Vous avez un problème de santé d'ordre sexuel ? Cette rubrique est faite pour vous.
par leumas7
Homme de 34 ans vierge
#38853
Bonjour à tous !

Je poste ce message ici sans savoir si c'est vraiment l'endroit adapté... Mais je pense que je vais parler de quelque chose qui relève bien d'un problème de santé mentale.

Voilà je me considère comme un obsessionnel. J'ai une tendance tout à fait compulsive à ruminer le passé. Par le passé c'était sur un mode très dépressif, mais par le présent ça a un peu perdu sa valeur émotionnelle. C'est plutôt comme si je passais mon temps à essayer de m'auto-analyser. Je me remémore à peu près tous les jours, parfois à plusieurs moments de la journée, les moments de mon existence que je considère comme centraux et ayant le plus de répercussions sur ma vie actuelle, y compris ma virginité-un-peu-tardive.

Pendant très longtemps j'ai énormément recouru à ce que j'appelle des occupations (également obsessionnelles) "empêcheuses de penser", des trucs que je faisais pour faire semblant de ne pas m'ennuyer en quelque sorte. Par exemple jeux vidéos et forums de discussion, masturbation et porno, consommation abusive d'alcool et de caca etc... Depuis cette année je fais beaucoup d'efforts pour me débarrasser de tout ça. Du coup beaucoup de souvenirs remontent et je m'interroge sur ma capacité à oublier. C'est très simple, dès que je suis inactif (ou le soir en m'endormant, ou le matin en me levant) les mêmes images me reviennent : de ma relation fusionnelle avec ma maman, de la fille de mes rêves au lycée, des moments les plus sombres de ma vie pendant lesquels j'étais très seul et assez suicidaire sur les bords etc... C'est très pénible. Je cause aussi pas mal tout seul à propos de mon passé, très pénible également. Je n'arrive pas à me défaire de tout ça et je crois que ça m'empêche complètement d'avancer, de grandir, m'ouvrir au monde, voire de désirer.

Je pense qu'avoir quelqu'un à qui me confier serait bien mais je n'ai pas le sentiment d'avoir d'ami assez proche pour ça. Trop fauché pour consulter un psy (pour le moment). D'autant plus que je ne pense pas que ce que je vive soit suffisamment invalidant pour consulter un psychiatre (moins cher qu'un psychologue). Bref je ne sais vraiment pas quoi faire !!

Tout d'abord trouver des gens qui vivent ou on vécu un peu la même chose que moi me rassurerait. Et puis des suggestions bienveillantes seraient les bienvenues. Pour illustrer mon message, une petite citation d'un philosophe que j'aime bien, auteur d'un drôle de bouquin qui s'appelle "De l'inconvénient d'être né"

"Sans la faculté d'oublier, notre passé pèserait si lourd sur notre présent que nous n'aurions pas la force d'aborder un seul instant de plus. La vie ne paraît supportable qu'aux natures légères, à celles précisément qui ne ne souviennent pas." Emil Cioran
par nameless
Homme de 46 ans non vierge
#38856
Penser en permanence au passé, je connais très bien ça, je le fais constamment aussi
Je me pose des questions sur des moments très précis de mon passé, je me demande ce qu'il serait arrivé si j'avais juste changé un petit truc
Et j'avoue qu'il est super difficile de se défaire de cette mauvaise habitude (je n'ai pas encore réussi, y arriverais-je un jour seulement)
Donc pour résumer, je sais pas comment t'aider sur ce point, mais je compatis (ça aide pas beaucoup, je sais)
par Nastia
51 ans non vierge
#38858
Leumas,

Très intéressant, ce que tu racontes. J'ai connu ça, moi aussi, un envahissement du passé dans ma vie présente, qui m'empêchait presque de vivre. J'ai consulté un psy. Diagnostic: images intrusives et ruminations qui ont un impact (négatif!) sur la qualité de vie présente. Cela va souvent de pair avec des troubles dépressifs. Disons que plus on est triste, plus on est susceptible d'être envahi par des afflux d'images négatives.

