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par VACN
Homme de 30 ans non vierge
#179256
Bonjour tout le monde,

Bon, parallèlement à ce flot de négativité dont je m'épanche sur le topic de l'état d'esprit du moment, j'ai réalisé une chose cette nuit : je dois avoir un complexe d'infériorité.

Je me suis rendu compte que je vois tous les gens (absolument tout le monde) à travers le prisme de ce qu'ils ont et que je n'ai pas, de ce qu'ils sont et que je ne suis pas.

J'admire tout le monde, même inconsciemment, pour une raison ou une autre. Ma soeur, belle et forte, qui a déjà un copain et une vie sexuelle à deux ; mon amie, qui est heureuse dans son métier ; mon plus vieil ami, avec un charisme fou et un leadership naturel...

J'ai l'impression, au fond de moi, de n'avoir rien à offrir. Et me répéter objectivement tout ce que je vaux n'y change rien. Je sais que je suis doué pour les langues, que je suis créatif, plein d'humour, extrêmement attentif, que j'ai une bonne écoute... Mais mon subconscient n'en démord pas, il me donne le sentiment que tout ce que je fais ou peux faire n'a aucune valeur. Pour lui, les autres me sont supérieurs par défaut, tous sans exception.

J'avais réussi à camoufler ce sentiment, mais pas assez bien, manifestement.

Reste à trouver comment m'en débarrasser une fois pour toutes.
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par Yellenah
Femme de 35 ans non vierge
#179257
J'ai ce sentiment-là aussi en permanence, dès que je rencontre quelqu'un de nouveau ou même avec des personnes que je connais depuis un certain temps... Le syndrome de l'imposteur :disappointed:
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par Coelio
Homme de 34 ans non vierge
#179258
Ca va mieux depuis quelques temps de mon côté, à ce sujet. Mais j'ai connu ce sentiment de nombreuses années. Je ne dirais pas que ça a disparu en toutes circonstances, mais à force d'en avoir pris plein la gu*ule dans le boulot, je crois que je m'en suis prémuni un peu.
Je crois, parce que j'ai une tendance certaine à l'auto-sabotage par moments, tout comme à présenter rapidement mes échecs, ce qui ne va pas dans ma vie quand je discute avec une nouvelle personne, au lieu de me concentrer sur ce que j'ai accompli de bien, ce que je sais faire etc... Sans doute une histoire d'avoir peur de décevoir l'autre, et donc de lui présenter d'abord ce qui ne va pas?

Mais c'est intéressant ce que tu dis VACN, sur le côté où quand on y réfléchir, objectivement, on sait que ce n'est pas vrai, mais dans les faits, le ressenti en est tout autre.
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#179262
Je pense qu'on est à peu près tous passés par là (en tout cas sans surprise, l'expression " complexe d'infériorité " est présente dans d'autres parties du forum, je n'ai pas trouvé de sujet précisément sur le thème, mais ma recherche a été aussi rapide que superficielle).

Ca m'arrive encore de temps en temps, mais je pense que mes occupations (que je peux considérer comme épanouissantes, marrantes, utiles, avec du sens), et le fait de savoir se réjouir de petits riens (cf. état d'esprit du moment, enfin après que j'aurai écrit ici) contribuent à contrer la manifestation de ce sentiment. Et puis je vois quand même un nombre conséquent d'autres personnes qui galèrent tout autant, sentimentalement parlant et / ou sur d'autres plans. Ca laisse moins à penser qu'on est " the " nul numéro 1 (même chose pour les galériens susmentionnés).
par resO
Homme de 37 ans vierge
#179270
Je comprends ce que tu ressens.
Objectivement j'ai tellement du mal voir mes qualités que je pense que je finirai seul malgré les conseils, les phrases bateaux. Et puis même en ayant une bonne situation (que je n'ai même pas encore) ou des projets, je me dis "A quoi bon espérer ?". Les (meilleures) années défilent, et le décalage entre ce qu'aurait mieux fait d'être ma vie et la réalité se fait de plus ne plus sentir ainsi qu'un gros retard sur la vie. Et se lever le matin devient un calvaire....


Comment as-tu réussi à camoufler ce complexe au fait ?
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par Blue284
Homme de 32 ans non vierge
#179273
Je connais plutôt bien ça aussi. Enfin, je connaissais, maintenant je pense que je m'en suis débarrassé en très grande partie.

