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par Pozor
Homme de 33 ans non vierge
#57612
2 mots bien scientifiques désignant des phénomènes comportementaux qui me touchent plus ou moins intégralement, mais pas forcément de manière critique.


Tout d'abord la scopophobie.

On pourrait l'exprimer simplement par la peur du regard des autres. Certains l'assimilent à la phobie sociale, mais je ne suis pas trop d'accord.

Je suis de nature extravertie, beaucoup trop je pense, à tel point que je vis à travers le regard des autres. Si je sens que les autres m'approuvent, m'estiment, me considèrent, alors je suis heureux. Dans le cas contraire, notamment si transparaissent la moquerie et/ou la critique, alors je suis malheureux.

Là où je constate que je suis assez complexe, c'est que je suis plutôt à l'aise et actif socialement, que je ne suis pas timide non plus, mais très sensible à ce que les autres pensent de moi. Je réfléchis sans doute beaucoup trop, ce qui se retrouve dans un caractère très lunatique, posé et serein mais aussi anxieux et volonté de tout contrôler.

Cette phobie s'accompagne chez moi d'une peur du ridicule. Le ridicule, je le considère comme de l'humiliation. J'ai beaucoup de mal à me lancer dans une discipline que je ne maîtrise pas si je suis en compagnie de personnes plus douées, par expérience ou par talent.
Une conséquence est surement la honte de ma virginité à 21 ans et un entêtement acharné à ne pas envisager de le révéler à une éventuelle partenaire.

La cause, elle est à chercher du même côté selon moi. L'absence de réussite dans le domaine amoureux m'a surement blessé dans mon égo. Ne pas être à la hauteur par rapport aux autres peut-être une explication suffisante qui se traduit par un esprit de compétition assez exacerbé : "je veux être meilleur que les autres pour intéresser une fille dans le bon sens".


Je passe maintenant à la dysmorphophobie (ou dysmorphobie, avec un seul "pho").
http://sante-medecine.commentcamarche.n ... rphophobie

Il s'agit cette fois de la peur de soi-même, en reformulant du rejet de soi-même, le plus souvent d'une partie du corps, objet de complexe. D'après ce que j'ai lu, cela concerne surtout les filles, notamment les anorexiques qui se voient beaucoup plus en chair dans le miroir qu'en réalité.

Chez moi, il y a 3 ou 4 parties qui reviennent assez souvent dans "ce que j'aime moins/pas chez moi". Et ce sont uniquement celles-ci. D'où le côté un peu obsessionnel. Je me verrais donc plus moche dans le miroir ou en photo qu'en vrai. Ce qui me fait penser à cette phobie, c'est que l'image de moi (y compris les zones à complexes) vue par moi est très aléatoire selon les semaines, voire même les jours.

Je ne peux pas nier que ces complexes ont largement contribué à détruire mon estime de moi, ce qui a sûrement prôné l'inaction à une époque où j'avais bien plus d'opportunités sentimentales qu'aujourd'hui.

Est-ce donc l'une des explications du désert relationnel par l'inaction ("je ne suis pas assez bien") ou ai-je vraiment des tares ?
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par Zeus
Homme de 41 ans non vierge
#57618
As-tu l'impression qu'on se moque de toi en permanence ?
Par exemple tu es assis dans un bus/métro et derrière tu as un groupe de fille qui se met à rigoler. Tu t'imagines qu'elles rient de toi ?
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#57619
Je ne connaissais pas le terme scopophobie, maintenant je sais comment s'appelle ce qui me rendait malade quand j'étais plus jeune ...
Ca passe avec le temps ...
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par patate
Homme de 41 ans vierge
#57624
Intéressant d'associer des noms à ces comportements ! Je n'en avais jamais entendu parler.

Le ridicule, c'est bien là mon problème. Toujours à vouloir plaire, ne pas décevoir, être bien vu. Une forme d'égocentrisme à votre avis ? Mais pour moi ça ne s'arrête pas là, j'ai même du mal à supporter le ridicule pour les autres : à la télé, la radio, dès que je sens qu'une situation pour quelqu'un va tourner au ridicule, j'arrête de regarder ou d'écouter, je change, je suis mal à l'aise et j'éprouve tout de suite de la pitié... Peut-on le voir comme une forme aggravée de la scopophobie ? :O
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par cagibi
Femme de 47 ans vierge
#57625
Et bien, des mots compliqués, en effet, pour désigner ce que beaucoup ici connaissent, à des degrés plus ou moins élevés.
Mais je résumerais ces "problèmes" à une mauvaise confiance en soi, tout simplement.
Je pense que tout le monde a besoin de la reconnaissance des autres, et personne ne se fout du regard de la personne qui est à côté à te regarder raconter une histoire, chanter, courir, marcher, travailler, penser...
Parfois, étant plus à l'aise socialement qu'il y a 10 ans, je me trouve presque extravertie, et j'ai l'impression d'être fausse à vouloir attirer l'attention sur moi... et ça me fait peur, car ce n'est pas moi.
Mais je pense que j'en suis loin.

Le fait de subir des remarques, des moqueries peut être dur à vivre, mais je pense qu'on arrive à relativiser avec l'âge. N'est-ce pas Traviata, toi, qui aime utiliser ce mot ces temps-ci. Et on arrive à se dire qu'on a le droit d'être ridicule, personne n'est parfait.
Ou alors, vouloir faire les choses bien, mieux que l'autre, doit être un moteur et non pas vécu comme une terrible pression insurmontable. Pareil avec les filles, vouloir te montrer sous ton meilleur jour, mais sans te dire tout le temps, que de toute façon, tu seras moins bien que l'autre. Ce ne sont souvent que des illusions.
Les autres ne sont pas beaucoup mieux que nous, finalement.