Remèdes: séances d'hypnose éricksonienne ou séances d'EMDR, c'est très efficace et cela ne coûte pas si cher que ça. Autre remède au quotidien: être dans l'action le plus possible aide à ne pas trop ruminer ou du moins éloigne, au moins temporaiement, les ruminations.

Tu as tout à fait raison d'évoquer ce problème, auquel de nombreux VT et anciens VT sont très probablement confrontés.
par ciliegia
ans
#38863
Ca m'arrive aussi les pensées obsédantes, et très honnêtement, la psychothérapie ne m'a pas aidée de ce côté là :-(
C'est peut-être très bête mais j'avais une amie qui avait pour habitude d'écrire sur un papier les choses qui la tourmentaient, puis de brûler le papier... Acte purement symbolique mais bon, ça l'aidait à moins y penser. J'ai jamais essayé ce genre de truc, ça demande une auto-persuasion que je n'ai pas.

Des fois j'aimerais que les cabinets d'amnésiologie existent, comme dans "Eternal sunshine of the spotless mind", pour effacer tout les souvenirs négatifs que j'ai stockés dans ma tête *-)
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par steph
Homme de 52 ans non vierge
#38870
Leumas, si ça te pourri la vie à ce point, je pense qu'il faudrait consulter. Je n'y connais absolument rien en psys, mais je crois qu'il y a des cas dans lesquels c'est remboursé par la sécu.
par leumas7
Homme de 34 ans vierge
#38873
nameless -> Héhé merci tout de même pour ta compassion. Rien n'est inutile à ce niveau-là, je pense. Le problème est d'être fichu de s'assumer, accepter d'avoir comme raté toute une partie de sa vie. Je ne pense pas pouvoir un jour être fichu d'oublier mais ne plus avoir de regrets sera déjà beaucoup. En tout cas tu as ma compassion réciproque !

Nastia -> En fait mes ruminations ont quelque chose de très formel, ou explicatif, en quelque sorte. Elles ne me rendent qu'occasionnellement triste. Je pense que c'est plutôt des traces d'une souffrance qu'un symptôme d'une souffrance. J'ai fait une dépression assez carabinée au lycée, en fait. Après ça j'ai beaucoup bu et fumé des pets "pour oublier". Depuis que j'ai ralenti, voilà le résultat, je n'ai rien oublié du tout. Pour ce qui est des thérapies je suis un peu sceptique... Je connais mal les deux types que tu mentionnes mais rien ne dit a priori que ça sera efficace. Ce qui t'a été bénéfique peut ne pas l'être pour moi ! Et je n'ai pas envie de m'engager dans un travail thérapeutique alors qu'il y aurait peut-être d'autres moyens plus ou moins gratuits. Je me renseignerai un peu quand même. Et puis l'action au quotidien, pour ça je fais des efforts (bien que très très paresseux) mais ça a tendance à rester quand même, souvent aux mêmes moments : une grasse matinée remplie de réminiscences, le temps de l'endormissement également (du coup il a tendance à durer), et puis il m'arrive, quotidiennement, d'engager une conversation avec moi-même et de me rendre compte finalement que ça fait presque une heure que je parle seul... du passé.

ciliegia -> La méthode de ton amie est amusante ! Si je supportais mieux le papier brûlé, j'aurais essayé. Mais je suis comme toi, je manque beaucoup beaucoup de force d'auto-persuasion... Il m'arrive d'écrire pour essayer de faire de la "sublimation", comme dirait un Freud. J'ai du mal à me rendre compte si ça me soulage, mais en tout cas j'aime bien écrire. Et je vois bien que ce qui me vient spontanément sont des pensées assez sinistres, souvent sur un ton d'auto-dérision quand même, ou d'humour noir. Moche quand même. Mais je ne pense pas que ça puisse me faire avancer.

