- 09 sept. 2013, 18:32
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J'ai longtemps eu du mal à accepter ma féminité et la possible sensualité que je dégage. Du coup, j'ai longtemps banni jupe, maquillage et entretien des cheveux (une queue de cheval tous les matins pendant 18 ans). A la sortie de l'adolescence, j'ai commencé à me lâcher les cheveux, à tenter d'en prendre soin, à les mettre en avant (puisque je n'ai pas à me plaindre à leur sujet). Je focalisais même énormément dessus. Puis j'ai eu un cancer à 22 ans et je les ai perdu à cause des chimio. Étrangement, j'ai trouvé cela très libérateur, je les ai même coupés courts puis tondus moi-même quand ils ont commencé à tomber. Je n'ai pas versé une larme quand je les trouvais par paquets sur l'oreiller le matin ou dans la soupe au déjeuner. Je crois que les perdre à été la meilleure des choses, cela m'a permis d'accepter ma féminité. D'autant plus que je me faisais aborder dans la rue alors que j'étais chauve (mais j'avais un foulard et encore mes sourcils, je ne semblais pas malade). J'ai réalisé que tous les traits physiques qui peuvent nous obséder ne sont que des détails. Je ne dis pas que je n'ai plus de complexes, loin de là, mais je relativise beaucoup plus. Et mes cheveux ont repoussé beaucoup plus beaux ^^ ! (Même si je leur trouve toujours des défauts.) Du coup, j'en prends bien soin (pas de lissage, pas de produits coiffants plein d'alcool et autres, shampoings bio, etc) et je les adore, mais si je devais les perdre de nouveau (de manière transitoire, bien sûr), ça ne serait pas un drame. D'ailleurs, c'est ainsi que j'ai découvert que la coupe garçonne m'allait très bien (et tout le monde est d'accord là-dessus), mais que c'est quand même beaucoup trop d'entretien :) .
(Je ne m'attendais pas non plus à ce qu'autant d'hommes répondent. Je n'imaginais pas que les cheveux pouvaient être un tel sujet de préoccupation pour vous aussi. Je suis naïve.)
"Désolée pour le pavé."
Autant le mettre en signature, je gagnerai du temps et des caractères.