Quant aux complexes physiques, ou autres, c'est assez facile de focaliser sur quelque chose et d'avoir le prétexte de dire, de toute façon, je ne peux pas plaire, ou je suis ridicule à cause de ça.
C'est plus difficile de se dire, en fait je suis à peu près comme tout le monde, j'ai même quelques atouts, je suis à l'aise en société, je suis même intéressant, il n'y a aucun raison de ne pas plaire, et de ne pas trouver quelqu'un qui m'apprécie et ai envie de me connaître et plus si affinités. Ca fait peur.

Pozor, évite d'utiliser les termes de phobie, ça accentuera encore plus tes peurs, et tes blocages. Arrête de te pencher sur leur définition, et leurs causes, et essaie de travailler sur les actions pour y remédier.

Et puis, je vais essayer de m'appliquer aussi ce que je viens de dire... :yes:
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par Pozor
Homme de 33 ans non vierge
#57639
Merci pour vos réponses ! ;)
Zeus a écrit :As-tu l'impression qu'on se moque de toi en permanence ?
Par exemple tu es assis dans un bus/métro et derrière tu as un groupe de fille qui se met à rigoler. Tu t'imagines qu'elles rient de toi ?
Voilà, c'est exactement ça ! Et comme je n'ai pas vraiment de moyen de vérifier l'origine de leur amusement...
traviata a écrit :Je ne connaissais pas le terme scopophobie, maintenant je sais comment s'appelle ce qui me rendait malade quand j'étais plus jeune ...
Ca passe avec le temps ...
J'espère que ça ne prend pas trop de temps tout de même. J'ai l'impression de gâcher une partie de ma jeunesse en ne m'épanouissant pas totalement.
patate a écrit :Une forme d'égocentrisme à votre avis ?
En partie, oui. Ce qui est paradoxal d'ailleurs. La volonté de faire sa place parmi les autres se manifeste par une sorte d'impératif d'être toujours au top soi-même.
cagibi a écrit :Mais je résumerais ces "problèmes" à une mauvaise confiance en soi, tout simplement.
Je pense en effet que c'est le po(i)nt commun que relie scopophobie et dysmorphophobie chez moi et qui entraîne donc un beau bazar psychologique.
cagibi a écrit :C'est plus difficile de se dire, en fait je suis à peu près comme tout le monde, j'ai même quelques atouts, je suis à l'aise en société, je suis même intéressant, il n'y a aucun raison de ne pas plaire, et de ne pas trouver quelqu'un qui m'apprécie et ai envie de me connaître et plus si affinités. Ca fait peur.
Quand justement on parvient à être dans cette optique, et qu'on se prend en pleine face une déception sentimentale, et que les événements tendent à montrer que malgré une bonne approche, rien ne semble vouloir changer, c'est retour à la case "manque de confiance en soi".
par Rocher
Homme de 38 ans vierge
#57642
Zeus a écrit :As-tu l'impression qu'on se moque de toi en permanence ?
Par exemple tu es assis dans un bus/métro et derrière tu as un groupe de fille qui se met à rigoler. Tu t'imagines qu'elles rient de toi ?
Moi, oui. Systématiquement!
par kaolla
ans
#57645
patate a écrit : j'ai même du mal à supporter le ridicule pour les autres : à la télé, la radio, dès que je sens qu'une situation pour quelqu'un va tourner au ridicule, j'arrête de regarder ou d'écouter, je change, je suis mal à l'aise et j'éprouve tout de suite de la pitié... Peut-on le voir comme une forme aggravée de la scopophobie ? :O
J'ai connu exactement ça et encore aujourd'hui, ça m'arrive de zapper tellement je me sens mal par rapport à la personne qui va être ridiculisé et je suis diagnostiquée "phobique sociale".
On peut très bien être phobique sociale sans être timide (la phobie sociale est un comportement pathologique contrairement à la timidité mais le comportement pathologique peut se limiter à certaines situations précises et en dehors de ces situations, la personne peut être parfaitement à l'aise).

Au somment de mon état phobique, je ne pouvais plus sortir parce que je ne supportais pas que les gens puissent voir mon visage tellement j'en avais honte (aujourd'hui je n'accepte toujours pas mon visage mais je sors).
par Rocher
Homme de 38 ans vierge
#57648
kaolla a écrit :je suis diagnostiquée "phobique sociale".
C'est hors sujet par topic au poste mais c'est quoi "phobique social" et surtout qui t'a diagnostiqué et comment?
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par victeur
Homme de 52 ans non vierge
#57661
Merci Pozor, pour avoir mis en lumière ces 2 termes, qui sont pour moi inconnus, mais vécus intérieurement.

Je me coucherai moins bête ce soir.

Maintenant, j'ai en partie résolu ces problèmes de scopophobie :

Au lieu de vivre dans un carcan, où de toute façon, quoique je fisse, rien n'était bien pour ma mère, et par extension, pour les autres, j'ai décidé de vivre dans ma bulle, je ne m'occupe que de moi, je suis devenu égoïste. Moi d'abord, les autres ensuite.

Ensuite, j'ai mon corps, il est comme il est, je fais attention à ma ligne, et à ce que je mange. Je suis devenu naturiste, pour m'accepter, pour le montrer.

Et comment aimer les autres si on ne s'aime pas.