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par Vaarden
115 ans vierge
#10174
Et là j'entend la communauté des puceaux tardifs dont je fais parti qui frissonne de peur.
Frissonne de peur si tu le veux, mais ne nous place pas tous dans le même panier, je te prie.

Je ne comprendrai jamais cette "peur" de ne pas connaître une expérience de sensations qui est loin d'être indispensable pour le bien-être, contrairement à ce que disent les mauvaises langues.
Et puis cette fameuse formule, "puceau à vie", que l'on agite comme un épouvantail... c'est supposé nous effrayer ?

Je ne comprends pas comment beaucoup de personnes peuvent manquer à ce point de recul par rapport à leur époque, surtout quand la sexualité est tellement banalisée, vulgarisée.
Je trouve cela fort regretable, et je méprise (je crache dessus même !) cette volonté uniformisatrice due à la pression sociale qui voudrait nous jeter à tout prix dans un moule, ou nous attribuer une étiquette.

Chacun est libre de vivre cet aspect de son existence comme il l'entend, ou de s'en désintéresser (cela arrive, ça ne fait pas de la personne en question un être anormal, vicié ou je ne sais quoi d'autre).
A lire certains témoignages, j'ai l'impression que certains vivent leur chasteté comme une damnation ou la pire des souffrances, et ils se fourvoient lamentablement, car c'est au contraire une manière noble de résister à l'appel du cerveau reptilien qui lui nous réduit à l'état de bête.
par wooderic
ans
#10176
Je crois que chacun à sa perception face à cette "expérience"....Il n'y a pas de règle je dirai...
Vaarden a écrit :A lire certains témoignages, j'ai l'impression que certains vivent leur chasteté comme une damnation ou la pire des souffrances,
Ce qu'il ne fait pas oublier, c'est que chacun à son vécu et son "non-vécu". Chaque personne à sa propre histoire qui la formaté, mis dans une position et une perception qui lui est propre...Donc,difficile de comprendre sont point de vue même si on est plus ou moins dans le même cas...parce qu'on ne connait pas son histoire, sa vie, ce qu'elle a vécu, ses souffrances...


Comme tu le dis,
""Chacun est libre de vivre cet aspect de son existence comme il l'entend, ou de s'en désintéresser (cela arrive, ça ne fait pas de la personne en question un être anormal, vicié ou je ne sais quoi d'autre).""

Cela ne veut pas dire qu'il faut porter un jugement....mais je dirai plutôt porter un esprit de "détachement" qui permet de laisser venir notre propre état de vie. Ce qui peut nous amener à vivre notre vie comme on l'entend...Ils ne se fourvoient pas lamentablement mais au contraire, comme tu le dis il essaie noblement de se sortir d'une situation qui les marque et pour cela il est normal que l'on passe par certains état en soi, dans son être intérieur... Et je crois que certains d'entre nous ici sont passé à une étape ultérieur sans forcément tomber dans un état reptilien qui nous réduit à l'état de bête ...mais au contraire avec beaucoup de sensibilité et de courage pour certains et certaines et c'est d'abord ça que je remarque et c'est pour cela que j'apprécie ces personnes...Il m'apporte un regard différent sur moi même et je trouve qu'ils se fourvoient pas lamentablement....

l'esprit reptilien est nécessaire à l'être humain puisque pour moi, il nous permet de nous positionner face à un danger par exemple...Si on se positionne comme un artiste face à un animal féroce, bon appétit pour lui..mais on sait aussi allé au delà de ces esprit reptilien, c'est ce qui fait notre particularité... ;)
par Vaarden
115 ans vierge
#10179
Je me suis permis cette remarque car j'ai constaté que la grande majorité des "vierges tardifs" qui exposent leur vécu se plaignent terriblement et invoquent toutes sortes de maux et malaises. Pardon mais j'ai vraiment l'impression que certains exagèrent, comme si parfois le ciel était sur le point de leur tomber dessus.
Certes chacun a son vécu, mais la plupart des témoignages convergent et traitent plus ou moins de la même manière un même sujet qui leur occupe l'esprit, parfois en procédant, sans vraiment s'en rendre compte, à des généralités qui contribuent à la mauvaise image des "vierges tardifs" en société et des clichés idiots à leur encontre. Et puis ce serait donner raison aux mauvaises langues d'apparaître faible et leur laisser penser qu'on est tous malheureux du fait de cette situation.