C'est quelque chose qui à l'air assez commun chez nous, les VT. Le sentiment de "n'avoir rien à offrir" (pour reprendre tes mots), de ne pas savoir qu'est-ce qui est attirant chez soi, de ne pas savoir qu'est-ce qui de nous plait chez les autres.
VACN a écrit :Je sais que je suis doué pour les langues, que je suis créatif, plein d'humour, extrêmement attentif, que j'ai une bonne écoute...
Quelque part c'est bien, tu as conscience de ça. Donc justement, tu as toutes ces choses (et sans doute d'autres), pourquoi ne serait-tu pas attirant? Pourquoi ne pourrais-tu pas plaire? Tu as des amis, ça veut déjà dire que tu es capable de plaire un minimum, sinon tu n'aurais pas ces amis. Après tu voudras sans doute me répondre "oui mais c'est pas suffisant" car ce qui t'intéresse c'est plus de plaire à une fille. Et en faite ça ne change strictement rien, il n'y a aucune raison que tu ne puisses pas être aimé par quelqu'un.

Je comprends que ça ne soit pas évident, je suis passé par là aussi. Pendant très longtemps, je ne comprenais pas ce qui pouvait attirer chez moi, même par rapport à mes amis. En fait c'est très simple : ta personnalité. Nous avons TOUS, sans exception, des qualités. Même le pire des imbéciles a des qualités. Donc partant de là, pourquoi ne pourrais-tu pas être aimé? Tu as des choses à apporter : une présence, une joie de vivre, de la bienveillance, de l'écoute, de l'humour, et j'en passe. Donc pourquoi pas toi?

Pour ma part, je me suis convaincu avec le temps. J'ai pris la peine de véritablement me demander "pourquoi pas moi?", de réfléchir au problème, de me poser les bonnes questions et surtout de démonter tout les fausses idées que j'avais. Mon premier rendez-vous d'il y a un an m'avait fait du bien là-dessus, ça m'avait déjà rassuré que je pouvais effectivement plaire à une fille. Et puis maintenant que je suis avec quelqu'un, je n'ai plus aucune raison de douter.

Je trouve que c'est quelque chose d'assez stupide quelque part comme réflexion, dans le fond (ne le prend pas mal, ce n'est pas mon but, ce n'est pas ta personne que je vise, simplement la réflexion en elle-même). On se dit "oui mais mes proches [amis / famille] c'est pas pareil, je reconnais qu'on m'aime bien mais c'est ça prouve rien" car ce qu'on voudrait c'est qu'un homme ou une femme nous aime / soit amoureux(se) de nous. Pourtant, ça ne change rien, il n'y a pas de différence si fondamentale que ça entre un ami et un amoureux, si ce n'est que tu ne fais pas exactement les mêmes choses avec l'un ou l'autre (les bisous et les câlins notamment :sweat_smile:). Si un ami t'aime pour ce que tu es, alors il n'y a aucune raison que quelqu'un ne puisse pas vouloir de toi comme compagnon de vie.

Aussi, tes défauts ne feront jamais fuir la planète entière. Comme j'en parlais dans un autre sujet, une trait de personnalité peut être une qualité pour quelqu'un et un défaut pour un autre. Même si tu as quelques défauts, ce n'est pas pour autant que tu ne pourras jamais rencontrer quelqu'un. De toute façon personne n'est parfait, nous sommes tous très critiquables. S'il y a bien quelque chose que j'ai appris récemment c'est que dans une relation saine, les petits défauts ou les erreurs ne vont pas tout casser du jour au lendemain. L'autre ne va pas se barrer au moindre pet de travers. Ça ne veut pas dire qu'il faut en abuser non plus, par contre ça veut dire qu'il ne faut pas appréhender le moindre faux pas et avoir constamment peur de faire la moindre erreur. Quelqu'un de vraiment bien saura toujours pardonner des errances et des erreurs involontaires (dans une moindre mesure bien sûr, je ne parle pas de choses comme le fait de tromper, où là c'est déjà plus compliqué).

Il n'y a pas d'infériorité, nous avons tous des choses à apporter aux autres. Nous avons tous notre place dans ce monde et nous avons tous le pouvoir de faire de bonnes choses.