steph -> Ce sont les psychiatres (qui sont tous médecins) qui sont remboursés par la sécu. Mais euh pour l'instant je n'ai pas de sécu... On est du genre à laisser traîner la paperasserie ad vitam aeternam, chez moi. Et en général les psychiatres prennent en charge les troubles psychiatriques ! Mon obsession pour le passé ne constitue pas un tel trouble, donc je ne suis pas sûr qu'un médecin veuille bien de moi. Je pense que je vais m'y résoudre quand même si je n'arrive pas à m'en débarrasser autrement. Je ne dirais pas que je souffre très franchement, en fait, mais ce qui m'interloque beaucoup, c'est que depuis mon chagrin d'amour lycéen (très lié à ma dépression) et tout le chemin que j'ai fait pour relever la tête, je ne suis plus tombé amoureux de personne. Je n'ai pas non plus l'impression de désirer qui que ce soit. Alors que plus jeune (même avant le lycée), j'étais du genre à "tomber amoureux à tout va"... Donc tu vois, pas grand chose qui relève de la pathologie... même si je concède que se parler plusieurs heures durant par jour est assez bizarre.

Merci à tous pour vos réponses et bonne nuit :jap:
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par Giles
Homme de 44 ans non vierge
#38877
Salut Leumas7
Je me retrouve un peu dans ta description. J'ai aussi eu de longues périodes où je ressassais sans arrêt le passé, où je "refaisais le match", ce qui finissait parfois dans les larmes. Tout s'est arrêté faute de temps quand j'ai eu un emploi stable dans un bureau, avec des horaires. Quand tu n'as plus que trois heures vraiment à toi dans la journée (oui, à Paris il faut compter les transports), tu utilises vite ton temps de cerveau disponible autrement. Toutefois je ne peux pas faire de mon cas une généralité.
Je connais mal les deux types que tu mentionnes mais rien ne dit a priori que ça sera efficace. Ce qui t'a été bénéfique peut ne pas l'être pour moi ! Et je n'ai pas envie de m'engager dans un travail thérapeutique alors qu'il y aurait peut-être d'autres moyens plus ou moins gratuits.
Attention à ne pas tomber dans le "je cherche une solution, mais de toute façon ça ne marchera pas", ça ne mène pas loin. Pour ce qui est de l'aide psychologique, j'ai vu un psychologue (qui était aussi psychanalyste, mais ce n'était qu'un suivi) pendant un an. Il y a une espèce de cellule d'assistance psychologique dans chaque mairie d'arrondissement de Paris, j'imagine qu'il y en aussi dans chaque grande ville de province, y compris en Lorraine, ils peuvent te donner une adresse. La Sécu prend en charge ce genre de truc, mais le psy prend 10 euros en liquide à chaque séance (ça fait partie de la démarche). Ça reste 10 euros par semaine, ça se budgète, mais si tu as vraiment besoin d'en parler et d'y travailler (et il me semble que c'est le cas), ce n'est pas si cher. Et surtout : ça ne coûte rien de se renseigner.

De manière plus personnelle, j'ai beaucoup utilisé l'art (dessin et écriture) pour exprimer mes problèmes, et je confirme que ça aide. Déjà, ça pose à plat ce qu'on croit voir clairement dans sa tête, et ça permet souvent de réaliser que ce n'est pas si grave. Ensuite, ça permet de le laisser derrière soi et de passer à autre chose (dans une certaine mesure). Je conseille donc cette technique. A mon avis, la partie importante dans le coup du "papier brûlé", ce n'est pas le fait de brûler mais bien de retranscrire les tourments.
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#38881
Je te livre ce qui a été "mon" expérience, j'ai donc bien conscience de ne pas te donner "la" solution... je n'aurais pas cette prétention.

Un jour j'ai décidé que je ne voulais plus me retourner sur le passé. Que de toute façon il n'y avait aucun moyen de le changer, et que ratiociner dessus était une perte de temps. En conséquence, il était temps que je change mon regard sur ce passé et que j'aille de l'avant.
J'ai choisi pour compléter mon "auto-réflexion" qq séances de thérapie comportementale et cognitive avec un psychothérapeute qui, en même temps, pratiquait l'hypnose.
En TCC on verbalise autant qu'on veut (grosse différence avec le psychiatre... j'avais dû en voir un dans le cadre d'une aphonie psychosomatique qui a tout de même duré plusieurs années, et j'avais détesté) , comme on veut, c'est pragmatique, rapide, concret.

