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par kaolla
ans
#51122
Je viens de prendre conscience que je me suis détruite physiquement !

Je me trouvais très jolie jusqu'à l'âge de 10 ans.
A mon arrivée au collège, j'ai commencé à me sentir moche (mes beaux cheveux blonds sont devenus chatains ! :O C'est risible avec le recul mais à l'époque, c'était pour moi la fin du monde). A cette époque, je suis en plus devenue la tête de turc de quelques filles de ma classe. J'ai compensé mon mal être par la nourriture (+18 kg en quelques mois). Je me suis retrouvée avec un corps que je ne reconnaissais plus.

J'ai reperdu du poids mais pas suffisamment à mon goût. Je me trouvais monstrueuse. Puis, au lycée, je suis tombée amoureuse d'un gars qui m'a clairement fait comprendre que j'étais moche. A 20 ans, j'ai vu une 1ère psy qui a rigolé quand je lui ai dis que je me trouvais laide parce que pour elle, c'était juste dans ma tête. Mais voilà, j'étais persuadé que je devais retrouver mon poids d'antan pour avoir une chance de redevenir jolie. Et j'ai glissé dans l'anorexie...

Comme depuis l'époque du collège, je me trouve moche, je n'ai pas compris pourquoi depuis quelques années, je n'attire plus du tout les hommes alors qu'avant même en étant moche, je me faisais draguée. Et là, en regardant les photos au fil des années, j'ai enfin pris conscience que même avec les joues un peu trop rondes, je n'étais pas laide. Que mes cernes creuses, que mon teint blafard, que mon semblant de sourire qui ressemble plus à une grimace, que mes traits qui se sont durcis, que mon air maladif et triste,... ça ne date pas du collège, ça date d'il y a 6ans.
Et ça n'a rien d'attirant :(
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par Apatch
Femme de 42 ans non vierge
#51126
Franchement Kaolla, je trouve que c'est plutôt positif tout ça ! Le fait de te rendre compte objectivement que tes rondeurs étaient séduisantes et que l'anorexie t'a donné un air maladif, c'est un grand pas pour te donner envie de changer la donne.
Il n'est pas trop tard pour en prendre acte et changer ta vie dans un sens meilleur (en te faisant aider au besoin). Le plus important ce n'est pas ce que tu as pu faire dans le passé mais ce que tu peux changer dans le futur.
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#51127
Une psy qui se moque de sa patiente, et ben bravo...

Je me retrouve sur certains points de ton récit, tout petit j'avais un sourire jusqu'aux oreilles, aujourd'hui je dois souvent me forcer... Sinon je crois que mes cheveux à la base châtains se sont assombris avec le temps, même si ça ne m'a pas posé de problème... Dans ton cas, même si apparemment tu tenais beaucoup à ta blondeur, ce ne sont pas les hommes qui préfèrent les brunes qui manquent :manga: .

Le poids, c'est subjectif, et puis je connais une amie qui est petite et potelée (des joues assez grosses...) qui est mimi de mon point de vue - et pas seulement, connaissant en partie son succès.
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par Bonbenbof
Homme de 41 ans non vierge
#51128
Moi aussi, quelque part, je me reconnais un peu dans ton témoignage Kaolla...

On m'a très vite fait sentir, quand j'étais petit, que je n'étais pas à ma place... J'étais le fils de l'instit, et j'ai du supporter beaucoup de la part de mes camarades de classe...

J'ai pris beaucoup de poids vers mes neufs ans... Je sais bien qu'à l'époque, je m'entendais nettement moins avec mes camarades de classe, et notamment mon meilleur copain, dont le comportement changeait beaucoup suite au divorce de ses parents...

Dans mes souvenirs, c'était aussi une espèce de période de privation... Je n'éprouvais de plaisir qu'en mangeant...

Comme je n'étais inactif, j'ai perdu une bonne partie de mes quelques kilos de trop de l'époque, mais durant toute mon adolescence, on m'a appelé "le gros", malgré tout... Moi aussi, on m'a sentir que j'étais moche, que ce soit l'une ou l'autre demoiselle, ou certains camarades de classes...

Quand je regarde des photos de l'époque, je me trouve tellement mince...

Plutôt que de vouloir maigrir à tout pris, comme j'avais conscience que je n'étais pas spécialement obèse, et que quelque part, le jugement des autres à mon égard était terriblement injuste, j'ai eu une sorte de réaction de dépit... Je n'ai plus du tout fait attention à mon poids, et j'ai rapidement pris 10, puis 20 kilos...

Aujourd'hui, je suis réellement épais... J'avoue que ça m'use... Ce n'est certainement pas favorable à d'éventuelles rencontres, ni du point de vue de ma santé physique...

Je ne dirais pas que j'ai été boulimique... Par contre, ce qui est évident, c'est que lorsque je vais mal, je bouffe... Parce que comme quand j'étais petit, c'est une manière de m'accorder du plaisir...

