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par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#54483
Aveu, avouer ....
je ne sais pas s'il existe un moteur de recherche sur ce forum qui compterait combien de fois ces mots ont été utilisés pour dire à quelqu'un qu'on est vierge.

J'ai un peu pioché la sémantique du mot ... pas de doute, "aveu", "avouer" a toujours une connotation de "faute" sans le sens judéo-chrétien et non orthographique du terme. On ne peut avouer que quelque chose de répréhensible et/ou de honteux. Bref, que des sentiments négatifs dans l'aveu ...

Pourtant on dit aussi "avouer son amour".
Sans doute parce que dans toutes ces démarches il faut oser.

J'ai souvent contesté le terme aveu/avouer, mais ce n'est pas le propos. Puisque cet aveu est manifestement source d'angoisse, je propose de "dévitaliser le concept" de la façon suivante :

- ceux ou celles qui redoutent d'avouer disent quelles sont, très concrètement, leurs peurs (actes, paroles).
- ceux ou celles qui ont avoué racontent comment ils l'ont dit et quelle fut la réaction de la personne en face
- et éventuellement ceux ou celles à qui on a fait un tel aveu racontent comment on le leur a dit (ou laissé entendre) et ce qu'ils ont pensé. Logiquement, ce sera le cas le moins représenté ici.

A vos claviers.
Paikan42 aime ça
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par Apatch
Femme de 42 ans non vierge
#54488
Bon je commence.

J'ai "avoué" à 28 ans que j'étais vierge à mon copain quand notre relation a commencé à devenir concrète (s'entend physique). Pourquoi ? Tout simplement parce que sans cette explication, je me rendais bien compte que mon comportement général paraîtrait totalement incohérent.Ça me pesait vraiment trop et j'étais totalement coincée physiquement parlant : du mal à prendre la main, du mal à embrasser...etc, et je sentais que soit je l'avouais soit ça mourrait dans l’œuf cette histoire. Et ça bizarrement dès le début c'était hors de question. Pour une fois que c'était réciproque avec quelqu'un que j'appréciais vraiment beaucoup.

Encore aujourd'hui je suis émue quand je repense à ce moment qui a été très difficile pour moi psychologiquement car je ne m'étais jamais mise autant à nu devant quelqu'un. Je tremblais, j'avais les larmes aux yeux.

Bon je lui ai demandé aujourd'hui ce qu'il avait pensé/ressenti à l'époque. En fait, il s'en doutait déjà. Il y avait bien sûr les indices dans mon comportement, mais aussi je lui avait dit avoir quelquechose d'important à lui avouer. Donc il n'a pas été vraiment surpris par l'aveu (d'où un manque de réaction). Par contre il m'a confirmé n'avoir jamais pensé que j'étais bizarre, frigide ou autre. Ça expliquait mon comportement incohérent entre les échanges virtuels qu'on avait eu avant et notre premier rdv. Il a pris ça comme une information importante à prendre en compte pour la suite et sa grande peur c'était plutôt que je n'arrive pas à me décoincer physiquement. Pour la totale honnêteté, mon homme avait lui aussi découvert le sexe assez "tardivement", vers ses 22 ans, donc il était peut-être plus à même de comprendre, je ne sais pas.

Finalement cet aveu a été vraiment libérateur pour moi et je me suis décoincée assez rapidement par la suite. Donc maintenant on en parle plutôt librement, on fait même des blagues dessus. C'est derrière nous.
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par Pozor
Homme de 33 ans non vierge
#54511
traviata a écrit :- ceux ou celles qui redoutent d'avouer disent quelles sont, très concrètement, leurs peurs (actes, paroles).
Je fais partie de cette catégorie, comme vous avez pu vous en rendre compte sur le forum.
1. Avouer à l'entourage quotidien : peur que ça se répande comme une traînée de poudre et que ma réputation en patisse, ce qui implique 2.
2. Etre vierge tardif pour un homme = incompétent avec les filles + pas séduisant + peu d'assurance au niveau sexe + peu d'assurance tout court = boulet = marginal. Ce qui implique 3. et 4.
3. Peur de perdre des occasions : une des attentes des filles est que le garçon lui convienne au lit (il ne faut pas se voiler la face !) et ne soit pas une plaie à qu'il faut tout expliquer.
4. Peur d'être catalogué, d'avoir une étiquette, d'invoquer de la pitié, d'être vu différemment.
5. Avouer à l'éventuelle partenaire : si elle sait d'avance, cf 1., 2. et 3..

Les "encore-vierges" de ma génération (20-25 ans) adoptent aussi la posture "je cache" à tout le monde, mis-à-part parfois l'entourage le plus proche.

Apatch a écrit :et je sentais que soit je l'avouais soit ça mourrait dans l’œuf cette histoire.
Encore une fois, s'IL T'AIME, en quoi le fait de NE PAS AVOUER changerait-il le cours des choses ?
(On m'a dit ici, sur le forum : "s'IL T'AIME, en quoi le fait d'AVOUER changerait-il le cours des choses ?")
Apatch a écrit : on fait même des blagues dessus.
Sur votre ex-virginité tardive ? La preuve que ce fait te reste collé à la peau pour un bon moment. Je pense ça me vexerait moi !
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#54514
Pozor tu oublies qu'il est plus facile pour un homme de dissimuler sa virginité que pour une femme !