Là où ils se fourvoient à mon sens, c'est dans leur incapacité à discerner la vraie source du problème et dans leur manque manifeste de remise en question de leurs à prioris concernant la chasteté à un age avancé.
Ils ne se rendent pas assez compte que leurs souffrances prennent source à partir du désir, potentiellement néfaste, qui mène à la convoitise et à une forme d'imperfection morale. Dès lors qu'on ne maîtrise pas ses désirs, la passion prend le dessus, et c'est à double tranchant (certains y voient du Romantisme, mais je ne me laisse pas abuser).

Autrement je n'hésite pas à juger (ça me paraît "naturel"), et à livrer des opinions que je développe quand bien même elles déplaisent - car si tel est le cas, c'est qu'elles percutent quelque part sur une piste intéressante à exploiter.

Enfin, je ne dis pas que le cerveau reptilien est inutile à l'être humain, seulement ce qui assurait sa survie à un stade peu avancé de son évolution contribue aujourd'hui à l'asservir plus qu'autre chose j'ai l'impression, et c'est ce qui est intéressant à observer en un sens.
Il n'y a qu'à voir comment les idéologues publicitaires exploitent ceci pour pousser les individus à consommer en faisant appel à leurs plus vils instincts. Et ce n'est qu'un exemple...
par medusa
44 ans non vierge
#10181
je dirais d'abord que ce qui fait la souffrance des vierges tardifs c'est qu'ils ont le désir de faire l'amour mais que des raisons diverses, souvent intérieures et propres à chacun(e), les en empêchent, il y a donc un conflit intérieur qui est vraiment dur à vivre. de plus je suis étonnée de la vision que tu proposes de la sexualité: autant je suis d'accord pour dire qu'on médiatise trop le sexe et qu'effectivement il y a une pression sociale pour jouir à tout prix, autant je ne suis pas sûre que la sexualité se réduise à un aspect "biologique" des choses: il y a autre chose dans une relation qu'un cerveau reptilien, des instincts...
qui t'empêche de rencontrer une femme et de construire une relation riche et intéressante, dont le sexe ferait partie?
par Vaarden
115 ans vierge
#10186
C'est également lié au désir tout cela, et l'attachement est potentiellement néfaste au même titre que ce que j'ai développé.
Je ne crois pas non plus à l'amour, qui conduit justemment à cet attachement à un être. Du moins l'amour est d'après moi une manière d'essayer de combler un manque, un déficit d'amour-propre que l'on projette sur une altérité. C'est également une façon d'essayer de satisfaire des besoins que l'on se crée et qu'on ne peut satisfaire par nous-même. Bref, beaucoup trop d'hyporisie à mon sens dans les discours sur l'amour de nos jours : on occulte complètement l'aspect conflictuel et intéressé dans l'observation de relations amoureuses, on se laisse berner par des visions idéalisées de l'amour.

