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par rooter
Homme de 39 ans vierge
#138260
Baloo a écrit :Pourtant, de l'affection, je pense en avoir plein ma besace, et je ne demande qu'à en distribué par paquet aux autres ! Par contre, je manque considérablement de confiance en moi (je peux paraitre un peu maladroit avec les autres), et j'ai parfois du mal à accepter les situations d'échec.
Alors pourquoi n'en distribue-tu pas autour de toi ?
En fait, j'ai appris que c'est une grande source de force, dans la vie. Le fait d'avoir ressenti, même un peu, même pas longtemps, ça rend la possibilité d'échec plus supportable.
Bon, disons que j'ai un peu le sentiment qu'en cas d'échec, on cessera de m'aimer.
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par Baloo
37 ans non vierge
#138275
Argh ! Je ne trouve pas le bouton "citer", où qu'il est ce coquin ? :-O

"Alors pourquoi n'en distribue-tu pas autour de toi ?"

Hm, parce qu'il n'y a plus vraiment de "autour de moi" en réalité. J'ai tendance à me renfermer sur moi-même plutôt que de risquer une situation douloureuse.

"En fait, j'ai appris que c'est une grande source de force, dans la vie. Le fait d'avoir ressenti, même un peu, même pas longtemps, ça rend la possibilité d'échec plus supportable."

Pardon, j'ai pas trop compris. Le fait d'avoir ressenti quoi ?
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par rooter
Homme de 39 ans vierge
#138278
Oups... Quel boulet, j'ai oublié la fin de la phrase.

Je voulais dire : "ressenti de l'amour inconditionnel".
par Philcor
Homme de 44 ans vierge
#138287
Intéressante cette discussion, je rejoins totalement ceux qui disent qu'ils ont été (trop ?) aimés dans leur enfance, et que cela m'a certainement conduit à penser que je retrouverais, d'une façon ou d'une autre, assez facilement un tel amour auprès des femmes, étant si valorisé. Je comprends très bien le "tout est acquis", j'ai aussi pris en pleine poire le fait de comprendre que ce n'était absolument pas le cas dans le domaine amoureux, alors que tout fonctionnait (très) bien par ailleurs.

Je ne sais pas s'il faut en conclure que les parents devraient dans ce cas limiter leur amour/affection, je crois que les gens font avant tout comme ils peuvent, comme ils le sentent, du mieux possible. Il me semble cependant clair qu'un excès d'amour, comme tout excès, peut avoir ses effets indésirables, je crois en être un exemple... Il faut avoir la maturité et le recul pour savoir se comporter avec des inconnus quand on a été souvent mis sur un piédestal, ça prend du temps.
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par Baloo
37 ans non vierge
#138302
rooter a écrit :Je voulais dire : "ressenti de l'amour inconditionnel".
J'ai tendance a voir l'amour (au sens large) comme le moteur de la vie aussi, mais je suis peut-être un peu fleure bleue sur les bords :$
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par Elias
40 ans non vierge
#138312
Je ne pense pas qu’un parent puisse trop aimer son enfant. Le problème semble survenir surtout quand l’enfant a du mal à se sentir aimé et/ou intégré par d’autres personnes et d’autres groupes sociaux (les copines et copains à l’école, les profs, des ami-e-s, etc.), et que l’amour parental devient sa seule source d’affection.

Pour construire sa confiance en soi et en sa capacité à être aimé, idéalement il faut faire l’expérience d’estime et d’affection venant de divers environnements. De sorte que les rejets et indifférencds ponctuelles qu’on expérimentera dans nos relations amicales, amoureuses, professionnelles… on pourra les comparer aux expériences positives dans ces mêmes contextes, et en relativiser la signification.

Bien sûr on peut avoir des manques et des blessures dans certains domaines (pas d’expériences amoureuses ou expériences amoureuses désastreuses; parents blessants ou abusifs; carrière peu valorisante ou chômage; peu d’ami-e-s sincères voire pas d’ami-e-s du tout…). Voilà pourquoi on a tous, dans une certaine mesure, des refuges narcissiques, des domaines et expériences sur lesquels on fonde notre estime de nous-mêmes; ce n’est pas un souci, mais on gagne souvent à diversifier progressivement notre «assise» narcissique.
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#138807
Je crois qu'il y a indéniablement un lien entre la manière dont nos parents nous ont montré qu'ils nous aimaient, et la manière qu'on a de gérer nos expériences affectives.
De mon côté, j'ai connu une certaine distance physique et une vraie pudeur vis-à-vis de l'expression des émotions, et je sais que du coup, je suis un peu pareille (pas tactile et incapable de dire ce que je ressens).
Après, rien n'est une fatalité, je crois.
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par Heol
Homme de 48 ans non vierge
#138880
Lux, comment as tu abordé tes premières expériences sexuelles, n'étant pas tactile, alors qu'il n'y a pas de contact plus intime que lors d'un rapport ? J'ai une amie, avec qui je discute sans tabous, qui fonctionne un peu comme ça, elle a une libido inépuisable, mais est incapable de montrer des marques de tendresse envers son mec et ses enfants.