Je prends bien note de ce que tu dis, d'autant que c'est surement représentatif d'un groupe numériquement conséquent. Mais quand on parle d'avouer, c'est seulement à une partenaire potentielle, et pas forcément de prime abord, comme un préalable. Plutôt lorsque les choses se précisent, comme une facette supplémentaire de toi, et comme une preuve de confiance. Sans que ce soit une incontournable obligation.
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par Apatch
Femme de 42 ans non vierge
#54517
Pozor a écrit :
Apatch a écrit :et je sentais que soit je l'avouais soit ça mourrait dans l’œuf cette histoire.
Encore une fois, s'IL T'AIME, en quoi le fait de NE PAS AVOUER changerait-il le cours des choses ?
(On m'a dit ici, sur le forum : "s'IL T'AIME, en quoi le fait d'AVOUER changerait-il le cours des choses ?")
Tu déformes mes propos. Quand je dis que cette histoire serait morte dans l’œuf, ce n'est pas du tout par rapport à lui qui m'aimait sincèrement, mais par rapport à moi qui aurait fui comme d'habitude de peur qu'il découvre le pot aux roses. Il faut que tu comprennes que je l'ai avoué pour moi et seulement pour moi, pas parce que je pensais qu'il ne m'aimait pas assez. Parce qu'à force de garder ça comme un secret honteux, je me coupais de tout le monde et je fuyais quand cela devenait trop intime. Or je voulais vraiment ne pas gâcher les choses avec lui et sortir de ce type de comportement. Et pour ce faire, je me suis dit que l'avouer serait le plus simple.
Pozor a écrit :
Apatch a écrit : on fait même des blagues dessus.
Sur votre ex-virginité tardive ? La preuve que ce fait te reste collé à la peau pour un bon moment. Je pense ça me vexerait moi !
Heu non je ne le prends pas mal du tout, parce qu'on en rigole entre nous, on ne le raconte pas à la terre entière. Au contraire être capable de plaisanter dessus c'est la preuve que ce n'est plus un complexe et que j'assume maintenant avoir eu ma première fois tardivement et avec lui. On n'en parle pas tous les quatre matins non plus.
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#54518
Apatch a écrit :Quand je dis que cette histoire serait morte dans l’œuf, ce n'est pas du tout par rapport à lui qui m'aimait sincèrement, mais par rapport à moi qui aurait fui comme d'habitude de peur qu'il découvre le pot aux roses. Il faut que tu comprennes que je l'ai avoué pour moi et seulement pour moi, pas parce que je pensais qu'il ne m'aimait pas assez. Parce qu'à force de garder ça comme un secret honteux, je me coupais de tout le monde et je fuyais quand cela devenait trop intime. Or je voulais vraiment ne pas gâcher les choses avec lui et sortir de ce type de comportement. Et pour ce faire, je me suis dit que l'avouer serait le plus simple.
Là Pozor tu as un choix de comportement émanant d'une personne vierge comme toi , et Apatch explique bien comment ce choix lui a permis de réagir différemment, et de surmonter le blocage dû à sa VT.
Comprends-tu mieux pourquoi Virgule souhaite que son ami fasse la même chose ? Pour se libérer comme Apatch et pas par principe ?
Et pourquoi l'aveu peut être libérateur ? (ce qui ne t'oblige nullement à faire pareil.)
par lilablan
Femme de 43 ans non vierge
#54536
Traviata je reprends la réponse que j'avais postée dans le topic de Cerise. Je n'avais pas vu que tu avais créé celui-ci.
Je ne parlerais de ma virginité qu'avec un homme avec qui je voudrais construire une relation comme l'a fait Apatch. Je ne l'ai pas fait avec la personne que j'ai rencontré cet été parce que le premier baiser s'est bien passé. Je n'avais pas de problème pour les contacts physiques. Si nous étions allé jusqu'au bout je lui aurais parlé. Comme on s'est arrêté en cours de route ça n'a pas été nécessaire. Il n' a fait aucun commentaire sur une éventuelle maladresse alors je n'ai rien dit.

J'aime bien le terme "confier" car il renvoie à quelque chose d'intime comme ça a été dit. "Dire" parait plus banal.
par SnapBack
ans
#54538
Je l'ai déjà avoué, mais entre deux mots.
Souvent en disant "que je n'ai jamais eu de copine" ou "que je n'ai jamais eu l'occasion" pour faire moins looser que "je suis puceau". Je l'explique d'une manière à ce que ma virginité ne peut pas paraître comme un handicap, juste comme une expérience que je n'ai pas encore connu, c'est tout.

Mes meilleurs pôtes se foutent pas de ma tronche et quand ils le font, c'est qu'une blague (faut accepter l'humour et la renvoyer :D )

Je reste sympa, mais j'apprends à accérer mes crocs devant les gens.
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par Wonderwoman
Femme de ans vierge
#54556
J'aime bien le terme "confier" car il renvoie à quelque chose d'intime comme ça a été dit. "Dire" parait plus banal.
Je suis d'accord avec cette phrase, confier, oui mais pas à n'importe qui à quelqu'un digne de confiance justement soit un homme avec qui s'engage une relation ou soit avec un ou une amie de grande confiance et de grande fiabilité. Le reste des gens sauront que je ne suis pas une grande séductrice mais ça s'arrêtera là.
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