J'essaye de changer tant bien que mal mes habitudes alimentaires, mais ce n'est pas facile... Pour ça, je crois qu'il faut un mode de vie stable, une réelle indépendance, et à défaut d'être bien dans son corps, au moins être bien dans sa tête... Ce n'est pas le cas pour moi, hélas...

Je reconnais tout de même avoir eu une période dans ma vie, ou je me suis senti bien dans mon corps, et dans ma tête, et ou finalement, mon poids n'a pas été une préoccupation... Lorsque j'étais en couple, avec mon ex, tout était plus facile... C'est d'ailleurs durant cette période que j'ai entamé un petit régime, avec l'aide d'une diététicienne, et que j'ai pris conscience qu'avec un mode de vie équilibré, et sans trop de préoccupations pour me miner la vie, j'étais capable de perdre du poids, efficacement...

A présent, je cherche un nouvel équilibre... Je pense que petit à petit j'y arriverai...

Ce qui est clair, c'est que le regard amoureux d'une femme posé sur moi à complètement changé mon propre regard sur moi-même... Le fait d'être accepté tel que j'étais a vraiment été salvateur...

Je te souhaite de vivre une expérience similaire Kaolla...
par jeje
ans
#51140
Bonbenbof je me retrouve un peu dans ce que tu dis.
Surtout quand je regarde les photos du collège, et que je me dis "wow j'étais mince !" alors que j'avais 15 bons kilos en trop.
Ceci dit je n'ai jamais eu droit à des moqueries, on m'a rarement traité de "gros".

Aujourd’hui ça me pose de plus en plus de problème, j'ai encore pris beaucoup de poids depuis l'année dernière, j'ai toujours mangé mal mais ce qui a changé c'est que maintenant en plus je mange vraiment beaucoup trop, comme si c'était pour compenser ma solitude.
Et le problème c'est que ça commence vraiment à me gêné physiquement (essoufflé au moindre effort, la sensation permanente d'être "trop lourd", alors qu'avec seulement 10kg de moins j'ai l'impression d'en faire 30 de moins !).

J'ai jamais réussis à prendre de résolutions à ce niveau là, la seule fois où j'ai réussi à perdre beaucoup de poids c'était lors de ma dépression quand j'étais à Paris. J'ai tout repris depuis, et plus encore...
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par victeur
Homme de 52 ans non vierge
#51146
Personnellement, je ne suis pas concerné par ce problème de poids. Mais, mon petit frère oui.

Gros, bigleux (forte myopie avec des verres en culs de bouteille), il s'est toujours senti mal. Maintenant, il a une copine depuis 2 ans. Je ne sais pas s'il a été concerné par ce problème de virginité tardive. Comme quoi, dans la famille, on ne parle pas de ces choses-là.

Et il a réussi à faire un régime avec une nutritionniste, il est passé d'une taille 48 à une taille 42 au niveau des pantalons. Il ne nous a jamais dit le nombre de kilos perdus. Il nous a expliqué que ce fut le première semaine de régime la plus dure : car en mangeant les quantités prescrites par la professionnelle, son estomac avait toujours cette sensation de faim. Et aller bosser au travail, dans ces conditions, ce fut dur. Une fois que cette première semaine passée, il a pu maigrir tranquillement.

Très souvent la boulimie cache un malaise, telle que la solitude, le mal-être... C'est déjà bien de prendre conscience de ce comportement, il faut espérer pour vous, de trouver le bon moment adéquat, le déclic qui vous fera prendre la décision de maigrir, de changer votre peau...

Bon courage.
par kaolla
ans
#51157
Apatch a écrit : Il n'est pas trop tard pour en prendre acte et changer ta vie dans un sens meilleur (en te faisant aider au besoin). Le plus important ce n'est pas ce que tu as pu faire dans le passé mais ce que tu peux changer dans le futur.
Oui j'espère qu'il n'est pas trop tard mais ce n'est pas évident de réussir à changer ses habitudes. Les médecins regardent juste le poids sur la balance et une fois qu'il est revenu à un stade jugé correct, on est considéré comme guéri alors que le poids n'est qu'un symptôme d'un mal être bien plus profond.
ça fait un moment que mon poids est stabilisé (inférieur à la norme sans être dangereux) mais mon alimentation est catastrophique (journée type : à midi, un fruit - le soir, gavage de pain nutella).
Je vais tenter une énième tentative de reprise en main :)
Bonbenbof a écrit :
J'essaye de changer tant bien que mal mes habitudes alimentaires, mais ce n'est pas facile... Pour ça, je crois qu'il faut un mode de vie stable, une réelle indépendance, et à défaut d'être bien dans son corps, au moins être bien dans sa tête... Ce n'est pas le cas pour moi, hélas...
Je suis exactement dans cette situation. J'essaye souvent de faire des efforts mais ça ne dure jamais parce que je finis toujours par avoir besoin de trouver du réconfort dans la nourriture.
Et quand ça va vraiment très mal, j'utilise l'alimentation comme un moyen de me détruire (c'est moins radical de se laisser mourir (=maigrir) à petit feu que de se pendre)
Bonbenbof a écrit : Ce qui est clair, c'est que le regard amoureux d'une femme posé sur moi à complètement changé mon propre regard sur moi-même... Le fait d'être accepté tel que j'étais a vraiment été salvateur...
ça me rassure ces propos. Souvent on me dit "Pour être aimé, il faut s'aimer soi-même" ce qui a le don de me casser le moral parce que je ne suis pas prête de m'aimer et donc pas prête d'être aimée :( alors que je pense que lorsqu'on est aimé, même si ça ne résout pas tous les problèmes de confiance en soi, ça peut aider à porter un meilleur regard sur soi-même :)
victeur a écrit : Très souvent la boulimie cache un malaise, telle que la solitude, le mal-être... C'est déjà bien de prendre conscience de ce comportement, il faut espérer pour vous, de trouver le bon moment adéquat, le déclic qui vous fera prendre la décision de maigrir, de changer votre peau...