J'étais très impressionné par le contact féminin et je n'osais pas toucher en retour. (Par contre j'étais très câlin avec mes parents ça me faisait un bien fou.) D'une certaine façon j'étais distant aussi avec les inconnus, pourtant j'ai reçu beaucoup d'affection familiale . Pour moi la première étape d'une relation amoureuse était l'écoute, la connection spirituelle avec l'autre. Le sexe me semblait une marque d'engagement supérieure et chargé de symboles. Commencer par là me semblait impensable, je voyais cela comme le cadeau ultime que l'un faisait à l'autre.

J'ai compris aujourd'hui que chacun a sa façon de voir les choses et qu'il n'y en a pas de mauvaises tant que tout le monde est d'accord, mais voilà, comment s'offre t'on à quelqu'un, se laisse t'on toucher intimement d'un côté tout en ètant mal à l'aise avec les gestes et les mots tendres, de l'autre ?
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#138909
C'est effectivement assez compliqué, disons que j'ai eu la "chance" d'être une femme et il est vrai que les hommes sont souvent plus entreprenants dans ce domaine, du coup, j'ai beaucoup été passive dans mes premières vraies expériences sexuelles (je crois, en étant tout à fait honnête, que ça a d'ailleurs pu expliquer mon attrait pour le milieu BDSM : se laisser diriger, c'est très confortable pour moi).
Aussi paradoxal que ça puisse paraître, j'ai rapidement été à l'aise avec les gestes "sexuels" mais la tendresse en revanche, ça a toujours été plus compliqué. Il était rare que je caresse réellement mes partenaires, souvent c'était plus cru ; ça pouvait être doux mais c'était toujours sexuel. La tendresse, la vraie, je l'ai découverte en étant avec des personnes à qui j'étais attachée et là, au départ je me suis forcée, et puis après c'est venu naturellement.
Maintenant si je m'écoutais, je passerais mon temps à caresser les cheveux ou le corps de mon copain en général ! Mais ça a vraiment été un apprentissage, au départ je n'avais pas vraiment cet automatisme.
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par Vata
Femme de 40 ans non vierge
#140519
Lux a écrit :Je crois qu'il y a indéniablement un lien entre la manière dont nos parents nous ont montré qu'ils nous aimaient, et la manière qu'on a de gérer nos expériences affectives.
De mon côté, j'ai connu une certaine distance physique et une vraie pudeur vis-à-vis de l'expression des émotions, et je sais que du coup, je suis un peu pareille (pas tactile et incapable de dire ce que je ressens).
Après, rien n'est une fatalité, je crois.
Je suis d'accord avec ce que tu écris. Ma mère n'a jamais éte dans la démonstration affective. Je ne me rappelle pas m'avoir prise dans ses bras, ni m'avoir calinée. Je savais pourtant qu'elle m'aimait, mais rien n'était dit ni montré. Elle a fait comme sa propre mère avait fait avec elle. J'ai du mal à prendre les gens dans mes bras, même si ça va mieux aujourd'hui. J'ai du mal à me laisser aller, je me crispe et n'arrive pas à profiter de l'instant. C'est différent avec les enfants.

J'ai lu un bouquin qui disait que les bébés n'ayant pas été assez maternés ( contacts physiques avec la mère, regards, paroles douces, attention...) gardaient un sentiment d'insécurité intérieure en grandissant. Une fois adultes, ils faisaient tout pour ne pas se retrouver dans cette situation de carence affective vis à vis de l'autre, du coup ils n'attendent rien de personne et ne compte que sur eux même. Ils se surprotègent en se renfermant sur eux même pour ne pas risquer qu'on ne réponde pas à leur besoin affectif.
Je me suis pas mal reconnue dans cette façon de faire.