Pour ce qui est de l'acte sexuel, je maintiens que cela se résume pour moi à une succession de réactions biochimiques qui font jouir bassement les partenaires, et que c'est pourquoi je le place en deçà de bien des choses dans la hiérarchie des plaisirs.
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par steph
Homme de 52 ans non vierge
#10189
Vaarden a écrit :Je trouve cela fort regretable, et je méprise (je crache dessus même !) cette volonté uniformisatrice due à la pression sociale qui voudrait nous jeter à tout prix dans un moule, ou nous attribuer une étiquette.
(...)
A lire certains témoignages, j'ai l'impression que certains vivent leur chasteté comme une damnation ou la pire des souffrances, et ils se fourvoient lamentablement, car c'est au contraire une manière noble de résister à l'appel du cerveau reptilien qui lui nous réduit à l'état de bête.
(...)
Je me suis permis cette remarque car j'ai constaté que la grande majorité des "vierges tardifs" qui exposent leur vécu se plaignent terriblement et invoquent toutes sortes de maux et malaises. Pardon mais j'ai vraiment l'impression que certains exagèrent, comme si parfois le ciel était sur le point de leur tomber dessus.
(...)
Autrement je n'hésite pas à juger (ça me paraît "naturel"), et à livrer des opinions que je développe quand bien même elles déplaisent
Ces propos m'ont d'abord fait bondir. Je voulais tenter d'y répondre point par point, mais je n'y arrive pas. Ils sont trops violents, et je deviendrais vite désagréable.
Et finalement ça ne m'intéresse plus. Je n'accepte pas d'être jugé et méprisé de la sorte. Plutôt que de gaspiller du temps et de l'énergie dans une discussion interminable sur des points de vue trops divergents, je préfère l'ignorer et passer à autre chose.
par bubbly
ans
#10192
Si tous les puceaux devaient le rester, et bien on peut dire que l'humanité n'irait pas loin!! ;)

Est-ce cela ton souhait Vaarden, laisser les hommes et les femmes chacun de leur côté, puisque ce qui peut vouloir les rapprocher, n'est que biochimie, et donc amoral??
Vaarden a écrit :Ils ne se rendent pas assez compte que leurs souffrances prennent source à partir du désir, potentiellement néfaste, qui mène à la convoitise et à une forme d'imperfection morale
Merci de participer à ce forum, mais en général, on s'inscrit à un forum à la fois pour y apporter quelque chose mais aussi pour en retirer quelque chose, et comme tu as visiblement beaucoup de certitudes, je ne vois pas ce que tu y fais, à part en effet, nous juger et essayer de nous rattacher à ta vision des choses. Mais je ne crois pas que tu y arriveras! :p
par medusa
44 ans non vierge
#10194
je m'interroge aussi sur le terme "d'imperfection morale". Qui vous a appris, vaarden, que le sexe était"mal"? est-ce votre éducation? au nom de quelle morale parlez-vous?
vous semblez ignorer la richesse d'une relation homme-femme, incluant le sexe mais ne s'y réduisant pas, et aussi que le sexe est un échange, un partage, et pas seulement de la biochimie. mais la biochimie est peut-être une bonne manière de fuir les autres aspects du sexe, qui vous feraient peur?
Dernière modification par medusa le 18 janv. 2009, 15:47, modifié 1 fois.
par wooderic
ans
#10195
Vaarden a écrit :Je ne crois pas non plus à l'amour, qui conduit justemment à cet attachement à un être.
Justement, il me semble, mais je n'ai pas la prétention de savoir; que l'amour ne peut-être que détachement...et je tient à dire que je suis pas quelqu'un d'idéaliste, au contraire.

Dans l'amour, et la relation homme femme, je n'y vois aucune certitudes ni relation que biochimique. Ou bien cela ne veut dire que nous ne somme que des robots, des androïdes programmés à procréer. Mais j'y vois plutôt de la compréhension, de l'inattendu, de la découverte, le fait d'être face à soi même...

Et nous ne somme pas dupe, nous savons très bien qu'il y a dans toute relation, forcément, des relations conflictuelles ou quelques incompréhension qui ne peuvent que nous faire grandir et relativisé ce qui nous arrive si on sait s'en ...détaché.
Et qui ne sont pas basé je crois sur une altérité. L'amour ne me semble pas être un mensonge, mais les croyances, les certitudes ont de forte chance de l'être....Et raisonner à partir de là est forcément une manière de baser son jugement sur une base altéré....
Vaarden a écrit :c'est pourquoi je le place en deçà de bien des choses dans la hiérarchie des plaisirs.
Qui idéalise l'amour et le sexe???

Comme le dis duchesse, la relation homme femme est riche et intéressante, et je crois qui pour qu'elle le soit, il faut se voir avec nos peurs, nos lâchetés, nos certitudes et nos croyances....accepter qu'on se trompe de point de vu sur soi et sur les autres....