Cela dit, il y avait un écueil dans ce beau projet : me vider une bonne fois pour toutes la tête de certaines choses qui me pourrissait la vie depuis l'enfance, et que je voulais dire à mes parents. Je ne l'avais pas fait du temps de mon adolescence, j'avais donc quitté la maison sans leur avoir dit ce que j'avais sur le cœur, et par la suite je me l'étais interdit suite au décès de ma sœur, trouvant que c'était indécent puisque cela avait justement trait à l'énorme différence qu'ils avaient toujours marquée entre elle et moi. Alors comme le destin avait encore fait une "erreur de casting" en se trompant sur celle qui était partie... j'avais décidé de garder définitivement le silence.

Ce qui n'était pas une bonne idée puisque cette problématique était depuis l'enfance la source de mon manque d'estime de moi, et de confiance.

Pour cette action en particulier, j'ai recouru à l'hypnose.
Après la séance, j'ai eu cette discussion avec mes parents.
Après j'ai pu "repartir" du bon pied. Sans me retourner. Et avancer.
par leumas7
Homme de 34 ans vierge
#38888
Salut Giles et merci pour ton message !

Effectivement je me rends bien compte que j'ai tendance à être très sceptique quant à mes chances de "guérison" via le travail thérapeutique, et que c'est peut-être une erreur. En fait je pense que ça tient beaucoup au fait que j'ai déjà rencontré des psys dans ma vie et que j'en garde de mauvais souvenirs. On m'a fait voir un psychiatre suite à un coma éthylique, pendant le noyau dur de ma dépression. Le diagnostic en lui-même m'avait beaucoup agacé, je me sentais comme étiqueté et je ne croyais pas du tout souffrir d'une quelconque pathologie. Je ne l'ai revu qu'une fois après ça, ce bonhomme m'était très antipathique. L'année d'après j'ai vu une bonne femme psychiatre et psychanalyste qui était mieux. C'était très difficile pour moi de verbaliser ma souffrance et j'ai abandonné assez vite (6 ou 7 séances). Je commence à penser que ça ne serait pas superflu de ressayer. J'ignorais l'existence de ce dispositif bon marché auprès de la mairie, je le garderai dans un coin de ma tête. Ça m'a fait repensé qu'il y a des trucs dans le même esprit sur le campus universitaire. Donc à voir, une fois que j'aurai ma carte vitale, quoi.

Sinon pour les solutions alternatives, il y a de quoi faire aussi. Effectivement je pense qu'être occupé empêche beaucoup d'être préoccupé. Seulement je suis encore étudiant, donc pas sous le joug d'obligations explicites de travailler ! Donc comme tu le dis, fatalement, je suis plus exposé qu'un salarié au ressassement. Pour ce qui est de l'art, c'est intéressant. Que dessines-tu et qu'écris-tu ? Moi je dessine et peins un petit peu, surtout de l'abstraction ou des choses qui relèvent un peu du surréalisme... Pour ce qui est de l'écriture, je tiens un recueil d'aphorismes (dont je parlais plus haut) très axé sur le pessimisme, l'humour noir et les jeux de mots un peu absurdes. J'ai des projets de nouvelles un peu sur la même tonalité avec une majorité de personnages soit solitaires, soit déjantés, soit désespérés. Mais j'ai du mal à m'abandonner au lyrisme vrai, je trouve ça trop impudique. Penses-tu que des écrits lyriques seraient plus "efficaces" ??


Traviata, merci pour ton témoignage. Histoire saisissante, qui met le doigt à mon avis sur quelque chose de très important qu'est la communication avec les proches. J'ai mis des années à être fichu de parler franchement avec ma mère de ma dépression. A l'époque, elle voyait bien que je n'allais pas bien et était très inquiète mais elle ne se doutait pas de jusqu'où ça pouvait aller (en l'occurrence idées suicidaires et pleurs quotidiens). Je m'enfermais toujours dans ma chambre à l'abri de son regard, je ne lui adressais pas la parole, sauf pour lui demander de l'argent pour me défoncer, ce qui a eu le mérite d'empirer notre relation... Quand j'ai commencé à en parler avec elle, ça m'a un peu soulagé. J'ai aussi pris contact avec mon père que je ne connaissais pas, dans cet optique. Seulement ça m'a causé plus de contrariétés qu'autre chose. Car c'est un monsieur franchement paumé. L'après midi qu'on s'est vu, on n'a même pas franchement fait connaissance et il m'a assez peu questionné sur moi (alors que moi je n'ai fait que le questionner sur lui). Il m'a plutôt rabâché des histoires de Karma (dans l'Hindouisme), de théories du complot, et autres délires mystico-paranoïaque. Je ne baisse pas les bras pour autant.

