, mais du coup ça m'a remis la dépréssion au goût du jour :/
Bref, à part l'amande j'ai plus de soucis judiciaires, j'ai récupéré mon permis, et d'ici 1 an mon casier sera effacé.. Mais c'est ironique, je paye maintenant pour tout ce que j'ai trafiqué quand j'avais 18 ans..
Par la suite je suis resté dans mon lit pendant 1 semaine à dormir, pisser dans des bouteilles vides, et à prendre en sur-dose des médocs à base de codéine et de simili de morphine.. J'étais devenu accroc aux médocs, et quand g du arrêté, j'ai sué, tremblé, vomis pendant 1 semaine, donc 2 semaines enfermé.. J'ai même retenté de me suicidé avec du laurier rose, seulement j'ai déjà tellement essayé avec cette plante, que je suis immunisé à son poison :( (j'avais pourtant pris une grosse dose :/)
Même pas capable de se suicider correctement pff, du coup je me suis juré que plus rien m'atteindrais, que si qqun me cherche je le tape, et maintenant quand un drame se produit je suis de glace :/
Ce qui est pas forcément une bonne chose car plus rien me fait peur, j'ai encore un papier de l'assedic sur le bureau qui date de 2 mois, si j'y répond pas très vite je serais radié, j'ai des tonnes de devoirs mais du coup je vais voir mon docteur pour me faire marquer des absences, car parfois j'ai pas du tout le moral et ai envi de voir personne..
Heureusement j'ai peur des drogues dures comme l'héro ou la méta coke ou ce genre de trucs, sinon je serais dans une ruelle le bras à l'air avec une seringue dedans..
Mais bon, je me dit qu'il y a pire, et je pense aux Japonais qui doivent en baver en ce moment, aux Libyens et du coup ça m'évite de trop penser à ma vie ^^
Allé ! courage ! une semaine sans fumer, j'essaye de freiner ma consommation j'ai déjà trop de neurones en moins :/ Mais je vous avoue que sans mon stimulant c'est très dur... Très très dur..
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par mirrio
Homme de ans vierge
#37985
Levravid a écrit :TOC, VT j'y comprend rien désolé je suis pas un habitué des raccourcis :/
je n'ai fais aucun raccourci, relie mon poste o_O
par gzmille
ans
#37986
je n'ai fais aucun raccourci, relie mon poste o_O
Je crois que Levravid voulait dire "acronyme" ou forme abrégée d'une expression et non "raccourci" au sens de lier 2 idées. M'enfin je me trompe peut-être, je le laisse répondre.
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#37990
TOC = Troubles obsessionnels compulsifs (ex la personne qui se lave les mains ou vérifie que sa porte est fermée toutes les 3 minutes de manière pathologique)

VT = Virginité tardive !!!
par Levravid
Homme de 38 ans vierge
#37993
oh je comprend mieux :/
Ça n'a pas l'air sympa les TOC :/ Content que tu n'en ai plus ! En revanche pour la phobie sociale je te comprend, les foules me font peur :s et souvent me font tourner la tête au point d'avoir envi de vomir :/
Que de souffrances dans cette humanité... Ça me désole, le monde est vraiment pas un endroit plein de bonheur :(
Le pire c'est qu'à part régler nos propres soucis, on ne peut rien faire pour guérir l'humanité :( Et encore se guérir sois-même n'est pas si simple..
Courage tout le monde ! Courage..
par kaolla
ans
#39072
J’ai eu 2 épisodes dépressifs (pour l’instant !)

Le 1er à 13 ans (ni diagnostiqué ni soigné). Je crois que je ne voulais pas grandir. J’ai commencé à avoir des troubles du comportement alimentaire (boulimie) et à ne plus supporter mon corps.

Le 2e à 21 ans (ça n’allait pas depuis longtemps mais j’ai « décompensé » à cet âge suite à une déception sentimentale). Là j’ai commencé à être suivi par un psychiatre pour dépression sévère, phobie sociale et TCA (rien que ça ! :emo: ). Depuis j’ai vu plusieurs psychiatres, essayé différentes thérapies et médicaments. 6 ans après, il reste la phobie sociale pour laquelle rien y fait (je n’espère plus guérir alors j’essaye de vivre avec).