Bine à toi homme biochimique.... ;)
par Vaarden
115 ans vierge
#10199
Mes propos peuvent sembler violents, certes, pardon si ils choquent.
Je ne suis pas plein de certitudes pour autant, je développe simplement une vision, une réflexion qui se veut différente de la plupart des explications simplistes sur la virginité dite tardive. Je me construis en réaction, en quelque sorte, à plusieurs théories à ce propos qui déconsidèrent les personnes dans cette situation. Mon but est de démontrer qu'il n'y a, dans l'absolu, aucune raison d'avoir honte, de culpabiliser ou de s'accabler de reproches à cet égard comme certains intervenants s'y emploient par le biais de témoignages et récits divers (pas spécialement sur ce forum mais en général).

Mes opinions ne sont aucunement liées à mon éducation (libérale) ni à quelque contexte social.
De plus je ne juge ici aucune personne en particulier, ne connaissant aucun des participants, je m'attaque seulement à des propos ou des idées reçues pour baser mon jugement. N'y voyez donc aucune hostilité de ma part, et n'hésitez pas à répondre, même si vous sentez que vous devenez désagréable, je ne vous tiendrai aucun grief. Je suis avant tout ici pour l'échange d'idées, je suis très ferme mais n'essaie pas d'imposer mon opinion ni d'agresser mes interlocuteurs (ce serait vanité), rassurez-vous. Mes propos n'engagent que moi.

Pour en revenir au sujet, je ne dis pas formellement que le sexe est un mal en soi, ce qui n'aurait guère de sens. La connotation morale d'une action n'est fonction que de la signification que chacun y attribue et revêt dès lors la possibilité de s'identifier comme bonne ou mauvaise. Pour ma part, j'estime que la sexualité est synonyme de bestialité avant tout, et que l'aspect découverte n'est que marginal. De plus, la sexualité dans son sens étendu est créatrice de dépendance et de désirs, dont il peut être difficile de s'affranchir et c'est en cela que j'y vois un potentiel néfaste. L'imperfection morale que j'évoquais concerne l'amour, en tant que sentiment, qui implique bien plus qu'une forme de forte amitié et de respect mutuel entre deux êtres (la phillia selon les Grecs) et un approfondissement des connaissances découlant de la relation.
Je considère que le comportement adopté du fait de ce sentiment peut facilement s'écarter de la raison, à différents points de vue. Si je me mettais à aimer quelqu'un en ce sens, je le vivrais surtout comme une faiblesse, une perturbation de la stabilité de mes atomes (vision de la moralité chez Epicure) car ça reviendrait à subir une intrusion, une action du corps sur l'âme pas forcément désirée et surtout une recherche de quelque chose chez une altérité là où la raison pure suffit à dépasser l'expérience des sensations.

Je ne crains en aucun cas - arrêtez moi si je me trompe - les autres aspects qui découlent de la sexualité ou de l'amour, j'estime en être prémuni et ma barrière mentale ne cèdera pas aisément aux assauts répétés que pourraient m'infliger mes sens. Je n'ai pas besoin de fuir ces aspects, étant sur un plan différent en quelque sorte, ou du moins j'essaie d'y parvenir. La vraie richesse je ne la voie pas dans la relation homme-femme - une banalité selon moi - mais dans la connaissance et la rélfexion.
Après j'ignore ce qui a pu influencer ma pensée, sans doute pas l'éducation pour répondre à la question. Selon un doctinaute, je me rapprocherais du Bouddhisme, soit... si ça peut m'élever je suis preneur.

Pour finir, je ne me soucie guère du destin de l'humanité dans la manière dont j'envisage de vivre ce qui ne dépend que de mon intimité, mon intériorité etc...
Cela me fait vaguement penser à l'argument qu'on m'a souvent opposé concernant la reproduction de l'espèce. Et bien je n'en ai cure, surtout quand je constate des faits tels que l'explosion démographique des villes du Sud, la surexploitation des ressources, la pollution due à l'activité humaine et tout ce qui s'ensuit. Nous n'avons vraiment pas besoin d'être plus nombreux sur Terre.
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