C'est bien que la TCC ait pu être un élément déclencheur pour toi. Me concernant je pense que je manque trop de persévérance et d'auto-persuasion pour ce type de thérapie. Sceptique comme je suis je préfère envisager la thérapie comme un dernier recours. Et je pense aussi que ce serait beaucoup plus gratifiant pour moi si je parvenais à me sortir de mon obsession pour mon passé dépressif par mes propres moyens. Mais comme je le disais plus haut, je ne mets pas cette possibilité à la poubelle. En attendant j'essaie de travailler sur moi !
par Lisa
52 ans vierge
#38900
Un psychiatre te prendrait en charge tu sais, ils ne font pas de distinction entre les troubles, ils sont là pour aider.
Excuse-moi, je ne veux pas te choquer, mais je vois dans tes messages que tu n'es pas prêt à reconnaître que tu as un problème. Tu en parles un peu puis ensuite tu reprécises plusieurs fois que tu n'as pas de troubles graves. Honnêtement, je pense qu'admettre qu'on a un problème, c'est déjà beaucoup, c'est aussi vouloir se faire soigner. Je comprends que l'argent soit un problème, j'essaierais autrechose en complément de mon psychiatre si j'avais les moyens, mais il me semble qu'il s'agit un peu d'un prétexte pour toi. Tu ne te sens pas bien mais tu refuses d'affronter le problème.
Tu sais, un "trouble psychaitrique", voir un psy ou autre ne prouvent pas que tu es fou, loin de là. Juste que tu es en détresse et tu me donnes l'impression de ne pas être prêt à y faire quelquechose au fond de toi.

Se remettre en question, donc remettre en question ses relations parentales et tout notre univers avec un psy par exemple est hyper douloureux et très déstabilisant. Tu reconnais que tu es dépressif, mais que ce n'est pas tout le temps. Ceci dit, la dépression est un gros problème.
J'ai commencé à voir un psy quand j'a senti que je ne comprenais plus rien et j'ai pris un anti-dépresseur en février de cette année quand le passé, de mauvaises réactions par rapport à des gens aimés que je regrettais, la culpabilité en somme et les muavaises expériences de ma vie m'ont fait tourner en rond et ressasser sans arrêt, jusqu'à pleurer, voir tout en noir.
J'ai jugé que je n'avançais plus, que j'étais arrivée au bout du rouleau, que je n'étais plus capable d'être gaie et me noyait dans le chagrin, la négativité.

C'est moi qui ai demandé quelquechose à mon psy et depuis ça va mieux. J'ai entamé un tri énorme de mes jouets, affaires d'enfant, affaires de mon père décédé, une sorte de tri qui me fait du bien. Je pense que j'essaie de faire une sorte de remise à zéro, de digérer le passé, de retrouver la "petite" que j'étais pour l'accepter. ça fait du bien. Je croyais aussi que mon père ne m'aimait pas vraiment car il n'était pas du tout démonstratif, mais je me suis rendu compte en fouillant que tous mes jouets, mes cours depuis ma petite enfance ont été gardés par mon père, même tout ce qui était cassé.
Le passé nous bouffe et on garde de mauvais souvenirs qu'il faut réinterpréter car notre interprétation actuelle est différente. Depuis des mois, j'essaie aussi de revenir sur les lieux où j'ai souffert, comme mon école primaire par exemple. J'y suis retournée et j'ai pleuré. J'en rêvais même et il m'était impossible d'y mettre les pieds depuis l'enfance. Mais maintenant, je m'en fous, je promène même mon chien autour !
Alors désacralise le passé, fais-toi soigner sérieusement et effectivement, écris et détruis, tu verras que c'est un acte fort symbolique qui fait énormémént de bien.