Bon courage.
Oui je pense que si la boulimie peut être causé à l'origine par un complexe par rapport à son poids, souvent elle se déclenche à cause de facteurs autres.
Avant de tomber dedans, j'étais très mince. On me traitait parfois de fil de fer mais ça m'était égal. C'était ma nature, j'étais plutôt bien dans mon corps (même si j'avais d'autres complexes physiques) et ma tête. Puis quand les problèmes liés à l'adolescence sont survenus, j'ai mis ça sur le compte de mon physique et j'ai trouvé refuge dans la nourriture comme d'autres sombrent dans l'alcool ou la drogue.
par Exodus
ans
#56013
Je sais pas si ce topic est encore actif mais je tiens y poster car j'ai été (ou le suis je encore?) confronté a des problèmes de ce type.

Quand j'étais en primaire pas mal de monde disait que j'avais un gros cul ( c'est vrai que quand je prends du poids c'est la que je prends en priorité)
Sa ma peut être marqué je ne sais pas trop.

Toujours est il que depuis mes 15 ans je faisais un " régime" a chaque période de vacances, s'était idiot mais ce n'était pas a l'extrême, peut être qu'a cette époque j'ai pris de mauvaise habitude.

Et puis a la fin du lycée, peut être un peu déprimé par ma situation affective , je me suis dit que mon physique , oscillant entre 72 et 80 kilos selon les périodes ( j'ai beaucoup fait le yoyo) pour 1m80 était un obstacle pour m'incérer et plaire aux filles, alors j'ai commencé a faire beaucoup plus attention , s'était pendant l'automne 2010,quelques semaines ou les kilos fondaient, et un jour, la faim que j'essaiyais d'ignorer ou de masquer était tellement forte que j'ai craqué, et vraiment beaucoup trop mangé, au point ou on a l'impresssion qu'on va exploser, ,j'étais tellement paniqé que je me suis fait vomir, cette 1ère fois n'a pas été très bien réussie on va dire, mais j'ai quand même remarqué a ce moment, qu'en bousillant mon système digestif de cette manière la faim était moins présente...

Alors "logiquement" pendant plusieurs mois jusqu'en février 2011 mes repas , n'étaient que des crises ou j'engloutissais tout et n'importe quoi avant de me faire vomir, de mieux en mieux... j'ai commencé a "organiser mes crises, en achetant des paquets de gâteaux , produit chocolatés , pâtisserie et confiserie en tout genre, je me disais qu'en plus de perdre du poids je pouvais me lâcher de cette manière, et sa "fonctionnait" ma courbe de poids descendait et j'allais bientôt passer en dessous des 68

Mais un jour je suis allez faire un foot avec des amis, après une grosse crise, ce jour la j'ai faillit m'écrouler devant tt le monde ,je crois que se choc m'a sortit de l'engrenage car j'ai réalisé a quel point je me bousillais, j'ai aussi commencé a me rendre compte de mon teint livide , presque verdatre quand je sortais d'une crise, et j'ai aussi remarqué que mes cheveux avaient pris un sacré coup.

Alors j'ai essayé d'arrêter, mais sa na pas pu se faire facilement et pendant toute l'année 2011 j'ai eu des moment de retour en arrière un peu difficile.

Même Aujourd'hui je me demande si j'en suis sorti, ou si on en sort un jour, car en fait en même temps d'avoir arrêté ces comportements alimentaires problématiques, j'ai arrêté de me regarder et je me suis complètement isolé des autres, j'ai peur de replonger si un jour je retrouve une vie sociale plus "développée"
, et quelque part, je ne sais pas si vous le sentez aussi ceux qui sont passé par la , mais j'ai comme l'impression que c'est encore en sommeil en moi, en stand by...