Quand je pense au terme d'infériorité je me rappelle souvent de quelque chose que j'ai entendu dans mes cours de méditation : l'infériorité est une forme d'orgueil. Quand on reprend la définition du larousse, on peut le comprendre : on se sent supérieur... dans notre infériorité. On pense qu'on est le plus inférieur au monde, donc on crois, justement, qu'on est plus important (càd le principe de l'orgueil). Je me rappelle souvent ça, notamment quand je pense à ma propre peur du regard des autres, car ça m'aide à me rendre compte que je suis dans l'erreur. C'est une erreur de croire qu'on est supérieur aux autres, tout comme de croire qu'on est inférieur. Chacun est différent et chacun a des choses à apporter aux autres, et ça ne sert à rien de se comparer humainement (sauf pour se faire du mal ou se croire meilleur que le voisin).
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par Coelio
Homme de 34 ans non vierge
#179275
Monsieur Bloublou!
Merci pour ton poste, que je trouve très intéressant et qui soulève dans ma petite tête quelques interrogations. Ca fait du sens et lien avec quelques autres que j'ai eues récemment, j'vais potasser tout ça un de ces quatre, et surtout y réfléchir!!!
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par VACN
Homme de 30 ans non vierge
#179277
resoL a écrit :Comment as-tu réussi à camoufler ce complexe au fait ?
J'aurais dû dire "ignorer" plutôt que "camoufler". J'ai passé des mois et des mois à faire ce que j'aime, à être plus proactif, etc. Et même si tout ça est positif, ce sentiment de ne pas être à la hauteur était toujours là. Il était simplement réduit au silence, noyé dans toutes ces belles choses qui m'arrivaient.

Cette idée de ne rien valoir va plus loin que l'impression de n'avoir aucune qualité ; en fait, j'ai l'impression que ce sont mes qualités qui n'ont de valeur pour personne. Et à chaque fois qu'on me dit "oui, mais tu as toutes ces qualités", je me demande : "mais alors pourquoi personne ne semble s'intéresser à moi ?"

C'est encore une histoire de petite enfance ; jamais une seule approbation de la part de mon père. Pour quoi que ce soit. Aucun "bravo", aucun "je suis fier de toi", aucun "c'est bien". Jamais. Ma mère a eu beau essayer, elle n'a jamais pu contrebalancer tout ça.
Je pouvais faire aussi bien que je voulais, ramener bonne note sur bonne note, aider de ma propre initiative à la maison, rester calme et bien élevé ; le résultat était toujours le même. Quand il n'ignorait pas mes réussites, il me rembarrait pour le moindre défaut, la moindre erreur, le moindre manquement. Même, parfois, pour des choses dont je n'étais pas responsable, et même pour des choses qui ne posaient pas de problème dans l'absolu. Aujourd'hui, je sais qu'il a énormément de mal à s'ouvrir, mais à l'époque, j'étais persuadé que je méritais tout ça.

Alors voilà, j'ai fini par intégrer que je ne fais pas les choses comme il faut. Dans aucun domaine. Peu importent les efforts fournis, le petit garçon croit encore que son papa va se mettre en colère, ou au mieux l'ignorer. Il a peur de décevoir, tout en sachant qu'il va décevoir, qu'on ne sera pas fier de lui quoi qu'il fasse. Et quand personne ne semble lui en vouloir, quand on lui dit que c'est bien, il n'y croit pas.

Si je le pouvais, je le sortirais de ma tête, ce petit garçon, et je lui collerais des baffes jusqu'à ce qu'il me foute la paix.
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par Amaz
Homme de 33 ans vierge
#179278
Ah j'ai connu plus ou moins la même chose enfant, un père critiquant sa progéniture, ne sachant pas être encourageant, positiviste. Heureusement avec l'âge il a su s'assagir un petit peu.

C'est surprenant n'empêche comment l'enfance nous influencent sur le long terme.

Pour ma part je n'ai pas de solution miracle à te proposer, j'ai su petit à petit l'âge venant faire abstraction de tout ça et me dire que bon, je ne peux pas y faire grande chose au caractère de mon père, il n'a pas su être encourageant petit soit ! Je me dis maintenant que je suis adulte je peux vivre sans forcément rechercher l'avale, le consentement de mes parents, bien sûr nous aimerions les rendre fiers de nous et je crois qu'il en ait fier à sa manière. Quant à ma mère elle a toujours été cool sur mes choix de vie et tout comme toi elle a essayé à maintes reprises de contrebalancer mais tant-pi va pour mon père...

Je me dis(peut-être une manière de me rassurer) qu'il a reçu une éducation à l'ancienne, une éducation tu sais ou les petits garçons se devaient d'être fort, de ne jamais pleurer, de ne pas avoir de défaut apparent. Annihilés ses sentiments grosso modo quoi ! C'est sur que si petit la personne reçoit une éducation pareille difficile une fois adulte de changer la donne.